2, Le Soleil de Colombie. Vendredi 21 Octobre 1977 LE C0 1: [L DE coLomBIE LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE sn —— Editorial Débats télévisés Une nouvelle émission a fait ses premiers pas au petit écran, une émission qui s’annonce passionnante et qui pourrait fort bien concurrencer dangereusement les émissions les. plus populaires. Et pourtant, cette émission met en scéne uniquement des acteurs amateurs, qui sont d d’ailleurs souvent trés doués. Il s’agit, bien sir, des débats du parlement fédéral. Directeur: André Piolat Directeur-adjoint: Mare Béliveau Rédacteur: Jean-Claude Arluison. Mise en page: Danielle Leclaire PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 an ee = HEBDOS DU CANADA LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 francophone Hors-Québec Acsclaiion ae le Presse Pour le francais 4 |’école Depuis la déclaration du 11 aofit 1977 de l’Honorable Pat McGeer, Ministre de I’éducation de la C.B. au sujet de l’offre du gouvernement provincial pour un curriculum de base en fran- ¢ais, qui serait mis en vigueur a partir de septembre 1978, si dix a vingt-cing éléves veulent sui- vre les classes, les réactions de parents francophones de cette région sont pour le moins que je puisse dire bien disparates. A Vexception de quelques S, et jusqu’a ily en a bien peu, qui veulent faire bénéficier leurs enfants d’un enseignement en frangais, les autres semblent carrément na- ger dans l’indécision et surtout la confusion. Certains prénent, et je crois un peu trop vite, les bienfaits sans difficulté leur langue et culture anglaise. Par contre, de plus en plus de francophones se plaignent que leurs enfants ne sont autres que ne parlent qu’anglais, ne jouent qu’en anglais, ne regardent que les programmes anglais a la télé- vision, rarement les program- mes francais. Ces parents fran- cophones demandent mainte- nant l’enseignement en francais. Si vous voulez que vos enfants soient des francophones, profitez de l’occasion qui vous est don- née, inscrivez-les pour I’éduca- tion en francais, pas pour l'étude du “French” (langue seconde), _car pour les francophones cette distinction est de premiére im- portance. Faites en sorte qu’ils apprennent l'anglais seulement comme langue seconde. La voilé l’égalité, car un vrai pays bilin- gue ce n’est pas nécessairement un pays ot tout le monde doit parler les deux langues, mais ot il y a deux communautés (Cet éditorial de Mme Marie Warzecha, présidente de la Fédération des Franco-Colom- biens, a été publié dans _ de petits anglophones parlant le ‘Contact’, bulletindu Centre 1'Ontario aux autres régions ot ches a un journal ou a qui que ce Yolande Lépine = francais. C’est-a-diiire, dés que Culturel Frangaisdel’Okanagan, on peut se faire entendre en soit, il convient d’étre soi-méme (sans titre) a4 les enfants sortent de classe, ils | 4 Kelowna). justice en francais — soit Sudbu- Jeo a : F a ry, Ottawa et Prescott-Russell ° ° a , Parents... rie par Mae Denese | ~~ le ministre de la Justice Citoyenneté canadienne 4 (Suite de la p.1) Izzard, de West Vancou-) | Pouvait affirmer la semaine der- 5 de sciences politiques a a niére que les deux tiers des En 1976, 177,276 personnes alors que celle des Territoires % U.B.C.... ainsi que de nom- Parallélement a cette francophones deee la province ont regu leur certificat de cito- diminuait pour s’établir a 44 ¥ Au cours de cette réu- conférencese tenaits 2 avaient dorénavant le droit de venneté canadienne, soit 20,231 personnes en 1976 contre 213 4 nion, des parents cana- diens pour le francais, un conseil exécutif national a été formé et Mme Pat Webster d’Oakville en On- tario en assumera la prési- dence. Dix directeurs, re- présentants les dix provin- ces canadiennes siégeront a ce comité. Pour la Colombie-Britan- nique, c'est Mme Judy Madly de Vancouver qui a été nommée directrice, tandis que la directrice in- térimaire est une résidente de Victoria, soit Mme Janet Poyen. Au sein de ce comité national, la fonction de secrétaire nationale Ottawa une réunion de Vassociation canadienne des enseignants des écoles d'immersion. De nombreux participants de ces deux organismes ont pu échan- ger quelques propos puis- qu'un banquet réunissant les deux groupes a été organisé. C’est d’ailleurs a ce repas qu’a été annoncé la création d’un fonds de $300,000.00 pour les Cana- diens voulant apprendre une langue seconde. Ce fonds spécial a été créé dans le cadre du 25éme anniversaire du couronne- ment de la_ reine Hlizabeth LG. se : L’équipement de radio et de télévision, dont l’installation 4 coité cing millions de dollars, a commencé a fonctionner lundi dernier, et les Canadiens ont ainsi pu assister a une période de questions et réponses. Les vedettes de cette premiére émission télévisée ont été le premier ministre Pierre Trudeau; le chef de l’opposition, M. Joe Clark; M. Ed Broadbent, chef du NPD; M. Jean Chrétien, ministre des finances. Les réactions des députés a l’égard de l’'introduction au Parlement des media électroniques ont été fort variées. Certains estiment que la présence continuelle de la radio et de la télévision aménera des changements de leur comportement et affectera leur popularité. Certains jugent que les micros et les caméras contribueront arépandre le message fédéraliste et favoriserontla cause de l’unité nationale. D’autres députés pensent que les changements seront mineurs et que les députés, une fois habitués aux projecteurs, reviendront a leurs vieilles habitudes. Certains changements sont pourtant prévus, dans la