Le Moustique Volume 3 - 12‘ édition Décembre 2000

Anita, nous écrit du Népal !

Cela fait 4 peu prés un mois que je suis au Népal, a présent. Les dix premiers jours ont été trés durs. Je
me suis sentie bien seule et bien loin de chez moi. Je ne pensais pas que je tiendrais six jours et bien
moins encore six mois. Le bruit et la pollution m’assaillaient sans relache. La pauvreté, comme la misére
était bien pire encore. Je n’oublierai jamais. Les choses commencérent a changer quand je quittai
Katmandou pour me rendre a Pokhara, bien moins mouvementée et sise aux pieds de la chaine de
Annapurna. La, je m’installai au " Lakeside ". Il n’existait pas d’hdtel par ici quand j’y suis passé en 1992,
a présent il existe ce mini-Thamel que |’on pourrait traduire par " la Mecque pour les touristes". L’endroit
n’en était pas moins paisible avec I’Annapurna en arriére plan, les monuments funéraires sur les collines,
les Népalais sont amicaux et également voyageurs.

A Pokhara, je fis un peu d’escalade (jusqu’a hauteur des stupas), canotai sur le lac mais, surtout,
me relaxai en profitant de la vue et en bavardant avec les gens. J’ai également eu droit a un merveilleux
massage que m’a fait cette femme incroyable, mi-chinoise, mi-viennoise. En plus d’étre dipl6mée en
psychologie, elle venait d’obtenir son PhD en art et architecture de Cambridge. C’est également une
mystique, un peu prophéte et guérisseuse. Jamais autant, depuis ce massage, ne me suis-je sentie 4 ce
point calme et paisible. Elle aurait pu passer pour un ange tombé 4 point du ciel. Aprés m’étre reposée
quelques jours a Pokhara, je me rendis au Parc national de Chitwan. Mon plus grand plaisir au cours de
cette visite a été d’observer les éléphants se promener dans les rues principales de Sauraha, en bordure
du parc. Spécial ! Des éléphants, le plus naturellement. J’ai également observé quelques éléphants
sauvages dans la brume d’un couché de soleil. Cela est supposé porter chance. Un peu comme
apercevoir une baleine chez nous.

Au cours de la derniére quinzaine, j’ai réellement apprécié l'atmosphére du Népal. Les
merveilleux sourires de gens pourtant trés pauvres, la campagne, les temples, la musique. En général, de
la majorité des postes de radio, on entend hurler, quasiment en permanence "Om Mane Padme Hum". J’ai
eu un réel plaisir a entendre chanter “la priére’’ toute la journée longue, et la soirée...

Un matin (je continue de me lever tot comme les Népalais), je n’ai pu m’empécher de rire 4 entendre les
gargouillements de gorge interprété par le choeur des villageois, la seule mélodie 4 accompagner "Om
Mane Padme Hum" a I’heure du réveil.

J’ai plaisir €@ annoncer que je n’ai pas été malade. Pas de problémes de digestion, si ce n’est peut-étre un
peu de toux liée a la pollution.

Je suis en partance pour |’Inde jeudi et j'ai tout fait pour me rendre la vie facile. Je vole sur Delhi et serai
réceptionnée a l’aéroport par le service de I’hétel. J’espére étre a Dharamsala, ville du Dalai Lama, d’ici
une semaine a dix jours.

Une derniére chose et c'est une requéte urgente. J'ai rencontré une trés belle enfant de douze
ans a mon passage a Sauraha. Elle perd ses cheveux et est prés des trois-quarts chauve. J’imagine
qu’elle doit les perdre par poignées. Quiconque connaitrait un docteur pouvant savoir ce qui cause son
malheur et s’il existe un reméde, faites-le moi savoir. J’enverrais a Nirmala l'information (sa famille est sur

linternet !). Mille merci. Anita Couvrette [mailto:anitacouvrette@hotmail.com]

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