ee _ ee na 2, Le Soleil de Vancouver, 14 aott 1970 LE SOLEIL ge vancouver LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE — BRITANNIQUE Directeur-redacteur: Jean Brat LE SOLEIL DE VANCOUVER est publid par: Le Soleil de Colombie Ltd, 661 est 15é avenue, Vancouver 10, Abonnement: 1 an, $6.00 Pour tout renseignement C.B. concernant le tarif des annonces: Tél. 879-2814 AFFAIRES MUNICIPALES | par le Conseiller Municipal, Harry RANKIN Tout le monde parle des problémes posés par nos jeu— nes; cependant les autorités semblent incapables ou non— désireuses d*y apporter des solutions valables, Personnel— lement, je n’accepte pas l’idée selon - laquelle notre jeunesse court & sa perdition . Plutdt que de blamer les jeunes, nous ferions beaucoup mieux d’essayer de nous mettre a leur place et de regarder le monde tel qu’ils le percgoivent, Ce que nous verrions alors serait difficile— ment a ]*honneur de notre so— ciété, contrdlée par les gros— ‘Ses compagnies, au service de ceux qui posseédent biens et richesses plutdt qu’ celui du peuple, Personnellement je pense qutun grand nombre de proble— mes auxquels les jeunes ont 4 faire face pourraient @tre mat— trises si gouvernements voulaient bien commencer a _ préter attention aux besoins de A+-jants Commission ‘de la Jeunesse con— trdlée par le directeur de pla— nification sociale et avec, pour commencer, une subvention de 500,000 dollars. Les gouver— nements fédéral et provincial devraient contribuer par des sommes similaires. La Commission a la Jeunesse pourrait ensuite sans tarder se mettre a la tache comme suit: —Fournir plus d’auberges de jeunesse afin que tous les jeunes Sans foyer et sans travail puis— sent dormir dans un endroit propre et chaud. —Fournir des repas pour tous ceux qui en ont besoin — gra— tuitement ou a un prix réduit. —Prendre des arrangements avec la commission scolaire et les gouvernements qui permet— plu traient aux jeunes de compléter leur éducation, Cela nécessitera dans bien des cas qu’on leur fournisse nourriture, logement, frais d*’enregistrement et une certaine allocation qui leur per— mettrait de se subvenir & eux— m@mes, —Fournir un certain nombre d’emplois en ville et aux alen— tours afin que les jeunes puis— sent obtenir quelques mois d*occupation dans les parcs, sur les plages, dans les mon— tagnes environnantes, —Fournir aux jeunes plus de centres récréatifs et les encou— rager & développer leurs propres groupes et leurs talents artisti— ques, Je sais que ces propositions n’offrent pas une solution au manque d*opportunité auquel les jeunes doivent faire face. Les Statistiques gouvernementales évaluent & 10 pour cent le nombre des chdmeurs en C.B. Les chiffres véritables sont bien Slevés sty lon y ajoute tudiants et Coueen ~ Une e proportion des chOmeurs est _ ‘formée par des jeunes, Ce n’est nullement de leur faute, la yvérité, c’est qu*il n’existe tout simplement d’emploi pour eux. Venir & bout de ce probléme demandrait une action énergique de nos gouvernements, y com— pris l’établissement en C.B. d*industries qui utiliseraient les ressources de notre province eréant ainsi des emplois pour notre population au lieu de l’a— ctuelle politique d’exportation qui n’apporte que de maigres béni— fices aux gens de C.B, Cependant, manger et dormir demeurent des problémes trop urgents pour attendre que des solutions aussi radicales soient prises. Une Commission 4a la Jeunesse pourrait pour le moins s*en occuper en attendant mieux. LONDRES — Apprendre l’anglais, langue vivante, par le striptease, Qu’en dites—vous ? Si le coeur vous en dit, allez & Londres assister aureprésen— tations — deux heures par se— maine — de 1? English Teaching Theatre Co, et voir Curvy San— dra Freeman, jeune actrice de 24 ans ,se déshabiller lentement, nonchalamment, dans toutes les régles de Vart du strip—tease, pendant que Jeremy Harrison — autre membre de la troupe — déclame le nom du vétement: qu’elle vient d’enlever et 1*ins— crit au tableau noir. “Elle dte maintenant son cha— peau . . . Elle dte maintenant Sa robe ... Elle dte mainte— nant ses bas, etc. etc. scande & chaque coup Jeremy Harrison, Tl n’en cotite que 75 cents