— 16— Le Soleil de Colombie, vendredi 10 janvier 1986 La crise Suite de la page 1. activités d’auto-financement, au premier rang desquellesdes casinos (voir le Soleil du 22 novembre)’, démarraient et le Centre dégage maintenant des revenus mensuels qui lui assurent un fond de roulement... mais sont loin de permettre de refinancer cet emprunt. Ce dernier avec les intéréts, se monte maintenant a 85,000§, aux- quels il ne faut pas oublier d’ajouter les 20,000$ prétés par la FFC (les chiffres nous ont été communiqués par Normand St-Denis, consultant financier de la Fédération). Mais pour faire face a ces obligations le Centre francais de l'Okanagan doit tenir compte d’une dévaluation de sa batisse dae a la dégradation du marché immobilier 4 Kelowna, et surtout d'un climat financier diffi- cile, les banques étant trés nerveuses et méfiantes a l'heure actuelle (Camille Carreau le nouveau prési- dent du Centre en aurait contacté 17 sans succés) . Mais la FFC de son cété fait face a un autre probléme: elle n’a plus de fond de roulement - si officiellement les 80,000$ figurent toujours sur son compte, ils sont gelés et donc inutilisables - et les banques ne veulent pas lui accorder de prét. La situation étant bloquée, les responsa- bles craignent de ne plus pouvoir payer les employés en janvier et le 20 décembre, Marc -Roy prend la décision de les en aviser pour leur donner le temps de s’inscrire a l’'assurance-chémage ou méme- de chercher un autre emploi. Officiellement, la FFC devrait redémarrer en mars, date a laquelle Dés I’annonce de la fermeture des bureaux de la FFC, les employés avaient décidé de créer un fond d’urgence destiné a aider certains d’entre eux, ceux en l’'assurance-chémage ou n'ont pas les moyens d’attendre une amélio- ration de la situation. Ils faisaient et font encore appel a tous ceux susceptibles de les soutenir. A Vheure actuelle, les sept employés concernés par la mesure + tiennent grace au salaire qui leur a été versé en décembre. Ceux qui ‘ont pu s'inscrire a l’assurance- Appel “particulier qui n’ont pas droit elle touchera la subvention annuelle du Secrétariat d’Etat et pourra repartir sur la programmation 86-87. - Mais ses responsables veulent accéle- rer les choses. “Nous prenons tous les contacts possibles pour obtenir un montant supplémentaire sur une base d’urgence et en raison des circonstances exceptionnelles, ex- plique Pierre Lapointe. J'ai bien espoir d’avoir une réponse positive du Secrétariat d’Etat car notre image de gestionnaire est bonne”. Dans ce cas, une _ subvention spéciale serait versée au Centre qui pourrait ainsi rembourser la banque qui elle-méme débloquerait les fonds de la Fédération, et tout rentrerait dans l’ordre. Pierre Lapointe est optimiste et attend des indications ces jours-ci, indications qui ne lui étaient pas parvenues a l'heure ot nous mettions sous presse. Mais pour lui, il y a des lecons a tirer de cette affaire. “Nous avons appris que la Fédération n’est pas une institution financiére, et la lecon a été trés dure”. Du cété des employés, la difficulté de prévoir l’évolution de la situation en incite beaucoup a chercher un autre emploi et on peut s'interroger sur l'état dans lequel se retrouvera la FFC A lasortie de la crise. Et quelle image elle aura désormais auprés des instances gouvernementales, des as- sociations-membres et de la com- munauté. (1) En partie modifié aprés l’as- semblée générale de la FFC qui s’était tenue les $ - 4 et 5 mai et avait vu Taccession de Pierre Lapointe 4 la présidence en remplacement de Marc Roy, chémage devront attendre jus- qu’a la fin du mois de janvier pour toucher leurs premieéres alloca- tions. Mais certains, deux ou trois selon Violette Gingras, n’ont pas: Bien que l'on soit actuellement dans une situation d’attente et que tout puisse changer rapide- ment, le fond d’urgence reste en place. Toute personne ou orga- nisme désireux d’aider peut le faire en contactant Violette Gingras, 104 - 853 Richards, Vancouver, C.