a — a Le Soleil de Colombie, vendredi ler juillet 1983 — 15 Un auteur par semaine Jean Giraudoux GIRAUDOUX [Jean]. Bellac 1882 — Paris, 1944. D’origine provinciale, il fait ses études au lycée de Cha- teauroux et vient a Paris préparer le concours d’entrée al’Ecole Normale Supérieure, ov il est admis en 1903. Nourri des auteurs classi- ques, il découvre alors la litté- rature allemande et se forge un mythe de 1’Allemagne. Aprés un séjour a Munich, puis a Harvard, il publie, en 1909, Les Provinciales, re- cueil d'impressions poétiques sur la province. Entré en 1910 dans la car- riére diplomatique, il écrit L’'Ecole des indifférents (1911), retour sur sa jeunesse. Pendant la guerre, il est blessé deux fois, puis nommé par Philippe Berthelot instructeur militaire au Portugal et a Harvard. Cette expérience lui inspire des impressions qui ne cédent pas a la convention du mo- ment, comme Lectures pour une ombre (1917) et Adora- ble Clio (1920). Dans 1’en- tre-deux guerres, il poursuit une double carriére, diplo- matique et littéraire, entre- coupée de séjours et de voya- ges a l’étranger. Aprés des débuts de nouvellistes et de romancier, sa vocation théa- trale s'affirme de plus en plus avec la rencontre décisive, en 1928, de Jouvet. Les grands romans de cette période [ Su- zanne et le Pacifique, 1921; Siegfried et le Limousin, 1922 Juliette au pays des hommes, 1924; Bella, 1926; Aventu- res de Jéréme Bardini, 1930) expriment dans une forme différente les grands thémes abordés au théatre avec Sieg- fried (1928), Amphitryon 38 (1929) , Judith (1931), Inter- mezzo (1933), La Guerre de Trote n’aura pas lieu (1935), Electre (1937), Ondine (1939). Contrairement a l’apparen- ce suggérée par un _ style brillant, parfois irritant, il ne cherche pas seulement a faire miroiter les mots et les formu- les: présent aux drames de son temps, sensible a la nouvelle montée de la guerre, il est hanté par le besoin d’une harmonie cosmique, qui ré- concilie les contraires, les hommes et les dieux, le rationnel et l’irrationnel, in- carnés entre autres par la France et ]’Allemagne. Pendant la seconde guerre mondiale, il est nommé Com- | missaire a |’Information, ce qui le place dans une posi- tion ambigué. Sa pensée politique s’expri- me dans Pleins Pouvoirs (1939), suivi en 1946 de Sans Pouvoirs. I] continue son oeu- vre théatrale avec Sodome et Gomorrhe (1948), La Folle de Chaillot et Pour Lucréce ne seront repr€ésentées qu’aprés sa mort. Son oeuvre de critique litté- raire [Les Cing Tentations de La Fontaine, 1938, Littératu- re, 1941) contient de riches observations sur l’€crivain, le théatre et le langage. Contesté souvent par les critiques pro- fessionnels, il a connu et connait encore auprés du public un succés immense. C'est au théatre qu'il a pu le mieux exprimer le conflit tra- gique entre les aspirations hu- maines. Au Centre Culturel Colombien Gravures et tapisseries Jusqu’au 4 aoit, une expo- sition de huit artistes locaux se tient au Centre Culturel Colombien. Cette exposition’ mettra principalement en valeur des tapisseries et des gravures. Maurice Boudard qui rési- de a Vancouver depuis 1957 exposera plusieurs gravures sur bois. Diane Buchanan, lithogra- phie. June Low, bois. Francine Gravel et ses gra- vures connues depuis le festi- val francophone de 1982. gravures sur Alison Keenan, qui a déja exposé plusieurs fois au Cen- tre Culturel Colombien, nous présentera ses nouvelles tapis- series. Nancy Warren, tapisserie. Marie-Reine Martin et Ni- cole Vachon Dahlby, toutes deux _franco-colombiennes, ont participé a Paciféte, ré- gion Vancouver. Sans nul doute, leurs tapisseries seront attendues avec plaisir. La galerie du Centre Cultu- rel Colombien, 795, 16éme avenue Ouest, est ouverte du lundi au vendredi, de 9h00.a 17h00 jusqu’au 4 aoit. Edith Piaf Gardée a La comédie musicale “Edith Piaf, ses chansons, ses amours” remporte un succés évident. Il n’est pas rare de voir des soirées a guichets fermés. Pour satisfaire son public, le théatre City Stage a repous- sé le dernier spectacle au 31 juillet. Il a