Réflexions sur le 36éme congrés Le 36iéme Congres annuel 1981 de la Fédération des Franco-Colombiens, donne- t-il lieu 4 des réflexions? Sfirement, il n’y a aucun doute, surtout qu'il s'est déroulé dans des conditions peu orthodoxes dans une ambiance quelque peu élec- trisée. Le Soleil de Colombie dans son édition du 22 mai, titrait “a la une: La Conciliation lemporte”. C’est plutét la résignation ou méme la sou- mission qui ont prévalu. On connait la crise de janvier 1981 et ses mystéres encore ténébreux. Au Con- grés, deux factions s’oppo- saient, d’un cété, les révoltés de l’fle de Vancouver et du nord de la province, plus de 85 délégués, dont les contin- gents les plus nombreux: 16 de Victoria, 11 de Kélowna, 12 de Powell River, 7 de Nanaimo etc. etc. et de l'autre cété, quelques vieux de la vieille (Vancouver 18, Maillardville 6). Ce tableau explique toutes les forces en présence et les faiblesses aussi... — La premiére faction est venue bien enrégimentée, encadrée par des chefs de file qui connaissaient leur affai- re, car promoteur de la Révolution de Palais, il leur fallait un puissant bouclier pour justifier, appuyer la validité du mouvement de dissidence Leur slogan “ca suffit Vancouver, c'est le tour de toute la province” ' (dixit, F. Cadorette, G. Mo- rais, A. Demers, J.A. Gau- thier) voir le Soleil de Colom- bie du 13 mars. Ont-ils tort? Probablement que non. Les chefs de file, pour ne citer que MM. Lagassé, Tremblay, Martel, étaient - obéis au doigt et a l'oeil, méme la claque (rythme des. applaudissements), tout é- tait bien orchestré, c'est du mérite, aprés tout. | La stratégie I’était également, sans étre les disciples du fameux général prussien Karl von Clausewitz, auteur du traité “De la guerre”. Janvier 1981 était le moment ‘ propice pour le déclenche- ment de l’attaque (soudaine comme il se doit), plus tard, cela aurait été trop tard. Il fallait arriver au 36iéme congrés avec une organisa- tion pré-structurée, quitte a laisser dans les oubliettes Vancouver et- Maillardville, des accommodements vien- draient par la suite, d’ailleurs leurs faiblesses sont connues malheureusement. Il est vrai, sans étre un thuriféraireque les organis- mes de I’lle de Vancouver et du nord de la C.B. ont une vitalité enviable, rien qu’a parcourir leurs bulletins mensuels. Quy a-t-il a Vancouver? Bien peu de> choses, par rapport aux affi- ches murales de la F.F.C. 100,000 franco-colombiens en C.B. dont 40,000 4 Vancou- ver. Ou sont-ils? Le ténor Jacques Baillaut a avancé le chiffre de 126,000... le “lapinisme” n’est plus Y'apanage des canadiens- francais. Maillardville est plus étoffé, mais semble tenir ges distances avec la métro- pole. - Mme Louise Cantin-Mer- ler, appuyée par Mme J. Baillaut, Maitre V. Pigeon, R. Paquette, a fait tout son possible pour soulever des points intéressants, mais c’é- tait d’abord sur des points de procédure en vue des élec- tions, puis sur les mystéres qui entourent encore la crise de janvier. Elle a demandé la création d’une commission d’enquéte a ce sujet. D’ac- cord. Mais, nous membres, nous désirons également sa- .mené les débats. voir ce qui a porté la démission en bloc du Conseil Général, diiment élu au 35 iéme congrés, la aussi un mystére plane encore. Son communiqué du 20 février est aussi sybillin que tous ceux de la faction révolution- naire. On est porté a se demander, si, tout simple- ment, nous n’avons pas été abandonnés, voire lichés? Alors, pourquoi se plaindre aprés. Nous avons le profond sentiment que la commission d’enquéte préconisée finirait au 30 septembre prochain, en queue de poisson...La grosse