ey enna EEN eee ne en Cane EEE nee . ee : : aleeeieeenmiet aon sty : secs tenets een etree thence 16 - Le Soleil de Colombie, vendredi 18 mars 1988 Livres. Le Soleil de Colombie et WiANIIALIAN books & magazines livres. Ces vous proposent et bien d'autres, écrits en francais sont disponibles & V\NI1A! JAN books &magaznes , 1 rue Robson a Vancouver. Tél: 11-9074, une sélection de Quand j’avais cing ans, je m’ai tué Gil, huit ans, normal. Etonnant personnage, ce Howard Buten; Docteur en psychologie, il abandonna ses études pour devenir clown. Depuis il vit entre Paris et New York, entre la rigueur des hépitaux et l’imprévisible de ses spectacles. C'est justement ce cété extrémiste qui fait de lui un raconteur accessible d’histoires déroutantes. Le monde qu'il décrit est le nétre, avec ses paradoxes qui n’échappent pas a Gil, huit ans, figure centrale du livre: «Juste a@ ce moment-la, Jessica s'est mise a courir mazs elle a trébuché sur le rebord du trottoir et elle est tombée sur la chdaussée. Je m’ai mis vraiment en colére pasquil faut jamazs courir pour traverser la rue. C’est pas ¢a les régles de sécurité. Je V’ai attrapée par le bras, je Vat emmenée jusqu au trottoir d’en face et je l’'ai secouée. Des fots ma manman dit qu'elle se met en colére aprés moi pasqu’elle miaime et je Ulavats jamazs compris avant.» Pourquoi un garcon aussi perspicace et ironique _ se retrouve-t-il 4 la résidence home d’enfants «Les Paquerettes»? On y découvrira le monde des enfants autistiques et on fera connaissan- ce avec Rudyard, thérapeute dont les méthodes originales lui Traduit Quand j’avais cinq ans, je m’ai valent d’étre de plus en plus jugé tué. Howard Buten. Traduit de comme «pensionnaire» par la r. “10s Spar ae Pierre direction. «Une histozre a rire et a ES aE pleurer, dans une _ langue av le. 207 pag merveilleusement préservée.» Marc Fournier Howard Buten Jean-Pierre Carasso de l’anglais par Tchipayuk ou le chemin du loup | Askik ou la vraie vie... Le Canada du dix-neuviéme siécle: autrement dit, un autre monde, et une autre €poque... Askik Mercredi, personnage attachant, y fait ses premiers pas, y tente une existence forcément difficile. Askik héros- unique? Rien n’est moins sir. I] trouve en Dame nature une partenaire’ omniprésente, belle et dangereu- se. Donc attirante. Car il y a bien deux acteurs principaux dans le roman de. Ronald Lavallée: Askik, Indien’ métis, fils d’un courrier de la Compagnie de la Baie d’Hudson et... la Nature. Une nature qui parle, qui bouge, qui gémit, une ‘nature ow la neige craque, ot le; cédre sue. Elle vit. «Tchipayuk oule chemin du loup» est un .hymne 4 la vie. Celle-ci commence dans les plaines et les foréts, encore a Vabri d'une civilisation en expansion, avec les traineaux, la difficulté des petits matins blémes et glaciaux ot l'enfant «pleure de froid», pour ne reprendre que l’un des bonheurs d’expression dont l’auteur émail- le son livre écrit dans un style saccadé, percutant et saupoudré d’humour. Mais la vie nourrit le danger. Il surgit au détour d’un combat avec un ours ou au sortir de Vhiver, quand les provisions se font rares, quand surgissent les problémes de famine. Rester 1a, passer sa vie dans les bois? Jamais! Askik réve de richesse, d’instruction et, travail- leur forcené, découvre Montréal. Montréal mais aussi ses railleries, - ses ducs, ses mondanités, son intelligenstia qu'il accepte puis rejette, poussant le dégout jusqu’a fuir, jusqu’a enfiler les distances a la recherche des Siens, du bonheur. Sans doute heureux. - d’avoir réussi la fresque de sa vie. Askik ne pouvait décidément vivre contre nature: la sienne et celle de son enfance... PR. Tchipayuk ou le chemin du loup. Un roman de Ronald Lavallée. Albin Michel. 