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Le Soleil de Vancouver, page 4,4 Avril 1969

® © -TRIBUNE LIBRE e &

DEPUTES FEDERAUX QUEBECOIS OU ETIEZ-VOUS?

iionsieur le rédacteur:

lors des Assises Nationales des
Etats Generaux du Canada-Francais
qui eurent lieu les 5, 6, 7, §& 9
mars dernier et concernant "tout spé=
cialement le devenir politique de la
nation canadienne-francaise, OU e=
tiez-vous, messieurs les deputes fe-
deraux du Canada frangais? Pourtant,
vous qui étes payes par da cdllecti—
vite quebecoise, vous avez sans au=-
cun doute recu de la Commission Ge=
nérale des Etats Géneraux, des invi-,
tations pour y assister comme déle=
gués ou observateurs,.

Sauf un depute féderal credi-
tiste du Quebec dont je ne devoile
pas l'identité, du moins pour 1'ins-
tant, la nation canadienne francaise:
demeure et demeurera pour vous une
affaire d'interét personnel, Au dia-
ble, la collectivité, c'est le parti
qui gouverne et ctest la collectivi-
te quebecoise qui paie les pots cas-
SES. : :

Personnellement, j'ai assiste
aux assises nationales de novembre
1967 de méme qu'a celles qui eurent
lieu aux dates ci-haut mentionnees,
Je puis vous assurer cependant qu'il

nty avait pas de * paquetage dtidees
ou cabales" sur les resolutions
projetées puisque chacun des delé—
gués votait selon sa conscience en=
viron trente secondes apres la kece
ture de chacune des résolutions. De
plus,les minorités francaises vivant.
hors du Québee étaient Inélangées aux
delegues québecois. Quoi de plus
franc, honnete et sincere, pouveze
vous “demandes aux organisateurs de
ces assises!!! Vous ne pouvez en di-
re autant de vos partis respectifs,
En outre, aux dernieres assises, la
plupart. des délegues assumait leur
propre depense, ce que vous ne fai-
tes pas dans votre parti.

“Torsque la collectivite cana~
dienne-francaise, qu'elle vienne du
Quebec, des provinces maritimes,des
provinces centrales ou de Ltouest,
veut s'occuper de ‘son identite, de
son devenir politique ou de son ave=

nir économique, vous criez vite au
séparatisme, ce qui n'est pas le cas
dans ces assises,C'est vous pourtant
qui en étes les véritables responsa—
bles. Songez seulement un instant a
ceux et: a celles qui travaillent
dtarrache-pied pour le triomphe de
votre élection.Ces gens oeuvrent in=
consciemment pour en retirer un pro=
fit quten période électorale seule-
ment,Attendons encore aux prochaines
élections et le jeu recommencera de
plus bel Cela a toujours éte, est et
sera toujours le reflet de votre
conscience personnelle, Des promes=
ses, des jobs, en voulez—vous, en
voilaz les élections terminées, au
diable les promesses et les jobs et
adieu, veau, vache, oneny couvee, etc
etc.

_ En toute sbgecvivive les Etats
Generaux du Canada Francais n'e=
taient. pas l'affaire des Sociétes
St.-Jean-Baptiste,d'un parti politi-
gue ou dfune bande de separatistes,
Ces assises représentaient, fiérement
et hautement les espoirs et. les dé=
sirs d'une nation qui entend prendre
en main sa propre destinée, sa sur=
vie et ses responsabilites,

Ce que je vous demande, mes—
sieurs les députés féderaux du ‘fue-
béc, soyez donc honnétes envers vos
commettants, que vous devriez par
surcroit leur venir en aide en vous
déclarant. solidaires des conclusions
de ces assises. Quelle que soit la
constitution normale que le Quebec
voudra bien se donner, il lui feudra
toujours des législateurs ‘pour re=
présenter son peuple. Ici, je fais
geo! 2 votre Ame adulte si je puis
n'exprimer ainsi,et cessez done d'3-
tre des moutons devant ce moribond
pacte impose et signe par des gens
dtoutre-mer, S'il nous faut dire la.
Canada aux canadiens, moi, pour ma:
part, je rencheris en disant: Ih
QUEBEC AUX QUEBECOIS, COOPERATION
TOUJOURS, ASSIMILATION JAMAIS, MAI-
TRES CHEZ NOUS,

M.Dollard Wiseman,Montréal,P.Q

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Cette acheteuse s'écrie,au marché de
Kélowna:

-Dites,votre poisson n'est pas frais.
—Comment ga,pas frais? Il est arrive
ce matin de Vancouver. _

-Je veux bien.Mais depuis quand était-
il parti?.