conduite, le style des débats. Les allocutions devront étre plus courtes, si les députés ne veulent pas ennuyer I’auditoire. D’autre part, comme !’a souligné Mitchell Sharp, député libéral d’Eglington, il y aura moins de grandes phrases pompeuses “parce qu’ils ne veulent pas se rendre ridicules”. Il a-été prédit également que les députés cesseront de parler pour le seul plaisir de parler et s'efforceront d’éviter de faire des commentaires déplacés. Les sondages d’opinion sont de plus en plus nombreux depuis un an, et sans aucun doute des sondages seront bientét effectués auprés des téléspectateurs afin de connaitre ce qu’ils pensent du talent de leurs députés. Ces sondages permettront, d’autre part, de déterminer le rang tenu par les débats parlementaires dans la liste des émissions préférées. L’apparition de cette nouvelle émission va poser bien des cas de conscience: “Qu’allons-nous regarder ce soir: Kojak ou les débats 4 Ottawa?”. Un autre grave probléme: alors qu'il est de plus en plus question de Vinfluence sur les enfants de la violence a la télévision, les parents devront enfermer leurs enfants dans leurs chambres, et regarder seuls cette émission pour adultes. M. Max Saltsman, député, membre du NPD, a confié que “les Communes ressemblent souvent 4 un camp d’entrainement pour gladiateurs”. Voila qui s’annonce prometteur... 4 moins que nos députés ne se jugent obligés de se comporter maintenant d’une maniére plus élégante et courtoise. Jean-Claude ARLUISON — ~ La population francophone de Hearst et de la région est depuis la semaine derniére beaucoup justice de la région Cochrane a Hornepayne se déroulent en frangais maintenant pour tous ceux qui le demandent. En ajoutant la région du nord-est de s’exprimer en francais devant la cour. Aprés tellement d’années de lutte et d’attente, les Franco-On- tariens recoivent, au compte- goutte, d’année en année, les droits qui devraient leur étre reconnus depuis un_ siécle. “Mieux vaut tard que jamais” nous enseigne un vieux dicton — et nous ne devons pas nous plaindre. Ces quelques petits pas ac- complis, il nous reste 4 continuer la lutte pour, entre autres, retar- der l’assimilation qui se fait — a ' défaut de l’arréter — enseigner a nos jeunes a bien parler et a bien écrire leur francais et prendre en main les rénes de I’économie qui nous reviennent... \ Une situation qui s‘améliore... Sans cela, on n’entendra que de l’anglais aux cours de justice, les affaires municipales conti- Je m’en remets a la réponse de M. Arluison 4 Mlle Sylvie Fortier dans le Soleil du 23 septembre. Je cite: ““Lorsque Yon envoie une lettre de repro- de moins qu’en 1975. En 1974, 130,278 personnes avaient recu leur certificat. Des personnes naturalisées en 1976, 58.1%. demeuraient en . Ontario, une augmentation com- parativement aux 57.3% enre- gistrés l'année précédente. La représentation du Québec est demeurée a peu prés stable a 14.9% (15% en 1975) tandis que celle de la Colombie-Britannique passait de 16.2% en 1975 a 15.4% en 1976. La représenta- tion des Prairies est également demeurée a peu prés stable a 10% par rapport a 9.9% en 1975. Pour ce qui est des provinces Atlantiques, elles ont connu une légére augmentation, passant de 1.4% en 1975 a 1.6% en 1976 maison — s’il y reste assez de personnes 4gées ou d'autres mordus pour l'exiger... d’écoles bilingues. Dans d’autres “vivant en harmonie” avec cha- mieux servie qu’auparavant. En nueront de se faire en anglais et (Editorial du journal Le Nord, de provinces, e.g. "Alberta depuis cune sa langue et sa culture, et effet, en déclarant la ville de nos fonctionnaires bilingues ne Hearst, Ontario - mercredi 12 quelques années l'on a vu surgir oii la liberté est laissée A chacun _—_ Hearst officiellement bilingue, le se serviront du francais qu’é la __ octobre 1977). de plus en plus d’écoles bilin- si il-elle veut apprendre la maire René ones assuEate -_ e gues. Les éléves de ces écoles _ langue de |’autre. aux citoyens de cette ville — - # sont pour la plupart des anglo- Au fond la question est: prés de 80% francophone — Etre irréprochable... + phones, mais bien des franco- voulons-nous ou ne voulons-nous __ leurs droits fondamentaux, soit a phones y ont inscrit leurs en- pas déterminer nous-mémes le de s’exprimeren francais devant Cher Monsieur, irréprochable”. ea fants. Les anglophones se décla- cours futur de notre histoire??? les autorités municipales et de se J’hésite a écrire car je risque Avec une telle démocratie on i? rent satisfaits, leurs enfants faire servir et documenter en fort qu’on se moqué de ma_ segarantit contre toute critique. . apprennent le frangais en tant Marie Warzecha _ francais, leur langue maternelle. grammaire et de mon orthogra- C’est si humain d’étre imparfait. 4 que langue seconde, et gardent pS SER Parrallélement, les cours de phe. Y a-t-il des lecteurs aussi ins- truits et aussi diplomatiques que M. Arluison? Nous permet-on, a nous, pauyres ignorants, d’écrire seulement des éloges? Ce sera pour une autre fois. l'année précédente. En bref... L’Université Laval de Québec, la plus ancienne université du Canada, féte ses 125 ans cette année. En effet, c'est le 8 décembre 1852 que_la reine Victoria octroyait une charte royale par laquelle elle «econ- naissait 4 Laval le statut d’uni- versité. Le secrétaire d’Etat a annoncé recemment que la Direction des groupes minoritaires de langue officielle a octroyé plusieurs subventions a neuf associations de l’Alberta ($84 295), a six du Manitoba ($18-000) et-a huit: de l'Ontario ($9’ 248). KSEE RY.