Le Soleil de Colombie, vendredi 16 mars 1984 —11 \ Lettres, arts et spectacles 7 Beau Bridges et Bonnie Bedelia LES FILMS DE LA SEMAINE VUS PAR GASTON. «Heart like a wheel» Avec : Bonnie Bedelia, Beau Bridges, Leo Rossi et Hoyt Axton, Mise en scéne Jonathan Kaplan («Over ae edge»). Des films héroiques il y en a plein, celui-ci en est un de plus et certainement pas un de trop. De 3 chronologique, on nous raconte la vie sur la piste de eS hyey Muldoney («Bonnie B edelia» ) jusqu’a son plus récent, titre: le championnat mondial de l'association des «Hot rods». Pour en arriver 1a, Shirley doit subir maintes épreuves autant dans sa vie personnelle que profession- nelle: sa premiére course, son mariage avec Jack (Léo Rossi) , un Mécanicien de station service locale qui construisit sa premiére voiture, puis leur séparation, la mort de son pére, la fin des relations avec un de ses concurrents nommé Connie Kalitta (Norma Rae, «Beau ridges»), pour finale- ment remporter son deuxié- me championnat mondial, deny Yami Kalitta, et avec derriére elle une jeune équipe nerveuse et inexpérimentée. La performance de Bedelia est humaine, expressive et bien calibréeméme si elle est coincée entre le réel et l’enfer de métal. Elle a su gracieuse- ment garder le film loin du féminisme forcé; son achar- nement a briser la barriére des sexes dans le domaine de la course n’a pas grand chose a voir avec la cause des femmes en général. Elle l’a méme plutét pour sa propre survie et satisfaction. Aussi «Heart like a wheel» est plein d’action : fruit du temps, de la vitesse et de la détermination. et pour son réle, Shirley est laissée seulé avec ses lauriers que Bedelia mérite tout le long du par- cours. Conclusion, a la sortie de «Chariots of fire», j’avais carrément envie de courir et je Vai fait; le cas était le méme ici, heureusement je n’avais pas de voiture pour rentrer chex moi. Débute le 16 mars au Ridge, 16éme et Arbutus, B8-6311. ' 3219 Oak Street Coin de la 16éme et Oak 733-5312 “YE OLDE ENGLISH FISH & CHIPS” ouvert du mardi au dimanche. ardi au jeudi SPECIAL SArogOnATIRESR2 OOS Permis d’alcool i] | Week-end SPECIAL Vancouver East Cultural Center Une piéce de Jean Barbeau traduite en anglais Tout comme «Broue», «Les gars» a remporté un €énorme succés au Québec, et tout ‘comme «Broue», «Les gars» de Jean Barbeau a été traduite et sera jouée sur les planches du Vancouver East Culturel Centre. Traduite par Linda Gaboriau, la piéce de théatre «Les gars» verra sa premiére en anglais le 16 mars a Vancouver. Jean Barbeau est l'un des auteurs de théatre le plus joué au Québec, mais le moins connu au Canada anglais. Et pourtant ses piéces foison- ment depuis quinze ans «La brosse», «Citrouille», «Joualez-moi d’amour», «Goglu» ... Jean Barbeau a un petit cété Ionesco. Le joual est trés important dans ses oeuvres», explique Linda Gaboriau venue 4 Vancouver pour la mise en scéne de la piéce produite par le Playhouse. Linda a procédé 4 quelques changements dans sa_tra- duction; les personnages sont restés les mémes, la macho trés classique, le prof d’uni- versité a la mode ele tra- vailleur social que la‘ temme quitte ... Vous serez trans- portés non plus 4 Montréal mais 4 Surrey, dans la cour autour d’un bain de vapeur (hot-tub). «Au niveau de la langue, Jean Barbeau n’écrit pas comme Michel Tremblay, sa langue est plus colorée. Jean Barbeau m’a_ expliqué que les familles de classe ouvriére a Montréal depuis une génération employaient un francais trés fascinant: leur langue a des consonnan- ces et des couleurs morales, trés_ difficile a traduire» explique Linda. Comme ce jeu de mot «un travail- leur est celui qui travaille a Vheure, un travaillant celui qui est vaillant ... J'ai joué sur deux expressions au lieu de deux mots». Pour sa traduction, Linda Gaboriau a cherché des per- sonnages qui pouvaient s'iden- tifier aux trois héros de la piéce. Comparé a Neil Simon, Jean Barbeau a écrit une piéce dune efficacité théatrale ot chaque mot est compté. D’aprés Linda, l'économie de trait de plume pour peindre les personnes laisse trés peu de place au traducteur. Le lever du rideau de cette nouvelle piéce de théatre a lieu du 16 mars au 7 avril tous les soirs 4 20h00, avec relache le dimanche et le samedi deux représentations a 18 et 21h00. Les billets sont en vente: aux guichets habituels et au théa- tre au 254-9578 et 873-3311. Concert La guitare sur le bout des doigts Dimanche soir dernier le Vancouver. East Cultural Center présentait le guitariste Pierre Bensusan. C’est devant une salle pleine que Bensusan est monté sur scéne. Sans un mot, sans aucune présenta- tion, il se met de suite a sa guitare et enchaine trois morceaux l’un a la suite de l'autre. C’est alors seulement qu'il s’adresse a l’audience. Personne timide, l’air un peu farouche, téte penchée sur sa guitare, toute l’ambiance de la premiére partie de son aperiade est ainsi créée; jeux e€ musique sur une guitare accordée au rythme de l'artiste. Comme Bensusan le précise lui-méme sur la pochette de. l'un de ses disques, il doit accorder d’une maniére toute personnelle son