-B., V6B 3B4. Tél: 669-5264 ou 874-6177. 4 — — ene a mm — a — _ Bl ~~ ee a ne ee mt tat ee Lisez la différence Suite de la page 1 Québécois surtout - et au petit déjeuner par exemple, les anglais ne parlaient pas, la main sur le genou et le nez dans leurs céréales. Les Québécois, riaient et fu- maient leurs cigarettes, des Gitanes, qui puaient en “taba- rouette”’. J'ai été frappée par leur chaleur; ils étaient plus ouverts que tout mon entourage anglo- phone. Méme les mains s’acti- vaient quand ils parlaient. La preuve, regarde, maintenant quand je parle francais les mien- nes remuent et je m’emporte, dés que je passe a l'anglais, je me calme!” Caroline a donc fait son apprentissage du francais grace au programme Katimavik; elle travaille dans une radio - commu- nautaire francophone a Rouyn- Noranda. Mais elle retournera plus tard pour découvrir un peu plus le Québec, puisque cet été elle y suit des cours a l’université Laval. Aprés son dipléme d’ensei- gnement de l'anglais langue se- conde qu’elle termine cette année a UBC, elle espére bien revenir la-bas, mais cette fois-ci ce sera sirement Montréal. La participation de Caroline a ce concours a surtout été influen- cée par l’occasion d’écrire, plus que par le sujet lui-méme. “J'ai vu une affiche a la bibliothéque de UBC annoncant ce concours, je me suis alors dit, 500 dollars en = prime, pas de job cet été, pourquoi pas? Cela faisait deux ans que je n’avais écrit aucune nouvelle, je me suis lancée.” Elle rédige actuellement un roman d’aventure et de mystére pour adolescents et un de ses contes pour enfants est déja rendu dans une maison d’édition de l’est canadien. Et le bilinguisme dans tout ¢a? “Jai constaté que les dix anglo- phones qui ont été sélectionnés avec leur nouvelle avaient tous été intéressés par le fait d’écrire et de s’exprimer sur papier, tandis que les francophones en majorité, étaient surtout inspirés par le bilinguisme. La preuve, ici les deux seuls médias qui m’ont contactée sont la radio et le journal de langue francaise!” Pour son premier concours, Caroline est satisfaite, avec un regret, ne pas avoir eu plus de temps avec l’éditeur d’Ottawa, rencontre organisée par le Com- missariat: “Deux heures c’est bien maigre!” La cérémonie pom- peuse, avec le Gouverneur général du Canada l’a un peu ennuyée. Pour une jeune qui milite dans les mouvements de paix comme Amnesty International et qui participe quotidiennement a 1’é- mission sur la paix de la radio coopérative de Vancouver les honneurs ne lui montent pas a la téte. : Quand Montréal s’anglicise Suite de la page 1 vous parlez francais et votre interlo- cuteur aussi. Dans plusieurs maga- sins du centre-ville, j'ai eu la surprise de me faire répondre catégorique- ment et sans aucun effort “Sorry I don’t Speak French”! Dans un quotidien de langue francaise de la métropole québé- coise, la situation a alarmé un éditorialiste qui se demande bien pourquoi elle a atteint ce niveau: Est-ce la cause du résultat du référendum ou bien la défaite du Parti Québécois aux derniéres élec- tions; Ou bien tout simplement V’économie reprenant dans ce bout du pays, les nombreux anglophones unilingues des autres provinces y sont attirés. Méme 1’Office québécois de la langue francaise lance un appel au secours: la langue francaise pourrait reperdre ce qu'elle avait eu du mal a grignoter a l’anglais. Quant a la capitale, Québec, heureusement, elle garde toujours dans ses remparts son cachet et son francais. Les champions de la traduction Suite de la page 1 mille liewes sous les mersouLetour du monde en 80 jours ont il est vrai contribué a faire de la science- fiction un véritable genre littéraire. _ La littérature populaire est la plus représentée dans la 32éme édition de I'Index qui compile 54,447 