ey $ q . 2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 21 Avril 1978 PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 oe ‘a LES HEBDOS REGIONAUX LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison Secrétaire: Lyne Paradis OR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 francophone Hors-Québec br Association de la Presse | Pensez aux petits La lutte est-elle loyale? Voici une histoire vraie. Seuls les noms ont été sup- primés pour protéger la vic- time. le coupable et les au- tres. Les événements se sont passés dans l’ouest de 1’On- tario, mais auraient pu avoir lieu 4 St. John’s, Trois-Rivié- res, Medicine Hat, Kamloops ou ailleurs. Dun coté, une petite usine, rentable mais loin d’étre une mine dor, de l’autre, les ou- vriers, non qualifiés ou semi- spécialisés, pouvant légitime- ment prétendre quils ont contribué a en assurer la ren- tabilité. Pendant des années, les deux groupes se sont en- tendus, la direction offrant des salaires qu’elle jugeait sa- tisfaisants, les ouvriers les acceptant sans mot dire . .. jusqu’a récemment. Il peut arriver que méme les meilleurs amis se brouil- lent et, dans ce petit groupe, le froid qui s’est produit en- tre la direction et la main- doeuvre a atteint des propor tions catastrophique’s. Les ou- vriers se sont jugés lésés et, la direction tenant bon, ils se sont mis en gréve. Quand il est devenu évi- dent que les agents de mai- trise pouvaient 4 eux seuls faire fonctionner l’usine, le syndicat a fait appel a des em- ployés d’autres compagnies pour renforcer les piquets de gréve, et les non-grévistes qui ont essayé de se présenter au travail ont été attaqués et chassés. Le réglement des conflits du travail s’effectue selon des régles assez équitables, car les ouvriers ont le droit de cesser doffrir leurs services et la compagnie est libre de fonc- tionner sans eux. Peu impor- te le coté qui l’emporte: la lut- te s’est déroulée loyalement. On se demande: toutefois sil est juste qu'une petite entreprise soit forcée a fer- mer parce que des actes de violence empéchent les em- ployés qui prennentson parti de travailler. Est-il vraiment honnéte que les grévistes re- coivent des contributions douvriers syndiqués d’autres compagnies? Il est certain que la petite entreprise qui affronte un syndicat puissant ne lutte pas a forces égales. En fin de compte, la soci- été doit subir les conséquen- ces du conflit. Est-il vraiment dans son intérét, et dans celui de la main-d’oeuvre, de per- mettre qu’une petite entre- prise soit amenée par des me- naces a régler des conflits sans lien avec la rentabilité? Le bien-étre des ouvriers, et le bien-étre général de la so- ciété dépend de l’aptitude de la compagnie a faire face ala concurrence étrangére. Trop de syndicats ont remporté des “victoires’” qui se sont soldées par une perte d’em- plois pour leurs membres et par la faillite des compagnies visées. Pour le Canada, I’heure des décisions irrévocables a sonné quant ason avenir éco- nomique. Qu’il manque: de s’attaquer a la question de la productivité et des attentes financiéres chimériques, et il devra payer cette erreur, a bréve échéance, par une crise et par bien des souffrances. Notre pays a été une poule aux oeufs d’or que nous sem- blons nous obstiner 4 vouloir tuer. “Pensez aux petits” est un message adressé sous forme d'éditorial parla ‘Fédération canadienne de l'entreprise indépendante© Encouragez nos annonceurs envergure. EDITORIAL Un grand réle a jouer... Les mots Société Historique font souvent penser a une association de vieux érudits qui potassent des archives poussiéreuses. La Société Historique Franco-Colombienne qui, aprés plus d’un an de tétonnements, a entamé l’ouvrage avec enthousiasme, ne correspond pas du tout, heureusement, a cette image. L’élément féminin méne Il’affaire puisqu’il détient les postes de président, vice-président et secrétaire-trésorier. Plusieurs conseillers ne se contenteront pas de fournir des suggestions mais participeront activement aux travaux de la Société. La priorité de la Société Historique est de recueillir le témoignage des personnes agées: un magnétophone a cassettes a été acheté en vue de faire des entrevues dans la région de Vancouver. II s’agira d’autre part d’effectuer des recherches et de constituer des archives. Enfin, les résultats des travaux pourront étre publiés sous forme d’articles, puis méme réunis sous la forme d’un livre consacré a histoire des Franco-Colombiens. C’est la, bien sir, un projet 4 longue échéance. Néanmoins, il s’avére urgent de publier une brochure succincte contenant quelques éléments connus de notre histoire et cette brochure pourrait étre expédiée immédiatement a certaines personnes ayant de regrettables lacunes historiques. Cette brochure devrait étre adressée tout d’abord a notre premier ministre provincial qui, au cours des audiences publiques de la Commission de l’'Unité