également ajouté une matinée le samedi a 18h00. Donc, du lundi au vendre- di, le lever du rideau est a 20h80 et le samedi A 18h00 et 21h00. Relache le dimanche. pole: l’affiche Les prix sont les plus bas de tous les théatres de la métro- $5.00 le lundi_ soir; $6.00 du mardi au jeudi; et $8.00 les vendredis et samedis. Pour de plus amples ren- seignements et pour réserva- tions, tél. 688-1436. Pour une réservation par carte de cré- dit, tél. 687-1818. Nous rappelons que cette comédie est jouée par une révélation francophone de Touest, Jo#lle Rabu. En fran- cais,.ce spectacle émeut et “remue” son public tous les soirs. : ; humour — Tu ne vas pas me soutenir que j'ai autant d’embonpoint que la grosse Lulu! _ 2 — Ma chérie, la seule . différence, c’est qu’el- le le pousse par de-- vant, et toi, tu le trai- nes par derriére! Prix littéraires Les gagnants Le Conseil des Arts du Canada a rendu publique la liste des lauréats des Prix litté- raires du Gouverneur général pour l’année 1982. Les prix seront remis aux lauréats par Son Excellence le Gouverneur général Edward Schreyer, vers la fin de septembre, a Québec. Lauréats de langue francaise Romans et nouvelles: Roger Fournier, pour “Le cercle des arénes” (Albin Michel) Poéste: Michel Savard, pour “Forages” (Editions du No- roit). Théatre: Réjean Ducharme, pour “Ha hal...” (Editions Lacombe). Etudes et essats: Maurice Lagueux, pour “Le marxisme des années soixante: une sai- son dans l'histoire de la pensée critique” (Hurtubise HMH). Lauréats de langue anglaise Romans et nouvelles: Guy Vanderhaeghe, pour “Man Descending” (Macmillan of Canada). , Poéste: Phyllis Webb, pour “The Vision Tree: Selected Poems” (Talonbooks) Thédtre: John Gray, pour “Billy Bishop Goes to War, a play by John Bray with Eric Peterson” (Talonbooks) . Etudes et essats: Christopher Moore, pour ‘“Louisbourg Portraits: Life in an Eight- eenth-Century Garrison Town” (Macmillan of Canada). Les lauréats ont été choi- sis par huit jurys indépen- dants, formés pour examiner les ouvrages publiés l’an der- nier par les écrivains cana- diens. Les jurys de langue fran- Gaise se composaient comme suit: Romans et nouvelles: Made- leine Ouellette - Michalska, André Vanasse, Jean-Cléo Godin. Poésie: Robert Mélancon, Su- zanne Paradis, Paul-Marie Lapointe. Théatre: Catherine Bégin, Gilbert David, Robert Gurik. Etudes et essais: Benoit Lacroix, Micheline D’Allaire, Joseph Bonenfant. EN VILLE La Société de Musique de Chambre de I’tle Hornby pré- sente le quartet a cordes Purcell dans le cadre d'un programme de _ concerts s’étendant sur une semaine. Ces dix concerts seront donnés au “Hornby Island Community Hall” 4 20h30, du 25 au 31 juillet. A la bibliothéque municipale de Vancouver Nouveaux livres Les livres suivants sont disponibles a la bibliothéque centrale de Vancouver: Beausoleil, Claude Dans la matiére révant com- me d'une émeute. Bertin, Charles Les jardins du désert Carrier, Roch Les fleurs vivent-elles ail- leurs que sur la terre? Le collectif Clio L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siécles Dor, Georges Les moineaux chez les pin- sons. | Duval, Germaine Par le chemin du roi une femme est venue. Ethier-Blais, Jean Les pays étrangers Favier, Jean Francois Villon Favreau, Marc Sol “je m’égalomane a moi- méme..,!” Ferriers, Gabrielle Jean Cavailles, un philoso- phe dans la guerre, 1903- 1944 Fournier, Louis F.L.Q. Histoire d’un mou- vement clandestin Fournier, Roger Le cercle des arénes Gauthier, Bertrand Les amantures Guillevic, Eugéne Trouées Harvey, Pauline La ville aux Gueux Hébert, Jacques La jeunesse des années 80: état d’urgence Hémon, Louis Récits sportifs Hermary-Vieille C. Le grand vizir de la nuit Lacouture, Jean Pierre Mendés France Lachance, Micheline Le prince de ]’église Landés-Fuss, Marie Giséle Une baraque rouge et moche comme tout, 4 Venice, Amé- rique. Lange, Monique Les cabines de bain Leblanc, Bertrand R. Tit-cul Lavoie Leclerc, Félix Pieds nus dans |’aube Le Clezio, J.M.G. La ronde et autres faits divers Modiano, Patrick De si braves garcons Newman, Peter