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20 _Le Soleil de Colombie, vendredi 18 avril 1980

4 - . : :

Les Sports

Hockey

Les éliminatoires de la

Coupe Stanley viennent de
commencer dans la Ligue
Nationale de Hockey.
Guy Lafleur des Canadiens
de Montréal s’est blessé au
genou lors du match oppo-
sant les Canadiens aux
whalers. On ne sait quand il
reprendra sa place parmi
léquipe montréalaise.

, Boston a battu Pittsburg
par 8 a 3.

Cyclisme

La 78éme course cycliste
Paris-Roubaix a vu, pour la
3éme fois, la victoire de
Y'Italien Francesco Moser. I]
a pédalé sur cette route
pavée et a parcouru les 164
miles en 6 heures 7 minutes
et 28 secondes devant le
francais Gilbert Duclos-
Lasalle.

Golf

Dimanche dernier, au 44é
tournoi de golf des Maitres
aux Etats-Unis, l’espagnol
Severiano Ballesteros a rem-
porté la victoire et la somme
de $55 000, et il est devenu le
plus jeune des vainqueurs de
ce tournoi. Newton a terminé
second et empoche la somme
de $30 500.

Gymnastique

Karen Paquette de Port-
Alberni vient de remporter
la 1ére place dans les épreu-

ves régionales de débutantes.
de gymnastique.

Marche

Le jeune Terry Fox de
Coquitlam vient de commen-
er sa longue marche a tra-
vers le Canada. Il est parti de
St-John de Terre-Neuve et
espére marcher 50 km par
jour et rentrer en Colombie
britannique vers la fin d’octo-
de septembre ou début d’oc-
tobre. Extraordinaire? Oui,
sil’on sait que Terry, 21 ans,
n’a qu'une seule jambe. Il y a
3 ans, a la suite d’un cancer
des os, il avait eu la jambe

‘amputée. Il va done courir

pendant 5 mois et demi avec
une jambe artificielle qui,
bien sfir, n’est pas faite pour
de si longs parcours. D’aprés
lui, le plus dur moment sera
entre St-John et Halifax ou il
pense trouver des problémes
pour la réparation et le
remplacement de sa jambe
artificielle qu'il pense chan-
ger tous les 7 jours.

Il entreprend ce long
périple dans le but de recueil-
lir des fonds pour la Sociétéé
Canadienne du Cancer.

~o

Les jeux olympiques

Les dirigeants du Comité
Olympique International se
réuniront la semaine prochai-
ne pour prendre une décision
aprés le mouvement de boy-
cottage lancé par le Prési-
dent Carter. © ,

Les jeux seront annulés si
un nombre important de
pays suit le mouvement
américain. Et si, en- plus des
USA, les pays comme le
Canada, la Grande-Bretagne,
l Allemagne de l’ouest, l’Aus-
tralie et la Nquvelle-Zélande
refusaient de participer, le
Comité Olympique annule-

rait les jeux de Moscou.
Aux derniéres nouvelles, le
Comité Olympique de la
Grande Bretagne a décidé de
participer, la France n’a pas
encore pris de décision; le
gouvernement canadien
_prendra une décision aprés
Vouverture du Parlement.
L’Egypte n’ira pas 4 Moscou.

Le Chancelier Helmut
Schmidt a déclaré que la
participation de ]’Allemagne.
était inconcevable si les
Américains boycottaient ces
jeux de 80.

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A batons rompus

A. Granger

Depuis le début du mois d’avril, pour la lére fois, les
Antilles francaises viennent de se mettre al’heure
d’été, ont avancé leur montre d’1 heure. Le
-mécontentement régne chez les commercants guade-
loupéens. Mais le plus gros probléme se trouve dans |’ile
de Saint-Martin, petite fle, située au nord de la

guadeloupe, car cette fle est moitié francaise, moitié
hollandaise. Alors la moitié de l’fle a une heure d’avance
ou de retard sur ses voisins.

La 3éme conférence Nationale Franco-Américaine,
qui a eu lieu 4 Lafayette, Louisiane, du 28 au 30 mars
1980, a vécu un moment historique, car c’est au cours de
la deuxiéme session générale, le dimanche 30 mars, que
les membres présents ont voté— au nom de leurs
compatriotes acadiens, canadiens, créoles et franco-
américains— en faveur de la création d’une organisa-

tion nationale, incorporée en Louisiane, sous |’appela-
tion: Assemblée des Franco-Américains- Association of
The French Americans, dont l’acronyme est AFA.

Comme tous les 10 ans, selon leur Constitution, les
Américains sont recensés. En 1790, le ler recensement
donnait un peu moins de 4 millions d’habitants, mais 2%
avaient été oubliés. On s’attend maintenant a une
population sur le territoire des E.-U, de 240 millions a la
fin de 80. Et on estime a 1 million le nombre des couples
‘non mariés. Les Américains s’étant émus des questions
personnelles: combien de personnes vivent sous votre
toir, combien avez-vous de toilettes, combien gagnez-
vous, etc.., une amende de $100 a été prévue pour
décider les négligents et les autorités ont promis que
ces dossiers ne seraient, en aucun cas, mis entre les
mains du Fbi et du Cia. D’aprés ces résultats, des
statistiques vous étre établies et certaines informa-

tions vont étre rendues publiques, 4 savoir combien ~

y-a-til d’enfants, de célibataires dans telle ville.
Les milieux d’affaires attendent avec impatience les

Nin Pree

résultats pour orienter, par exemple, leur publicité.