éponge a déja passé lors du congrés, non par les effets d’une conciliation, mais bel et bien par une résignation, une soumission. Ayons les yeux devant les trous. Que dire du 36iéme con- grés? Il a déja marqué la longue histoire de notre F.F.C. Il s'est déroulé suivant les directives de la forte faction, qui a largement applaudi et entériné toutes: les résolutions de sa conve- nance, et passablement mu- selé les réfractaires de la faible faction, a telle ensei- gne, que le président des derniéres heures, a soulevé l’existence d’un article des statuts, l’autorisant d’expul- ser de l’assemblée tout trou- ble-féte, d’annuler le ban- quet, les cocktails, ladanseet — tout le bataclan. Belle épée de Damoclés sabrant la dé- mocratie... Curieux, le fait que le président par intérim n’a pas mené les débats des assem- blées pléniéres, comme au- trefois, nous avions les envo- lées oratoires de Mme War- zecha ou du Dr. C. Bouton. ‘lla désigné, fait également curieux Maitre MacAdams a la présidence, un anglo-co- lombien, bilingue, qui a, ceci a son honneur, trés bien Il nous vient a l’esprit, si un “Trem- blay” ou un “Desmarais”, bilingues, auraient été bien recus pour présider un Congrés de la F.A.C. (Fede- ration of Anglo-Columbians) La pagaille constatée au sujet des personnes habili- tées au droitdevote, soit les membres affiliés, les assurés, membres de groupes etc, pose des problémes inextri- cables. Il est indéniable que le Comité de rajeunissement des statuts de la F.F.C. (on se gargarise, avec le mot Cons- titution) ce comité devra donc, envisager d’apporter des modifications de base, afin de corriger ces catégo- ries, qui, par le truchement des votes individuels, désar- ticulent ceux des organis- mes. L'atelier du politique, sous l’animation du Prof. Douglas Brown, largement secondé par M. R. Tremblay, a entériné a l'unanimité la motion d’abolir lesdites caté- gories d’individuels, assurés, collectifs etc. Nous avons appuyé cette motion, mais aprés réflexion, nous nous sommes dit , que c’est peut- étre une action brutale. Il est vrai qu'un membre individuel est un membre qui vit en vase clos, en face de son miroir, en marge de la francophonie militante des groupes, n’échange pas des idées, sauf quand il publie des lettres de critiques dans les colonnes de notre hebdo- madaire. C’est du bois sec quine prend pas sa séve d’un groupement structuré: en fin de compte, ne s’intéresse pas, outre mesure, 4 notre lutte pour la survie. Toutefois, renier ce mem- bre de notre communauté, c’est, nous le répétons, un acte sauvage. On pourrait créer une catégorie de “sym- pathisants” que] euphémis- me..qui, moyennant une mo- deste cotisation symbolique, verrait son nom sur la liste F.F.C., assisterait, au besoin, aux congrés, sans toutefois jouir des priviliéges des délégués officiels. | Aprés tout, notre Fédération, c’est notre Mecque, tout pélerin est bienvenu. Pour les associations a but non-lucratif, nous ne voyons pas une régle absolue de suivre a la lettre la Loi des Sociétés de Victoria, il doit y avoir place pour des régle- ments intérieurs par conve- nance particuliére. Ilest ridicule qu’un organis- me de 100-200-300 membres et plus n’ait qu'un délégué, au méme titre qu’un autre de 20-25-30, la question mérite une étude approfondie. Les organismes devraient avoir le systéme du groupement par vingtmembres collectifs, par exemple, ainsi Victoria, qui compterait 260 membres adultes, pourrait avoir 13 délégués, mais alors présen- tés aux congrés, non indivi- duellement par appel, mais suivant une carte d’élec- teurs, mentionnant le nom de l'organisme, le nombre