lenvironnement par André CHOLLAT LA CLARTE, C’EST UNE JUSTE REPARTITION D’OMBRES Goethe (Maximes et Réflexions). - ET DE LUMIERE. 2 2 oe oie ie oe oie oo ok oo ok a oo oR OR KK Il existe, me semble-t-il, une certaine analogie entre clarté et bien-étre. L’un dé- pend de l’autre, dans une certaine mesure; pour 1’un comme pour l’autre, il est fort relatif de vouloir les mesurer. Le bien-@tre, c’est une jus- te répartition d’utile et d’a- gréable! Il (le bien-étre)peut se présenter fort différem- ment suivant les circonstan- ces de lieu, de temps et de conditions personnelles dans J’environnement de chacun. Il fut un temps od le bien- étre de l*humanité( primi- tive) ne dépendait que des éléments naturels: la pos- sibilité de chasser pour s’a- limenter, le moyen de se protéger du froid et de la chaleur; il n’en fallait pas plus pour combler les peu- plades primitives, et c’est encore le cas de tribus d’A- frique, d’Amérique du Sud et d’Australie. Le bien-€tre a pris un tout autre visage avec lPévolution de la civilisation et le mo- dernisme ou évolution de la technologie. De nos_ jours, le bien-étre peut se présen- ter sous des formes aussi opposées que blanc l’est de noir, si l’?on compare les conditions de vie des popu- lations d’Europe et d’Amé- rique du Nord (principale- Ment) avec celles des po- pulations des Indes, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du ~ Sud. En situation de famine, de disette, de calamité natio- nale ou mondiale, de dénue- ment, le bien-étre n’est au- tre que la certitude de ne pas manquer de nourritu- re; les conditions matériel- les d’existence sont secon- daires! Par contre, comment dé- erivons-nous le bien-étre dans nos pays d’abondance. Nous nous faisons peu de souci pour notre nourriture, nous sommes généralement suralimentés, en dépit de la transformation et du condi- tionnement des produits na- turels desquels on élimine graduellement toute la vraie richesse. Il y aurait assez de notre gaspillage. pour nourrir toute la popu- lation affamée du reste de la Terre! Les repas de nos animaux familiers seraient traitement de luxe pour des humains dans d’autres pays du monde! Notre bien-étre se mesure & la grandeur et au luxe de nos habitations, a4 l’appa- reillage de plus en plus complexe qui doit éliminer (soi-disant) tout l’effort et tout tracas de notre exis- tence et combler le moin- dre de nos désirs: air con- ditionné, lumiére condition- née, bruit conditionné, ra- dio, T.V., stéréo, téléphone, intercome, etc. . -), cuisine conditionné (appareil 4 chauffer, 4 refroidir, ma- chine 4 rdtir et machine 4 glacer, mélangeur, hroyeur etc. - .) piscine chauffée et douche froide, portes auto- matiques et appareils de sé- curité. . .[l serait long et vain de vouloir tout énumé- rer car la liste s’allonge de jour en jour: appareils Aa tout faire et appareils 4 ne rien faire. Notre bien-étre se mesure également au nombre et 4 la qualité de nos moyens’ de transport, privés ou publics: vélo, auto, moto, bateau, a- vion. .); tout élément deno- tre environnement doit se | plier aux besoins de cette ‘*quincaillerie’’! nos villes, nos routes, nos campagnes, nos parcs, nos circuits tou- ristiques, nos fleuves, nos lacs et nos océans. . .! Mais avons-nous vraiment découvert le bien-étre? db coin de foffice dela langue francaise Ous m'en direz tant par Louis-Paul Béguin La Poste 2) De la malle-poste 4 l'avion postal Qu’il est agréable de re- cevoir une lettre. Madame de Sévigné, qui s’ennuyait tant de sa fille, guettait, comme elle dit, la ‘‘petite malle’’. Le mot malle au lieu de courrier ou de poste, se justifiait jadis lorsque c’é- tait la malle-poste qui par- courait les routes de Fran- ce pour aller, de relais en relais, distribuer les _ let- tres des sujets du roi de France. Les mots ‘‘malle’’ pour courrier et ‘‘boite 4 mal- le’? pour bofte aux lettres, sont, bien sQr, incorrects. Louis XI avait repris 1’i- dée des Romains et insti- tué la poste 4 relais, lors- qu’il créa les Postes fran- oo Toutefois, ces re- ais postaux ne fonctionnai- ent que pour la poste roya- le, ne distribuant que le courrier qui