| | AA HE RR NE EOF REE N Ie NE meme 2—Le Soleil de Colombie, vendredi 18 avril 1986 Courrier - Lettre ouverte a Jacques Hébert M. Jacques Hébert, Je suis trés touché par la détermination avec laquelle vous défendez le droit au travail pour la jeunesse canadienne. Jappartiens personnellement a deux milieux ot la majorité des emplois sont remplis par des jeunes et je peux témoigner qu'il y a une discrimination galopante envers eux. D’abord en ce qui concerne les travailleurs agricoles, ils ne sont pas assujettis aux méme ré- glements de l’assurance- chémage, et ne sont pas protégés par la loi du salaire minimum, ni sont considérés trés différemment comme groupe par la commission du travail minimum. Le travail a la piéce sur les vergers n’a pas été indexé depuis 5 ans et ces emplois sont si peu populaires qu’a un certain point, au temps de la cueillette les fermiers ont de la misére a se trouver de la main d’oeuvre malgré un taux de chémage officiel de 18% dans notre région. Aussi une partie de l’année je travaille en forét a la plantation d’arbres. Conditions de vie sous la tente a des dizaines de milles du: village le plus proche, contraintes trés fermes de la part du ministére des foréts pour le temps alloué a la plantation, dates de plantation connues a la derniére minute. Concurrence extréme entre les contracteurs qui a fait chuter les prix de 50% pour le planteur ces 5 derniéres années, Fey Sun (French “Sun” always late) En novembre dernier, j'ai demandé au directeur du bureau de poste de West. Point Grey (code V6R) pourquoi, depuis la mi-octobre, je recois mon hebdomadaire francophone, le Soleil de Colombie, 3 ou 4 jours plus tard que quiconque a Vancouver. Les 2 livraisons qui ont suivi mon appel téléphonique sont arrivées 4 temps, avec la mention “Spécial Handling”, mais depuis... M’étant rendu compte, au début de février, que tous les ~ francophones de mon voisinage avaient le méme probléme, je suis allé rencontrer le directeur. Nouvelles promesses. attente de plusieurs mois avant d’avoir son chéque final. Faisant partie d'une coopéra- tive qui administre des contrats de plantation d’arbres, j'ai tenté depuis 3 ans de négocier des emprunts a la caisse et a la banque pour couvrir des dépenses pendant les moments les plus cruciaux de notre saison et malgré la signature de plusieurs centaines de milliers de dollars de contrats jusqu’en juillet et l'investissement des membres de l'organisation d’environ 20% de cette somme en €quipement et garanties de contrats, les institutions financiéres nous rejettent selon des critéres professionels savants “That boil down not having a mortgage in colateral”’. Or dans le but d’éliminer les petits contracteurs que nous sommes, le ministére des foréts de la C.B. a décidé d’exiger 10% de dépét de sécurité dés l’été 86 sur tous ses contrats, ce qui limitera considérablement notre capacité a administrer un nombre important de contrats. Nous avons planté plus d’un million d’arbres depuis nos débuts et les contrats que nous avons complé- tés ont été trés satisfaisants au niveau de la qualité du travail produit, alors pourquoi, le ministére des Foréts ne donne-t-il pas une avance dés que le contrat’ est commencé plutét que de retenir notre argent et n’accordez aucun paiement avant 15 jours eenretard — Lettre a l’éditeur du’Vancouver’ Je suis allé le: rencontrer de Stirrerta at eee nouveau a la mi-mars. Et j'ai ensuite téléphoné au bureau central. Voici quelques raisons invoquées: courrier de “seconde classe”, coupures de budget, période des rapports d’impét, maladie, réduction temporaire de personnel. Je recois toujours mon “Soleil” réguliérement... une semaine en retard. Pourtant, je viens de. recevoir une lettre de Montréal en réponse a une autre postée 7 jours auparavant. 