U VOL. 13 Nol5 VENDREDI ler AOUT 1980 -_Lasituation sociale des amérindiens SS “ Ses RITANNIQUE Une intégration difficile Huguette DECARIE-DESJARDINS En 1492, Christophe Colomb ‘crut découvrir un nouveau L'espérance de vie, reflet monde, et pourtant depuis des millénaires, les aborigénes du ‘des normes d’hygiéne est _ Canada y vivaient dispersés, parmi eux on trouve les Amérindiens. : Ii faut admettre que les récits d'Histoire du Canada sont souvent injustes envers les Indiens. De plus, le cinémaa projeté dans ses films l'image que les Indiens étaient “les mauvais” et les blancs “les bons”. hension et la bonne volonté permettent a l'Indien d’accé- - der a l’alphabétisme. A cause de leur manque d’attaches sociales et cultu- relles, les Indiens vivant hors des réserves se heurtent a des problémes inhérents a la vie en milieu étranger. Puisque les conditions de vie qui sont offertes aux - Indiens hors des réserves, en, ce qui a trait a l'éducation, a Vemploi, au revenu et au logement paraissent n’étre que légérement supérieures a celles que connnaissent les. Indiens vivant dans les ré- serves, la migration a l’exté- rieur de celles-ci serait prin- cipalement attribuable aux mauvaises conditions qui -prévalent dans les réserves mémes. On appelle Amérindiens, les Esquimaux, les Algon- quins, les Ojiwas et les Cris. Jusqu’a la seconde moitié du siécle, les Amérindiens vi-. vaient uniquement de chasse et péche et menaient une vie de nomade. Méme si la maison a remplacé le “tipi” dans les réserves, quelques familles vivent encore sous la tente. Il a fallu du temps pour que Yintégration, la compréhe- Une famille sur trois vit dans des conditions de sur- peuplement. Moins de 50% des habitations, sont pour- vues de services d’eau, d’é- lectricité et d’égout, alors que la moyenne nationale est de plus de 90%. Orélie et Joseph Granger, nos abonnés de la semaine, viennent de célébrer leur 48e anniversaire de mariage. Il faut croire qu’élever une famille n’est tout de méme pas si difficile, car Mme Granger qui ne parrait pas plus © de 50 ans a eu 18 enfants et élévé deux autres. En 1969 Orélie et Joseph quittaient le Qué- bee, plus précisément Sherbrooke ot M. Gran- ger a travaillé jusqu’a sa retraite. I] était polisseur de pierres précieuses et _ d’or, au temps od ce métal précieux cofitait $30.00 Yonce. A leur début en Colom- bie Britannique, ils. se sont installés sur I’Ile Cortez ot résidaient déja une de leur fille et sa famille. Ils y sont restés huit ans. ; ’ Mme Granger qui a des problémes avec sa santé a done préféré venir s’ins- encore dix ans inférieure a la moyenne nationale. L'utilisation des langues autochtones semble au moins stable et l’intérét pour la culture et les études autoch- tones paraft avoir augmenté. Le nombre d’inscription au niveau universitaire est passé de 57 en 19634 2,700en | 1979. Le potentiel en ressources des terres actuelles des ré- serves se compare généra- lement a.la capacité des autres terres du Canada, sauf que les ressources de base n’ont pas été. exploitée; 45% des terres sont relative-" ment inaccessi.bles et la répartition des terres pro- ~ ductives ne correspond pas a celles de la population. En- 1978-1979, les revenus des *indiens provenant de l’ex- ploitation miniére atteignent. 103 millions. On constate que la popula- tion indienne vivant a l’exté-° rieur des réserves est sur- ’ tout composé de jeunes a- dultes. Depuis les trente dernié- res années on a constaté l’élimination des mesures lé- - gislatives et administratives de suppression de la langue et de la culture indiennes et leur remplacement par des programmes qui visaient tout a fait le contraire. - Suite p. 4 - MILIED URBAIN (UU SEMI-URBAIN MIUIEV RDRAL MiueD isaceé. “6-8. ALB. @k6K.. WAN. ONT. QUE. ATLAN. YY. T.N.W-O. nombre d’Indiens vivant a Vintérieur des réserves L'abonné de la semaine SECOND CLASS MAIL Ps COURRIER DE 2e CLASSE - No 0046 25 CENTS Camp d'été dela F.J.C. Les J.O. du St-Sacrement Claude TRONEL Le drapeau olympique 1980, la flamme olympique, le défilé des délégations...non, il ne s’agit pas des Jeux de Moscou mais de St-Sacrement! Quel rapport me demanderez-vous? Eh bien, la semaine derniére léquipe du Camp d’été de Richmond s'est opposée & celle de St-Sacrement. Ou ¢a? A Vancouver Plus de 60 athlétes entre 5 et 12 ans, étaient a ce rendez-vous. F ee: ; a 2 -~ s ov — x a_i Casall & La cérémonie d’ouverture des J.0. de St-Sacrement ‘Les athlétes hissent le drapeau olympique en haut du taller 4 Vancouver, “c’é- tait plus facile dit-elle, de. ‘se faire soigner“. C’est en arrivant a Vancouver qu'ils ont dé-. couvert “leur journal”- Tous deux bilingues, ils préférent cependant lire en francais. Ils sont trés: reconnaissants au “Soleil de Colombie” pour leur avo ir suggéré un méde- cin de langue frangaise, car disent-ils “il est diffi- cile d’expliquer ses bobos en anglais”. Mme Granger, née Bé- langer revient du Québec ouily avait une rencontre dont ont participé prés de 5,000 descendants de ce nom. Méme si ce voyagea été agréable, Orélie avait hate-de revenir en C.B.: Elle ne comprend-pas les. gens qui retournent dans PEst du pays aprés avoir habité l'Ouest, car affirme t-elle, “tout y est plus beau; le climat est selon M. et Mme Granger trés Huguette DECARIE-DESJARDINS " - agréable et la pluie ne les - enfants et petits enfants réunis autour d’eux; cela géne pas du tout. M. Granger souligne que l’Expo 67a selon lui bien aidé a faire connaitre l’ouest du Canada. Il est trés heureux a Vancouver et tout comme sa femme, il n’a aucunement l’inten- tion de quitter cette ville. Leur réve le plus cher est de voir un jour leurs. semble difficile. Les onze enfants vivants sont ré- partis un peu partout, au Québec, en Ontario, en Colombie et méme aux E.U., en Indiana. Isabelle, l'une de leurs petites-filles agée de trois ‘ans, parle déja l'anglais, le grec et le francais. Orélie | et Joseph sont fiers de mentionner que. leurs pe- tits enfants: sont tous bilingues du fait que la langue parlé ala maison est le francais. mat Les nez rouges, les mus- cles bruns, les mains jaunes, les bouches mau- ves, les pieds verts, et j’en oublie... voila les noms des équipes! Au programme de ces jeux, il n’y avait pas le lancement du javelot mais celui.. de la paille, pas de lancement du poids, mais... de la balle de ping pong. Pas de médaille d’or, ni d’argent, ni de bronze... mais des cou- pons rouges, verts ou bleus. Pas de médaille d'or, joie de participer Je n'ai pourtant pas été 4 Moscou, mais j’avais nettement l’impression que l’ambiance des J.0. de St-Sacrement était plus saine que celle de la-bas. Enfin! Pour en revenir a ces Jeux et plus précisé- ment a son organisation, il n’y avait pas non plus de Comité Olympique, les jeunes athlétes eux- mémes, avec leurs moni- rex ont tout préparé de a Z. A suivre p. 4 on a tae