2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 20 janvier 1989 7SUR7 COURRIER PNEO EDITORIAL Une quatriéme universités en C.B. ? Tout le monde est d’accord, la Province a besoin. d’une quatriéme _université... les étudiants de Terrace, de Dawson Creek ou de Cranbrook sont actuellement obligés de s’éloigner de mille kilométres pour étudier a Burnaby, Vancouver ou Victoria. Seule- ment, ou sera-t-elle, cette «Université de I’Intérieum? A Prince-George, bien sdr, répon- dent, unanimes, les habitants de la métropole du Cariboo, le maire John Backhouse en téte. lls s'indignent que, la semaine derniére, le Ministre responsa- ble du dossier, M. Hagen, ait loué l'appui accordé par les Okanaganais a une proposition de permettre aux Colléges communautaires d’accorder certains dipl6mes_ universitai- res. On le sait, Okanagan College, fort d'un corps professoral brillant et d’assises solides a Vernon, Penticton et Kelowna, deviendrait trés rapi- dement, lui, la quatriéme université, dans ces condi- tions... La marée noire Le gouvernement fédéral prétend quelamarée noire aprix fin sur la Céte Ouest de I'lle de Vancouver... alors que de nombreux bénévoles conti- nuent de recueillir des oiseaux morts, que la population des lions de mer et des loutres du Pacifique est en danger; alors qu'un ministére fédéral, celui de la Défense Nationale, offre les services de soldats aéroportés pour continuer la tache ingrate de nettoyage des plages... L’école des gréves Les 400 professeurs du Conseil scolaire de la Cowichan Valley, aux alentours de la petite ville de méme nom, surla céte nord-est de I'lle de Vancouver, sont en gréve légale depuis dimanche, et les 7000 éléves n’ont qu’a aller jouer. A Terrace, la gréve des profes- seurs du Conseil local dure depuis plus de trois semaines: tant pis pour les 5000 étudiants de cette villedela Céte Nord. Le conseil scolairen’a pas d’argent a donner aux enseignants, qui n’en ont pas assez. Les parents, dont personne ne s’inquiéte, s‘indignent... Vente de bois Le critique en matiére de foréts de l’Opposition provin- ciale, M. Dan Miller, ne cesse de ledire. ll parait que, al’encontre- des réglements du ministére des foréts, 5000 métres cubes de bois - des rondins de pin de Douglas, c’est-a-dire du bois de haute qualité-sont partis a |'étranger. Le réglement précise qu’un permis d’exportation ne peut étre accordé que lorsque des intéressés canadiens au- ront eu l’opportunité de faire une offre d’achat. Ce qui fut fait - par Fields Sawmills, de Courtenay, qui aurait pu faire travailler sascierie pendant une semaine avec une telle quantité de bois. Le comité ministériel a done autorisé la vente a la Je me permets de féliciter le Centre Culturel francophone de Vancouver pour la décision prise le 23 décembre dernier, et la Société de la Maison de la Francophonie pour sa maturité face a cette décision qui la plagait dans une situation spécialement difficile. La décision de vendre le terrain actuel du Centre Culturel apermis au Centre de se tirer du marasme financier qui le placait dans une situation précaire et qui lui donnait une mauvaise image au sein de la communau- té vancouvéroise. En effet, le Centre Culturel a vendu son présent emplacement pour la somme de 712 500$, payait ses dettes, ses dépenses et se retrouvait avec un surplus de 156 500$: situation enviable, qui nes’était vu depuis bien des années. La Société de la Maison de la Francophonie (et plusieurs francophones) aprés bien des années de dur labeur a.vu son élan brisé par cette décision, le terrain qu’elle convoitait n’étant plus disponible. Tel que cité dans le Soleil de Colombie du 6 janvier 1989, la Société de la Maison de la Francophonie, dans un acte de courage, de persévérance et de foi en la Francophonie a quand méme décidé de continuer et d’aller de l'avant avec le projet de construire une maison pour la francophonie. La Société se retrouve maintenant avec non seulement la subvention possi- ble du Secrétariat d’Etat de 511 000$ mais les 156 500$ du Centre pour pousser son dossier. La seule déception dans tout ce dossier est le fait que les francophones de _ Vancouver n’auront pas leur Maison de la Francophonie au 795 16iéme ave ouest! Est-ce 'un trop grand prix apayer pour avoir un Centre en situation financiére viable, ayant une meilleur image, et une Société plus riche de 156 500$ pour faire aboutir son projet, notre projet. Je pense que les deux organismes méritent des félici- _tations surleur travail et doivent recevoir de la part de la francophonie du grand Vancou- ver tout le support dont ils ont besoin pour nous construire a nous, francophones notre Mai- son de la Francophonie. Gervais Morneau scierie Fields et, patatras! Le Ministre des Foréts a lui-méme (pourquoi?) annulé la décision de ses propres fonctionnaires. Afin de permettre |’exportation pour «raisons extraordinai- res...» Nigel Barbour Vincent Pigeon B.A.,L1.B. Hean, Wylie, & Cie Avocats & notaires 1501-4330 Kingsway, ‘Burnaby, C.B. V5H 4H9 Télécopieur: (604) 434-7707 Téléphone: (604) 434-5784 Quelles sont vos priorités, Monsieur le Ministre? Par Marie J. Woolridge, La voix de I'lle de Vancouver. Depuis plus d’une semaine une bonne centaine de bénévo- les s’évertuent a nettoyer les dégats causés par la fuite de mazout qui s’est produite sur la cote de |’état de Washington’ aux Etats-Unis et qui depuis .S’est répandue tout au long de la cdte