g <4 pts ef Spectacles Le Soteit, VENDRED! 18 FEVRIER 1994 - 9 Comédie musicale a l'ecole Lord Tennyson Des petits professionnels Une équipe dynamique d’étudiants de I’école primatre Lord Tennyson sous ka direction et I'alde de professeurs et de professionnels ont décidé de monter une comédle musicale. 23 acteurs et actrices, 26 membres de la chorale et 43 étudiants complétent les équipes techniques, d’interprétation, de danse, de musique de chant et de promotion. Cette production est réalisée par une équipe dynamique d’étudiants de 1’école primaire Lord Tennyson sous la direction et l’aide de professeurs et de professionnels du Show Business. Jellicle Cats and Kittens Musical, est une production de grande envergure dans une école primaire. C’ est aussi un événement qui implique la communauté que dessert 1’école. Lorsque 1’on jette un coup d’oeil sur le diagramme des responsabilités de l’équipe du spectacle Jellicle Cats and Kittens Musical on est impressionné. L’idée est générée, au départ, par deux professeurs de l’école, Nicole Roy et Nona Montgomery. Une jeune étudiante de 7éme année, Mary Clark, a écrit un texte inspiré du poéme de T.S. Eliot Old possum’s Book of Practical Cats et de la comédie musicale Cats de Lord Weber. Mary Clark joue aussi le réle principal. Ils ne pouvaient pas utiliser la musique originale, donc Mary Murphy, une amiedes parents de1’auteure a composé lamusique ; 22 chansons qu’elle crée sur sa nouvelle année. e s 4 s s Comment j’ai tue Marie-Louise Je l’avoue, Je suis coupable. L’an dernier, Marie-Louise Bussiéres se cherchait un nom de plume. Elle en a trouvé un qui lui convenait si bien qu'elle a décidé de l'adopter. Elle acommencé l'année 1994 sous le nom de Sara Léa. C'est alors que Sara Léa a fait disparattre Marie-Louise avec l'année 93. Et voila | Marie-Louise Bussiéres n’existe plus. Sara Léa est née avec la Le changement de nomn’arien avoir avec lanumérologie. C ‘est un choix esthétique. J’aime le son. Sara Léa harpe celtique car elle n’a pas de piano. Comme Mary Murphy avait toute la musique dans sa téte, on a eu besoin de |’ aide de JérGme, un étudiant de I’école Magee pour produire une cassette sur synthétiseur. La comédie musicale Jellicle Cats and Kittens devient une maniére de se servir du théatre comme technique d’ apprentissage. Les étudiants impliqués dans les équipes responsables du décor, des accessoires, des costumes, du maquillage, de l’éclairage, du son et de la promotion suivent des ateliers avec des personnes ressources. Ils y apprennent les éléments de base pour exécuter leur travail. Ils sont les seuls responsables de la conception. Durant le processus le 3 février, on organise une journée porte ouverte sur le théme des chats ou |’on invite la communauté a participer. Tous les étudiants de l’école y prennent part. Le projet a commencé a prendre forme |’automne dernier alors que Nicole Roy et Nona Montgomery parlaient de monter une comédie musicale. En janvier, oncommence les répétitions et une semaine plus tard, les équipes techniques prennent forme. Ces deux femmes ont embarqué tout le monde, tout d’abord le directeur Richard Evans qui donne son appui inconditionnel et Ruby Rodier qui fait la mise en scéne. Les parents apportent leur contribution en temps et mettent a profit leurs talents. Pendant la visite des ateliers, j’ai vu des étudiants qui, en plus d’acquérir des connaissances artistiques, apprennent a prendre des responsabilités. La directrice de 1’ atelier de Beth Mackie qui travaille 4 contrats pour le cinéma. Sa fille va al’école Lord Tennyson et elle a décidé d’aider. Durant ses ateliers, elle explique aux jeunes comment tenir un pinceau, comment appliquer le fond de teint, faire des lignes et des effets en jouant avec les ombres et les couleurs, etc. Elle les guide ensuite a faire quelques expériences. Et finalement, les jeunes apprennent a faire leur propre maquillage. — Tlestimpressionnant de voir tout ce travail avancé si vite lorsqu’on pense que les ateliers se font uniquement durant les Rencontre avec deux cineastes africains ~ Des scenes de la vie africaine - Dans le cadre du premler festival du cinéma africain, Reel Africa, qui s’est déroulé du 10 au 13 février a Ja Pacific Cinematheque, Ie