7 - Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 6 octobre 1995 PLANCHES avec Sera Léie | Vous avez jusqu'au 14 octobre pour voirA Closer Walk with Jean Chrétien écrit et réa- - lisé par Jacques Lalonde. C'est un coup d'oeil satirique sur la politique canadienne et la vie de notre premier ministre Jean Chrétien. La chanson The French Swearing Song donne le ton 4 cette comédie musicale. Jacques Lalonde se fait con- naitre comme artiste comique et fait son chemin dans le mon- de du théatre en Colombie-Bri- tannique. A voir au Station Street Arts Centre, 930 Station Street. Informations et billets : 688-3312. Agenda The Sisters Rosensweig de Wendy Wasserstein parle de trois soeurs aux idées arrétées sur tout ce qui concerne leur famille. Elles se mélent de la vie de tous et tentent d'organiser - une rencontre familiale 4 Lon- dres ov elles habitent. A voir a l'Arts Club sur I'ile Granville jusqu'au 28 octobre. Informa- tions et billets :687-1644. The (Truly) Compleat Works of Love de David Bloom et Linda Quibell présenté par la compagnie Grinning Dragon. Onexplore les sujets de l'amour et du sexe dans notre monde moderne. On fait référence et compare ces sujets avec les textes de William Shakespeare dot on extrait de petites scé- nes. On s'inspire de ce monde _ théatral particulier pour rame- ner aux valeurs d'aujourd'hui. David Bloom fait lui-méme la mise en scéne et guide les ac- teurs Alex Fergusson et Linda Quibell. A voir jusqu'au 14 oc- tobre au Vancouver East Cultural Centre, 1895 Venables. Informations et billets : 251- 1363. A voir jusqu'au 21 octobre, Woman in the Wheel au Presentation House Theatre, 333 Chesterfield, North Vancouver. C'est une comédie musicale pleine de magie et de mystére. On y raconte des dé- tails de la vie d'Angela Brown, une artiste du cirque. Informa- tions et billets :986-1351. - AIDER LE MONDE MOT A MOT CODE L'autonomie grace 4 l'alphabétisation dans le monde en développement Pour renseignements, composer le 1-800-661-2633. Une Giselle etherée et tragique Yseult Lendvai interprétera le rdle deGisellele14 octobre a Vancouver. Le Soleil \'a jointe a Toronto, dans les studios du Ballet National du Canada. PAR MARI E-AGNES MICHAUD Le Soleil: Depuis vos dé- buts dans le réle de Giselle en 1992, les critiques vous qualifient de tra- gédienne naturelle et intuitive, en plus bien sir de reconnaitre votre talentexceptionneldedanseuse. Est- ce a cause de vos choix de réles? Yseult Lend vai : Probablement.J'ai toujours aimé les ballets dramati- ques. C'est le genre de ballets que j'apprécie le plus et dans lesquels je me sens le plus 4 I'aise. Mon premier grand rdle celui de Tatiana, dans Onegin, a été un réle de tragédienne. Puis, il y a eu celui de Juliette (de Roméo et Juliette) en 1993. Vous avez dansé avec Ballet B.C. avant d'entrer au Ballet Natio- nal ow vous étes aujourd'hui pre- miére soliste. Généralement, les danseurs font carriére dans le clas- sique et aprés, dans le contempo- rain... Y.L.: Cest souvent le cas, et je pense 4 Baryshnikov par exemple. Moi, j'ai fait l'inverse, c'est assez unique. Ma formation aux Grands Ballets canadiens a été trés classi- que. Je crois qu'un bon danseur con- temporain doit posséder une bonne base classique. Aprés l'école des Grands Ballets 4 Montréal, je suis allée 4 Vancouver. Mes meilleures années, je les ai passées 4 Ballet B.C., de 1986 4 1989. Alors pourquoi avoir quit- té? Y.L.: J'étais assez jeune (Yseult Lendvai est née en 1966, 4 L'Hayes- lés-Roses, France) et je voulais vi- vre l'expérience des grands ballets classiques. Ballet B.C. est une petite compagnie d'une vingtaine de dan- seurs, tandis que le National compte plus de 60 danseurs qui voyagent avec orchestre, etc. La compagnie posséde un répertoire de grands clas- siques. Giselle (1841), comme La Sylphide (1832) appartient a l'épo- que du romantisme des poémes de Lamartine, dela musiquede Berlioz. La littérature, la musique et ladan- se célébrent les sentiments intan- gibles. Est-ce difficile d'exprimer cetamourimpossible entre un mor- tel et un esprit? Y.L. : Giselle est divisé en