“4 Carnet d'un voyageur [suite[ Roger Dufrane Lundi, Fisherman’s Wharf, le long de la mer, étale sa foire 4 la mangeaille et au plaisir. On y trouve, entre autres attractions, un musée de cire, ainsi que la reconsti- tution, dans un tunnel, de histoire de San Francisco. Un chariot proméne le visi- teur parmi les Espagnols, parmi les aventuriers de la ruée vers l’or, parmi les Chinois 4 longues tresses et robe des temps pionniers. Survient le tremblement de terre. Tout s’écroule que déja les macons jouent de la truelle pour réédifier une ville plus belle que l’ancien- ne... En ce mardi matin du 18 aofit, une brise marine souf- fle et une brume légére estompe les choses. Des Américains a mallette de cuir se hatent dans lair vivifiant- Couleur et animation de cette cité captivante, en dépit des clochards, des filles qui arpentent les trottoirs et des journaux pornos. II est curieux de déambuler le long de Market Street. Les va-nu-pieds y coudoient. em- ployés du gouvernement, ou- vriers de la voirie et touris- tes. Des hurluberlus gesticu- lent et soliloquent sans qu’on s'arréte 4 leurs propos. soir, les clochards s’étendent pour la nuit aux seuils des magasins fermés, noirs, jau- nes ou blancs quelques-uns barbus et chevelus comme Le charme de San Francisco des patriarches du clair de lune. Les vagabonds de_ tout acabit m’intriguent. Ils ten- dent la main d’un air si humble pour mendier la piéce que je ne leur donne jamais, ce que chaque fois je regrette. Ilsn’ontrien. Leur vie est libre comme -I’air. Qu’est-ce qui les a amenés 1a? Quels avatars? Quels vices? Quelques-uns prospéraient autrefois peut-€tre. Mais. Vinfidélité d’une femme, un | chagrin secret, la boisson et le jeu, les ont déclassés. _ En son mélange hétéroclite dindividus, San Francisco m’apparait fort peu saxonne. Et pourtant Anglo-saxonne elle l’est en ses hauts lieux. A V’hétel Saint-Francis, 4 deux pas du rond point des toni- truants tramways a crémail- lére, portiers galonnés en livrée, marbres massifs et riches boiseries rappellent l’Angleterre victorienne, une Albion coloniale et racial. Un avis dans le hall de l’hétel demande aux clients d’accent étranger de se présenter au plus tét a la direction: “guests with an accent...”’dit le réglement. Cette suscepti- bilité sur les accents étran- gers me fait rire. Tout le monde a un accent, qu'il soit américain, anglais, grec, chi- nois ou autre. Et l’accent, comme le dit Fernandel dans un poéme qui fleure la Croisiéres de deux 30 jours d’avance, Hastings Travel Ltd. A Vancouver, une seule adresse, une seule agence de voyage francophone. 7, paquebot somptueux — départ les 9, 11 et | 23 octobre et 6 novembre, a destination du ~ soleil de la Méditerranée — Vancouver-Londres gratuit — réservation contacter Jacques. Tél.(604)689-0461 744 Ouest Hastings Vancouver V6C 1A5 | semaines a hard de Avion service Boeing 747 Le francais en Afrique suite de la page 1 sance du frangais en Afrique indiquent assez clairement, estime le conférencier, la progression et l’enracine- ment du francais dans nos pays. Progression et enraci- nement qui améneront les Etats africains méme aprés les indépendances, a adopter le francais ou a le mainte- nir comme seule langue offi- cielle, c’est-a-dire comme lan- gue du gouvernement, de ladministration, de |’ensei- gnement 4 tous les échelons, et la vie économique et culturelle. “L’émergence et |'affirma- a A a a a a iv ee ee avis de décision Décision CRTC 81-613, Vancouver Cablevision, Vancouver (c.-B.): 810130500: A la suite de l'audience publique tenue 4 Vancouver le 28 avril 1981, le C.R.T.C. annonce qu'il approuve la demande de modification de la licence de lentreprise de réception de radio- diffusion desservant Vancouver, présentée en vue d’augmenter le F mensuel maximum de $5.75 a | Canad tion, actuellement grace a des maisons d’édition comme Présence Africaine, de toute une littérature qui exprime “!’