UNE FIGURE DU PASSE : |

DAVID THOMPSON

Par Alexandre J. Spagnolo
Président du Cercle Francais de Coquitlam

Au cours de cet hivernage,
Yhompson recut un message
personnel du gouverneur
Joseph Colen quicontenait
ces mots: Cessez vos travaux
derelevéset vosexplorations.
Thompsonfaillittomberen
syncope: ainsi ce message
-coupait court ses ambitions,
ses vues dufutur, d’étre autre
chose qu'un chasseur de bétes

afourrureou un commergant.

Prostré, ses compagnons lui
firent comprendre qu'il était
encorejeune, l'avenir était
devant luiet le gouverneur
Colen n’était pas éternel.
Quand méme, ses études, ses
travaux avec Philippe Tur-
nor, tout cela devenait du
vent. Non, ce n’est pas
possible, dit-il... Protester a
Londres, le courrier prenait
un tempsinfini. Entretemps, :
Joseph Colendevenait de plus
en plus autoritaire dans le
Rupert’s Land (les terres de
Rupert, ancien nom du
Manitoba-Saskatchewan). Il
allajusqu’Aempécher Thomp-
sonderecevoirl’Almanach
Nautique, si précieux pour
des calculs de plusieurs sor-

conformer aux exigences de
son contrat renouvelé.

_THOMPSON QUITTE LA

HUDSON BAY COMPANY.

Le21mail797, Thompson
serra la main de ses compa-
gnons et, sans regrets, il
quitta définitivement la com-
pagnie, aprés 13 années de
service. On luireprocha cette

. wy
Sone

; a. seal a

‘;
ie neat

brusque décision, il était bien
rétribué, 60livressterling par
an... Thompson ne pouvait
plusendurer les directives
d’un gouverneur ambitieux,
égoiste et ignare.

Malgrél’état de sa jambe, le
jeune révolté parcourut .125
kilométres4pied, afin d’at-
teindreleplusproche poste de
la North West Company.

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ra Yn,

of

!

ray

(1770-1857)

_ Le Chef de Poste recut avec
égard Thompson, car il était
aucourant delaréputation
dontil jouissait: ille retint
durant dixjourscommeinvité
d’honneur, puislefit accompa-
gner par une brigade de
voyageurs au Quartier Géné-
ral Grand Portage sur le Lac
Supérieur.

Au Grand Portage, Thomp-
son fut recu en audience
spéciale dans la grande salle

du Conseil devant un aréopa-
ge de grands hommes de la
compagnie, dont Simon
Fraser, le beau et galant Sir
Alexander Mackenzie qui
venait derentrer de Londres,
'fétéala Cour d’Angleterre
pour sa découverte d’un
fleuve, d’une mer et d’un
océan, du président de1’as-
semblée, l’honorable William
McGillivray, neveu du poten-
-tatet figure dominante Simon
McTavishdela North West
Company. Thompson, ému de
cet accueil inhabituel, fut prié
de s’asseoir.

L’entretien débuta lorsque

%§ le Président lui dit : En vous
“ voyant ici, parmi nous, nous

Président lui demanda s’il
était disposé a travailler pour
eux. “Oui, répondit
Thompson, toujours ému,
‘mes treize années a la H.B.Cy
ont pris fin, le 21 mai dernier,
je suis donc libre, je suis venu
solliciter une fonction chez
vous;jesuis un géographe-
carthographe bien entraihé,
jai une certaine bonne expé-
rience. .

Alexander Mackenzie prit
alors la parole pour rendre
hommage ace nouveau postu-
lant et mettre l’accent sur sa
conduite ‘correcte envers les
hommes de la North Wessst
Company, quoique rivale, et
sur l’estime qu'il avait auprés
de nombreuses tribus indien-
nes et sa connaissance de
certains dialectes.

L’Honorable McGillivray,
desoncété,mit]’accent surles
découvertesdupostulant con-
cernantdestracés de raccour-
cis entre Cumberland House
et York Factory sur la Baie
d’Hudsonetd’avoirlocaliséun
chemin direct Baie d’Hudson -

vty se fmt

LANOUVELLE MISSION
DE DAVID THOMPSON

La guerre de la Révolution
Américaine avait pris depuis
assez longtemps, mais les
frontiéres entre les Etats
Unis et le Nord Américain
Britannique, quoique fixées
au 49éme paralléle ou lattitu-
de ouest de la région des
Grands Lacs, n’étaient pas
exactement établies dans une
si vaste terre inconnue.
Alexander Mckenziesignalaa
Thompson que certains de
leurs postes pouvaient se
trouver en territoire améri-
cain, avecla possibilité que
leur Quartier Général Grand
Portage, sur le Lac Supérieur
soit du ‘“mauvais coté”. Sa
nouvellemissionde grande
importanceconsistait a déter-
miner exactement la ligne
frontaliére afin que la compa-
gnie
dispositions qui s’impose-
raient.Simon Fraser, présent
au cours de la conversation,
tapa sur l’épaule du jeune
gallois, en disant : “Vous étes
désormais un Nor’Wester.
_ Laréceptionroyaleconti-
nua, on se trouvait devant un
élément de choix. Quel man-

tes. sommesportésacroirequeles LacAthabasca.Thompsonse que de jugement de la
rumeurs nar avotre  tenait coi. Quelle différence puissante Hudson Bay Com-
: ; sujet sont bienfondées; vous entrelegouverneurjoseph pany, de laisser partir un
Thompsoncapitula. Homme avez quittéla Hudson Bay Colenetcesgrandschefsdela hommedelatrempede David
d'honneur, il décida de se , Company”. Enchainant,le North West Company.. Thompson?

.puisse prendre les |

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