VOL. 4 NO. 30 VENDREDI 26 NOVEMBRE 1971 Enregistrement de 2éme classe 0046 ‘LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE COLOMBIE BRITANNIQUE a Pollution OTTAWA Il en coiiterait envi- ron $100 millions au Canada pour com- -battre un cas majeur de pollution pro- ‘voqué par un pétrolier qui irait de l’Alas- ka vers les Etats-Unis, le long des co- tes de la Colombie-Britannique, indi- que un document rendu public. Cette évaluation provient de l’annexe a une note diplomatique présentée le 18 aot dernier au département d'Etat américain par | ambassade ‘canadienne qui s opposait au trajet des pétroliers. _ . Dans le méme document, le Canada a rejeté une suggestion américaine selon laquelle les deux pays pourraient établir un plan d’urgence conjoint pour faire face 4 un éventuel déversement d’huile important. Notre pays a cependant propo- sé un change d'informations techniques concernant la situation des pétroliers le long de la cote atlantique. _ Cette note diplomatique. avec toutes ses annexes et appendices. a été dépo- sée. aux communes par le ministre des affaires .extérieures, M. Mitchell Sharp qui donnait ainsi satisfaction au député David Anderson. Ce député libéral d’ Esquimalt-Baanich mene une croisade personnelle contre le trajet proposé pour les pétroliers qui transporteraient I’huile du’versant nord de l’Alaska jusqu’a une raffinerie située a Cherry Point. dans l’Etat de Washing- ton. , : Le gouvernement américain n‘a toute- fois pas encore donné son accord pour la construction de l‘oléoduc qui unirait le puits de pétrole au port de. Valdez. sur la rivesud del Alaska. “On sait fort peu-de choses sur la fa- con de combattre efficacement un déver- ' sement d’huile survenant dans une ré gion comme le détroit de Georgie que les pétroliers devront emprunter vers la fin de leur voyage’, précise la note. Les prévisions approximatives faites indiquent que le Canada subirait des pertes de | survenait une catastrophe a un su- ee dans le détroit de Georgie. es prévisions n’ineluent pas les dom- mages causés & la vie sauvage ou les dommages esthétiques. Le projet de plan conjoint pour lutter contre une telle catastrophe a été reie- :tée par le Canada sous prétexte que les “deux pays ne parviennent pas a s‘enten- dre sur la nature et l’importance des mouvements de pétroliers dans ces ré- gions. C'est pourquoi, explique le docu- ment, il n’y a pas-de base de travail commune au départ..” Selon un appendice, les parcs rive- rains sur la cote ouest de l‘ile de Vancou- ver, dans le détroit de Juan de Fuca ou le détroit de Georgie seraient extréme- ment vulnérables @ la pollution par le -pétrole. L'industrie de la péche; serait ordre de $100 millions s'il — -re toutes les implications économiques et pavemest touchée, de méme que celle es pates et papiers a cause de la con- tamination des billes de bois. A toutes fins pratiques, les citoyens canadiens affectes par cette pollution seraient incapables d’obtenir une com- pensation adequate pour les dommages Ssubis, révele aussi un chapitre portant sur J’aspeet i du probleme. Les lois. internationales sont tout a fait in- suffisantes pour appuyer les demandes de compensation quisurgiraient. - La responsabilité des propriétaires de pétroliers a été limitée a $7 millions el accident, ce qui sera souvent insuf- isant pour rembourser de facon valable les personnes lésées. Le document signale aussi les proble- mes légaux impliqués dans une poursuite intentée par un Canadien devant une cour américaine. De méme, il est tres dif- ficile d’avoir recours aux tribunaux ca- nadiens quand les dommages sont causés = une pollution er haute mer, avant que es pétroliers ne parviennent aux dé- troits. Le gouvernement canadien est convain- cu selon l’aide-mémoire soumis au gou- vernement ameérieain, que si on conside- les risques importants imposés a |’en- vironnement on jugera préférable de ne pas faire circuler les petroliers dans les eaux intérieures ae la Cote du Pacifique.