4 Puis-je compter encore sur mon “Soleil” au jour prévu, et ce, je l'espére, aussi sirement qu’un veilleur attend l’aurore? Jean-Claude Boyer LE SEUL JOURNAL DE LANGUE PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE 3283, rue Main, Vancouver, C.B. V5V 3M6 7 Téléphone: 879-6924, 879-6656 FRANCAISE André Piolat Annie Granger Sylvie Arsenault Luba DeBiasio en remplacement provisoire - d’Héléne Adil ate ee eng b Courrier de deuxiéme classe Ye’ numéro. d’enregistrement Association de la presse francophone hors Québec Abonnement 1 an: Canada 15.00$ Etranger 20.00$ Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d’un numéro de téléphone et d'une adresse, afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos — correspondants. Toutefois, 4la demande, les adresses et numéros de téléphone pourront ne pas étre publiés. aprés l’exécution du travail? “Only the strongest will survive” tel est le motto du ministéredes Foréts et de la société en général. _ Seuls les plus riches vont se frayer un chemin dans cette jungle et la jeunesse comme nous étions il y a trois ans ne pourra pas s’établir dans cette industrie parce qu'il faut des ressources financiéres. importantes avant méme de débuter. Comme vous pouvez le cons- tatez, que ce soit le ministére des Foréts, la commission du crédit de la caisse populaire, les différentes administrations se rapportant au travail agricole, on: place la jeunesse dans une situation de défavorisé, souvent accompagnée de rejet psycholo- gique car le travail est la principale source de valorisation de soi dans notre société. Jespére que votre jeine pour éveiller la conscience du public a la situation extrémement critique faite aux jeunes dans notre société méneva 4 un changement d’attitude chez de nombreuses personnes canadiennes. Le pro- bléme est de taille et il est quasi omni présent. Je vous souhaite longue vie et vous félicite pour le courage et la bravoure de soulever le débat sur le chémage et les conditions de vie de la jeunesse. Daniel Reid Kelowna e Un bon petit di able si unique pas si uniqu Il était une fois ... diable. Pas du genre cornu, a senteur de soufre et de salpétre... oh, non! Plutét du genre lutin: enjoué, espiégle, curieux et qui ne se privait pas d’ajouter son grain de sel a tout ce qui se disait alentour. : Son coeur s’apitoyait sur les miséres, réelles ou imaginaires, de toutes les créatures qu'il rencontrait. Plus souvent qu’a son tour, sans attendre qu’on le lui demande, il retroussait ses manches pour donner un coup de main a quiconque en _ avait besoin. - Ardent au jeu comme 4 la tache, c’était en somme un bon petit diable: ni pire ni meilleur qu'un autre. Son ame de poéte révait des merveilles du monde et le poussait vers d’autres rives. Les sages de la tribu disaient: “Ne pars pas, nous t’aimons bien, ici; et puis, crois-le, on n’est jamais aussi bien que chez soi. De plus, tu nous manqueras; qui fera rire les jeunots quand ils auront envie de pleurer?” Mais le petit diable ne voulait en faire qu’a sa téte et il partit pour des pays lointains. Sa facon d'exiger les “pourquoi?” et _ “comment?” de toutes choses (une coutume trés en vogue au pays de ses ancétres), lui attira bien des ennuis. Entre nous, ce “bon petit diable” n’est pas unique; ow se cachent les autres? Que font-ils? Que pensent-ils? Ce qu’ils aiment ou leur déplait, ce quiles agace ou les amuse nous intéresse au plus haut point. Qu’'ils nous écrivent sans tarder. Faute de protocole Cher Oncle Archibald, Jaime vous lire. Votre esprit caustique rejoint le mien qui fait le désespoir de ceux qui me connaissént et surtout de ceux qui ne me connaissent pas. Deman- dez a Jacques Baillaut... Mais quand, dans _ votre chronique du 4 avril dernier, vous parlez du Cirque du Soleil en citant ses “funanbulistes” (sic), je trouve que vous marchez trop sur la corde raide en utilisant un terme... qui n’existe pas! En effet, il s’agit de “funam- bules” (du latin funis, corde, et ambulare, marcher). II y a aussi “funambulesque”’, autre chose bien sir. Or donc, cher Oncle Archibald, par- donnez mon incursion dans votre chronique, mais j'applaudirais comme vous a l’admission du brave’ toutou dans T’hétel Machinchose. Puisque j’en suis aux “virulentes critiques” de votre aimable journal que j'aime lire (la preuve en stl), permettez-moi de déplorer, page 