« Vert » une santé Salon du mieux-étre 1998 Cest au Palais des congrés de la Place du Canada de Vancouver que se tenait, du 27 [évrier au ler mars, le Salon du mieux-étre 1998 (The Wellness Show). Des orientations en médecine nouvelles non traditionnelles, 4 ’alimentation biologique, en passant par la pharmacologie _adaptée et ___ Iles mouvements dits de découverte de sol, la 6e édition de cet événement annuel a confirmé qu’en 1998 la santé passe au vert. vec l’arrivée im- minente du prin- temps, temps de faire peau neuve. On a envie de _manger plus sainement, de faire de l’exercice, question ~-d’étre plus en forme pour le en fait l'occasion révée pour Pindustrie du mieux-étre de se faire connaitre et d’attirer une plus large clientéle. « C’est la premiére fois que je visite le Wellness Show. Cependant, je connais bien la médecine alternative et je fréquente depuis de nombreuses années les magasins d’alimentation naturelle. Jusqu’’ présent, je n'ai pas fait de grandes découvertes. Mais c’est tout de méme intéressant de pouvoir tout trouver au méme endroit », nous avoue Pierrette Dubois, attendant pour une séance de réflexologie. La grande magicienne qui a levé le rideau & Vancouver sur un marché, peu développé alors, mais. en _ pleine expansion, s’appelle Jeannette Savard. Originaire d’Ottawa, avec un bagage considérable en marketing, elle s’est vite apercue de la nécessité de créer a Vancouver une plate-forme permettant aux différents intervenants du monde de la santé alternative de présenter leurs produits et services. « Avec le Wellness Show, jai pu allier aptitudes profes- sionnelles et passions person- nelles. J'ai toujours aimé le domaine de la santé. Et mes cest le le saison. C’est — préférences vont sans contredit aux courants “ alternatifs ”. Ce fut un travail de géant pour mettre sur pied ce genre de salon, mais quand je vois les retombées directes et indi- oi — = THE WELLNESS SHOW rectes, ¢a vaut vraiment le coup. De plus, cette année, nous allons tenir le Salon a dans les la Colombie-Britannique », _souligne Mme Savard. « BON DOS, BELLES DENTS A VENDRE » C’est somme toute fort inusité de nos jours de se promener dans les allées d’un Centre des congrés et d’avoir Pimpression d’étre sur une place du marché, achetant confitures, pains, fromages, fruits séchés... Jusque-la, rien de trop anormal me direz-vous, mais attendez de voir le retour en arriére quand on vous des herbes de fluorure, des jus sans agent de propose sans pesticide, Peau sans conservation, des vétements Faillait-il cette sans polyester. vraiment passer par période de produits en série, de fast food, d’aliments surgelés, bons au gofit, mais détestables pour votre estomac ? Oui, nous répond sans hésitation M. Bédard, exposant. « Il faut comprendre que c’est en allant trés loin dans le sens de la dénaturalisation qu’on peut voir aujourd’hui s’amorcer le retour du balancier. On sait que notre terre est malade ; on a trop produit, on continue de polluer Pair que lon respire et’ Yeau que l’on boit. Avec le genre humain, il faut toujours aR une situation extréme pour entrainer un changement. C’est ce qui se passe main- tenant avec le retour a des styles de vie plus “ naturels ” Dans le quotidien, ga peut vouloir dire boire une tasse de tisane a la camomille quand on a de la difficulté a digérer, plut6t que d’avaler deux comprimés contre l’acidité. Nous n’avons pas fini de découvrir tout le potentiel du corps humain. Comme, entre autres, la propriété de se guérir par soi-méme. Etre & l’écoute de possible autrefois, surtout quand on pense aux cultures aborigénes, et c’est, heureusement pour nous, possible en 1998 », nous ans soi, c’était consommation offerts sur le marché, il est parfois difficile de faire un choix éclairé. D’autant plus qu’avec les produits provenant de culture biologique, les prix sont plus _ élevés ; lois du marché obligent - (quantité et temps de pro- duction, offre et demande). Mme Laurie Roy nous dit qu’il s’agit d’une des nombreuses contradictions de notre épo- que. « Tout ce qui est naturel, Avec la pléiade de biens de Le vendredi 6 mars 1998 3 alternative donc normalement plus facile & obtenir, n’est pas forcément commercialisé. Quand il est plus aisé de se procurer une pointe de pizza pepperoni- fromage (& un prix dérisoire) qu’un bol de riz brun, la décision n’est pas longue A prendre. Les personnes qui fréquentent nos magasins ont déja fait le choix de changer de style de vie. Pour le moment, Valimentation saine n’est, méme mieux publicisée et plus répandue, cest--dire & cété de ce qui existe. » : : qualternative ; See LA CULTURE BIOLOGIQUE A LA RESCOUSSE Une seule couleur a retenir pour les nombreux kiosques pronant une alimentation équilibrée ; le vert. Privilégiant un régime yégétarien, les arguments ne manquent pas en faveur de la réhabilitation de la chlorophylle. Si vous faites déja la grimace en pensant au godt d’un petit remontant verdatre, certains produits, comme des jus (Happy Planet par exemple) avec spiruline ou des jus de carottes « joyeuses », vous réconcilieront assurément avec votre gazon. Certaines entreprises vont jusqu’aé offrir maintenant la livraison de leurs produits de culture biologique 4 domicile. Un des avantages notoires d’acheter directement du producteur, c’est d’entretenir des contacts plus nalisés. Donc, vous finissez par trés bien connaitre les produits offerts et les techniques de culture biologique, et de son cété l’entreprise cerne mieux vos attentes et exigences. La aussi, c’est le retour au marché d’antan. Et pour ceux qui person- n’ont rien en commun avec les lapins et qui ne peuvent se passer de viande, des éleveurs de la Colombie-Britannique ont une approche plus sensée de l’élevage de volailles ou de bétail. Si vous doutez de la qualité des piéces de viande Voir « Salon du mieux-étre » en page 4