10 - Le Soleil de Colombie, vendredi 4 novembre 1988 TAMTAM LA VIE DES ONDES Du lundi au vendredi, sous /a direction de Denis Bouvier, de 6 a 9 heures, sur Radio Canada Dans les coulisses d’Orient Express Par Patrice Romedenne Six heures... L’honnéte Bri- tanno-Colombien en est encore a révasser dans les bras de Morphée... Mais pour eux, la journée est déja bien entamée. Six heures, c’est l’heure a laquelle ils doivent 6étre fin préts. Pour nous, avant tout. Pas question de trahir le slogan maison! Eux? Ils forment une équipe. Celle d’Orient Express l'émission matinale de Radio- Canada. En cette matinée frisquette d’octobre, ils s’acti- vent au sous-sol du bunker bétonné de la rue Hamilton de Vancouver, |’immeuble de CBC. Dés six heures et jusqu’a neuf heures, le studio 4 est leur domaine. Comme hier, comme demain. Le weekend? On fait relache... Au micro, Erik Tremblay. Lui, c’est la vitrine de |’émission. Il présente, on |’entend. || donne laparole, il la reprend. Chemise ample, air décontracté, il a fait de la table centrale du studio son territoire. ll y regoit atour de role les journalistes censés intervenir sur |’antenne, Sylvain Tellier, Helene Deggan et Daniéle Marcotte, dont les reportages, les chroniques, les interviews et plus généralement les informations forment le fond de commerce de |’émission. Enfin, il y a l’arriére boutique occupée par Denis Bouvier (le réalisateur), Christian Massey (le technicien qui fait face a une armée de boutons multicolores) et Solange Valiquette (I’assis- tante). Ces derniers travaillent dans la régie qu'une vitre géante sépare du studio. On reste a portée de regard...Le mouvement régulier de la trotteuse d’une grosse horloge rappelle que la radio est une affaire de seconde. Diail- leurs, Denis Bouvier a devant lui le «conducteur de |’émission. Tout y est minuté. «Chansons: 2'11. Chronique: 6’. Editoriaux: 2». ll y en a trois pages... Pas de temps a perdre. Ni a gagner. Resterjuste, c’est laloi. Denis Bouvier la fait respecter: «Tu lances la météo assez rapidement aprés les nouvel- les». Casque sur les oreilles, Erik Tremblay hoche la téte. Message recu. «N’oublie pas, j’ai 30 secondes de promo a caler ensuite». Denis Bouvier? La tour de contrdéle, |’Ayatollah du chronométre, le réalisateur quoi! La programmation musicale est aussi de son ressort. Il choisit 100 disques par semai- ne, 20 par émission. «Je sais tout ce qui est sorti depuis 15 ans. Jai une fiche sur chaque disque. II faut les écouter pour relever les imperfections, noter la durée» explique Denis. Drrring! Téléphone. Solange Valiquette décroche. C’est Carl Ryzel d’Environnement Canada. Monsieur Météo. «La ligne nest pas géniale mais ne quitte pas, on nae plus le temps de changer». Denis: «Erik, la météo est la». Erik léve le pouce. Quelques secondes plus tard, Carl Ryzel fait la pluie et le beau temps sur les ondes. C’est simple la radio! Surtout vu de Vextérieur..7 A lintérieur, ga n’arréte pas. Héléne Deggan déboule dans la régie: «Ou sont les journaux?». La fine équipe d’Orient Express réunie au grand complet. De gauche a droite: Sylvie Beauregard, Solange Valiquette, Eric Tremblay, Christian Massey, Denis Bouvier, Syivain Tellier, Héléne Deggan. Et elle disparait en avalant son dix-huitiéme café. Sylvain Tel- lier peaufine une derniére fois son commentaire. L’antenne ‘dans quelques secondes... «Sylvain Tellier bonjour...» «Bonjour...» De |’autre cété de la vitre, Christian Massey se débat avec sa console avec un objectif: faire en sorte que le son arrive parfaitement aux oreilles des auditeurs. Le temps passe. «C était une ,émission de Denis Bouvier. Dans quelques _ instants... (8h59’46”)... /es informations... (8h59’53”) _...nationales... (8h59'56”) ...et internationa- les... (8N59'58”) ... i/ est neuf heures». C'est fini. Déja? Non. Tout le monde dans le studio pour la conférence de production! Sylvie Beauregard (recherchiste) rejoint !’