instrument afin d’en obtenir l’originalité de ses compositions. Sa musi- que est nouvelle et toute rsonnelle. Pour ceux qui ‘entendaient pour la premié- re fois, c’était aussi découvrir un genre particulier de musi- que. Ni classic ni populaire, un peu des deux 4 la fois avec en plus des tons de jazz, de rock, de romance venue d'un peu partout. Durant la deuxiéme partie de son spectacle, Bensusan s'adresse davantage au public. C’est avec filet et une chéchia sur la téte qu’il arrive sur scéne. Connotation 4 son pays natale, l’Algérie. Lors de cette deuxiéme partie, il utili- se également davantage sa voix qui semble parfois sortir de l’arriére-scéne. Ainsi, on avait d’abord découvert sa guitare et la, on découvrait l’artiste avec son public. Musi- cien plein de chaleur qui nous invite a le suivre 1a ov il va, a Paris ow ailleurs; «Would you- like to come with me to Paris», nous dit-il. Enfin pour ceux qui ont’ assisté 4 ce spectacle, qui ont entendu Bensusan se produire et nous faire entendre parfois ses propres créations, parfois des interprétations adaptées a son style, ils n’ont sans doute pas regretté cette soirée, méme si sont survenues quel- ques difficultés techniques. SFU «Mourir a tue-téte» sMourir 4 tue-téte» s’atta- que a un sujet que les ‘mentalités collectives s’achar- nent a considérer comme tabou : le viol de la femme. Le film part du cas indivi- duel (représenté par Suzanne) en passant par le viol rituel (excision des fem- mes : on leur enléve le clitoris) jusqu’a celui de masse :les Vietnamiennes) . «Mourir a tue-téte» va encore plus loin en forcant le spectateur a se poser les questions fondamen- tales : pourquoi le viol existe- t-il? Est-ce le sort naturel des femmes d’étre violées? Quels sont les conséquences physi- ques du viol pour une femme? A l'Université Simon Fraser mardi 20 mars a 16h30, Salle AQ 3154. —Entrevue sur Vancity . —René Chenoll, La Francophonie & You Au programme de l’émission du mercredi 14 mars 4 20h00, au cfble 10, diffusée en reprise jeudi 14h00, vendredi 9h00, samedi 15h00 et dimanche : —Ouverture officielle de l’école Anne Hébert —«Les Voisins» en répitition résident de Association des _ Francais de Colombie britannique ck Alliance francaise Conférence Ancien président de l’Alliance francaise, officier de l’'Ordre national du mérite, peintre au talent reconnu (entre autres l’une de ses oeuvres est exposée au musée d'art moderne 4 _ Paris), membre du comité des arts de la ville de Vancouver pendant douze ans, Monsieur Kardos est aussi membre actif du comité exécutif du musée et du planétarium de Vancouver. Il nous entre- tiendra ce soir de : «Paris et quelques parisiens» La conférences sera illustrée de diapositives. “Le mercredi 21 .mars a 20h00, 6161 rue Cambie, Vancouver. Vidéos Dans le foyer de 1!’Alliance francaise, les lundis, mardis, mercredis et jeudis de’5 heures a 7 heures, les membres et les étudiants de 1’A.F. urront assister 4 la diffusion d’une des cassettes suivantes : «Montant de mon temps» (59mn). Yves Montand inter- préte quelques unes des plus célébres chansons de son répertoire. (Emissions télé- visée de J.C. Averty) Du 19 au 22 mars Queen Ida et son orchestre revient a Vancouver au Soft Rock Café les 17 et 18 mars prochains 4 19h00 et 22h00. Tél.: 734-2822. Centre culturel Vidéos dei - Konyves Dans le cadre de ses acti- vités prévues pour le mois de mars 1984, le Centre culturel colombien présentera les oeu- vres vidéo de Tom Konyves le 27 mars 1984 4 20h00 dans les locaux du C.C.C. Au cours des cing derniéres années, Tom Konyves a mis sur le ruban vidéo les oeuvres de nombreux artistes québé- cois pour la série Art Montréal. Alors membre de la galerie expérimentale Véhicule, c’est en 1979 qu'il concut cette série, une colla- boration Véhicule et Cable T.V. Plus de cent artistes de toute discipline ont participé a la premiere série de vingt-six demi-heures. L’année suivan- te, Art Montréal devint une production indépendante, subventionnée par le Conseil des Arts du Canada (section Vidéo), le Conseil des Arts métropolitain de Montréal et le Ministére des Affaires cul- turelles du Québec. En 1980, Art Montréal a présenté six émissions d'une heure sur l'aspect «Art performance» au Québec. Ce sont des extraits de ces émissions qui seront montrés le 27 mars prochain. Egalement poéte, Tom Konyves a publié trois recueils dont le plus récent s’intitule «Poetry in Performance», paru aux éditions Muses de Montréal. A maintes reprises, ses «vidéopoémes» ont été sélectionnés pour des exposi- tions a Montréal, Kingston, Winnipeg, Vancouver, Rome et Londres. «Poésie en mouve- ment» son projet. le mieux .connu, consistait a afficher des poémes sur les panneaux intérieurs des autobus mon- tréalais en 1979. Il fut, par la suite, journaliste au «Mon- tréal Star» 7 avec Mare-Josée Simard | PONCRBONG Manmba, Vibraphone Louise Andrée Baril, Piano MERCREDI 21 MARS 20h30 Thédtre du Robson Square Media Center Information : oe -9105 ; ; Une PORES du ee alee colombien. PERE ORR LS Se du Conserl des Arts Our ane du Canada A Aa NR RA RR i ta a i a I ll ll ii ll li ee