C. Les nouveaux riches, L’esta- blishment Canadien II Nucera, Louis _ Chemin de la lanterne Olivier, Christiane Les enfants de Jocasse Parizeau, Alice La charge des sangliers Pellerin, Gilles Les sporadiques aventures de Guillaume Philipe, Anne Les résonances de ]’amour Provencher, Serge Erreur sur la personne Privat, Bernard Liitinéraire Prou, Suzanne Le voyage aux Seychelles Rivoyre, Christine de Belle alliance Sabatier, Robert L’oiseau de demain: poémes . Sagan, Francoise Musiques et scénes Saint-Aubin, Bernard Ming et son époque . Sichler, Liliane ‘Les vacances de P&aques Sipriot, Pierre Montherlant sans masque. Tome I “L’enfant prodigue 1895-1932” Situations et avenir du ca- pualiciue Québécois, t. 1 & Soyez, Jean-Marc Quand I’'Amérique s’appelait Nouvelle-France. Torres, Tereska Les années anglaises: jour- nal intime de guerre (1939- 1945). LES FILMS DE LA SEMAINE ST VUS PAR GASTON. ‘The Twilight Zone’’ En Vedette: Dan Aykroyd, Albert Brooks, Scat- man Crothers, John Lithgow, Vic Morrow. Mise-en-scéne; Spielberg (E.T.) Joe Dante (The Howling) George Miller (The Road Warrior) John Landis (An American Werewolf in London) Steven The Twilight Zone, der- nier-né de la science-fiction méme si c’est réalisé a partir de la série télévisée des années & signée Rod Sterling. Le film, original en son contenu est divisé en quatre parties, n’ayant aucune relation entre elles, et réalisé par quatre jeunes metteurs-en-scéne pos- sédant un certain doigté pour le genre. L’épisode de J. Dante se. ~ concentre sur un jeune garcon qui ne peut satisfaire ses contentements et garde des hotages dans_ une grace a ses pouvoirs surnatu- rels. G. Miller, lui, nous propose son segment en mettant en vedette John Lightgow, un passager aérien découvre qu’- une “chose” affreuse est-assise a ses cotés sur une deg ailes de l’avion. La Partie de S. Spielberg concerne un foyer de vieillards ou un vénérable gentilhomme noir s'assure que ses com- pagnons retrouvent cette déli- cieuse joie de la jeunesse, ne serait-ce que pour un mo- ment. L’autre segment est joué maison principalement par le regretté Vic Morrows (qui trouva la mort dans un accident d’héli- coptére pendant le tournage du film) incarnant un raciste transporté dans le temps a des €poques of on trouvait tou- jours une solution pour les indésirables. Twilight Zone est a la fois enchanteur et mouvementé. Le suspens prend la vedette: Pas d’extravagances, ni de complications et encore moins de meurtres sanglants mais des intrigues pour capter tous les cinéphiles. Il est aussi bien réalisé et contient des images superbes surtout dans la par- tie de Joe Dante dans laquelle on nous présente des versions plutét dréles de nos person- nages de bandes dessinées préférées. Finalement, on peut dire que Twilight Zone n’a qu'une prétention, celle de nous faire découvrir une autre dimen- sion ow les limites dépassent _ celles de l'imagination. Présenté aux cinémas Capi- tal 6, Columbia et Richmond Square. — ; “Ca mord? demande un passant @ un pé- cheur. — A moitié. Je n’ai rien attrapé depuis trois heures. — Et vous appelez ca ‘‘& moitié’’! Vous n’étes pas difficile. — dame! Vous voyez le . type qui est en face. Ca fait six heures qu'il n’a fe vu un seul poisson, ui. Nous sommes sur le point de créer UN CLUB DE LECTURE Pour tout francophone et francophile maniant parfaitement le francais. Contacter Le Bouquineur au 687-5936 Premié€re réunion prévue le 5 juillet 1983 en SCN OR Mme Sl livre au LE CROQUE-BOUQUINS Dunouveau aux Bouquineur et Croque-Bouquins _* LE FAMEUX LIVRE DE Jean-Pierre DESMARAIS, intitulé survenant du cinéma” vient d’arriver! 5 et 277 pages, ce livre raconte le Québec des années 1948 a 1978 en relatant les trente ans de lutte de |’auteur contre la censure des films et spectacles et d'autres événements au Québec. L’auteur vous recevra lui-méme pour dédicacer votre BOUQUINEUR |e vendredi ler juillet de 16h00 a 21h00 et le samedi 2 juillet de 14h00 a 18h00. le dimanche 3 juillet pendant le café-croissants BIENVENUE A TOUS! “Révélations d’un En 82 photos, 55 chapitres