6, Le Soleil de Colomhie, 18 Octobre 1974 Nos lecteurs nous écrivent EA. GANG UE AY SERVICE DE L'EDUCATION M. le Rédacteur Les Canadiens -sont les héritiers d’une multitude de culture. Mais le fondement de la culture canadienne réside dans une nation qui compte deux langues offi- cielles - non pas A cause d’ une fantaisie juridique, mais en raisondes choses telles qu’elles sont -. Dans de vastes régions dupays, la langue d’usage commu- ne, celle de l’administra- tion, du gouvernement et de la vie publique, la lan- gue des divertissements et celle qu’on parle dans__ ila rue, c’est l’anglais. - Dans d’autres vastes régions du pays, c’est le frangais. Dans l’un et.]’autre cas, deux droits méritent d’é- tre respectés. La minorité linguistique - anglaise ou francaise - jouit du droit d’étre protégée contre des actes répressifs. La majo- rité linguistique - frangai- se ou anglaise - a le droit d’étre protégée contre la domination de la minorité. Violer ces droits, c’est porter atteinte 4 l’impar- tialité publique et 4 l’idée de démocratie. Un moyen d’érpouver la démocratie et l’impartiali- té consiste dans la ques- tion de savoir si, pour 1’é- ducation de leurs enfants, les parents sont libres de choisir la langue officiel- - le qui, selon eux, est _ la plus avantageuse. Ce raisonnement, que tempére la réalité, est Ala base de la politique de la Fédération canadienne des enseignants au sujet de la langue: “Les parents canadiens ont le droit de faire ins- truire leurs enfants dans la langue officielle de leur choix et c’est le devoir des autorités scolaires de pourvoir, aux fins de l’édu- cation 4 tous les niveaux, aux installations appro- priées que la concentration de la population minoritai- re rendpossible et souhai- table’’. Il y a 3 ans, la FCE a vi- vement tenté d’obtenirque ce droit soit garanti dans la Constitution canadienne. Le comité sénatorial sur la Constitution s’est pro- noncé dans le méme sens et un exposé documentaire du gouvernement a for- mulé une recommanda- tion Aa cet effet lors de la Conférence —constitution- nelle d’Ottawa. Les pre- miers ministres des pro- vinces s*étant dérobés, la Conférence —constitution- nelle a ‘‘manqué de souf- fle’’. Mais la position de la FCE demeure la méme. Elle a été de nouveau af- firmée A Calgary en juil- let dernier, 4a la requéte des délégués du Québec, qui assistaient au Con- grés annuel. La résolution de 1974 fait état de l’engagement des enseignants canadiens en- vers “‘un Canada démocra- tique of les deux langues officielles peuvent rayon- ner’’. Elle appuyait ‘‘tou- tes mesures raisonnables’’ qui accordaient la priori- té du frangais au Québec et, de méme, appuyait ‘les réclamations légiti- mes des Canadiens de lan- gue francaise des autres provinces tendant A se faire instruite dans leur langue’’. Que signifient véritable- ment ces résolutions. Quatre choses; - Les enseignants cana- diens admettent que, dans les régions du Ca- nada od l’anglais est la langue de la majorité, le francais ne risque pas de devenir. la langue do- minante. 2 - lls admettent que, dans plusieurs parties du Ca- nada, on refuse aux mi- norités de-langue _ fran- gaise la possibilite d’é- duquer leurs enfants en francais. - Ils reconnaissent que la puissance économique du monde anglophone consti- tue un fardeau pour le Québec et que l’anglais pourrait devenir la langue du pouvoir; et que la_ ma- jorité de langue pany pourrait subir un’ désa- vantage trés réel si 1’on ne prenait pas les mesu- res pour consolider le statut officiel du frangais. - Mais’ ils condamnent les mesures oppressives, comme le sont certains ar- ticles du ‘‘bill 22’’ du Qué- bec, qui retirent aux pa- rents le droit de faire un choix pour le confier aux bureaucrates de la Régie de langue frangaise et de la Fonction publique du Québec. On a fait passer le ‘‘bill 22’? grace 4 une é- crasante majorité parle- mentaire, aidée du rouleau compresseur de la ‘‘cld- ture’? et de l’application impitoyable de la discipli- ne du parti. La fagon a- vec laquelle on a adopté cette loi constitue une défaite pour la démocra- tie et le refus d’accorder aux parents le droit de faire un choix crée unpré- cédent déplorable et dan- gereux. Les droits n’existent pas par eux-mémes; on doit les proclamer et les mé- riter.- La démocratie est _un concept politique des plus difficiles, une condi- tions la plus difficile 4 réaliser et A conserver. La FCE exhorte tous les Membres 4 honorer’ ses engagements envers un but aussi difficile et a ré- clamer pour tous les Ca- nadiens le droit de faire un choix, droit que ile Gouvernement de M.Bou- rassa a refusé qu peuple du Québec. Norman M. Goble Secrétaire général Fédération canadienne des enseignants.