504 pages. Dans les nuages ( Le génie des alpages numéro 8 Es BD comme Bon Délire ! Qui l’edt cru? Aprés l’absurdité ravageuse de «Tonnerre et mille sabots», F’Murr récidive avec l'album numéro 8 du «Génie des Alpages». C’est le retour du non-sens avec l’adorable trou- peau de brebis qui régne sur les alpages et méme ailleurs... Les clins d’oeil sont nombreux, les calembours d’une efficacité terrifiante, les onomatopées d’un réalisme jugulaire, bref, 4 ne pas mettre entre toutes les langues. MF. Le génie des alpages numéro 8: Dans les nuages, de F’Murr Dargaud. 48 pages. Suite de la page 5 quin’a réellement que douze ans. Voici deux enfants qui savent nous présenter une innocence de’ plus en plus trouble, envouté par les appels insidieux, ignobles des revenants... Et la musique? Trés belle. L’orchestre Britten, c’est un petit ensemble que dirige un spécialis- te du compositeur, M. Steuart Bedford (le-seul étranger de cette version: tous les autres, chan- teurs comme musiciens comme techniciens sont Canadiens. Bravo, VOA, continuez!). Il y a 14 musiciens qui pratiquent dix-sept instruments dont un céleste et un tambour 4a pied dans les percussions, un piano, et deux violoncelles. Mais les voix des Turn of the screw a |’Opéra de Vancouver fantémes, a peine aidées par une: insonorisation discréte, ce sont des instruments de musique pour Britten,. pour qui dailleurs la musique a son réle a jouer dans lintrigue. M. Margison a une belle voix, sonore, satinée, un ténor magnifique; Mlle Collins sait, tout aussi bien, se servir d'une jolie soprano dramatique. Dans le quatuor qui, ala toute fin du premier acte, frise ]’insuppor- table, des cris d’épouvante ont fusé dans la salle, et ma belle compagne m’a agrippé, terrifiée, ces deux comédiens-né ont su creuser davantage Jlhorreur. Musique puissante, coulante par des glissandos des cordes, et les voix des enfants sont en cadence, comme autant de notes des chants d’oiseaux terrifiés... Une phrase répétée d’un seul instru- ment, le céleste en premier acte, ajoute al’épouvante. Encore, a la fin de la scéne 14, les instruments continuent, impitoyables, lors- que les voix se taisent... La grande surprise de la soirée est la soprano riche et puissante de la jeune Aline Kutan, dans son aria «Doly must sleep». Mlle: MacKenzie dialogue plus qu’elle: ne chante, mais elle aussi sait. jouer de sa voix de soprano lyrique, écoutez-la bien dans son duo «She is here, in my room». La dessinatrice, Mary Kerr, est a féliciter, les jolies couteurs de ses costumes, ses décors, sont harmonieux, aériens, et assez translucides pour apercevoir le mal, le noir, les horreurs infernales sous la surface. Allez-y; vous aimerez la soirée. Mais vous aurez trés peur. «Turn, of the screw» au Queen Elizabeth , Theatre, les 17 et 19 mars a 20 heures. Réservations VTC-CBO au 280-3311; cartes de crédit. 280-4444. Stationnement Payant - Métro Stadium. La VOA vient de rendre public son programme, alléchant, de la L’épouvante mise en musique saison 1988-89. C’est le grand opéra classique: «Don Giovanni» de Mozart, deux Verdi, «Rigo- letto» et «Traviata», et une oeuvre «difficile», «Ariadne auf Naxos» de R. Strauss. Abonnez-vous tout de suite. Les abonnés ont leur choix de places, et font des économies considérables. Infos prix au 683-0222. N’attendez pas 20 de plus! Mettez du Soleil dans votre vie dés aujourd’hui. in