Rayon-Jeunesse, janvier 1992 Rayon-Jeunesse, janvier 1992 C’est 4 Olympie, en Gréce qu’eurent lieu les tout premiers Jeux Olympiques en 776 avant Jésus- Christ. A cette époque, il n’y avait qu’une seule compétition, une course de 630 pieds. Le premier vain- queur d’une couronne de feuilles d’olivier qui représentait alors la médaille d’or se nommait Coroebus. Pendant les 1200 années suivantes, les jeux se répétérent tous les quatre ans. Le nombre d’épreuves aug- menta peu a peu. On y ajouta les courses de chars a chevaux, le pancrace (combinaison de lutte et de boxe), et le pentathlon (saut, lancer du javelot, course, lancer du disque et boxe). Mais les Jeux Olympi- ques prirent fin en l’an 393 lorsque l’empereur romain Théodose I les fit interdire. On les oublia pendant - quinze siécles. RENAISSANCE La résurrection des Jeux Olympiques est attribuée a l’aristocrate francais, le baron Pierre de Coubertin, le véritable moteur de ce renouveau du festival olympique. En 1894, lors d’un congrés, le baron lance son projet: une compétition sportive tous les quatre ans et 4 laquelle sont invités tous les pays du monde. Grace a son énergie et sa persévérance, les premiers Jeux Olympiques modernes eurent lieu en 1896 a Athénes, la capitale de la Gréce, pays d'origine du grand ras- semblement sportif. Les Jeux se déroulaient toujours durant 1’été. Méme si certaines épreuves d’hiver avaient déja été présentées 4 des Olympiades précédentes, les Jeux Olympiques d’hiver eurent officiellement lieu pour la premiére fois en 1924 4 Chamonix, en France. Mais ce n’est que deux ans plus tard que les compétitions de Chamonix furent officiellement intitulées les premiers Jeux d’hiver. DEBUT MODESTE Ces premiers Jeux d’hiver regroupérent seize nations dont le Canada. Aux Olympiades de 1920, le patinage artistique et le hockey étaient inscrits au programme. A Chamonix, en plus de ces deux sports, le bob- sleigh a quatre, le patinage de vitesse (500m, 1500m, 5 000 m et 10 000 m pour hommes seulement) et le ski avec des épreuves de ski de fond (15 km, 50 km), le combiné nordique (18 km) et saut) et épreuve de saut (tremplin de 70m) complétaient le programme des premiers Jeux d’hiver. C’est le pati- neur américain Charles Jewtraw qui remporta la premiére médaille d’or. A cette Epoque, les Epreuves sportives étaient disputées 4 1’extérieur. Une semaine avant le début des jeux, la pa- tinoire fut transformée en lac par un orage. Mais une période de gel a sauvé les cérémonies d’ouverture. LES COMPETITIONS Exception faite du patinage artistique en simple dame et en couple, les femmes sont exclues des Jeux d’hiver jusqu’en 1948. Cette année-la le ski alpin fait son apparition. En 1952, la gent féminine fait ses débuts sur les pistes de ski de fond dans une course de 10 kilométres. Les femmes participent aux épreuves de patinage de vitesse pour la premiére fois en 1960, 4 Squaw Valley aux Etats-Unis. Cette méme année, le biathlon,” épreuve combinant le tir et leski de fond, est admis. Les compétitions de luge sont introduites en 1964 a Innsbruck en Autriche. D’autres courses sont ajoutées au ski de fond et la danse en couple apparait aux Jeux + Olympiques d’hiver de 1976. © z Cette année, a Albertville, le curling sera un sport de démonstration . tout comme les concours de ballet et. de saut du ski artistique. Mais le pati- nage de vitesse sur piste courte sera admis au programme (attribution de médailles) ainsi que l'épreuve des: . bosses en ski artistique. Les ‘hiver Qn * L’ESPRIT DES JEUX L’instigation des Jeux olympiques antiques puise ses racines dans la civilisation grecque qui rangeait les prouesses athlétiques