- VOYAGE - ECHANGE: MONTREAL - VANCOUVER M. le Directeur, Pourriez-vous publier cette lettre cans votre journal ‘‘Le Soleil’’, de la part d’une Francophone qui a eu la chance de faire ce voyage. Merci d’avance Mme R. Palengat - Compte-Rendu de ce Voy- age-Echange - Je tiens 4 remercier le Secrétaire d’Etat qui m’a permis de faire ce voyage, ainsi que M. et Mme Sco- pazzo qui ont participé Ala mise en oeuvre et exécution de ce projet, qui fut trés instructif pour moi de con- naftre mes compatriotes de l’Est. : Québec fut la ville quim’a le plus impressionnée, surtout par son histoire et la conservation de ses lieux historiques. Dommage qu’ilyeur la gréve des transports a Montréal, car cela a arré- té beaucoup de nos projets, n’ayant aucune voiture a notre disposition- Toute- fois, j’espére que bientodt, nous pourrons nous rat- traper grace Anotre Se- crétaire d’Etat et enfin é- tablir un véritable voyage- échange culturel pour nos provinces du Canada, afin de nous faire mieux con- naftre, nous, Francophones C.B. - Mme R.Palengat, Vancouver Bureau 383-3242 PIERRE’S $= NTERPRISES LTD. ENTREPRENEUR GENERAL 2414 rue Mowat, VICTORIA C.B. Res. 598-1763 Le expe V2 Oui, excellente nouvelle pour les Francais qui vi- vent en Colombie Britan- nique et pour tous ceux qui aiment le bon vin! La commission des li- queurs de la C.B. a en effet réduit le prix de la bouteille de Medoc Chai- lou de $7.25 4 $4.70. Les membres de la com- mission des liqueurs ne Manquent pas d’un certain humour. Nous aimerions bien savoir quel est le prix de la méme bouteille en France. ~ “Nouveau” Centre culturel par Serge Fréchette LE PETIT CENTRE CULTUREL GRANDIT... A peine 3 semaines se sont écoulées depuis que le nou- vel Exécutif du Centre cul- turel colombien est entré en fonction et déja, ilatri- plé son espace physique en louant plus de 6,000 pieds carres de superficie, es- pace qui sera bientdt dis- ponible pour ses membres et d’autres organismes. Ce nouvel immeuble, situé au coin de la rue Willow et de la 16éme Avenue, va é- tre transformé en salle d’accueil, garderie, atelier de photographie et répon- dra 4 beaucoup d’autres be- sOins. M. Serge Vigneux fut en- gageé par le C.S.C.C. comme responsable des projets en marche, soit rénovations, location et plusieurs au- tres points qui regroupent le projet de planification. L’Exécutif travaille aus- si sur les relations inter- membres, versus Centre Culturel. Une soirée de type social ..- ET GRANDIRA pour les membres s’orga- nise dans le but de savoir quels sont ceux qui veulent bien se faire connaftre et aussi pour mieux détermi- ner ce que les membres at- tendent de leur Centre cul- turel. Il est certain que le Cen- tre culturel s’intéresse 4 la francophonie, mais par la voix de ses membres. Il est important que cha- cun sache que le centre existe, mais encore plus important que ses mem- bres sachent que ce cen- tre leur appartient. Bientdt et-grace 4 la col- laboration de ce journal, vous pourrez suivre les progrés du Centre. Pour toutes informations Ou suggestions, téléphonez au 873-3581 et demandez Louise Blanchet ou Serge Vigneux; ils sont 4 votre disposition. - < Sur la porte d’un agent immobilier ; N'ATTENDEZ PAS POUR ACHETER DE LA TERRE. ON EN A CESSE LA FABRICATION ! APPEL DE DEMANDES EN VUE D’ETABLIR UNE NOUVELLE STATION DE TELEVISION DE LANGUE ANGLAISE A VANCOUVER, C.-B. - Lors de l’audience publique qui s’est ouverte 4 Van- couver le ll juin 1973, le Conseil a entendu et par la suite refusé (CRTC décision 73-398) des demandes présentées par trois groupes privés, en vue d’obte- nir une licence de radiodiffusion afin d’exploiter u- ne nouvelle station de télévision de langue anglaise 4 Vancouver, C.-B. En refusant ces demandes, le Conseil adéclaréentr’ autres qu’il annoncerait plus tard le moment od il dé- sirerait recevoir des demandes pour fournir untroi- siéme service de télévision de langue anglaise dans la région de Vancouver. Le Conseil de la Radio- Télévision canadienne annon- ce par la présente qu’il est maintenant prét 4 recevoir des demandes en vue d’établir une nouvelle station de télévision en langue anglaise & Vancouver, C.-B. Toutes les personnes intéressées sont priées de pré- senter leurs demandes au plus tard le 20 janvier 1975. Le Conseil annoncera plus tardladate et le lieu de l’audience publique of ces demandes seront entendues et ot elles pourront étre examinées. Le public aura alors lapossibilité de presenter ses commentaires sur l’une oul’autre de ces demandes en déposant une intervention écrite au bureau du soussigne dont copie devra ¢tre remise au requérant au moins quinze (15) jours avant 1l’audience publique. Le Directeur général. Gestion des politiques de licences, Guy Lefebvre. Conseil de la Radio-Television Canadienne Canadian Radio-Television Commission eee a TAG a RE oP Si soem hE gg a Mea te eat Aa i eRe achat SOLAR PSSA NE