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(suite de la page 2)

De plus, les nouveaux taux du
service postal visent. a accroitre le
volume de la litterature venant des
Etats-Unis et qui circule abondam
ment au Canada,

Un controle accrit de 1'economie
de notre pays est accompagné d'une
recrudescence du contrédle de nos
lectures par les Etats-Unis,

1 devient de’ plus en plus dif-
ficile d'etre Canadien et de garder
notre identite’ quand notre propre
gouvernement poursuit son action en
ce sens,

Un agent nouveau, prend. son service
devant un établissement qu'il doit
surveiller de nuit. Son collégue lui
explique:

-Pour ne pas avoir froid,tu fait les
cent pas. Tiens,tu vois ce feu rouge?
Tu vas jusque-la et tu reviens,
L'ancien part sur cette recommenda—
tion et on entend plus parler pend-
ant quinze jours,du nouveau,
Finalement il revient et explique:

-le feu rouge que tu mlavais desig-
ne, etétait une camionnette.Je l'ai
suivi jusqu'a Calgary.

Membre du B.C.Credit Union League.

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LES IDEES ET LES LETTRES

r. W.J AUBERT.

Le Roman Moderne, d'andré GIDE
a Jean-Paul SARTRE,
ou une nouvelle smage de:
l'homme a 1'age des fictions (22)

Georges DUHAMEL ( 1885-1966 ) suite.

DUHAMEL a eu peut-@tre l'idee
de raconter un cycle semblable aux
Kongon=Macquart , mais il est plus
pres de Goldsworthy .

La " Chronique des Pasquier"est
le développement d'une famille mo-
derne, depuis 1880 jusqu'a la veille
de la Grande Guerre.D'abord l'auteur
présente la famille »croquant le por=
trait de M, Pasquier, trés ressem
blant a son propre pere, Puis nous
suivons la carriére des enfants Pas=
quier: employe, homme d'taffaires,m—
sicien, acteur, savant, Car ils sont.
particulierement. doués;ceci est leur
fonction dans le roman.I1s personni~
fient les aspirations intellecttel-
les latentes dans une certaine clas-
se de la société,

le savant, Laurent, est le nar-
rateur et le moraliste oie fois,
Comme il vieillit, il devient arrose
gant et se perd dans les platitudes
quand nous arrivons au point crucial
de l'oeuvre.

le réalisme de DUHAMEL sort. am
lors du domaine de l'objectivite.
Les jugements éthiques deviennent
des faits et le point de vue moral
devient une verite objective. Forme
dtidéalisme personnel qui impo se ses
limites au romancier et qui “rejette
de nombreux aspects de l'texpérience
humaine DUHAMEL a aussi rejete notre
epoque. -conditionnée mécaniquement.

- Mnlpgre sa-foi dans les potentia
lités des individus, DUHAMEL manque
de cet enthousiasme qui confere la
vie au roman,

DUHAMEL peut étre compare” a Ae
natole FRANCE,dans la mesure ou 1'on
admet que le sérieux évince 1 *huneur
fantasque,” DUHAMEL ne put jamais se
faire a ltardeur des temps, TL ne
s'est contentée que d'assurer le sa-
lut de l'esprit. bourgeois, dans les
tourmentes des Temps modernes,que ce:
salut soit valable ou non, D'ou une
sensibilité remarquable qui émane de:
toute l'toeuvre, Et le message laisse
par DUHAMEL marque une epoque, une
tendances il sera écouté et relu ae
vec intérét,

(A suivre)

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