VILLAGE HISTORIQUE ACADIEN. Par Claude Lemieux Les Acadiens sont les des- cendants des colons frangais installés en. Acadie, nom que donna la France, il y a de cela quelques siécles, a ses possessions — nord-américai- nes du littoral atlantique. En 1755, les Britanniques déportérent les Acadiens vers d’autres colonies lors- que ces derniers refusérent de préter le serment d’allé- geance. Cependant, beau- coup revinrent en Acadie quelques années plus tard, tandis que d’autres resté- rent en Louisiane (aux E- tats-Unis) et ailleurs. Le village historique du Nouveau-Brunswick, Kings Landing, prés de Frederic- ton, évoque la vie des pre- miers émigrants anglais qui vinrent s’établir en Ameéri- que du Nord emportant ar- gent, somptueux vétements et meubles luxueux. D’au- tre part, le Village acadien montre comment un peuple pauvre, mais déterminé, a su tirer le meilleur parti possible des “restes”’. En 1755, au moment de la déportation de triste mé- moire, les Acadiens perdi- rent toutes leurs posses- sions. Lorsqu’ils revinrent peu a peu, entre 1763 et 1780, ils durent se conten- ter de ce qui restait. Trop souvent cela signi- fiait les marécages et les basses terres, balayées par la marée haute que les Ca- nadiens anglais et francais considéraient comme inutili- sables, C’est ainsi que les Aca- diens se sont mis au travail et sont devenus maitres dans art d’arracher la terre a Peau. Ils construisirent leur pro- pre réseau de canaux pour assécher les marécages; ce qui leur value d’ailleurs le surmom de “défricheurs d’eau”. - L’emplacement choisi pour le village historique est typique: situé dans les ma- récages et isolé, ses terres ont déja été cultivées par des Acadiens, On a choisi la région de Caraquet car c’est 14 que se trouve la plus grande concentration d’Acadiens au Canada. Le village est situé sur les rives de la Ri- viere-du-Nord oi subsis- tent de vieilles digues. Les marécages produisent de nouveau de riches récoltes de foin et il est intéressant de voir les meules sécher sur de hautes_plates-for- mes. Dans le village, on retrou- ve hommes, bétes, maisons et batiments. On y montre certaines ac- tivités de l’ancien temps: le cardage de la laine, le filage et le tissage et des guides portent des costumes d’é- poque filés sur place. Des artisans nous initient 4 Vancienne méthode de fabrication des bardeaux de cédre, du savon, des chan- _delles et des objets en fer _forgé et nous montrent comment faire sécher la mo- rue et la mettre en tonneau. Tout, dans le village, nous rappelle la période entre 1770 et 1880. Les deux seules excep- tions sont un grand parc de stationnement et le Centre d’accueil; ils sont modernes. Tous les batiments, sauf la chapelle, ont été démolis puis reconstruits sur place; ils viennent d’un peu par- tout au Nouveau-Bruns- wick. Le Centre d’accueil abri- te un cinéma, une salle d’exposition,une cafété- ria et des bureaux. Ailleurs se trouvent une pécherie et cinq fermes avec maison et batiments. Il y a, en tout, 10 maisons reconstruites, un magasin général, une taverne, une é- cole, une forge, la reproduc- tion d’un pont de 1827 et la réplique d’une chapelle de 1831. Deux batiments qui sem- blent surgir d’un autre mon- de, tranchent sur le reste; il s’agit de ’'entrepé6t Robin et de la maison Blackhall. Les. Acadiens, trés pau- vres, dépendaient largement de la compagnie Robin, Jo- nes and Whitman pour leur subsistance: ce qui expli- que la présence de |’entre- pot au Village historique acadien. La compagnie troquait le matériel de péche et la nour- riture contre le poisson. Des bons permettaient aux villa- geois d’acheter le nécessai- re, mais uniquement de la compagnie. Le batiment Robin, cons- truit vers 1855, a été trans- porté de Caraquet. L’importance du role de James Blackhall dans la ré- gion de Caraquet était plus politique que commerciale. En effet, cet Ecossais plutét riche dont la mai- son luxueuse a été construi- te entre 1822 et 1840, fut maitre de poste,juge de paix, administrateur scolaire et douanier. L’architecture de sa mai- son s’inspire du style écos- sais et c’est de loin la mai- son la plus cossue du villa- Les autres sont des mai- sons de colons: solides, pra- tiques, ne contenant que le strict ire, La plus ancienne, cons- truite en 1783, appartenait a Jean-Baltazar Martin, un fermier. C’est la seule dont le plancher soit en. terre. Les autres maisons_ por- tent également les noms de leur batisseur, noms que lon rencontre encore sou- vent un peu partout au Nouveau-Brunswick: Pierre * Mazerolle, de la région de Frederiction; Pierrot Robi- chaud, d’Inkerman; Romain Doucet, de Sainte-Anne-de- Bathurst; Laurent Cyr, de Saint-Basil-de-Madawaska; Charles Godin, d’Upper Ca- raquet; Louis Poirier, de Caraquet; Gabriel Léger, de Memramcook; Jean Babi- neau, de Béder et vital Sa- voie, de Néguac. La maison la plus récen- te, construite par Charles Godin, date de 1889. Elle contenait un magasin et, pendant un certain temps, un bureau de poste. La maison de Louis Poi- rier vendait des boissons al- cooliques que l’on_ pouvait aussi consommer sur pla- ce. En ce temps-la, on bu- vait surtout du vin et du rhum. La