pour assister a cette lecon hebdoma— daire d*anglais destinée aux é— trangers, vous pouvez aussi faire 1"6— conomie de 75 cents et vous contenter de’ suivre la repré— tation sur l*écran de la télé— vision, Car le spectacle se don— _ Langlais par fa pratique ne dans une salle des studios de la BBC &4 Londres, La salle ne peut contenir que 150 Seay sonnes et, de toute facon, la troupe joue constamment & gui— chet fermé, Le contraire eut été surprenant, **L*enthousiasme des éléves est magnifique’? dit Sandra, On s’en doutait un peu. ‘Ils me lan— cent des quolibets de temps en temps, pendant que je me dés— habille, mais en tout bien tout honneur’”?, Le programme est dirigé par un ancien instituteur, M. Piers Plowrighr., La BBC, encouragée par les résultats obtenus — ex— cellents, dit—on — envisage de préparer une série spéciale A l*intention des réseaux étrangers de télévision intéressés & en— Seigner l’anglais & leurs spec— tateurs. I] y a donc de l*espoir. L*initiative aurait sans doute le meme succes & Vancouver, On apprendrait, en l’occurence, le francais. Ne serait—ce pas une occasion unique qui permet— trait & tous de devenir bilin— gue... par la pratique? FDITORIA Ve (akg se rants culturels on resse, votre isolement, replacer votre a moment la, ¢a nous aussi." vre,. pays. Lheure AIMER "Aimer, c'est étré inquiet"'. Di- sons alors que peu d’hommes le — sont, passé le mariage. Is ne le deviennent que face aux pié- ces 4 conviction, Et ce n'est plus de l'amour, c'est de l'a- mour-propre, Pour tous, par tous! da et les moyens d'y parvenir, ment je ne serais pas intéressé, de plus en plus sur nous seulement, vous serez fichus," "La seule solution qu'il yous reste, F / vous affirmez votre volonte é 5 d'etablir des contacts avec eee ; commnauteé, la culture francaise..." Le danger le plus grave, Je cite encore :"! Le ministre conclut : A : Et ca c'est la fin du reve canadien..." sur déux langues officielles," faire, sinon demander ~a nos lecteurs de ser l'isolement, ¢viter les divisions, Dans sa remarquable allocution, que nous publions ro, l'honorable Gérard Pelletier définit clairement l'avenir du Cana-— / dans ce nume— si votre ambition se limitait a survivre, personnelle- 4 Mais BRISER L'ISOLEMENT, de faire circuler entre tous vos groupes des cou- forts, Et de conclure plus loin :"& partir du moment du vous compterez francophone dans LA DIVISION, t oy is -»» Plus une communaute est isolee, plus elle : ee I SREY PA A Pree risque d'étre divisée a l'intérieur d'elle méme et une division a 1! intérieur ne conmmuaanbé ctest extrémement grave, une commnauté al intdrieur araie pro’ inte qismeoreaqreter teats paralyse et n'en doutez pas, ca vous paralyse WADA POSSIBLE SANS LES COMMUNAUTES FRANGATSES HORS QUEBEC; " y..a partir du moment Su vous autres dehors-du Québec, il n'y a plus de Canada francais, il y a le Québec. plique ainsi :"une conception du Canada comme pays pays pluriculturel, mais avec deux cultures Ta délaonstration est magistrale et il y a peu de commentaires a n'est plus de tergiverser ou de NAGY ray nt ara A Sah os AY Abe ! passivite, jusqu'a ce que mort s'tensuive, d'une minorite silencieuse, Debout canadien francais de Colombie Britannique, POUR TOUS, PAR TOUS. EVE Tant qu'un homme n'a pas regardé une femme elle n'a pas l"impression d'avoir vécu sa journée. Quand-un homme l!'a regardée, un seul, elle peut se dévétir, se décoiffer, se déma- quiller sans regret, elle a vécu. Vos en defénissant le fait frangais :PAS DE CA- A ce reve 4.4. - 5 mediter sur ce sujet. 'épanoui lieu d i Ss -€panoulr au lieu de survi- si votre ambition c'est de 4 t j Aine fe alors je suis vivement inté- cten est une par laquelle . / . = de vivre, de vous épanouir, de briser compatriotes et de les courants majeurs de vous n'existez plus en canadien qu'il ex- bilingue, comme fondamentales appuyées Bri.- Nous sommes tous responsables, isoldment , de l'avenir de notre se vautrer dans la Jean. Brat, INQUIETUDES L'autre jour, j'ai rencontré un bon pére de famille qui di- sait, & la suite d'une conversa- tion sur la jeunesse: Ce qui. m'‘inquiéte, ce n'est-pas ce ma fille sait, mais comment ' I'a su,