Le Soleil de Colomhie, le 5 septembre 1975, 5

S’il faut encroireun gé-
nial penseur dunom d’Her-
man Kahn, Montréal est
sur le point de devenir la
nouvelle capitale mondiale;
cet invité exceptionnel
présentait recemment, dce-
vant un groupe de person -
nes au colloque du Parti Li-
béral,_au Mont Gabriel, une
série de suggestions par-
ticuliérement intéressan-
tes.

Kahn affirmait que le dra-
peau canadien est beaucoup
mieux apprecié que le dra-
peau américain, dans pra-
tiquement toutes les par-
ties du monde, et que la ré-
putation du pays est extré-
mement appréciée par tou-

La

‘tes les nations, autantenA-

meérique latine, qu’en A-
frique et en Asie.

Ce personnage intéres-
sant avouc, que m¢éme _ si

oh situation au Canada
~ des Franco-Ontariens

L’Association canadien-
ne - frangaise de 1’On-
tario a présenté lors de
la Biennale de la franco-
phonie canadienne de Chi-
coutimi un mémoire qui
traite de la francophonie
ontarienne en_ situation.
Nous enextrayons quelques
passages.

I] serait impenseble de
parler de la situation des
franco - ontarien sans
mentionner leur parti-
cipation et leur rdle dans
la vie frangaise au Cana-
da..

Quoi qu’on dise ou qu’on
fasse, le Québec demeure
le point d’appui de la fran-
cophonie sur l’ensemble
‘du territoore canadien.

Si le Québec s’endort
nous mourons; si au con-
traire le Québec prend en
main sa situation, nous
vivons. C’est le Québec qui
nous fournit l’oxygéne cul-
turel nécessaire 4 notre
vie.

Conscients des liens é-
troits qui doivent exister
entre le Québec et les
Franco-Ontariens, l’ACFO
-accueillit avec joie la créa-
tion de la commission per-
manente Québec - On-

- tario. Formée en 1970, cet-
te Commission n’a cessée
de prendre de l’envergure
et de favoriser les échan-
ges entre les deux pro-
vinces.

La Commission collabo-
re étroitement avec les or-
ganismes qui lui sou-
mettent des projets ou des

_ situations qui peuvent fa-
voriser un rapprochement.

Les relations avec les au-
torités québecoises se sont
nettement améliorées au
cours des derniéres an-
nées. Nouss sentons un réel
désir de collaboration et
de coopération.

De nombreux artistes
québecois ont découverts
chez nous un public récep-
tif et leur venue en. On-
tario a créé un intérét
chez nos propres artistes
et compositeurs dont quel-
ques uns sont maintenant
en mesure d’affronter le
public québecois.
méme situation se retrou-
ve au niveau du théatre.
L’expérience québecoise
dans le domaine des arts
ne saurait nous laisser
indifférents. et nous favo-
risons de plus en plus
l’échange de spécialistes.

Pour que la coopération
s’avére un succés, il fau-
dra que les Québecois se
départissent de leur res-
te de paternalisme 4 no-
tre égard et il faudra que
les Franco-Ontariens ou-
vrent leur esprit, rejettent
leur complexe d’infériori-
té et cessent d’avoir peur
de tout ce qui est qué-
becois.

Utiliser le mot ‘‘mino-
rité’’? est souvent considé-
ré comme mauvais et pré-
judiciable. Que nous le vou-
lions Ou non, c’est notre
situation et il nous faut
bien V’assumer ; ceci ne
nous empéche cependant
pas_de revendiquer la re-
connaissance de nos droits» ~

sGette.

Toronto est devenu la‘capi-
tale économique et indus -
trielle du pays, lefait de-
meure que Montréalest con
sidérée comme la Métro-
pole. Fr qu’il est méme
question d’y déménager le
siége des Nations - Unies,

“apres la tenue des Jeux O-

lympiques de 1976.

Kahn voudrait que Mont -
réal soit 1|’hdte de nom-
breuses compagnies multi-
nationalistes, lesquelles,
au dire du conférencier,
ne sont plus interessées 4
s’installer a New-York, A
cause de nombreux problé-
mes quc J’on trouve quoti-
diennement dans, cette
ville américaine.

Si l’on considére les in-
nombrables temoignages
des nombreux touristes
qui viennent 4 Montréal
prennent l’habitude d’y re-
venir fréquemment, l’on
peut supposer que Mont -
réal, exception faite de
l’Europe et des Carai~
bes, est certes un .en~
droit favori des vacan-~
ciers..

Parmi les nombreux a-
vantages d’une ville com-~
me Montréal, d’aprés Kahn

il est un fait que les Mont-
réalais ne considérent gué-
re, tant on s’y trouve ha-
bitué,_ mais pour une com-
pagnie internationale, qui
doit évidemment parler
d’affaires avec ses clients
en provenance, de

qu’en anglais et aussi en
espagnol, italien et en
allemand, il semblerait

que la Métropole peut, en

* quelques heures donner un

personnel bilingue, trilin-
gue et méme quatrilingue,
4 quelques heures d’avis,
a toutes les firmes multi-
nationales ou dont les di-
recteurs sont en visite a
Montréal ou qui songent a
s’y installer.

La réputation inestimable

de cette ville exception -~

nelle provient d’une admi-
nistration remarquable,
qui a donné aux Montréa-
lais l’opportunité de pré-
senter, en 1967, une Expo-
sition ‘Internationale &.U-
niverselle, suivie*a™ quel-"
ques années prés, de la’
présentation des.Jeux O-
lympiques qui surviendra
en 1976.

Connaissant les problé -

divers
pays, autant en “francais

mes nombreux qui survien-
nent quotidiennement a
New-York, les pays du
Tiers-Monde sont déja fa-
vorables a l’idée ct ils
acceptent la Métropole du
Canada, pour son attitude,
sa largesse d’esprit er!
l’HOspitalité reconnue dés
citoyens de cette belle et
grande ville. Il ne serait
donc pas surprenant que,

dans un avenir rapproché,
et pour couronner les ré-

ussites d’une administra-
tion exceptionnelle, que la
ville de Montréal prouve

-qu’elle mérite le titre de

Capitale Internationale, en
y invitant tous les pays du
monde, od ils sont deja
venus en 1967, et alors
qu’ils s’y retrouveronten
1976, a venir s’y installer
officiellement, sous le dra-
peau des Nations- Unies, -
dans un avenir rapproché. -

* A propes de l’auteur:
Herman Kahn - Actuelle-
ment,-M. Kahn est direc-
teur'du Hudson Institute’ a?
New-York. Etant considéré-
comme le pére de la pros-
pective, ses travaux, pour
le moins futuristes, sont
de haute qualité analytique.

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| we Main-d'oeuvre Manpower
et Immigration and Immigration
Robert Andras Robert Andras
Ministre Minister

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a! is) :

PLL.

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