deux ac- tes. Le premier se déroule dans un Yseult Lendvai et Vladimir Malakhov dans Giselle. cadre terrestre, trés réel. Une jeune paysanne, Giselle, s'éprend du beau et mystérieux Loys, son voisin. Ce fermier est en réalité le prince Albrecht, déja fiancé 4 la princesse Bathilde. Quand Giselle découvre son subterfuge, elle devient folle de douleur et se tue avec l'épée d'Albrecht. Donc, Giselle est essentiellement, au premier acte, une créature gaie, heureuse et terre-a- terre. Le deuxiéme acte refléte sirement plus I'époque romanti- que avec ses foréts éclairées par la lune, ses étres quasi immatériels et surnaturels... Y.L. : Effectivement, ledeuxiémeacte se déroule dans une forét mystérieu- se, prés de la tombe de Giselle, ot. celle-ci est regue parmi les Willis, ces fant6mes de jeunes fiancées mortes avant leurs noces. J'essaie de recréer l'amour humain de Giselle pour Albrecht, et son amour de la danse. C'est ma fagon de rattacher l'expé- rience, de passer de I'étre charnel du premier acte 4 cette émanation qui file 4 travers les doigts d'Albrecht comme de ]'éther, dans Je deuxiéme acte. Ceballeta été montéal'Opé- rade Paris pour la premiére fois en 1841.Lachorégraphie a-t-ellebeau- Cours d’anglais de soir a Educacentre Afin de répondre a la deman- de sa clientéle, Educacentre est heu- reuse d'annoncer un nouveau pro- gramme intensif de cours d'anglais de soir. Le début des cours est prévu pour le 16 octobre et la session se poursuivra jusqu'au 7 décembre inclusivement. Le cours sera donné a raison de quatre soirs par semaine, du lundi au jeudi, de 18h30 4 21h30, pour un total de 90 heures d'ensei- gnement. Des tests de classement auront lieu le mercredi et jeudi, 11 et 12 octobre, de 18h 4 20h dans les locaux d'Educacentre. Inscrivez- vous en appelant au 736-6112. Atelier de fabrication de masques en papier mache Educacentre invite le grand public 4 un «Atelier de fabrication de masques en papier maché». L'ac- tivité tiendra place les 14 et 21 octo- bre prochains soit deux samedis, de 10h 4 14h, dans les locaux d'Educacentre au 1575, 7e avenue Ouest, Vancouver. Les parents ac- compagnés’ d'enfants sont grandement invités 4 participer 4 cette activité qui leur permettra de mettre a profit leur talent créateur en prévision de I'Halloween. On s'ins- crit en appelant au 736-6112. coup changé depuis? Y.L.: La Giselle d'aujourd'hui est trés différente de l'original, mais ce ballet conserve le style et l'esprit romantique. I] capture les mouve- ments, les gestes qu'on retrouve sur les lithographies de l'époque : cette inclinaison de la téte, des épaules. On recherche cet effet de fluidité, cette légéreté des gestes dans des tutus romantiques allant jusqu'aux mollets. Le poéte et critique Théophile Gautier a eu l'idée de ce ballet? Y.L. : Il s'est inspiré des écrits du poéte allemand Henri Heine pour écrire cette chorégraphie dédiée a la danseuse qu'il aimait, Carlotta Grisi. Le librettiste Vernoy de Saint- Georges et le compositeur Adolphe Adam, connu surtout pour ses 41 opéras-comiques, ont travaillé 4 ce chef-d'oeuvre romantique. Vladimir Malakhovsera vo- tre partenaire dans le réle d'Albrecht... Y.L.: Nous avons déja dansé en- semble dans Roméo et Juliette. Cest un danseur exceptionnel. Ukrainien d'origine, il posséde une formation del'Académie de ballet du Bolshoi et donc une technique absolument in- croyable. J'adore travailler avec lui. On essaie de se compléter, de pous- ser toujours plus loin, de dépasser l'aspect uniquement technique de la danse, de le transcender. Il consacre énormément de temps 4 I'historique ; des ballets et 4 leur cété spirituel. eeEKS Yseult Lendvai posséde-t- elle vraiment cette grace poétique, cette légéreté du mouvement, sur- tout ce démon de Ja danse essentiel a l'interpréte de Giselle? Le public pourra en juger au Queen Elizabeth, le 14 octobre. | GranvilleIsland Public Market Nous sommes _ ouverts le lundi de ‘Action de Grace! Le Marché reprendra ses horaires d’hiver a partir du mardi 10 octobre, et sera ouvert du mardi au dimanche de 9h00 a 18h00. Fermeture les lundis sauf jours de féte.