16, 3e col. 3e écho, 4 avril: “... le grand gala de l'année avec le Prince Charles et son. €pouse Lady Diana”. Le protocole autorise deux appella- tions: “Le prince et la princesse de Galles” ou “Le prince Charles et la princesse Diana”, mais certainement pas “‘Lady Diana” qui était son titre de jeune fille, ce qui est. de par son pére. Désormais princesse de Galles et future reine du Royaume-Uni, le titre de “Lady” est insuffisant pour manifester sa qualité. Ceci dit, cela a vraiment peu d'importance et je vous écris ca pour chercher la petite béte, quoique 1a encore, ce n’est certes pas le terme approprié pour parler de son Altesse Royale. Avec les respectueuses saluta- tions d’un fidéle lecteur. Boris V. Volkoff Montréal Je ne savais pas que. Montréal aimait mon esprit; en tout cas merct pour me remettre a l’ordre question francats. De l'autre cété des montagnes, on a souvent besoin de ¢a, quant a la future reine, sans manquer de respect a cette belle dame, j'aime le son Ladi-di [Lady Di]. Je vous promets qu’au Soleil ils ne feront plus la faute, surtout qu’on va parler beaucoup de ce couple, dans les prochains jours. Oncle Archibald Art oratoire Le concours d'art oratoire organisé par le BC Parents For French prend un tour final samedi 19 avril a partir de 9h30. Il a lieu a l’université Simon Fraser dans la salle Images theatre. | Les indiscrétions Tous les francophones [et les autres éudemment] qui un petit - fréquentent l'été la plage de Wreck Beach apprendront avec plaisir que leur plage préférée est classée parmi les plages les plus intéressantes au monde, elle figure au milieu des paradis de - sable et de mer comme Tahiti, le Mexique, Hawai, les iles Marquise etj’en passe. Wreck Beach était parmi ces trésors. On ya mentionné en passant que c’est une plage de nudistes. L’émission “Lifestyle Rich et famous”, qui veint de faire le tour du monde a dressé une liste des meilleurs restaurants, des meilleurs hétels, des restaurants les plus romantiques etc... Au Canada, c'est la plage de Vancouver qui a frappé l’équipe de télévision américaine. : Quelqu’un de Radio-Canada qui ne veut pas que j’inscrive son nom. de peur d’étre pris pour. un pique assiette (et moi alors!) me disait l’autre jour lors d’une réception oi les petits fours étaient excellents, “si on suit toutes les réceptions a droite et a gauche, on n’a plus besoin de manger chez soi, et la note d’épicerie va baisser. Avec l’arrivée imminenteé de l’ouverture ' d’Expo, les invitations pleuvent. Les festivités du centenatre de la ville de Vancouver continuent, mats le gros de la féte qui avait lieu le jour des cent ans de notre ville est du passé. Plusteurs, dont le Soleil de Colombie, ont raté la coche; l’tnvitation @ la cérémonie avec le Gouverneur Général Mme. Jeanne Sauvé, est arrivée au Soleil trots jours aprés que le grand gdteau ait été coupé, mangé et digéré. C'est pas pur hasard que j'ai appris que Micheline et _ Jean-Marie Claret étaient les parents d’un petit Simon né quelques jours avant Noél. Jean-Marie présentait et vendait ses -poteries au Jardin Van Dusen, comme il le fait tous les dimanche. L’aprés-midi, animé par Radio-Canada au jardin, terminée, je suis allée faire une petit tour a la foire artisanale. Quand je vous disais que l’équipe du Soleil s’étiolait! ca continue: Raymond Sévigny, qui vient tous les mercredis et qua s'occupe de l'adressage des journaux vient de nous quitter pour des vacances au pays du Soleil levant. 4 Monsteur Piolat est toujours a1 ‘hépital et commence a trouver le temps long. ] Notre chatte nous a quittées pour un petit séjour chez le vétérinaire pour une petite opération, apres elle partira' en _ convalescence. Heureusement, notre coopérant ne devrait pas tarder: Ouf! de l'aide a Vhorizon. ; La série notre continue, le lundi c’est jour de développement des photos, d’habitude, car lund: dernier, j états préte, le seul petit probléme, pas d’eau au robinet. J'ai donc dt prendre mon barda pour sortzr les photos lund: dans la nuit dans ma cuisine, pas du tout équipée pour cela.