aecensnesaten sla 4 4 re Piano Le destin Lettres, arts et spectacles Le Soleil de Colombte, vendredi 10 avril 1987 - 5 étonnant de Louis Lortie _ Par Charles-Henri Buffet Un destin étonnant. Premiére télévision a 11 ans, premier concert avec orchestre a 13 ans, premier récital 214... A 16 ans, Louis Lortie est invité par l’Orchestre symphonique de Toronto a participer a sa tournée en Chine. Mais déja apparaissent les premiéres félures dans ce qui semble étre une classique et brillante carriére de pianiste prodige: ilest atteint de douleurs dans les bras et les mains qui le contraignent a annuler ses engagements. Louis Lortie, qui passe le plus clair de son temps alité, renonce peu a peu a sa carriére. Mais a 22 ans, c’est le “miracle”. Une thérapeute cali- fornienne découvre l’origine de son mal: un nerf coincé dans la machoire. En six mois, Louis Lortie est guéri, en deux ans il est revenu au sommet. Aujourd’hui, 4 vingt-sept ans, Louis Lortie est reconnu comme “un des quatre ou cing meilleurs ptanistes de sa génération” (1). Il collectionne les premiers prix, est encensé par la critique, enregistre des interprétations magistrales de Chopin et de Ravel. “En concert, affirme son ami le pianiste Claude Webster, zl émet des ondes dénergie qui captivent son audttorre [...] Il se livre, ouvre toutes grandes les portes de limaginaire et accéde a une sorte d'état de grace.” Pas étonnant dans ces condi- tions que le jeu a la mode dans les milieux musicaux montréalais consiste a le comparer a... Glen Gould soi-méme! Humour, per- sonnalité mystérieuse, . sautes dhumeur, discipline de fer, interprétations personnelles ou opinions tranchées, c’est a qui lui trouvera le plus de _ points communs avec le grand pianiste torontois. Et pour ceux qui -doutent encore que Louis Lortie incarne.la_ reléve, voici une coincidence qui donne 4a réflé- chir. 1982, année de la disparition de Glen Gould, fut aussi celle de la “renaissance” de Louis Lortie... Louis Lortie donnera trots concerts a l’Orpheum, les 10, 11 et 12 avril, avec l’Orchestre symphonique de Vancouver. (1) - Dans son numéro spécial de septembre 1986 intitulé Les Québécors qui montent, |’ Actua- lité publiait un excellent portrait de Louis Lortie. «The Importance of being Earnest»: amusant mais décevant Une semaine au théGtre ¢ A la galerie du Centre culturel colombien, 795 Ouest 16éme Avenue, du 8 avril au 3 mai, de 11h00 a 20h00, le _ peintre montréalais Marc Fortier présen- te Humour et mage, un voyage autour du monde ov |’humour, les émotions, les couleurs et Vimagination donnent a réflé- chir. Pour plus d'information, contactez Daniel Massé au 874-9105. @ Joélle Rabu en concert le 21 mai a 20h00 au_ théatre McPherson. Les billets sont en vente a la Société Francophone de Victoria et au_ théatre McPherson: 10$ et 12$ pour adultes, 9$ et 11$ pour les étudiants et l’4ge d’or. Une réception suivra le spectacle, admission: 6$. eA la Cinemathéque, 1131 Howe St., les 23 et 24 avril, Vues d'Afrique, film présenté au Festival des films du monde. Une discussion suivra avec un des réalisateurs. Pour information, 688-3456. genda Egalement a la Cinémathéque, le 29 avril 4 20h00, The Sacrifice du réalisateur russe Andrei Tarkovsky. Un film a4 voir ou a revoir. e Rael a rencontré les extra- terrestres et nous transmet leur message, en conférence publique a Vancouver au Robson Square Media Centre le 21 avril 4 10h00. Rael, c’est Claude Vorilhonqui a été choisi par les Elohim pour répandre sur la planéte un fantastique message concernant lorigine de la vie et la destinée possible de l’humanité... © Joélle - Rabu) donnera’ un concert bénéfice pour Rick Hansen les 17 et 18 avril 4 20h30 au Vancouver East Culturel Centre. Joélle interprétera les chansons de son nouveau disque qui sortira début mai, et 2 chansons de Piaf, et sera. accompagnée par un orchestre symphonique. Admission: 15$. e Au Vancouver East Cinema, du 10 au 12 avril, Le nom de la rose, tiré du best-seller d’Umber- to Eco, et les 20 et 21 avril, L’année derniére a Marienbad d’ Alain Resnais. © Toujours au VEC, du 24 au 26 avril, Le déclin de l’empire américain du réalisateur québé- cois Denys Arcand. Egalement, les 29 et 30 avril, Les ripoux de Claude Zidi et Trots hommes et un couffin de la réalisatrice francaise Coline Serreau. Bon cinéma! 7éme Avenue et Com- ‘mercial, information: 253-5455. We : Joignez l’utile au merveilleux. ’ i ' ‘ 'w © Grasse ery i<« ate Monaco! Vallauris San Sa Remo MER MEDITERRANEE m ECOLE FRANGAISE DE LA COTE D'AZUR Cours pour débutants ou de perfectionnement dans un cadre enchanteur . ! Plan canadien, départ de Vancouver. Fin juin début aouit. /_« Pour renseignements et formulaires d’inscription: » lg Jeanne Baillaut, tél: 255-4157 Earnest, selon Oscar Wilde, un nom que les femmes de l’époque victorienne trouvaient romantique et attrayant A cette €poque oi |’on avait des principes moraux pour ne pas dire des préjugés sociaux, les jeunes révaient; les femmes du prince charmant et les hommes de la perfection féminine. Tous n’avaient qu'une seule préoccu- pation: bien se placer les pieds et surtout, n’avoir pas a travailler. Inspiré de ce milieu hautain, oisif, ou l’on aimait parler de futilité avec le plus grand sérieux, Oscar Wilde en a créé une satire délirante; The Importance of Being Earnest présentée au “Arts Club” de Vile Granville. Pour conquérir leur bien-aimée deux hommes changent leur nom pour celui de Earnest. De quiproquo en qutproquo, les situations deviennent de plus en plus farfelues, mais tout finit bien. Le metteur en scéne, Mario Crudo, pourtant talentueux, ne réussit qu’A amuser alors qu'il aurait pu faire rire aux larmes. H s‘était distingué en 1986 avec Children of a _ Lesser God merveilleusement fait. The Im- portance of Being Earnest est le genre de comédie qui connait des revirements de situations qu'il faut exprimer dans le rythme malheureusement trop absent de cette production. Morris Panych ne donne pas ici son plein rendement, il est trop préoccupé par ses effets. Norman ‘Browning est de loin le plus crédible des deux Earnest. Les deux dulcinées, interprétées par Gillian Barber et Miriam charment sans retenir l’attention autrement. Le petit air vieillot de la piéce et ses personnages qui se prennent tellement au sérieux y _auraient gagné beaucoup si le ton des acteurs soutenait leurs prétentions. Malgré leur talent et leur diction’ parfaite leur interprétation trop légére empé- che de croire a l’absurdité des situations. : Tout n’est pas perdu car certaines scénes sont trés soignées par de petits détails amusants, par exemple le moment ow la mére d’une des fiancées, inter- prétée par Angela Wood, sinquiéte des origines du prétendant. Sa stupide inquisi- tion se traduit dans la facon dont elle manipule un minuscule calepin ot elle note les réponses et qu'elle traite comme s'il s’agissait d’un document précieux. Finalement c'est une produc- tion aux airs printaniers, dont les ‘décors et les costumes sont magnifiquement concus par Phillip Clarkson, ow l’on peut apprécier de bons moments mais qui reste décevante dans l’ensem- ble. : Aig ie hc acer ee NA TR Ne CT LO DT ED RR IE IR RSI SLAP OA ALD AL ALL DALE DCT a rg