étre-au-monde” du Noir avec des mots venus d’ail- leurs et qui s’intégre par ce fait méme a son systéme de pensées et de références, me donnent 4 croire que cette littérature assure qu’on le veuille ou non, la pérennité du frangais en terre africai- ne. Car pour beaucoup décrivains africains, qui créent, et , jiimagine, conti- nueront a créer dans cette langue, le frangais est bien ce merveilleux instru- ment qui, pour paraphaser le - poéte béninois Paulin Joachim, permet de se nour- rir du suc de tout le “peuple muet” qui se léve de chacun de ses livres. : “La troisiéme et derniére raison ~qui me pousse a affirmer que l'avenir ‘du frangais en Afrique n'est pas menacé, c’est le fait que le francais est aussi et avant tout la langue des bourgeoi- sies africaines qui, formées . sur place dans une langue européenne: ou une fois de retour dans leurs pays aprés un séjour plus ou moins long en Europe, participent au pouvoir ou le détiennent. Elles instaurent un nouveau Provence, on doit en étre fier: il proclame la tradition et l‘origine. San Francisco rappelle tour a tour les cités du Mexique, de l'Europe, de !'Amérique du Nord. On y respire des effluves de Chine dans le quartier chinois aux toitures retroussées et aux senteurs de soya et de poisson. Sur la fin de l’aprés-midi, je fline 4 deux pas de notre hétel, dans les jardins de la mairie, édifice assez élégant sous son déme, plus haut, dit-on, que celui de Washing- ton. Des pelouses, des bassins ot voguent les ca- nards, de vastes perpectives sur d’autres modernes édifi- ces,c elui, entre autres, circu- laire, ot se donnent les concerts symphoniques. Dans ce quartier, bien entre- tenu et qui contraste avec l'aspect populacier de adresse “ey, oe es a 16 jad er Vérifiez,la date qui suit votre 14 novembre 1989 980, 2p, 12. septembr%%i980 © 199 °°Pten:y if Elle indique quand votre <> ”* 199 abonnement doit étre renouvelé Market Street, des images du quartier des Invalides a Paris me reviennent 4 |’es- prit. Vision fugitive! Rien n’égale Paris pour l’esthéti- gue des architectures et des perspectives. Le charme de San Francisco vient de |’as- pect bosselé de ses rues qui vous jettent au visage leurs batisses, de sa situation dans une baie splendide et aussi de ses ciels changeants, ow la lumiére s'irise et se nuance selon les heures, claire, do- rée, rose, sur les pierres blanches des édifices. [a suivre] HUMOUR - Savez-vous pourquoi dans un musée un administrateur est assuré de son _ poste jusqu’a sa mort...C’est tout simplement parce que dans un musée on n’ose pas se dé- barrasser d'un - vieux cadre... é J, % 7p Ap ES ORE 789% Ce Bp) 4 i ap a = C2 242s “Ae: cet M. Thibault, président Camions a incendie Pierreville Ltée 6&6 Quand j'ai voulu lancer -mMa propre usine de camions | aincendie, mon projet na enflamme personne. Cest la BFD qui ma aide. i a aa ~ “Elle m’a fait confiance et m’'a permis de me lancer en affaires. J'ai pu compter sur ses services de consultation et de gestion-conseil tout au long de mon “expansion. Aujourd’hui, je sais que je peux toujours me fier ala BFD, a ses moyens et a ses Conseils.” G BANQUE FEDERALE DE DEVELOPPEMENT DEVELOPMENT BANK Une banque a la mesure de vos ambitions 99 FEDERAL BUSINESS Canada M. MONNET CONTES FRANCO-FAUNES Monique a le béguin Il était une fois une petite fille bien sage, allant a l’école avec une jolie coiffe en dentelles, que dans le nord de la Gaule on appelle béguin. C’est pourquoi on disait Monique a le béguin. A part cela rien ne l’aurait- différenciée des autres fillettes de son age si elle n’avait pas voulu au grand désespoir de sa famille devenir ministresse. En ce temps-la Pierrot-Tropd-Eau grand Emir par la volonté — du peuple et des boites a votes lui offrit dans la grande tente Parle-et-Ment une alcé6ve dénommée