traduc- tions. L’auteur populaire le plus cité est la reine du crime, Agatha Christie, avec 779 versions non- anglaises des faits et gestes d’Hercule Poirot ou de Miss Marple. Viennent ensuite la romantique Barbara Cartland (125 versions), Georges Simenon (Maigret sous 104 aspects) Alistair Maclean (91) et Harold Robbins (66). Parmi les auteurs classiques, Tols- toi esten téte avec 144 traductions, suivis par Shakespeare (92), Alexandre Dumas pére (78), Gorky (77) et Dostoievski’ (74) . L’Allemagne de I’ouest remporte la palme du plus gros traducteur du monde avec 7,729 différents titres. Quant a l'anglais, c’est la langue la pizstraduite - 21,525 titres-devant le russe (6,882) et le francais (6,378). L’économiste John Kenneth Galbraith a été l’auteur le plus traduit dans son domaine - 21 fois -, il n’arrive pas a la cheville du pére de la psychanalyse Sigmund Freud dont les théories existent en 56 versions (quel rével). Son grand rival, Karl Jung, peut se cacher derriére son divan avec 19 traductions seulement, loin der- riére les psychologues Jean Piaget et Rudolf Steiner (35 fois chacun). Enfin, |’Index nous apprend un dernier record: C’est en espagnol qu’on a traduit le plus de livres. France Les foudres de |’ AGULF Plusieurs personnes se sont regrou- péesi Paris pour combattre l’afflux de mots anglais dans la langue fran- caise. L’AGULF (Association Géné- rale des Usagers de la Langue Francaise) s’est depuis fait la spécia- lité de poursuivre en justice ceux a qui elle reproche de violer les lois de la pureté linguistique. = tes dédommagements de la part de 40 sociétés qui avaient utilisé l'anglais pour vendre ou promouvoir un produit (cette pratique est interdite par une loi datant de 1975). Parmi les victimes de l’AGULF figurent l’Opéra de Paris (pour avoir vendu des programmes en anglais) , TWA (qui a da payer 500$ pour avoir distribué des cartes d’embar- quement en anglais a l’aéroport de Paris) ou Evian (pour une campagne de publicité sur “le fast drink des Alpes”.) Méme le prestigieux quoti- dien Le monde a subi les foudres de VAGULF. La question de l’invasion de la langue francaise par les mots anglais est d’actualité en France. Le ministre de la Culture, Jack Lang, a récem- ment écrit une lettre en anglais aux Film documentaire responsables de l’audiovisuel pour protester contre la place de choix faite aux artistes anglais et améri- cains aux dépens des Francais. “Should we fail to take steps promptly”, écrivait M. Lang, “we will almost certainly loose our iden- tity as a nation - give up our very soul”. (“Si nous ne réagissons pas rapidement, nous perdrons presque _ certainement notre identité en tant que nation - et nous renoncerons a notre Ame véritable’’) . Chaque année, une quinzaine de ministéres publient une liste de mots étrangers, essentiellement anglais, qu'il est interdit d’utiliser dans les communications officielles. En dé- cembre, par exemple, le secrétaire aux Techniques de la Communica- tion a publié une liste de 100 mots interdits ainsi que celle de leurs remplacants. Un “one-man show” devient ainsi un “spectacle solo”, un “disk-jokey” devient un “animateur” et le “palmarés” remplace “hit- parade”. Des initiatives et des mesures qui ont un petit gout de déja vu ou de déja entendu ici au.Canada. A suivre? Un concours de l’?ONF La programmation francaise de l’Office national du film du Canada annonce la création du Concours Dziga Vertov auquel sont invités a . participer les cinéastes désireux de réaliser un film documentaire. Ce concours est ouvert a toute personne d’expression francaise rési- dant au Canada et ayant déja réalisé un ou plusieurs films ou vidéos documentaires produits de facon artisanale. Les professionnels sont aussi éligibles, a l’exclusion des réalisateurs et réalisatrices ayant a ce titre plus d'un document profession- nel a leur actif. En annongant ce concours, la