équipe. Deux choses a régler: primo, critiquer |’émission qui vient de s’achever; secondo, préparer l’émission du lendemain. En- suite? Chacun a sa table de travail.Coups de fil, rendez- vous, interviews, recherche. Pas de temps a perdre. Demain, on recommence... Si je vous dit Sylvain Tellier, vos oreilles font «tilt». Sylvain Tellier, vous connaissez. Ou plut6t, vous |’entendez. Mem- bre de la fine équipe d’Orient Express, il nous gratifie chaque matin de plusieurs interven- tions sur Radio-Canada. Il est lune de ces voix sans visage qui nous interpellent au saut du lit entre deux cuillerées de confiture. Pourquoi? Pour faire le point de l'actualité politique, pour résu- mer les 6éditoriaux du jour, pour dévoiler les articles des quotidiens, pour’ donner un apercu. de l’actualité, - pour commenter une nouvelle parti- culiére, pour rappeler le contenu du journal télévisé a TA ihe La Société d’habitation LA VERENDRYE 6 LOUIS RIVEST PRESIDENT 3240 Capilano Road, Vancouver Nord, B.C. V7R 4H7 Tel: (604) 983-2058 plication: Journaliste a l’Orient Express... Sylvain Tellier : Monsieur Politique venir, pour... Bref, Sylvain Tellier est un homme occupé. Occupé et passionné. En premier lieu par la politique. Ne lui a-t-elle pas offert son meilleur souvenir ‘sous la forme d’une rencontre avec Jean Drapeau, ex-maire de Montréal et pére d’Expo 67? C’était durant Expo 86 et Sylvain Tellier 6voque cet épisode avec calme, comme pour en savourer longuement la teneur inoublia- ble. Sylvain s’intéresse a la politique depuis toujours. Ex- «ma famille, mes amis, tout le monde a toujours parlé politique autour de moi. Par le passé, lorsque j’étais étudiant, je me suis impliqué». Quoi? OU? Comment? Avec qui? Motus... Oui, Sylvain Tellier a milité. Mais il n’en dira - pas plus. Acause de sa seconde passion, le journalisme. Impar- tialité oblige... Le journalisme, Sylvain Tellie l’a découvert sur le tard. «J ’aurais aimé commencer cette carriére plus t6t» confie-t-il avec une pointe de regret dans la voix. Car a 34 ans, Sylvain n’a «que» cing ans d’expérience qui ont. fait de lui un grand voyageur: Ottawa, Montréal, Vancouver, Edmonton et re- Vancouver... Mais a sa maniére, Sylvain reste un débutant. «La radio» dit-il «est pour moi une expérience nouvelle, un nou- veau défi. Avant janvier dernier, javais toujours travaillé a la télévision». Or, a la télé, on demande bien souvent au reporter de boucler un sujet en moins de deux minutes. En revanche, la radio permet a Sylvain Tellier d’approfondir une nouvelle grace a ses nombreux passages a l’anten- ne. Différence essentielle et motivante pour celui qui se délecte de «revenir a |’école du journalisme». Voila pour le...professionnel. L’homme quant a lui, met a plonger son regard bleu dans les bouquins. Aux. romans, -il préfére les essais, les biogra- phies, les livres politiques ou historiques. Et comme tout un chacun, Sylvain Tellier a son jardin secret. Le sien est culinaire et musical. Culinaire: il se serait volontiers imaginé avec une toque sur le crane méme s'il avoue étre plus a l’aise une fourchette a la main qu’entouré de casseroles. Musi- cal: Sylvain Tellier aime le piano. Au point de jouer et... de composer. «Si un jour je quitte le journalisme» dit-il © «/a musique aura une place dans ma vie professionnelle». lvai ! Sylvain, une chanson PR. profit ses moments perdus pour JOHN DENIS PRESIDENT (604) 983-2058 a Fre a areer = aoe J.D. PROPERTY MANAGEMENT. INC. 3240 CAPILANO ROAD, NORTH VANCOUVER, B.C. V7R 4H7 . Cette page vous est offerte par les annonceurs qui s’y trouvent