Information Le debat sur l'euthanasie... est médicalement inutile et n’ est pas dans I’ intérét véritable du ma- lade.» Les opinions sur cette ques- tion, on s’en doute bien, sont par- tagées. Et comme nisme estime que le projet de loi, tel que rédigé, permettrait 4 un médecin d’administrer des dro- gues dans le but de supprimer la vie. «On n’ est pas contre I’ admi- nitration de drogues lors du débat sur l’avortement, celui sur l’euthanasie ris- que de braquer en- core une fois les par- tisans de la vie con- tre ceux du libre choix. La coalition campagne-vie_ es- : | qui allégent la souf- | france, méme si elles risquent d’abréger la vie. Sic’ est pour abré- ger la souffrance, il n’y a pas de probléme moral. Si c'est pour abréger les jours du patient, nous sommes en désaccord.» time que ce projet de loiest totalement inutile parce que les médecins et les patients sont suffisamment pro- tégés par le code criminel. «Les médecins n’ ont pas besoin d’ une protection supplémentaire s’ ils ad- ministrent des traitements dans le but de protéger la vie,» dit Susan Hierlihy, la directrice des affaires publiques de la coalition. L’orga- Dr Tom Perry. La Fondation res- ponsable jusqu’ a la fin appuie ce projet de loi, mais pro- pose de remplacer le verbe «demande» par «ait exprimé> lors- qu’on fait la référence a la volon- té du malade. M. Bureau, porte-parole de la Fondation, croit que toutes les volontés exprimées antérieurement par le patient, que ce soit par le biais d’un testament biologique ou de la vidéo, doivent étre consi- dérées par le médecin avant que celui-ci ne prenne sa décision. Enfin, le président de la Campagne Québec-Vie, a accusé le gouvernement de vouloir faci- liter le suicide d’un patient avec la coopération de son médecin. Selon Gilles Grondin, militant Pro- Vie lors du débat sur l’avorte- ment, le projet de loi risque de terminer la vie d’une foule de . malades, guérissables ou pas, en permettant 4 un médecin de ne pas continuer ses traitements «dans l’intérét véritable du malade». «Si le traitement est décla- ré ne pas étre dans le véritablein- . térét du malade, quel est alors ce véritable intérét»? Un autre traitement? se demande M. Grondin. «La mort est-elle alors le seul véritable intérét du ma- lade» APF Au sud de la frontiére Editorial tiques journalistiques. souffert. son témoignage. Pratique journalistique douteuse L’affaire Tom Perry anon seulement placé sous les feux de l’actualité l’euthanasie mais a aussi remis en question certaines pra- La fagon dont The Province a traité le sujet éclabousse le monde journalistique. En suggérant que le Dr Perry avait aidé son pére 4 mourir, le quotidien a crée une polémique qui mettait en cause la nomination du député comme ministre au nouveau cabinet. Une enquéte rapide des autorités judiciaires a cependant permis de confirmer que le docteur Perry avait agi selon le code d’éthique médicale et sous la direction du médecin responsable de son pére, atteint d’un cancer de la prostate: Le titre accrocheur «MLA gave a shot toa dying father» a déclenché cette controverse. Les nouvelles qui ont suivi l’article en question ont laissé sous-entendre la contribution du docteur Perry a la mort de son pére. La vie privée de toute la famille Perry en a donc Si le docteur Perry a agi consciemment en racontant I’his- toire de son pére pour sensibiliser les gens a la volonté de décider de leur mort ou non, le quotidien aurait di respecter ce désir et non pas exploiter la controverse sur un sujet épineux et émotif. En fait ,la direction du journal aurait di s’excuser auprés du Dr. Perry et reconnaitre publiquement sa faute d’avoir mal utilisé Daniel Bélanger Les electeurs deéecideront de leur mort «J'ai le cancer. Il ne me reste plus beaucoup de temps. Ce que je souhaite, c’est pouvoir exercer mon propre choix pour contréler ce qui se passe dans ma vie». Avec ce message publici- - taire diffusé plusieurs fois par jour sur les télévisions de 1’Etat du Washington, Pat Nugent, malade du cancer, apporte de fagon fra- Cassante son soutien a l’initiative 119. L’initiative 119, une ap- pellation bien séche pour dési- gner une proposition de réforme qui remue chacun au plus pro- fond de sa conscience sur un débat si épineux: l’euthanasie. Au moment de glisser leur bulletin dans l’urne le 5 novembre der- nier, les éiecteurs de l’Etat du Washington devront trancher: un malade peut-il demander 4 un médecin d’abréger ses souffran- ces en l’aidant 4 mourir? Drama- tique question, ou se mélent vie, mort, religion, morale et éthique médicale. La proposition, telle qu’elle sera présentée aux électeurs, encadre la demande du malade de plusieurs conditions. Le patient devra tout d’abord se trouver en pleine possession de ses moyens du point de vue mental. Deux médecins devront l’examiner et tous deux devront aboutir a la conclusion que la mort survien-— dra dans les six