programmation francaise de l’'ONF met en place un processus dynami- que dans le but d’ouvrir ses portes a ceux et celles qui souhaitent réaliser une oeuvre personnelle et imaginati- ve, tentant du méme coup de renouveler le discours documentaire. Les finalistes de ce concours se verront offrir les moyens profession- nels de terminer leur recherche, de développer leur scénario et d’établir un devis de production. Au terme de ces travaux, un seul projet sera retenu. Le gagnant ou la gagnante pourra alors réaliser son film, dont le. financement, la production et la diffusion seront entiérement assurés par l’ONF. Lettres recommandées, colis postaux, timbres, peu importe le service, Cest ma langue que j'utilise au Bureau de poste. ‘Moi, je me fais servir en francais iv Conseil de la radiodiffusion et des Canadian Radio-television and Tel Sati Cc. AVIS PUBLIC CRTC - Avis public 1985-281. Le C.R.T.C. a été saisi des demandes suivantes: Vancouver (C.-B.), Edmonton et Lethbridge (Alta) et Brampton (Ont.). Demandes (852515600, 852516400, 852517- 200, 852518000) présentées par SELKIRK BROADCASTING LIMITED en vue de modifier les licences de radiodiffusion pour CKKS-FM Vancouver, CIRK-FM Edmonton, CILA-FM Lethbridge et CFNY-FM Brampton en utili- sant des émissions de communica- tions secondaires a4 opérations multiples en vue de transmettre des données. Les demandes peu- vent étre examinées chez: Selkirk Broadcasting Limited, 1275, rue Burrard, Vancouver, V6Z 1Z8 et au 10250 - 108éme rue, Edmonton; 1015 - 3éme avenue sud, Leth- bridge; 83 sud, chemin Kennedy, Brampton. La documentation complete con- cernant cet avis ainsi que la demande peut étre consultée au C.R.T.C., Edifice central, Les Terrasses de la Chaudiére, 1 Promenade du Portage, Piéce 561, Hull (Québec); et aux bureaux régionaux du C.R.T.C Suite 1130, 700 West Georgia, B.P. 10105, Vancouver (C.-B.), V7Y 1C6. Les interventions doivent parve- nir au Secrétaire général, C.R.T.C., Ottawa (Ontario) K1A ON2 et preuve qu'une copie conforme a été envoyé a la requérante le ou avant le 16 | janvier 1986. Pour de plus amples renseignements vous pouvez con- tacter la direction des Audiences publiques du C.R.T.C. (819) 997- 1328 ou 997-1027, ou les Services d'information du C.R.T.C. 4 Hull au (819) 997-0313 ou le bureau régional de Vancouver (604) 666- 2111. Canada| iv wie sy 2 Conseil de la radiodittusion et des Canadian Radio-television and ‘ Cc teal AVIS Dans !’avis public CRTC 1985-72 du 4 avril 1985, le Conseil a autorisé la distribution d'un cer- tain nombre de services option- nels offerts par satellite par les titulaires d’entreprises de récep- tion de radiodiffusion qui desser- vent des marchés de base et par les titulaires d’entreprises de télédistribution de classe B qui — utilisent 12 canaux ou moins. Parmi les signaux canadiens of- ferts par le réseau CANCOM, on compte celui de CHAN-TV Van- couver, qui est affilié au réseau CTV, et celui de TCTV, qui retransmet essentiellement le si- gnal de CFTC-TV Montréal, une station affiliée au réseau TVA. Le Conseil annonce par la présente la modification suivante a I'avis public CRTC 1985-72 autorisant les titulaires d’entreprises de réception de radiodiffusion qui — desservent des collectivités du marché de base a distribuer une gamme de services optionnels, sous réserve de prescriptions minimales concernant la distribu- i tion. En l’absence d’exemption : accordée par le Conseil pour des motifs reliés 4 la mauvaise qualité techniqte d'un signal local, les titulaires qui proposent la distri- bution des signaux de CHAN-TV oude TCTV par les entreprises de réception de radiodiffusion qui distribuent également le signal d'une station locale affiliée aux réseaux CTV ou TVA sont tenus de supprimer les émissions identi- ques des signaux recus de la CANCOM ou de remplacer ces émissions identiques par le signal local. : Canada