venait de la cour. Pour cette ‘‘poste du roi’’, un réseau se constitua peu 4 peu. Les étapes étaient de sept lieues, et c’est de 1a que vint l’expression employée par Perrault, dans le Petit Poucet, qui avait pris 4 1’o- gre ses bottes de sept lieues. L’utilisation des routes fut réglementée sous Frangois Ier. Bientdt, des routes postales avec 1l’étranger, donnant naissance 4une vé- ritable poste internationale, furent crées. La poste roya- le enfin, fut mise 4 la dispo- sition du public sous HenrilV en 1600. Il exista alors un controleur général des pos- tes. Il s’occupait des trois parties essentielles de l’or- ganisation postale: le dépdt, le transport et la distribu- tion. Ces trois opérations sont toujours les plus im- portantes. La poste, de nos jours, est rapide et efficace, quand les gréves ne viennent pas ‘perturber ie courrier. On peut désormais toucher par lettre 4 peu prés tous les points de notre planéte. Si- gnalons qu’il existe une U- nion Internationale des Té- lécommunications qui se tient 4 Genéve et qui groupe la plupart des pays du mon- de. Elle organise des confé- rences qui ont pour but la modernisation des moyens postaux de communications, la révision des accords en vigueur, cela afin de profiter des progrés techniques qui se font continuellement dans les moyens de transport et qui resserrent les liens pos- taux entre les pays. Deux objectifs sont toujours présents: la sécurité du courrier et larapidité de son expédition vers sa destina- tion. On a adopté au Canada une- appellation quime sem- ble douteuse en frangais. Il s’agit de la succursale pos- tale, qui est l’équivalent de l’anglais: station. Je sais qu’ il est correct et que c’est l’usage de parler de suc- cursale d’une banque. Mais il s’agit alors d’un commer- ce. La poste n’est pas un commerce, c’est un service public. ‘‘Bureau de poste’’ est l’équivalent de ‘‘ Post Of- fice’’. La ‘*Station’’ est un ‘*comptoir’’, un ‘* bureau dé- taché’*?’ ouun ‘‘bureau an- nexe”®. Pour la ‘General Post Office’’ d’une ville, c’est la ‘‘ Poste centrale’’ ou la ‘‘Grand-Poste’’. Le timbre-poste aexisté en France, sous forme de taxe de ‘‘port payé’’ depuis 1653. Mais c’est l’anglais Rowland Hill qui donna au timbre- poste sa forme actuelle. Pour conclure, disons un mot de l’avion postal. La grande révolution dans les moyens de distribuer le courrier fut, bien sfr, la création de l’aéropostale. D’héroiques pionniers ont, au début, piloté les avions postaux (Mermoz). Le pre- mier essai de transport de courrier par la voie des airs eut lieu en juillet 1912, entre Nancy et Lunéville en Fran- ce. On avait enfin réalisé le réve des anciens coureurs: transmettre le courrier sans perdre de temps, le plus tot possible. Se riant des distan- ces, les hommes peuvent dé- sormais communiquer par — lettre n’importe ot au mon- de. Quel chemin parcouru de- puis les Gaulois et leurs ré- seaux de coureurs! LIBRAIRIE FRANCAISE LIVRES y Q aneaia, | \ 1687/5936 MAGAZINES a 1141 RUE DAVIE VANCOUVER 5, B.C. LA PHOTO par Lucien BELLIN - A.B.C. COULEUR- COMMENT DECRIRE LA COULEUR - Il y a plusieurs termes em- ployés pour décrire la cou- leur, mais seulement quel- ques personnes sont certai- nes de leur valeur termino- logique. ‘ Heureusement pour nous, il y a un groupe qui peut dée- finir ces termes, c’est la Société Optique d’Amérique et voiciles noms desdits ter- mes: Hue, Saturation et Bril- lance. Hue, c’est le nom scientifique pour la plupart. d’entre nous’ qui pensent **couleur’’: cela dépend de la longueur d’ondes dela lu- miére qui a été retransmise Ns FEO A ee a eo RR A ou réfléchie d’un objet. La pureté de la couleur est me- surée par sa saturation: for- te saturation veut dire cou- leurs brillantes, basse sa- turation se rapproche du gris. Enfin Brillance donne une note de la clarté ou de l’obs- curité d’une couleur. - Mapiaics OpriMisTEs et pessimistes sont également nécessaires a la so- ciété : l’optimiste invente l’avion et le pessimiste invente le para- =iGaS; chute. : PTT TT TTT TTT TT TET Tee Te ee TT TT TTT TTT TTT TTT TT TTT LT TTT ese ‘< ea Ie joint de culasse le bloc-cylindres /