| Québec, que le

Sommet
dela :
francophonie

L’Acadie
tenue
a l’écart

OTTAWA (APF): L’Acadie
peut faire son deuil du statut
de peuple observateur qu’elle
souhaite obtenir lors du
troisieme Sommet de la
francophonie qui aura lieu au
Sénégal en 1989.

Le coordonnateur fédéral
pour les sommets et la
francophonie, Claude Laver-
dure, aindiqué al’APF que le
Sommet de Dakar ne se
voulait, comme les deux
précédents a Paris et a
lieu de
rencontre des chefs d’Etat et
de gouvernement ayant en
commun I’usage du frangais.

M. Laverdure, qui rentrait
tout juste de Paris lorsque
nous l’avons rejoint, ne s’est
pas encore penché sur la
demande formulée il y a
quelques semaines par la
Société nationale des Aca-
diens. M. Laverdure est prét a
discuter de la question de la
représentativité acadienne
avec les représentants de la
SNA lorsque le moment sera
venu, mais ajoute du méme
souffle qu’il lui faudra leur
rappeler, que seules les
délégations ont été admises
a la table des sommets de
Paris et de Québec. Il n'y aeu
> exception a ce jour.

«Peuple sans Etat» comme
ils se décrivent eux-mémes,
les Acadiens considérent que
la province du Nouveau-
Brunswick, qui ale statut de
gouvernement participant au
Sommet de la Francophonie,
ne peut représenter l|’ensem-
ble de |’Acadie de |’Atlanti-
que.

Mulroney
S’oppose
a la
clause

déro-
gatoire

OTTAWA (APF): Le premier
ministre du Canada s’est dit
contre l'utilisation de la clause
dérogatoire par le Québec dans
le domaine de l’affichage.

Réagissant pour la premiére
fois en Chambre a la nouvelle
politique en matiére d’affichage
annoncée par le gouvernement
du Québec, M. Mulroney a
indiqué qu’il trouvait «incompa-
tible», la clause dérogatoire
avec l’existence d’une Charte
des droits et libertés. M.
Mulroney adit qu’il avait espéré
que le premier ministre du

Québec trouve une solution,
- sans utiliser la clause déroga-

toire. :
Cette clause contenue dans la
Suite en derniére page

Politique en matiére d’affichage au Québec

Bourassaménage
lachévreetlechou

Le Québec permet d’afficher
dans la langue de son choix
a l’intérieur des commerces seulement

Désormais, |’affichage pourra
é6tre bilingue a Vintérieur des
commerces au Québec avec

- prédominance pour la langue

francaise, mais devra 6étre
unilingue frangais a l’extérieur.
Pour 6tre a l’abri de nouvelles
contestations juridiques, le
gouvernement utilisera une
clause dérogatoire qui rendra
inapplicables dans le domaine
de l’affichage, les articles des
chartes canadienne et

coise sur les droits et les
libertés qui font référence a la
liberté d’expression.

Par Yves Lusignan

«Le francais pourra 6étre
appliqué d'une facon unilingue
dans tous les commerces, mais
la prohibition dutiliser une
autre langue sera éliminée a
l'intérieur» a déclaré le premier
ministre du Québec, Robert
Bourassa, lors d’une conféren-
ce de presse a Québec, ou il a
rendu public la nouvelle
politique gouvernementale en
matiére d’affichage, suite au
jugement dela Cour supréme du
Canada.

S’il trouve difficilement appli-
cable le bilinguisme al’extérieur
des commerces, «e//e pourrait
conduire au bilinguisme inté-
gral qui nest pas la formule

préférée par les Québécois»
dit-il, M. Bourassa trouve
également difficile d’exiger des
commergants l’obligation de
n’afficher qu’en francais a
l'intérieur de leurs établisse-
ments, sous peine de poursui-
tes devant les tribunaux.

«// nous faut concilier a la fois
la protection de la culture
francaise et, en méme temps, le
respect des droits individuels» a
déclaré M. Bourassa, qui a
qualifié la présente décision de
«tres difficile».

Quant a l'utilisation de la
clause dérogatoire, aussi appe-
lée la clause «nonobstant»
contenue dans la _ Charte
canadienne des droits et
libertés de 1982, M. Bourassa
affirme que c'est la Cour
supréme qui a proposé cette
alternative dans son jugement
sur la langue d’affichage. La
Charte permet a une province de
soustraire une de ces lois des
dispositions de la Charte pour
une durée maximale de cing
ans. M. Bourassa n’a toutefois
pas précisé combien de temps il
entendait soustraire sa nouvelle
loi sur l’affichage, des disposi-
tions contenues dans l'article 2
de la Charte canadienne des
droits et libertés sur la liberté
d’expression.

Cette décision crée une
grande insatisfaction tant chez
les anglophones que les
francophones.

«C est un jour sombre pour les
Québécois car leur gouverne-
ment a décidé de fouler aux
pieds un droit fondamental
reconnu par |’Assemblée natio-
nale par le biais de la Charte
québécoise des droits et
libertés de la personne» a
déclaré le président d’Alliance

- Québec, Royal Orr.

Le chef de_ l’opposition
péquiste al’Assemblée nationa-
le a été trés dur envers M.
Bourassa, quelques minutes
aprés cette annonce qui ménage
la chevre et le chou.

«M. Bourassa a emprunté la
voie la plus pernicieuse et la
plus hypocrite vers |’anglicisa-
tion au Québec» a déclaré M.
Guy Chevrette, qui considére
que «/a paix linguistique est
rompue au Québec». :
Chevrette a dénoncé «l’incapa-
cité chronique» de M. Bourassa
de résoudre des problémes et l’a
accusé d’étre incapable de se
battre pour des principes et des
convictions.

Enfin, M. Chevrette voit dans
cette décision un message aux
immigrants a l’effet «qu ’i/ n'est
Das nécessaire de parler
francais au Québec».

«White Rabbit Physik» est
présenté par le Dark horse
Theatre jusqu’au 31 décem-
bre, au Firehall Theatre.
Marie-Louise Bussiéres a vu
le spectacle pour vous... Lire
en page 4.

En pages centrales,
«Le Courrier,
bulletin trimestrie!
de la S.H.F.C.

Sans paroles
6

La FFhQ
satisfaite

PA tg tamil

tion

Québec est satisfaite ~~ la
nouvelle politique en matiére
Caftfichage

annoncée par le
gouvemement du Québec.
«Cest évident quion est

d'accord avec/a protection dela
langue -francaise, et que le
Québec garde un _ visage
frangais» a déclaré lors d’un
entretien téléphonique le direc-
teur général dela FFHQ, Auréle
Thériault.

Suite en demiére page

6

Yvon
Fontaine
démis-
sionne
de la
FFhQ

OTTAWA - C’est avec beau-
coup de regret que la Fédération
des francophones hors Québec
a accepté la démission de son
président, M. Yvon Fontaine,
annoncée en fin de semaine
durant le Conseil National des
Présidents.

Dans sa lettre de démission,
M. Fontaine a expliqué que
«pour des raisons profession-
nelles et personnelles, il ne
mest plus possible d’assumer
mes responsabilités en tant que
président de | organisme». M.
Fontaineaen effet expliqué que

Suite en derniére page

i iii in

oe ne Renate ere eee anc ee