s ~ Le Soleil de Colombie, 8 Novembre 1974, 5 Chronique du Canada Francais L’urbanisation et les Ca- nadiens francais - Il n’y a pas un demi-sié- cle, le Québec et le Canada en général étaient un pays rural of étaient parsemées quelques .centaines de grandes villes et quelques milliers de bourgades mi- mi-urbaines, mi-rurales. Le pays est en train de devenir une immense ville et les citoyens canadiens habitant ce que l’on ap- pelle la campagne, sont eux-mémes A moitié’ ur- banisés. Cette mutation profonde a eu des conséquences tra- giques pour le peuple ca- nadien-francais. Au Qué- bec, une certaine anglici- sation des ndtres dans um milieu comme Montréal suscite des craintes. Mais il y a pis et cela, on ne le dénonce guére parce que moins apparent, c’est l’a- méricanisation de tout le groupe. La _ civilisation francophone est en train de s’écrouler alors que la langue se porte encore as- sez bien au Québec. La ‘ville de Québec elle-méme ‘nous présente ce spectacle d’une agglomération sur la voie rapide de l’américani- sation avec son béton. et ses succursales de grands _hdtels américains. Sans parler des édifices ultra- modernes que le Gouver- nement provincial a ac- colés au Vieux Parlement dessiné par.Taché. | , L’urbanisation constitue sun péril quasi-mortel pour | nos groupes hors du Qué- | .bec. Cette urbanisation du «ESET Si Renna _Maillardville Suite de la page 3 / de 4€me année, qui fit part . de ses expériences en clas- / se sur le jeuen Frangais. . Faire jouer des enfants de -langue anglaise enFran- ¢ais est une tache difficile si l’on veut que tous les , ‘participants soient inté- ressés. Mme Landry yest parvenu en. commengant par des jeux qui ne néces- _~sitent pas de matériel, puis, petit A petit, avecdes jeux fabriqués en classe par les éléves. Ces jeux nous ont été présentés, mais le temps nous aman- _-qué pour les essayer. | Sr. Suzanne a exposé quel- ques projets d’avenir, tels que plus de réunions d’ins- titutrices de méme niveau, atelier de travail, etc.... Le dernier point dela ré- union fut les élections du Conseil Exécutif. Voiciles résultats: Présidente: Sr. Thérése Michaud - i Vice-Présidente: Soeur Louise - Secrétaire - Trésoriére: Mme Nicole Balders - Conseilléres: Sr. Rolande Fortier - Mme Mockford - Les derniers mots’ de cette rencontre furent un échange amical autour d’ une tasse de café. Ajou- tons que pour permettre - cette réunion, les enfants Ont bénéficié d’un aprés-- midi de congé. Nicole Balder, Sec. groupe se fait de deux fa- ¢ons: par émigration des campagnes vers les villes; par agglutination des cam- pagnes aux villes tentacu- laires. Des milliers d’Acadiens des Maritimes vont se fon- dre dans la population de cités comme Halifax, St- Atbert et Morinville, Win- nipeg, le vieux St-Boniface francais, Vancouver, le centre frangais de Mail- lardville. En Saskatche- wan, les petits villages frangais des régions de Gravelbourg, Prince-Al- bert, Saskatoon fondent 4 vue d’oeil. La population franco-ontarienne a tou- jours été largement urbai- ne, mais elle s’est organi- see comme groupe selon des conceptions héritées des ancétres campagnards. Notre peuple canadien- frangais a longtemps vé- cu de la terre et sur la terre. ciales, son organisation religieuse, sa vie intellec- tuelle ont été celles de ru- raux. Le passage de l’exis- tence campagnarde 4 l’ex- istence citadine, de la si- tuation ’’d’habitant’’, petit seigneur sur son coin de Ses structures so-’ terre, 4 celle de prolétai- re dans des usines, des commerces ou des bureaux exige de lui toute une réé- ducation er un réaménage- ment complet de ses struc- tures économiques, socia- les, religieuses, scolaires, culturelles. Malheureusement, nos groupes ne font que s’é- veiller 4 cette situation, en premier lieu au repérage et au regroupement tout au moins culturel des nOdtres, qui arrivent dans les gran- des villes anglo-canadien- nes. En raison de sa si- tuation, le groupe franco- ontarien a acquis une cer- taine expérience des pro- blémes que posent aux n6- tres, les petits, moyens et grands centres Il a enco- re beaucoup 4 observer et A innover et aussi 4 apprendre aux autres avant qu’il ne soit trop -- tard. Une page d’histoire so- ciologique a été tournée au Canada-francais. Il n’y a plus de campagne, de civi- lisation campagnarde et l’avenir du groupe. cana- dien-frangais, comme de tous les autres groupes, est. dans les villes. Le Conseil de la vie francaise. - des limites de vitesse plus sures entrent en vigueur Les nouvelles réductions de limite de vitesse sont ou seront bientOét en vigueur et les conducteurs sont priés de noter ces changements lorsque les nouveaux signes vont apparaftre sur les routes. Ces reductions de vitesse vont varier dans la pro- vince, suivant la densité sité de la population de la circulation, le-terrain, la den- et l’état des routes. Le Gouvernement a établi ces nouvelles limites dans l’intérét et la sécurité du public. GOVERNMENT OF BRITISH COLUMBIA DEPARTMENT OF HIGHWAYS ;-- Honourable Graham R. Lea, Minister