2, Le Soleil de Colombie, 6 Aoat 1976 LE SEUL JOURNAL DE §ANGUE PRANCATSE EN Hy > BRITANIQUE CONSEIL D’ADMINSITRATION _A. Piolat J. Baillaut N. Therrien DIRECTEUR: André Piolat SECRETAIRE: Marguerite Batut REDACTEUR: Marc Béliveau GRAPHISTE: Richard Sandoval MISE EN PAGE: Danielle Leclaire PHOTOGRAPHE: Yann Geoffroy HERTEREEETEDEESTENESEESS ESET TET TEE SEES PUBLIE PAR a LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, $218 rue Cambie, Vancouver 9 Tél e : 879-6924 VSZ 2W3 Courrier de .deuxieme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 LES HEBDOS DU CANADA a3 Oo OF BE OO) ET APRES...M. MARCHAND? La démission toute récente de Jean Marchand a sur- pris quantités de gens ces jours derniers; mais il faut a- vouer qu’il y a de ces personnages dont on peut s‘atten- dre a certains gestes assez surprenants. Le travail fait par cet homme a été considérable, car en plus d’avoir pendant de longues années, représenté les membres de certaines unions ouvriéres, ce syndicaliste est devenu, non pas un politicien, mais le bras droit d’un camarade. Avec l'autre sage, Gérard Pelletier, il a formé le trio qui a donné naissance 4 I’expression “French Po- wer”, 4 Ottawa. Marchand vient de quitter le poste de ministre de l'Environnement, aprés avoir occupé successivement plu- sieurs ministéres; il a 6té a la Citoy té, a la Main- d’Oeuvre, 4 l’Expansion rurale, 4 l’Expansion Economi- que régionale, et aux Transports. En plus de ces divers postes, M. Jean Marchand est connu pour avoir occupé le poste particutiérement déli- cat de collecteur de fonds pour le parti libéral fédéral, au Québec. |! va sans dire que la démission d’un tel per- sonnage du poste de ministre,-va laisser un vide considé- rable, auprés du premier ministre Pierre Elliott Trudeau. La goutte qui aurait fait verser le verre, si I’on peut employer cette expression, serait, dit-on, la question du protocole de réglement de la gréve des pilotes anglopho- — nes. D’aprés les textes, M. Marchand affirme qu’il y a- vait dans cette affaire suffisamment d’erreurs “graves” pour justifier une telle démission. La question n‘a pas fini de faire couler de I’encre, et les arguments seront nombreux de part et d’autres; d’au- tant plus que I’on a aussitét, 4 Québec, 4 l’Assemblée Nationale, profité de l’occasion pour entamer un débat d‘urgence. Le geste quia le plus surpris le Gouverne- ment provincial a été l’unanimité de tous les partis, au- tant les députés indépendants que les députés de I’Op- position péquiste, insistant pour s‘aligner avec le Gou- vernement pour blaémer Ottawa dans cette question. /l est positivement certain que tout le service aérien du Canada n‘arrétera pas, si les pilotes Québécois refu- sent de voler, et si les contréleurs québécois et autres in- dividus qui travaillent dans quelqu‘autres fonctions, soit a l’entretien, ou a la manutention du fret, _refusent de parler l'anglais. C’est un peu ‘histoire du bonhomme qui se coupe la téte parce qu’il n’aime pas la longueur de son nez; il y a pourtant d’autres moyens d’améliorer une situation. Quant au bilinguisme, dans le ciel du Québec, nous sommes absolument en faveur d’une telle opéra- tion; mais encore une fois, pour nous, la question de lo- gique s‘impose, en ce qui a trait au reste du pays. La deé- mission de Jean Marchand a fait évidemment beaucoup de bruit, mais 'homme a des capacités considérables, et son expérience est indéniable. {! faut admettre qu’‘il au- rait pu davantage aider les Canadiens Francais et les Québécois, en demeurant a son poste. La preuve c’est qu ‘il ne démissionne pas du caucus, ni de son siége libé- ral, ce qu’‘il aurait da faire, s‘il voulait vraiment signaler son rejet du Gouvernement, a Ottawa. MARC PILON FIN DES JEUX OLYMPIQUES ou FAITES VO6 _VEUX, LA PARTIE AVMEST PAS FIMME.,. is f N \ \ (i “Ay We co = — - Tous les Canadiens con- viennent que l’inflationest leur principale préoccupa- tion. Un récent sondate d’opinion a révélé qu’envi- ron 