Solell a rencontré deux cinéastes de_ | talent: Anne-Laure Folly et Jean-Pierre Bekolo. Vancouver a eu une fin de — semaine privilégi¢ée puisque, pour la premiére fois, un festival du cinéma africain y était organisé. Reel Africa s’est déroulé a la Pacific Cinematheque, du 10 au 13 février. © Les particularités de ce festival organisé par IDERA (International _ development Resource Associa- tion), étaient d’une part, la _- programmation 4 90% francopho- ne, et d’autre part, la présence de - certainscinéastes. Parmi eux, Anne- - Laure Folly et Jean-Pierre Bekolo. Anne-Laure Folly est née en 1954, au Togo, et a fait des études de droit 4 1a Sorbonne, a Paris. Elle est, actuellement, avocate pour l’UNESCO. Elle est arrivée au cinéma par hasard. Sa passion pour l’écriture et sa soif de connaissance des traditions africaines, ont toujours guidé son intérét, mais ce n’est que le jour des funérailles de sa grand’mére que le rituel _ entourant cet événement la décidaa » saisir une caméra vidéo et a “s’y mettre” sérieusement. Le succés fut immédiat. En 1992, elle remporte un prix, au cours du Festival du cinéma créole et africain 4 Montréal, pour sa premiére production: Guardian of the Forces, un documentaire de 52 minutes sur les pratiques vaudou au Togo. AJ’occasion du festival Reel Africa, Anne-Laure présentait Les Femmes au Yeux Ouverts, un documentaire de 52 minutes sur les femmes au Togo et les problémes auxquels elles sont confrontées. L’excision, le sida et leur exclusion de la politique par les hommes. “26 _ pays africains vont passer a la démocratie, mais la démocratie n'existera pas tant que les femmes n'auront pas le droit de s'exprimer”, explique-t-elle. D’aprés Anne-Laure, les femmes sont la conscience de |’ Afrique. Elle sont aussi une main d’oeuvre indispensable, puisque l’économie de base de 1’ Afrique noire est l’agriculture, un secteur fréquenté par les femmes a 80%. Anne-Laure Folly travaille déja sur un autre projet: les prochaines élections en Afrique du Sud. “Les autorités africaines sont, a présent, trés ouvertes aux médias étrangers, je ne pense pas que nous rencontreront d’obstacles’”’ dit-elle. Jean-Pierre Bekolo, quant 4 lui, a eu un parcours, tout a fait différent. Néen 1966 au Cameroun, il a toujours été intéressé a l’image au point qu’il entreprend un stage deformation 41’ Institut national de l’audiovisuel 4 Paris et commence sa carriére a la radio et la télévision camerounaise. Totalement influencé par le style et les dialogues de Spike Lee, “Je suis issu de lagénération vidéo- ‘clip, c’est-da-dire quejen’est pas de code artistique, je fais du cinéma pour le plaisir”, insiste Jean-Pierre Bekolo. Dans le cadre du Festival, il présentait Quartier Mozart, son ‘premier long métrage. Ils’agit d’une comédie de moeurs aux dialogues vifs parfaitement orchestrés, un reflet vivant de la vie de tous les Anne-Laure Folly et Jean-Pierre Bekolo. jours dans une ville africaine. Pour Békolo, l’histoire, c’est le plus important et les difficultés sont secondaires. “J’ai pris pour habitude de faire les films avant d’avoir l’argent, de ce fait, je suis toujours en mesure de présenter un produit presque fini, ¢a rassure les producteurs”. : Le festival continuera parcours canadien pour faire escale a Toronto, dés le 15 février, ot il périodes du repas du midi, deux fois par semaine. Pour les répétitions, il y a une période de plus le vendredi de 13h a 15h. Les réunions de production se passent dans le centre orthopédagogique. Nicole Roy nous y recoit avec du thé, du pain et un paté de foie. C’est une petite femme dynamique et souriante qui organise tout le monde d’aprés son directeur Richard Evans. Nona Montgomery a une formation en danse et a déja travaillé dans plusieurs spectacles. Elle fait les chorégraphies dans Jellicle Cats mais elle est surtout le directeur artistique de la production. A ces deux femmes s’est. joint Ruby Rodier qui aune formation en danse eten théatre et qui signe la mise en scéne. Ce sera intéressant d’assister A ce spectacle réalisé par les enfants, quelques professeurs et parents de 1’école primaire Lord Tennyson. Jellicle Cats and Kittens joue les 2 et 3 mars a 19h, et le 4 mars 4 13h Information June Clark au 732- 6378. Sara Léa