petite école vient de Chockpish, prés de Richi- bucto. dans le comté de Kent. Ouverte en 1879, elle comptait 32 éléves ras- semblés autour du poéle a bois. La chapelle blanche est une réplique faite a partir de polonspis d’une cha- pelle de Sainte-Anne-du- Bocage, construite entre 1831 et 1836. Tous les meubles des mai- sons sont authentiques et fa- briqués 4 la main par des A- cadiens. Ils viennent d’un peu partout dans la province et, le cas échéant, ont été réparés. La plupart des vieilles mai- sons viennent du comté de Gloucester, région voisine immédiate de Caraquet, qui attire sa part de touristes. Caraquet a jadis eu la plus longue rue principale de tous les du Canada (7 milles ou 11 kilométres). Cette distinction, elle la per- dit en devenant une ville, mais elle sut garder son charme original, celui d’un important centre de péche. L’hébergement dans la vil- le est bon et Phdtel Paulin, ‘doté d’un permis pour servir des boissons alcooliques offre d’excellents repas. Le Musée acadien 4 Cara- quet conserve de multiples reliques et piéces d’artisanat se rapportant 4 l’histoire de la c6te est du Nouveau-Bruns- wick et la poissonnerie ins- tallée sur le quai attire au- tant les touristes que les ré- sidents. Les pécheurs de la provin- ce fréquentent I’école des pécheries de Caraquet qui s’enorgueillit de posséder la plus grande flottille de pé- che de la province. Les amateurs de sports peuvent combiner une visi- te du Village historique aca- dien 4 une journée de pé_ GINETTE PELLETIER 682-3741 Au centre ville (coin Robson) vous invite a venir la voir et elle vous offre ses services en francais pour tous vos arrangements de voyages — yeive te Vancouver V6Z 1X8 817 Burrard che; le thon rouge géant de PAtlantique pése _ parfois plus de 1,000 livres (450 kg.). Caraquet est située 4 152 milles (253 km.), 4 la fron- tigre séparant le Québec du Nouveau-Brunswick, 4 575 Le Soleil de Colombie, milles (926 km) de Mon- tréal et 4 670 milles (1,079 km) de Boston, en passant par Calais (Maine). Pour plus de renseigne- ments au sujet des voyages organisés dans votre région, communiquez avec votre a- DISNEY WORLD: RENDEZ-VOUS FAMILIAL “‘Explorer’’ les ri- viéres tropicales du monde, s‘aventurer dans le Repaire des Pirates des Caraibes, ‘braver les dangers”’ de la Maison Hantée ou ceux de la Montagne de |’espa- ce, assister a la revue humoristique de Country Bear Jamboree ou a celle de Mickey Mouse, ce ne sont que quelques unes des nombreuses attractions que vous offre le’ Royaume enchanté de Disneyworld, une évasion unique dans un monde merveilleux qui fait la joie de tous les vi- siteurs qui se présentent chaque année. au . Lac Buena Vista, en Floride. Une organisation qui attire en moyenne 13,000,000 de _ visiteurs par année pourrait facile- ment rester sur ses posi- tions et survivre un bon moment du fruit de ses succés, mais pas Disney- world. Si cette organisation en est venue a développer un tel intérét, si elle conti- nue d’accumuler les succés et les records d’assistance, elle le mérite pleinement car, avant tout, elle res- pecte son public. Tous les visiteurs qui se rendent a Disneyworld, peu importe - leur Age, se sentent envahis de la méme sensation de joie, de déténte et d’in- tense plaisir devant de dé- ploiement de _ féte, la Ppropreté des lieux, la courtoisie du personnel et l’'agencement des _ attrac- tions. 13,000,000 de visi- vendredi 20 juillet 1979 13 gent de voyage. Si vous désirez des renseignements généraux sur le Canada com- ime destination de voyage, communiquez avec ron ce de tourisme du Canada, 150, rue Kent, Ottawa, Ca- nada, KIA 0H6. teurs par année peut ce- pendant effrayer méme les plus téméraires, mais que cela ne vous retienne pas, car |’'aménagement est tel- lement bien pensé; les lieux si vastes qu’on ne se sent jamais bousculés. Les gens parlent naturellement du Royaume Enchanté mais il y a également les autres secteurs du Mande de Disney tels que le Lac Buena Vista, Shelter Island Fort Wilderness, Disco- very Island, les hétels Contemporary et Polyne- sian, les clubs de golf et de tennis. En somme, c’est un vaste monde qui, s'il vous accorde du répit par moment, ne cesse ce- pendant pas de vous éton- ner et de susciter plaisir Fer CARNETS D'HISTOIRE NATURELLE PRESENTES PAR: LE MUSEE NATIONAL DES SCIENCES NATURELLES,OT TAWA et admiration. Les Musées nationaux du Canada s'atlaquent d'a : Buffle d‘A ne BUFFLE d' AFRIQUE » SYNCERUS CAFFER IL-5 Les Buftles d'Afrique fréquentent les paturages d slabrilert, et a proxmité des vasiéres dans lesquelles d'aulre ennemi que |'homme , Ztant capables de se défendre. corilre les lions, qui ne oes qu'a des mdwvidus vieux ou malades. Le | occasionnellement capturer de jeunes buff y ue, meme en le croisant avec du bélai! domesiique- ep: rs ai ik es. On n'a pas réuss! a domestiquer le Le Buffle d'Afrique est l'un des animaux les plus dangereux qu'on puisse rencorlrer. I) pése Booka en moyenne, mais il en est de beaucoup plus gres. Les cornes de certains grands males atieignent un méfre et plus denvergure. On dit que plus de chagséurs ont 2té tués par le Buffle que por tout autre anmal d'Afrique. 2 a