Nationale, devait déclarer qu’a ses yeux il n’y avait pas de dualité historique dans notre province. Un autre destinataire devrait étre M. [ou Mme] S.K. Baker qui écrit, dans une lettre au Vancouver Sun, publiée le 12 avril: “Notre premier” [ministre provincial] “a raison: nous n’avons pas d@héritage francais en C.B.” La brochure, bilingue naturellement, pourrait étre envoyée a des hommes politiques, 4 des journalistes, aux écoles et aux bibliothéques. L’histoire franco-colombienne est largement ignorée ou méconnue et une telle brochure, bien que trés incomplete, serait fort utile, en attendant que la Société Historique soit en mesure de publier des études de grande Jean-Claude ARLUISON Traitement égal? Les Franco-Colombiens peu- vent-ils ou non passer leurs examens de permis de con-: duire en francais? Telle est la question que la Fédération des Franco-Co- lombiens a acheminée au Premier Ministre et~Minis- tre de l’énergie, du trans- port et des communications, (Honorable Bill Bennett, a- prés avoir recu des rapports contradictoires sur ce sujet. Ainsi, l’application depuis le ler avril dernier d’un réglement établissant 1’an- glais comme Il’unique langue permise pour les examens de conduite (écrit et pratique) met en doute la reconnais- sance des droits des Franco- Colombiens par le gouverne- ment provincial. Ceci alors que le Ministre de l’énergie, du transport et des commu- nications, M. Jack Davis, ait affirmé a la F.F.C. en mars dernier que les Franco-Co- lombiens ne devraient avoir Nos lecteurs aucun probleme a subir les examens dans leur langue maternelle. Mentionnons que cet échange avec le Ministre Davis avait été provoqué par la réception a la F.F.C. d’une série de plaintes par des francopho- nes ayant éprouvé des diffi- cultés a obtenir un service © en frangais. C’est cette contradiction entre les propos du Ministre Davis et ceux du nouveau réglement quiaamené la F.F.C. a s’adresser directe- ment au Premier Ministre afin d’obtenir la position officielle de son gouverne- .ment 4 ce sujet. Dans cet esprit, la présidente de la F.F.C., Madame Marie War- zecha, demande si un franco- phone en sa qualité de membre de l’une des deux majorités linguistiques offi- cielles du Canada peut pas- ser ses examens de conduite _en frangais. Si oui, est-ce que ce droit s’étend aux bureaux nous écrivent Chers Messieurs, Nous regrettons devoir annuler notre abonnement a votre journal. Nous quittons le pays. Nous l’avons regu avec plaisir chaque semaine, et nous vous souhaitons un succes durable. Nous ne sommes pas com- plétement bilingues mais nous espérons avoir bientét occasion de vivre parmi des - francophones. Nous avons suivi. des -cours de francais qui, mal- heureusement, se sont spé- cialisés dans la grammaire francaise. Nous pensons que des cours de frangais se limitant a la conversation de tous les jours nous auraient profité davantage. Sincérement vétres, Richard et Frances Smith Surrey, C.B. autres que celui de Vancou- ver, tels ceux de Kamloops, Kelowna, Prince George, Victoria et Nanaimo, Terra- ce et Dawson Creek ou la F.F.C. a des organismes affiliés? Be Aprés avoir posé la ques- tion, la présidente termine Ssopelpapihet hase Gisteg oe tin V. 4 en remerctant le Premier Ministre pour sa déclaration, devant la Commission Pépin- Robarts dans laquelle il dé- clarait qu’anglophones et francophones de la province recevaient un traitement é- gal de la part de son gouver- nement. Forum national (Suite de la p.1) rum de discussion sera |’oc- “asion, pour les francopho- nes, de s’exprimer ouverte- ment sur les voies de leur ‘venir. Les quelque 300 délégués invités 4 ce “Forum national des francophones hors Qué- bec” sont sélectionnés par les neuf associations provin- ciales, membres de _ la F.F.H.Q. Ces délégués seront invi- tés a discuter de thémes précis, soit l’économique, la politique, l'éducation et le développement communau- taire. (1) “Les Héritiers de Lord Durham”, F.F.H.Q., volume 1. avril 1977, volume 2, mai 1977. PROGRAMME Vendredi soir, le 5 mai: Accueil des délégués a l’aé- roport Inscription a l'Université qJ'Ottawa - Réception par l’A. C. F.0. Samedi, le 6 mai: 7:30 4 9:00 a.m... ~ Déjeuner 9:15 a 10:30 a.m.: Session d’ouverture Souhait de bienvenue par le président de la F.F.H.Q. et discours d’ouverture expli- yuant les objectifs de la réunion et son déroulement. 11:00 a 12:00 a.m.: Ateliers - Session No. 1 - Thémes: politique, éeconomi- que, éducation, communau- taire. Les personnes res- sources font une présenta- tion. 12:00 a 1:30 p.m.: Diner — 2:00 a 5:00 p.m.: Ateliers - Sessién No. 2 Discussion entre les parti- cipants et les personnes ressources. Discussion et é- valuation de l’action de la FF.H.Q. §:00 p.m. Banquet Invité spécial. Soirée: Manifestation culturelle en eollaboration avec Radio-Ca- nada. Dimanche, le 7 mai: 9:15 a 12:00 a.m.: Pléniére Présentation des Ege d'atelier. Résolutions a “apes a HH,