ae — a a ee ee a eae ed 4, Le Soleil de Vancouver, 9 novembre 1973 VANCOUVERTEMENT! Les lecteurs du‘‘Soleil’’ ne manqueront pas de se réjouir de l’entente intervenue ré- cemment entre la direction du journal et celle de la F.F.C. Cet événement représente le juste aboutissement d’ef- forts tendus vers ce but, malgré les diverses que- relles d’intéréts les pi- nailleries et les affaires de personnalité qui ont, trop souvent, gaté les relations entre les groupes francopho- nes dans cette province. Il est certain que cette nou- velle orientation profitera désormais A toutes les as- sociations francophones en Colombie, ainsi qu’a tous les particuliers d’expres- sion frangaise. Il faut toutefois déplorer le manque de détails sur cette entente. Il aurait été nécessaire, 4. mon sens, d’en dévoiler les modalités, les clauses, les accords de principe et les objectifs atteints ensemble, ainsi que les buts A définir pour l’avenir. Par ailleurs, rien ne se- rait plus convenable que d’ informer le public franco- phone de la composition du conseil d’administration , tant le nombre que le nom de ses membres et de l’im- portance de leur participa- tion. D‘ailleurs, quand on y re- pense, ne nous avait-on pas annoncé que ‘les fonds fai- saient défaut 4 la FFC. A- lors, que se passe-t-il.Tou-. jours du brassage en vase clos. C’est regrettable. Les responsables, de part et d’autre, doivent le plus tOt possible, se convaincre de la nécessité de tenir leur public au courant des évé- nements d’importance qui les concernent en tant que francophones. En effet, on peut leur reprocher, comme auparavant, l’insuffisance de communications sur des su- jets intéressant — toute la communauté. Le public fran- gais est en droit d’exiger d’étre informé, pleinement et sans réticence, car on ne peut escompter qu’il se con- tente des miettes d’informa- tion qu’on daigne lui jeter de temps 4 autre. C’est donc 14 un travers auquel il faut remédier au plus vite pour acquérir les habitudes qui mettront tous les intéressés en confiance. De nouvelles bases sont je- tées, ce que tout le monde attendait depuis bien long- temps, et il est donc 4 es- pérer que le navire de la francophonie saura voguer toutes voiles dehors avec le vent en poupe, et saura triompher de tous les ora- ges et tempétes qui pour- ront l’assaillir pour arriver 4 bon port dans le calme et le triomphe des réalisations. Par conséquent, tout comp- te fait, un mariage, qu’il soit d’amour ou de convenan- ce, ne peut durer et se révé- ler harmonieux que s’il est basé sur des actes de foi, de confiance et de bonne volon- té. En somme, si au départ on n’a pas mis au point un plan d’action prévoyant des échéances, tant 4 court ter- me qu’A long terme, on ne pourra guére faire plus que tonitruer et continuer 4 se complaire dans des formules creuses et des appels sans ‘résonance, qui n’auront d’ autres résultat que de décou- rager les bonnes volontés. Je ne fais ici qu’exprimer un point de vue personnel de francophone et ne parle pour le compte ni de la di- rection du journal ni de la FFC. En conclusion, félicitions vivement tous les responsa- bles d’avoir pu mener Abien de délicates négiciations qui se sont traduites par une en- tente, aussi cordiale qu’in- dispensable. L’avenir dirasi les fruits qu’elle rapportera seront du goft de ceux qui auront l’occasion de les cueillir. ‘Les bonnes résolutions ne gagnent pas 4étre différées’’ Jules Romains. P.Corday PLUS QUE LE CANADIEN , Witan Vy - Un psychiatre des Etats-U- nis vient de faire une révé- lation assez surprenante de prime abord: les Canadiens ont moins peur de la mort que les Américains. La Société américaine est celle qui se détourne le plus de la mort au monde”’. Voila ce que déclare Elisabeth Ku- bler Ross, une experte inter- nationale en ce qui concerne les mourants et leur famille. Les Américains ont mis au point des armes terribles, (bombes, guerre chimique, pollution) et, comme le pa- tient atteint de maladie fata- le, l’Américain est forcé d’i- maginer sa propre mort. Mais sa premiére réaction, c’est: la mort existe, mais ce n’est pas pour moi’’. Les! guerres qui se sont dérou- CAMERICAIN A PEUR > see peur de la mort? lées loin du sol national maintiennent les Américains dans cet état d’esprit. Non, - la mort, c’est pour les au- tres. Et les Jeunes Américains - Quant aux jeunes Améri- cains qui prennent de ladro- gue, font l’amour librement et se conduisent sans se pré- occuper du lendemain, le Dr Elisabeth Kubler Ross pré- tend qu’ils sont un ‘*bon pas en avant’? des générations plus 4gées. D’un autre coté, elle estime que le fait de passer les lévres des morts au rouge 4 lévres dans les salons funéraires, le fait aussi de créer des sociétés pour