mois qui suivent. Le patient, en la présence de deux témoins «désinteréssés», adres- sera alors, par écrit, 4 son méde- cin une demande pour que celui- - ci l’aide & mourir («request for aid in dying»). Des conditions bien trop laxistes 4 en croire les opposants a l’initiative 119. Il n’existerait, selon eux, aucune période d’at- tente minimale laissée au patient pour que celui puisse revenir sur sa décision, ce qui laisserait la porte ouverte a tous les abus.. De plus, s’interrogent les militants anti-euthanasie, qu’adviendra-t- il des malades sans assurance médicale: le systéme hospitalier les poussera-t-il 4 demander rapi- dement la mort pour économiser de l’argent? Dans le débat qui agite 1’état, toutes ces réserves ont placé les partisans de |’initia- tive 119 sur la défensive. Pour ceux-ci, l’euthanasie représente le seul moyen de mourir dans la diginité pour des personnes dés- espérées qui auraient de toute maniére recours au suicide. Et ils soulignent que, quelques soient les gardes-fous prévus par la loi, les opposants 4 1’euthanasie les considéreront toujours comme insuffisants. Un cimetiére pour Canadiens? De ce cété-ci de la fron- tigre, certains redoutent aussi les conséquences que pourrait entrai- ner l’adoption de 1’initiative 119. L’Etat du Washington transfor- mé en eldorado de l’euthanasie et en mouroir pour les malades bri- tanno-colombiens? Peu probable, rétorquent les partisans de 1’eu- thanasie, pour la bonne et simple raison qu’il ne suffit pas 4 un malade de se rendre de 1’autre cété de la frontiére chez un méde- cin inconnu en Jui demandant de Résumé des taches Pegeates et qualifications et contréle d'activités. par modem. . + Frangais-et anglais. Salaire : A négocier. Lieu de travail : Régina 2606 rue Central S4N 2N9 COORDONNATEUR. TRICE D’UN RESEAU DE TELEMATIQUE Poursuivre !'implantation du réseau de télématique pour répondre - aux besoins des francophones en matiére de communication a distance, en Saskatchewan et a I'extérieur. Définir les orientations de développement du réseau, coordonner Sa mise en oeuvre, assurer son intégration dans les activités des organismes francophones, déterminer les étapes de travail et le calendrier des activités. Voir au développement technique du réseau et gérer le programme de formation des utilisateurs. Assurer le soutien technique et l’'administration du projet. Expérience en gestion de projets ayant permis l'acquisition de compétences éprouvées en planification, direction, organisation * Sens aigu de la communication, capacité a travailler en équipe etaentretenir de bonnes relations avecles divers intervenants. * Connaissance technique de |'informatique, environnements IBM et Macintosh, dela progeramaiion et de lacommunication Envoyez votre C.V. au plus tard le 15 novembre 1991 a: Coopérative des publications transaskoises Régina, Saskatchewan Vendredi 8 novembre 1991 Le Soleil de Colombie l’aider 4 mourir. Le projet prévoit en effet que 1’un des deux méde- cins qui doit accepter la demande d’euthanasie doit étre le médecin traitant du malade. Reste que 1’ initiative 119, si elle est adoptée (les résultats ne sont pas connus 4 |’heure oi sont écrites ces lignes), ferait du Was- hington le premier endroit au monde ov 1’euthanasie serait do- tée d’une existence légale. Nul doute qu’une telle législation ranimerait ce douloureux débat et ne manquerait pas de faire tache d’huile dans les autres états amé- ricains et au Canada. Renee saeghe Daprés Renoir, Le bal au Moulin de la Galette uN GOUT VENU D’AILLEURS | ~.\] souvent le méme jour,via satellite. Crest TV5, l’Eurotélé. Un style, un ton, une ambiance Un véritable festival des meilleures émissions européennes, retransmises Un regard européen sur le monde. L’Eurotélé, TV5*. LEUROTELE LEUROTELE *Consultez votfe cablodistriBhteur * pour la position de TV5. Le Président-directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Daniel Bélanger Journaliste: Renaud Hartzer Jean-Claude Boyer ~ Marie Michaud, Lyne Vigneault Soleil de Colombie de la Colombie-Britannique Gestion, administration, publicité: Jacques Tang Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger _ - Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse Francophone) Collaborateurs: Claudine Lavallée, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison, Collaborateurs Arts et spectacles: Marie Louse Bussiéres, ae perbsrds Ouverture du journal: 9h a 17h, du lundi au vendredi : Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, BC, V6A 2W3. Les lettres a la rédaction seront publiées & condition que leur contenu ne soit pas diffamatoire et qu'elles soient signées. ‘TA: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax: 683-9686. L'abonnement annuel cofite 21,40$ au Canada, 26,75$ a l'étranger. Le journal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. 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