62% de la population considére que 1’inflation est le probléme No.1. El- le mine notre prospérite et s’attaque aux plus faibles, c’est-a-dire les familles nombreuses, les personnes ' A faible revenu, les mala- | des, les invalides ou les | personnes 4gées. Le deuxiéme probléme ur- gent pour les Canadiens est celui de l’énergie, Les approvisionnements de pé- trole et de gaz s’épuisent, les centrales électriques proches des centres dé- mographiques ont été presque toutes exploitées, la production d’énergie nu- cléaire a ses propres pro- blémes et cofite cher etla technologie, pour exploiter les vents, marées et éner- gie solaire, en est encore au stade expérimentale En- tre-temps, lescofits éner- gétiques augmentent sans cesse. Malheureusement, ces 2 problémes sont interdé- pendants. Ceux de l’éner- gie et la hausse des prix intensifient l?inflation, tandis que cette derniére et le coat élevé des pro- jets importants aggravent la situation énergétique. Le tableau n’est cependant pas tout 4 fait sombre. Il exis- te une arme puissante con- tre l’inflation et le manque d’énergie: la conservation de cette énergie. Bien ap- -pliquées, les mesures de conservation de l’énergie non seulement prolongent = les sources d’energie dis - par Blaise Downey de 1’A.C.C. : ponibles sans bouleverser notre mode de vie, mais permettent aussi de ‘com- battre l’inflation. Tout. d’abord, la conser- vation de l’énergie permet au consommateur d’écono- miser de l’argent. Cette année, la famille cana- dienne moyenne dépense- ra environ $1.000 en éner- gie. Cette somme com- prend l’essence pour la voiture, l’huile 4 chauffage ou le gaz, l’électricité pour Véclairage. Le prix deja élevé de toutes ces for- mes d’énergie augmen- tera encore sans aucun doute, car le prix de nou- velles sources d’appro- visionnement augmente. - Mais on pourrait prendre des mesures pour conser- ver l’énergie, enréduire la consommation et économi- ser de l’argent, Ou tout au moins pour maintenir les prix au niveau actuel. L’augmentation vertigi- neuse du cofit de l’énergie est une des raisons de la hausse des prix de la plu- part des produits ~ma- nufacturés et de beaucoup de services. De plus en plus souvent, au cours des deux derniéres’ années, cette augmentation était ainsi expliquée: ‘‘Pour les en- treprises, laconservation de l’énergie est un excel- lent outil de réduction des prix. Elle réduit le prix des produits de base, comme le ciment, l’acier et le papier; de biens de consommation tels que les aliments, meu- bles, voitures, et deservi- ces allant des tarifs de: Conservation de réenergie pour combattre Pinflation taxi aux soin OFFRE & DEMANDE. . - L’industrie et le commer- ce consomment actuelle- ment environ 48% de toute l’énergie du Canada. Avec le secteur des transpcrts, nécessaire pour soutenir ces activités, les utilisa- teurs industriels et com- merciaux représentent prés de 60% delaconsom- mation totale. Cette con- tatation n’accuse en aucune fagon l’industrie etne dis- pense pas les utilisateurs privés de conserver. Mais elle indique que1’élimina- tion du gaspillage énerge- tique dans _ |’industrie et que les tentatives d’utili- sation plus efficace des provisions existantes au- ront des conséquences im- portantes sur la demande totale. En mémetemps, le prix des produits restera ‘faible et les produits cana- diens seront compétittifs sur les marches mondiaux Des mesures individuel- les pourraient faire e- conomiser d’importantes quantités de combustible. Une compagnie a réalisé une économie d’énergie de 5% grace a un rapport quotidien de l’énergie u- tilisée par chaque dépar- tement dans ses usines. Autrement dit, les employ- és conditionnés a con- server l’énergie et 4 ren- dre des comptes, comme pour toute autre matiére premiére, ont réalisé d’importantes économies. Un meilleur entretien en- traine des économies i- Voir p. 5: ENERGIE 4 LO LN OO RN ON RE RS oe ow nese Oe ON iiss Wee pA ai a ey GG NBS RR AN ily Nah