et la perfection du corps parmi les plus nobles vertus de l’homme. Au fil du temps, les Jeux Olpympiques ont su conserver ces nobles idéaux oi la camaraderie et 1’entente entre les athlétes s’élévent bien au-dessus de la gloire personnelle et du nationalisme. Les Jeux sont toujours la rencontre de la force, de l’élégance et de |’adresse. Méme si un athléte ne remporte pas de médaille d’or, d’argent ou de bronze aux Jeux Olympi- ques, le véritable amateur recoit malgré tout sa recompense: celle de s’étre mesuré aux meilleurs athlé- tes du monde. Pierre de Coubertin lui-méme a dit que l’essentiel n’est pas de vaincre, mais bien de lutter. Peu importe oi ils ont lieu, les Jeux Olympiques constituent la rencontre de la force, de l'adresse et de l'élégance ov régnent l'esprit sportif et le respect mutuel. DEVISE ET SERMENT OLYMPIQUES Les mots «Citius, Altius,Fortius.» (plus vite, plus haut, plus fort) représentent bien l’esprit des jeux et ont été adoptés comme devise de la plus grande manifestation sportive amateure. Ces trois mots latins résument toute la motivation qui pousse les athlétes 4 se dépasser pour atteindre de nouveaux sommets. C’est au pére Henri-Martin Didon, un éducateur frangais, que revient l’honneur de cette dé- couverte. La déclaration du serment olympique,lors des cérémonies d’ ouverture, est un moment trés touchant. Un athléte du pays prononce au nom de tous les athlétes leur engagement pour une compéti- tion loyale et juste. «Au nom de tous les concurrents, je promets que nous participerons aux Jeux Olympiques en concurrents loyaux respectueux des réglements qui les régissent et désireux d’y partici- per dans un esprit chevaleresque pour l’honneur de nos équipes et la gloire du sport.» LE DRAPEAU Lors des cérémonies d’ouver- ture, le défilé des athlétes débute toujours avec le porteur du drapeau olympique. Avec ses cing anneaux de couleur entrelacés - bleu, jaune, noir, vert, rouge -sur fond blanc, il symbo- lise l’amitié qui unit tous les peuples de la terre, a travers le sport. LES CHAMPIONS CANADIENS Au fil des Jeux Olympiques d’hiver, le Canada a remporté treize médailles d’or dont cing en hockey sur glace (1924, 1928, 1932, 1948 et 1952). A cette époque, c’était un club complet qui représentait le pays et non pas une équipe olympique comme c’est le cas de nos jours. Des équipes de Toronto, de Winnipeg et d’Edmonton ont remporté la plus haute distinc- LE FLAMBEAU tion olympique. Deux skieuses, Nancy Greene (1968), Le signal de départ des Jeux Olympiques originaire de la Colombie-Britannique, et est donné au moment ov un athléte allume la 1’Ontarienne Kathy Kreiner (1976), ont gagné flamme olympique qui brilera tout au long des des épreuves en ski alpin. Mais c’est le Québé- jeux. L’arrivée solennelle du flambeau dans le cois Gaétan Boucher qui a connu le plus de stade rappelle la continuité entre les Jeux anti- succés. Il a gagné deux médailles d’or et une ques et les Jeux modemes. En Gréce, les jeux se de bronze en patinage de vitesse a Sarajevo en déroulaient prés d’un temple dédié a Zeus ot 1984. bralait le feu sacré. Depuis 1936, la flamme est En 1988, le Canada a accueilli pour la transportée directement de la Gréce jusqu’au lieu premiére fois les Jeux Olympiques d’hiver. des Jeux. Une flamme, allumée prés du temple de Zeus dans l’ancienne Olympie, est transportée par des coureurs qui se relaient jusqu’a la desti- : nation finale. Ils doivent parfois utiliser l’avion ou le bateau pour y parvenir. Calgary était la ville hétesse. Une véritable réussite a couronné la quinzaine olympique. Calgary a vraiment été la reine de ces XVié- mes Jeux Olympiques d’hiver.