ouest de I'lle de Vancouver. Ces bénévoles travaillent sans relache, dans ‘des conditions difficiles, et jusqu’a présent avec trés peu d'aide de nos gouvernements : Provincial et Fédéral. Pendant ce temps-la notre Ministre de l'environnement, Bruce Strachan déclare d’abord qu'il n’a pas l’intention de se rendre sur les lieux, car c’est un probleme pour le _ Fédéral. Ensuite deux jours plus tard, il loue un hélicoptére et finale- ment se rend sur les lieux du désastre. Au lieu de tergiverser, il fallait agir immédiatement, et s’assurer que les représentants du Gouvernement Fédéral pren- nent vite les mesures nécessai- res pour nettoyer les dommages graves qui mettent en jeu l'avenir de notre environnement. Qu’on le veuille ou non, cen’est pas seulement une affaire du Fédéral, c’est une affaire publique, et nous sommes en droit de nous attendre a un peu plus d’initiative et de leadership de la part du Ministre, Bruce Strachan. Au derniére nouvelles, il est question d’envoyer des militai- res pour aider nos bénévoles. Les pénalités imposées pour ce genre de négligence de la part du pétrolier seront certainement appliquées dans toute leur force, cependant, d’ores et déja, nous savons que le bilan des dommages sera lourd de conséquences... || aurait pu étre moindre... si nos dirigeants prenaient la peine d’examiner sérieusement les programmes de prévention qui sont a leur disposition. Notre survie en dépend. La Santé de vos Poumons Préoccupe votre Association Pulmonaire Asthme Bronchite Chronique Pneumonie Tuberculose Emphyséme Un Don de Souffle + et de Vie. British Columbia Lung Association 906 West Broadway Vancouver, British Columbia V5Z 1K7_ Telephone (604) 731-4961 Beaucoup de bruit... pour pas grand-chose! ll aura suffi que Régis Painchaud se mette une derniére fois aux fourneaux pour quela marmite explose et que s’envole en fumée le fragile équilibre qui permettait encore a René Macchabée de présider aux destinées du Centre Culturel Francophone de Vancouver. L'Alliage Painchaud-Macchabée n’était décidément pas fait du méme acier que celui de la marmite précédente et le Directeur général du Centre n’a eu qu’a se dissocier du Bureau de Direction pour que la chimie opére. Boum! Le choc a fait beaucoup de bruit, mais, hélas, il ne nous a pas instruit davantage sur la situation du Centre. Pour |’essentiel, retenons que par un judicieux et inévitable phénomene de réciprocité, le féal et son émule ont respectivement démissionnéet été congédié; le premier, déployant asa sortie les couleurs du sacrifice, en offrant ses fréles 6épaules pour supporter tout le poids de la déconfiture du Centre («Blamez-moi, mais arrétez de vous chicane); le second, victime apparemment d’avoir refusé de partager la responsabilité collective a |’heure, pourtant tardive, ou, de toute facon, le salut personnel ne change plus rien aux résultats. En somme, tout au plus a-t-on assisté a un duel entre deux humeurs, duel qui s’est soldé par un doublé mettant K.O. les deux belligérants. Mais leur retour au vestiaire n’a pas pour autant réglé les affaires du Centre. Tout au plus, constatons que la situation se décante et que la mise hors combat des deux protagonistes les plus visibles de cette histoire n’est que la fin d’un premier chapitre. Bref, |’humanité a maintenant un martyr et un chémeur de plus. Quant au Centre, il n’a plus de Directeur général, ce qui s’ajoute au fait qu’il n’avait déja plus de terrain, plus d’activités et plus de locaux. Un signe encourageant quand méme: il n’aplus de déficit. Cela ne signifie pas encore qu’il «repart du bon pied», comme l’a déjadit M. Macchabée, mais bien qu’il «repart 4zéro». Laau moins, il a tenu parole! : Patrice Audifax Broadbent... Suite de la premiére page banniére néo-démocrate, a N.P.D. allait mettre de la pression en Chambre sur les questions environnementales, et forcer le gouvernement a rendre des comptes. Leparti aprofité de la tenue de son caucus pour distribuer les taches et former son cabinet- fant6me en vue de la rentrée parlementaire en mars. M. Cid Samson de Timmins-Chapleau dans le nord de |’Ontario, qui a l’insigne honneur d’étre le seul député francophone élu sous la hérité du dossier des mines et des villes monoindustrielles. Le chef Ed Broadbent sera -responsable du dossier de la constitution et de celui des relations fédérales-provincia- les, alors que Nelson Riss de la Colombie-Britannique sera le leader parlementaire. Rod Mur- phy du Manitoba serale whip du parti. Svend Robinson de la Colombie-Britannique sera le critique de la Justice et du secrétariat d’Etat. ES SOLEIL Le-seul journal en francais de Coordi dela Colombie-Britannique Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste responsable de I‘APF: Yves Lusignan Journaliste-coopérant : Pierre Sejournet Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordinatrice administrative: Diane Poissant Publié par le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver, V6A 2W3 Association de la Presse francophone hors-Québec We. APFre 683-7092 683-6487 ey x wo Abonnement 7 an: Canada, 15$ - Etranger, 20$ Numéro d’enregistrement: 0046 Courrier de 2éme classe Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement Signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte sil est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec Nos correspoffdants. 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