¥ @ S92 suian Ge ‘barbie: Venatedi 18 Haars r983 Le 5éme Festival Francophone Des visages, des grimaces, Vombre et la lumiére, des mimes, des gestes, des rires et des pleurs... La premiére semaine du Festival Fran- cophone, au cours de laquelle une vingtaine de spectacles ont été présentés, s'est achevée dimanche dernier. Nous avons demandé & Jeanne Baillaut, coordonnatrice du Festival, de nous donner son évaluation de I'événement. “J'ai 6té trés heureuse de voir de trés bonnes participations aux spectacles de midi, destinés d’abord aux enfants — qui ont été trés nombreux & venir — mais qui ont su également attirer les gens de passage, les travailleurs du quartier. Les professeurs nous ont ecomplimenté pour le bon choix des spectacles, qui tombaient en plein dans le curriculum des écoles, notam- ment pour les “Bois-Bralés”, racontant la vie des Indiens, et les “Farceurs”. L’orga- nisation était trés bonne, avec un maxi- mum de 325 enfants par jour, et on a évité les paniques de Ian dernier. En ce qui concerne I’exposition, les statistiques montrent des chiffres supé- rieurs & l’an passé. Des professeurs no- tamment ont été surpris par le nombre d’artistes francophones venus de toute la province et par la qualité de leurs oeu- vres. Le seul spectacle payant de la semaine n’a malheureusement fait que 90 entrées. Les spectateurs présents ont néanmoins été heureux. Pourtant, “la Fanfafonie” réunit le midi de 400 a 500 personnes. Dimanche, au marché Granville, elles étaient au-dela de 1000! Sur le plan financier, nous avons perdu $1000 avec le spectacle de la Fanfa- fonie. Et $3000 pour les spectacles du midi, puisque les écoles ont payé $1.50 par jour pour un enfant, au lieu d’$1.50 par spec- tacle. C’était cette baisse ou rien, les coupures budgétaires ayant sérieusement affecté leurs budgets. Enfin, notre loterie devrait accuser un déficit de $500.” Un vernissage en musique Le cinquiéme festival orga- nisé par le Centre Culturel Colombien, s'est ouvert avec le vernissage de douze artistes francophones de Colombie britannique et le _ film “Moliére”. Devant une foule de fran- cophones et _francophiles, Mme Grace McCarthy, Minis- tre provinciale des Ressour- ces Humaines, déclarait ou- vert ce cinquiéme festival. La “Fanfafonie” faisait danser les invités. Les toiles accrochées attiraient les visi- teurs. Et puis “Moliére” pré- senté par le Centre Culturel et la Cinémathéque Pacifique faisait converger bon nombre de cinéphiles. L’exposition des nombreux artistes est encore présente jusqu’au 19 mars au Robson Square Media Centre. Photo, gravure, peinture et tapis- serie sont présents. En parlant _ tapisserie, nous pouvons enfin admirer trois travaux de Monique Wyse de Prince George. Réflexion : la magie des gestes_ Magie des gestes, illu- sion, fascination, humour, imagination. Tous ces mots pourraient caractériser le numéro de jonglerie qu’ont présenté a plusieurs repri- ses Sylviane Allard, origi- _ naire du Québec et James Brown, de C.B. Une habi- leté déroutante, un talent fou, un spectacle plein de finesse et de subtilité. De tous les spectateurs, les professeurs n’étaient pas les moins ravis! “Réfle- xion” se produit le jeudi 17 4 10h15 au Robson Square. La Fanfafonie a su mettre de l'ambiance mardi soir, devant une salle hélas pas assez remplie. Sur notre photo, on voit d’ailleurs notre rédactrice aux prises avec un tambourin. La musique — jazz, swing, funky, rock & roll — a su imposer son rythme, parfois tendre, parfois fou. Voila 8 musiciens qui savent s’amuser, tout en cultivant un professionalisme pointilleux. Et qui savent faire partager leur joie, aban- donnant parfois le saxophone ou la clarinette pour un numéro de mime hilarant. Une bande de joyeux gaillards — sans négliger deux jolies créatures — qui a également remporté un trés grand succts pour ses spectacles du midi. tm, En te em a ““L’effet des rayons gamma’’ : frappant Une piéce produite par la Troupe de la 16éme qui nous plonge tout droit dans les arcanes du drame. Le décor, fort évocateur, est celui d’une épicerie en ruine, de fort _ mauvais goft. Rien d’étonnant a cela: Béatrice, la mére,~ aent in- terprétée par Nicole Robert — a perdu tout sens des valeurs. Elle vit dans son délire, accentué par l’alcool, et n’émerge a la réalité qu’a la suite de brutales — et non moins provisoires — crises de conscience. Conscience d'une vie fantasmée, ratée, dépassée par le destin de Mathilde, sa fille géniale, et la folie déchirante de Rita, son autre fille. Un trio od l'ironie mordante et la cruauté font mal au spectateur. A tant de rancoeur, il fallait un bouc-émissaire: Pépére, réle muet, excellemment joué par Maurice Meloche. Thérése Champagne — Rita — est pleine d'imagination et la nouvelle venue a la Troupe, Christine Daoust — Mathilde — pleine de promesses. [Sur notre photo, Nicole Robert — assise — et Christine Daoust]. “L’effet des rayons gamma” est joué du jeudi 17 au dimanche 20 a 20h30 au Firehall Theatre, 280 Cordova Est. — photo Suejee Sur la route des Voyageurs Comme I’année derniére, lors de son passage en Colombie britan- nique, les “Bois Bralés” ont remporté un succés incontestable auprés des écoliers. Tour & tour trappeurs, coureurs des bois, voyageurs pendant la découverte de l’ouest, Johanne Martineau et Pierre Lamoureux ont fait chanter, mimer, les nombreux enfants venus de différentes écoles. “Les Bois Brilés” seront encore sur la scéne de la salle de cinéma du Robson Square Media Centre, le 18 mars a 10h du matin. Une C'est une super-chorale qui s’est produite samedi a midi puisque trois groupes vocaux étaient réunis: “les Echos du Pacifique”, de Maillardville; “Les Chantamis” d’Edmonton et “les Décibels” de Victoria. Costumes colorés, visages concen- trés, joie de chanter partagée, voila pour le décor. Les oeuvres interprétées ont été d’une grande variété, du folklore traditionnel aux grands classiques. de Robert Charlebois. Mais de ce genre de voyage dans le temps et dans l’espace, on n’en a jamais assez... super-chorale éclectique