total de ses membres, le nombre et le nom de ses délégués choisis, se présenter en grou- pe au scrutin, l’assemblée sera en mesure de se rendre compte de l’identité de tor- ganisme. Le systéme d’appel par ordre alphabétique ne dit rien. Si, on désire éviter la répétition de la crise de janvier, car elle, a créé un précédent, il est recomman- dé d’introduire dans les sta- tuts rajeunis, qu’aucun mou- vement de dissidence ne pourrait avoir lieu en dehors des congrés ou d’une assem- blée générale extraordinai- re. Le personnel, les anima- teurs n’ont pas le droit d'immixtion dans les déci- sions du Conseil général: aprés tout, ils sont des salariés. Leurs éventuelles doléances devraient étre sou- mises a l’appréciation du Conseil général, et non, par des ultimatums comminatoi- res, car démissionner, c’est s’en aller. Abordons la question des élections du lundi 18 mai. Grosso modo, elles étaient préparées d’avance, comme toute bonne politique, sous le manteau, la mosaique était. visible. On connaissait le nom de la présidente mais il y avait un “hic” comment s’ac- Le Soleil de Colombie, vendredi 5 juin 1981 9 commoder avec ces “sac: és” Vancouver-Maillardville lais- sés _ dans les oubliettes. Un “outsider” découvert dans les coulisses, qui sauf erreur, n’a jamais paru dans les listes F.F.C. en la person- ne de M. René Chenoll, faisait l’affaire, de Vancou- ver, c’était l’aubaine de taille. Le personnage est bien, peut-étre trés bien. On rétrograde la présidence pré- vue d'un cran, la vice-prési- dence n’est pas mal du tout. Tout va pour le mieux sur l’échiquier. Deuxiéme étape, les deux Conseillers géné- raux, il fallait absolument du Vancouver, voire le dur Mail- lardville...Le soussigné a été largement sollicité, il s’est récusé sous des prétextes d’age et d'autres... Notre vieil ami,J.C. Arluison a donné dans le panneau avec une facilité quilui est propre, sans savoir pourquoi, mais Marc Roy (trois ans en C.B.) cherchait un tremplin pour prendre pied dans la franco- phonie active. bravo, mais, il y a un “mais” les deux n’ont pas une plate-forme 4 Van- couver et encore beaucoup moins a Maillardville. Voila donc, une Fédération, peut-étre bancale, mais tout de méme structurée, bien valable pour une autre an- née avec la divine bénédic- tion de Papa Noel, soit le Secrétariat d‘Etat - Il faut se résigner, l’éponge a passé sur la crise, disons comme M. Lagassé “Regardons vers l’avenir”. Le budget 1981-82 a été approuvé a l’unanimité, d’ail- leurs bien présenté suivant les normes exigées par le Secrétariat d‘Etat, par pro- gramme d’animation. M. Piolat a exprimé le désir de voir sur le prochain budget les salaires plus groupés, qui - sont trop élevés par rapport aux animations. Disons que la F.F.C.. est une bonne créatrice d’emplois, notam- ment pour nos compatriotes de I‘Est .. Chose curieuse, la question Jeunesse-Reléve, dont on avait fait un tam-tam lors du 35iéme congrés, n’a pas été abordée avec la sollicitude qu'elle méritait. Nos jeunes d’aujourd’hui seront les hom- mes de demain. Pour le moment, rien a dire au sujet du nouveau direc. teur général, un tout nou- veau visage, engagé au......... Le prochain viendra-t-il du Yukon ou des Territoires du Nord-Ouest...avec cela 100,000 — franco-colombiens sous le ciel de la Colombie- Britannique - Alexandre Spagnolo super Nouveaux tarifs réduits Imaginez! Les nouveaux tarifs SuperNoliprix d’Air Canada représentent pour vous une foule d’avantages. Des ~ économies d’au moins 25% a l'année longue sur nos 30 destinations canadiennes, courts-courriers compris. 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