at ta a et a a en ta . — ae " ey een ea ar en nn ee ey eT nT CT Oe Ie ee TE ee te cam NT ee ee ene eT eT ee . 4 - Le Soleil de Colombie, vendredi 12 juin 1987 Les indiscrétions d'‘Ani De quoi parlez-vous vous autres, les journalistes 4 Montréal, me demandait une copine de Vancouver de passage dans la grande métropole francophone. Avez-vous, vous aussi, le Sida 4 la une? Ici? peuchére comme dirait le proprio d’un restaurant de bouillabaisse de St-Denis-Ce n'est pas les nouvelles qui manquent. Depuis la gréve des transports en commun - métro et autobus - qui a duré un mois complet et qui en a embété plus d'un, mais comme les Québécois ne sont pas des raleurs, ils ont pris leur mal en patience et leurs chaussures de marche. Le toit olympique a alimenté les premiéres pages de nos quotidiens, lévera, lévera pas? Car le jour od la firme Lavalin devait le hausser devant des milliers de personnalités, de gens de larue et de curieux, il n’est monté que d’un pouce. Deux jours plus tard, eureka! le stade avait enfin son toit. Montréal peut maintenant se comparer a Vancouver. Pendant ces journées d’attente, un invité de marque faisait couler de l’encre: l’architecte du stade donnait des entrevues. Celui qu’on avait critiqué tant et plus, Roger Taillibert, était remercié par de nombreux appels sur une ligne ouverte. Ce Frangais, qui vit 4 Paris mais qui a une résidence secondaire dans les Laurentides, espére bien qu’on lui confiera un autre projet : une tour sur le Mont-Royal... blague lancée sur les ondes. Comme autres actualités, il y a eu encore des gréves : celle des chargés de cours de l'Université du Québec 4 Montréal, celle des chauffeurs d’autobus scolaires; puis la mort confirmée de Claude Jutra, un des grands cinéastes québécois; puis la mort de la chanteuse Dalida, dont le film récent, “Le Sixiéme jour”, passe actuellement sur les écrans de Montréal. Je passe sur les soirées qui ont tenu en haleine les Québécois : les éliminatoires Nordiques-Canadiens. Un fait divers mettait encore la bisbille entre les deux villes québécoises Québec et Montréal. Trois joueurs des Canadiens (trois Anglophones) étaient poursuivis par les parents d'une jeune fille mineure pour avoir entrainé celle-ci chez l'un des joueurs et avoir eu des relations “poussées”. Tout aurait été inconnu du public, si une radio de Québec n’avait révélé sur ses ondes les trois noms. (On était en pleine série, Canadiens contre Nordiques, et les journaux de * Montréal n’avaient pas voulu détruire la concentration des favoris, certains journalistes ont d’ailleurs pesté contre leurs rédacteurs en chef.) Apres l’affaire dévoilée, tous les médias de la province ont repris l'information. Depuis, la poursuite est tombée, le juge n’ayant pas suffisamment de preuves. Le public s'est divisé en deux : qu’est-ce que faisait cette jeune avec ses copines a l’'aérogare de Dorval au petit matin, la ot toute l'histoire a débuté. Le club des Canadiens a l’intention de poursuivre la radio de la vieille capitale et son animateur, André Arthur. Alors le Sida, “pévre” de lui, il passe aprés tout ¢a, et puis apres la fameuse lettre écrite par Pierre E. Trudeau dans la Presse od il donne son opinion sur l’entente du Lac Meech. Aprés la catastrophe récente de l’incendie d'une église au coeur de Montréal, allumé par une organiste, une transexuelle, incendie od ont péri deux pompiers qui luttaient pour préserver un édifice vide; et enfin aprés la visite du président de la république francaise. ‘Vous avez certainement vu comme moi sur le réseau de Radio-Canada, de temps en temps, ces images d’horreur des hépitaux québécois ol par manque de place, les malades sont installés dans les corridors, Et bien je peux me “vanter” d’avoir fait partie de ces malheureux, par choix je dois avouer. Tout cela a commencé par ma descente aux enfers, mon entrée en urgence pour ce que je croyais étre un empoisonnement (voulant suivre la mode des moules et frites, dont je m’étais empiffrée la veille). Appendicite aigtie m’ont diagnostiqué les cing médecins qui ont défilé les uns aprés les autres. “Vous restezicien observation”, donc un aprés-midi, puis une nuit et une journée entiére. La nuit devait étre un cauchemar, et pourtant j’avais droit a un lit dans une chambre de quatre, quel traitement de faveur en voyant la dizaine de visages blafards, les fesses 