congeler les cadavres, dans l’espoir de les ranimer un jour, tout cela présente autant de symptOmes du de- Pie DE LA gré pathologique de négation de la mort auquel est arri- vée la société des Etats-U- nis. Au Canada, selon le Dr. Ross, ce n’est pas comme cela et la ville de Toronto, par exemple, est 4 son sens une des villes du monde oi 1’0n comprend le mieux les -mourants. ‘*Et quand je veux recharger mes piles, dit- elle, je vais A Toronto’’. Le Dr Ross ajoute que plus elle s’occupe des problémes des agonisants, plus elle de- vient religieuse. Elle a aussi remarqué que la famille du mourant, se détachant peu 4 peu des petites choses de cette vie terrestre, peut mieux concentrer son éner- gie et devient créatrice, ar- tiste méme. Enfin elle croit que chacun doit mourir 4 sa fagon et dans la dignité.*‘Si quelqu’un a été un batailleur, un rebelle et un colérique toute sa vie et s’il veut mou- rir dans un état de colére,, on doit le laisser partir com- me ¢a’’. Le Dr Ross souligne qu’il faut faire accepter sa mort 4 une personne qui s’en va, si on ne veut pas qu’elle trépasse dans la colére, le désespoir ou encore la dé- pression totale. MORT Sans malice par Jean—Claude Arluison BILINGUISME ET TFRADUCTIONS La politique fédérale du bilinguisme qui se traduit par la publication des documents les plus divers dans les deux langues officielles, a entrafhé une politique de bilinguisme dans le domaine commer- cial. Des étiquettes ou notices explicatives bilingues accompagnent maintenant de trés nombreux produits. Tout le monde peut remarquer que c’est prati- quement toujours le cas pour les produits fabri- qués dans les provinces de l’est, Québec et Onta- - rio tout particuliérement, mais que c’est trés rarement le cas pour les articles provenant des entreprises des provinces de l’ouest, plus spécia- lement de la Colombie Britannique. Il n’y a 14 rien de surprenant si l’on compare les pourcentages des populations francophones des diverses pro- vinces canadiennes. y La lecture des étiquettes, modes d’emploi, noti- ces, et la comparaison entre les versions anglai- ses et frangaises est souvent amusante, et parfois bien étonnante. Voici quelques exemples ; - Sur un paquet de biscuits pour apéritif ; ‘‘The thinner cracker with Crunchl’’ est traduit par ‘‘Le biscuit mince qui fait Crouche-crouche!’’. On aurait pu traduire tout simplement par ‘‘Crac!’’, mais ‘*Crouche-crouche!’’ est infiniment plus crous- tillant! : - Sur une canette de jus de fruit : ‘*Please, do not litter’? est traduit par ‘‘S.V.P., la canette vide 4 la poubelle’’. Ayant acheté un poste de télévision, j’ai eu la surprise, A la livraison, de lire sur le carton: ‘‘Ouvrez avec fierté’’. Sur l'autre cété figurait la version anglaise : ‘‘Open with care’’. Bien sr, la traduction est souvent un travail difficile, surtout lorsque l’on a affaire 4 des expres- sions idiomatiques, mais la question de savoir pour- quoi **Open with care’’ (Ouvrez avec .précaution, avec soin) a été traduit par ‘‘Ouvrez avec fierté’’ reste un mystére. kk VIVE LA GOURMANDISE! Nous vivons A une époque oid les produits alimen- taires naturels se font de plus en plus rares. Tout ce que nous avalons, ou peu s’en faut, est frelaté, 4 des degrés divers. En attendant de trouver une solution 4 cet énorme probléme, voici un reméde rapide et efficace contre les caries dentaires provoquées par un /abus de chocolat. Ce reméde est trés simple: il consiste 4 lire la liste des ingrédients. Voici un exemple: A cOté d’ingrédients normaux: chocolat au lait, su- cre, sirop de mais, sucre inverti, noisettes mou- lues, lait entier condensé sucré, beurre de lai- terie, blanc d’oeuf, sel, huile de noix de palmier hydrogénée (pourquoi pas!), essences naturelles et artificielles (on s’en serait douté!), figurent d’au- tres ingrédients plutét inattendus: sorbitol, lécithine de soya, invertase, acide citrique, couleur artificielle pour aliment, benzoate de sodium, gallate de propyle. Ouf! C’est tout! Et vous pouvez vous procurer cet assortiment chimique pour la trés modique som- _me de dix cents. Régalez-vous! ~S” “ng EE ROPESN: NEWS a =—_— 044 rue Robson SS += 683-0616 ae SS eS SC LLOYD MARKET ha wy SS 7 1096 W.22nd. St. Vous pouvez vous-procurer le SOLEIL de Vancouver. aux endroits suivants ; La Librairie Francaise LE BOUQUINEUR 1141 Davie . 687-5936 THE FRENCH OASIS 2492 Marine Drive West Van. 926-4615 Bureau du TOURISME 650 rue Burrard. 682-2222 CEDAR: GIFT SHOP 626 Westview Shopping North Van 985-6021 North Van 987-2029 MAYFAIR NEWS 1515 W. Broadway International News 169 Hastings Est 685-1816 EPICERIE GRANGER 3195 rue Heather 872- 1706 La GALLERIE D’ART de Vancouver 1145 Georgia ouest © VIP NEWS & GIFTS 2440 rue Granville 736-9944