Mal-Etre- Social. L’ouvrage de Monique consistait d’un cdté a veiller a ce que les rebouteurs, remancheurs, découpeurs et autres médicastres ne dispersent pas trop dans les hépiteaux et cimetiéres les malheureux sans dessins _ qui se rendaient en consultation dans leurs officines. Honni soit qui mal nous panse. En d’autres temps, a chaque fin de mois Monique-a-le béguin quitiait la capitale Hotte-a-Bois pour aller en chameau volant, roulant, 4 rail, porter un couffin de provisions aux grands-péres, méres et autres person- nes 4gées. Le paquet se composait de peu de choses: Un peu de beurre, pas trop a cause du cholestérol, Un peu de pain, pas trop 4 cause de l’embonpoint, Une peu de biére, pas trop a cause de |’alcoolisme, Une demi-boite de mouchoirs en papiers et deux boules de gomme a macher, ; ‘ Une peu de viande, pas trop, ca ébranle les dents, pe peu de tabace, trés peu par ordre du chirurgien en chef. " Comme Monique était pressée, elle déposait son colis devant chaque cabanne et continuait son chemin sans se retourner. En ce temps-la comme en tous les autres temps, les bois et les villages étaient infestés de loups tous de la méme grande famille et avec des prénoms horribles: augmentation-loyer, augmentation-épicerie, augmen- tation-chauffage; leur chef luiméme se nommait augmentation-augmentation et sa devise était: tou- jours plus haut. Ces loups qui avaient dévoré de vieux parchemins ne mangeaient pas Monique a le béguin. A |’école du soir entre chiens et loups ils avaient appris l’histoire du petit chaperon rouge et se méfiaient. Ils se cachaient simplement derriére les arbres et dés le colis placé sur le seuil de la cabanne, ils se_ précipitaient et volaient le filet mignon, le beurre, la biére et le tabac, pour les remplacer par des boites a chien et chat et de la margarine qu’ils sortaient de leur’ poche revolver. Puis ils s’en allaient ricannant la cigarette a la gueule et ne s’en portaient pas plus mal. Mais que voulez-vous que fasse les vieux retraités. SO ae ne ea iy Ort type de relations sociales, politiques et économiques régi par des normes et exigences imposées par les pays développés. Ces nou- velles bourgeoisies, si elles ont séjourné en france, en Belgique, en Suisse ou au Québec, sont d’une maniére générale imprégnées de la culture francaise, voire re- modelées par elle, qui du reste me» manque pas de transparaitre a travers leurs discours et comportements sociaux. De ce fait elles contribuent peut-étre incons- ciemment, mais en tout cas” efficacement a assurer, le devenir de la langue frangai- se dans leurs pays respectifs. ~ Environment — Environnement Canada Canada Parcs Canada Parks Canada SERVICE DE TRANSPORT EN COMMUN _ PARC NATIONAL DE LA POINTE PELEE Appel d’offres en deux étapes pour la fourniture, Vopération et l’entretien d'un service de transport en commun durant la saison d’ouverture aux visiteurs pour chacune des années de 1983 4 1987. La premiére étape consistera en une réunion qui se tiendra au bureau du Surintendant du pare 4 13h (H.A.E.) le 15 septembre 1981. La présence A cette réunion est obligatoire; sans elle, aucune. offre subséquente ne sera considérée. Lors de cette réunion, les personnes intéressées devront soumettre la documentation nécessaire pour établir leur compétence et seront en mesure de discuter des exigences du projet. Les documents officiels doivent étre obtenus d’avance du: Chef, Administration des contrats, Parcs Canada, Région de I’Ontario, 205, 2e Rue est, C.P. 1359, Cornwall [Ontario] K6H 5V4 Tél. [613] 933-7951 ou - Surintendant, Parc National de la Pointe Pelée, R.R. No.1 Leamington [Ontario]. N8H 3V4 Tél. [519] 326-3204 La deuxiéme étape consistera en l'invitation directe a ces firmes qualifiées 4 soumettre leurs propositions. Le Ministére ne s’engage a accepter ni la plus basse ni lune quelconque des soumissions. Canada 7