4|’air dans les couloirs. Car l'urgence c’est la perte de toute identité, seul vestige le bracelet en plastique avec votre nom, celui de votre mére (je me demande ce que ma maman vient faire ici) et votre Age (si vous voulez le cacher, trop tard!). J’ai donc entrepris la nuit dans une chambre que j’ai désertée aussi vite a trois heures du matin. Impossible de fermer l'oeil : d’abord parce qu’un pauvre vieillard m’avait rejoint, il se lamentait et parlait sans arrét et puis plus tard un autre pauvre homme, couvert de cancers avec une trachéo; a chaque fois qu'il toussait et qu’ilrespirait un bruit de machine sortait, de quoi vous donner des frissons. Le couloir offrait au moins un va et vient de personnes en meilleure santé “physique”, a spécifier immédiatement, parce que parlant de débile, on en trouve dans les couloirs, je parle des employés qui n’ont jamais appris 4 ne pas claquer les portes et de cet homme de ménage qui balayait sous mon lit, cigarette allumée au bec malgré |’écriteau assez grand au-dessus de ma téte : “Défense de fumer, oxygéne”. Aprés ces vingt-quatre heures passées en enfer, j'ai rejoint la section chirurgie, le paradis! Tout s’est bien passé, un seul pépin, j'ai appelé la police en pleine nuit : devant les fenétres de l’hépital, un bruit incessant de marteau piqueur mettait en révolution mon étage. Savez-vous comment I’expression “Bed and Breakfast” est traduite ici : “Gites au passant” ou bien “Couvert et dodo”. Pas mal, n’est-ce pas. Bien que pour la deuxiéme expression on pense plutét 4 un pensionnat pour culottes courtes. L’été s’annonce beau a Montréal. Au programme de nombreux festivals, tout d’abord celui, déja parti, des feux d’artifices de plusieurs pays, dont la France, l’Espagne et le Canada; ensuite le festival de jazz du 26 juin au 3 juillet, avec 150 concerts gratuits dans la rue, puis le festival Juste pour rire, un festival de la rigolade du9 au 19 juillet, avec au programme le maitre incontesté de l’humour, Raymond Devos, qui fait sa rentrée ici avant Paris. Et enfin le festival des films du 21 aofit au ler septembre. De quoi passer pas mal de soirées dehors... Une premiére dans la presse €crite Suite de la premiére page: phone en septembre. Fondée en 1976, 1l’Association de la presse francophone hors Québec regroupe aujourd’hui 23 journaux. Ils sont répartis a travers toutes les provinces canadiennes a majorité anglo- phone, ainsi que dans le grand nord. La mission de l’organisation est de promouvoir le fait frangais en milieu minoritaire par la présence de la parole écrite. A cette fin, elle aide ses journaux membres a se développer en leur fournissant des conseils techni- ques, de la formation et un appui dans la réalisation de leurs projets d’expansion. Au cours des derniéres années, elle a par ailleurs publié trois cahiers spéciaux, respectivement a Voccasion de l’Année de la jeunesse, d’Expo 86 et du Sommet de la francophonie. Une filiale de 1’Association, Tagence de _ représentation OPSCOM, vend la _publicité nationale pour ses journaux membres et certains autres. Depuis 1981, l’Association offre aussi des bourses d'études pour former des journalistes dans les communautés francophones minoritaires. Ses journaux mem- bres y. ont déja_ contribué $ 100 000. Cette oeuvre est poursuivie sous l’égide de la Fondation Donatien Frémont. La Fondation travaille actuelle- ment a la constitution d’un Fonds des communicateurs qui, avec un objectif d’un million de dollars, financera une importante expan- sion du programme. des étudiants. Voici le reméde contre l'activité trépidante de Pété. Mettez a profit énergie et l’enthousiasme Ceux-ci sont préts a faire une multitude de travaux, des petites taches autour de la maison aux emplois axés sur leur domaine d'études. Chaque été, les étudiants mettent a la disposition des employeurs une abondance de talents, de connaissances et d’ingéniosité. ~ Pour un soulagement temporaire rapide des difficultés qu’occasionnent les travaux d’été, . confiez-les a des étudiants. Pour de plus amples renseignements communiquez avec un Centre dEmploi du Canada pour étudiants, Bureau d’em- bauchage des Etudiants ou un Centre d@ Emploi pour étudiants et jeunes. Vd wh Government of Canada Minister of State for Youth Jean J. Charest Gouvernement du Canada Ministre d’Etat a la Jeunesse Jean J. Charest Canada