| 4 Le Soleil de Colombie, vendredi 25 septembre 1981 Carnet d'un voyageur {suite[ ° Roger Dufrane Jeudi. Excursion a Disney- land, & quelque quarante kilométres du coeur de Los Angéles.. Cette foire conti- nuelle s’est ouverte en 1955. Pays du plaisir et de l’oubli, sans vulgarité aucune,. ou lartifice, exploité avec génie, atteint presque au naturel. Disneyland, affirment les Américains, est le plus grand parc d’attractions du monde. Je le crois volontiers. Cette cité artificielle et pourtant bien vivante présente un microcosme du monde, un monde ot les conflits ne sont que jeux de marionnettes perfectionnées, qu'il s’agisse des pirates des Caraibes saccageant une_ville et fai- sant gicler l’eau de leurs projectiles, ou des dinosau- res et brontosaures qui s’ani- ment a l'aide d’une machine- rie ingénieuse et cachée dans les coulisses. On peut y faire une excursion en bateau sur le Missisipi, une visite du chateau a fines tourelles de la Belle au bois dormant; y voir des classiques du film muet, tel le Tumbleweeds de Wil- liam S. Harte, acteur autre- ment doué que les Tom Mix, Tom Tyler et John Wayne, qui lui ont succédé. = Pour ma part, je me suis contenté de duex ou trois attractions. Le reste de la journée, j'ai erré par les rues et les placettes de cette amusante cité. Il faut voir le marché aux fleurs, a un coin de la grande-rue. Il semble sorti d’une opérette. Lias- pect naturel des roses et géraniums étonne les touris- tes qui s’arrétent pour pren- dre des photos. Hélas, ces fleurs ne dégagent aucun parfum. Malgré leur beauté, ce sont choses mortes, vivan- tes d’aspect, mais sans Ame, comme |’automate-Lincoln, qui dans un théatre vous débite un discours patrioti- que, se rassied sur une chaise, et rentre, aux ap- plaudissements des badauds, dans l’ombre du passé. Une vérité m’est_apparue aux approches de Disney- land: les distances, en Améri- que, sont si grandes, d’une curiosité touristique a l'au- tre, que lorsqu’on y atteint on les apprécie davantage. La soif d’enfin les découvrir leur donne du piquant. Vers le soir, alors que le soleil plus doré encore cares- se les toitures tarabiscotées de la grande-rue, je m’as- sieds sur un banc de la petite place d’ou partent les voitu- CBUFL : | CA OF res 4 chevaux des prome- neurs du pays de Disney. J’entends s’approcher une fanfare. Soudain, un policier en chemise bleuee, bardé de revolvers, m’enjoint de m’é- carter. “The Flag!” me dit-il d’un ton qui n’admet pas la réplique. L’hymne national américain. Une sonnerie de trompettes. La banniére étoilée descend sur sa ham- pe. Des policiers entourent le drapeau et observent la foule, tandis que trois mari- nes le replient religieuse- ment et l’emportent. Impa- yables Américains, qui mé- lent commerce et patriotis- me dans le méme lieu! Commerce et patriotisme! Devise d’hommes d'affaires et de conquérants! Durant la bréve cérémonie, jai observé un Chinois-Amé- ricain, respectueux, la main sur le coeur. Malgré le mépris des blancs a son . égard, il se sent appartenir a la méme grande famille. N’empéche! Ce dédain des blanes envers les autres races me choque toujours. J’ai vu dans l’'autobus une vieille sorciére blanche, vé- tue en tape-a-tl’oeil, toute parfumée, jeter un ordre bref a une vieille négresse au Se, GOONGCOIC.. Concours de dessin doté de prix: bicyclettes, radios portatives, calculatrices et autres Au pays de Walt Disney visage résigné, pour intimer a celle-ci de lui placer sa valise sur le rayon a bagages. J'ai vu ausi deux petites Mexicaines d’origine espa- gnole s’éloigner avec dégofit du siége ot s’asseyait une noire. Mais en compensa- tion, j'ai surpris, plus au nord, de belles et riches Américaines traitant avec égard les noirs qui les céto- yaient. ‘Rentré le soir a l’hétel, je m/assieds dans le salon-jar- din qui donne sur la piscine. A ma droite, quelques musi- ciens négres de jazz chantent et; jouent de leurs instru- ments. Leur animateur, excellent musicien, un peu ivre, interpelle des Américai- nes blanches, qui ivres aussi, du comptoir, lui répondent amicalement. - Mais allons dormir. De- main, nous irons visiter Hol- lywood: : [A SUIVRE] pe wr § 678 9101112 1iM/OfDIE[LT Ee LIE|VBA hme tatetatre RIEIP IL 3|AITITIEIMIVIEIRBBRI IT 4|S1O Cl 7 [ME aa 5{t IBIEIR Elejofur 6IEIRIS|EMMAIVIE MES [ES gt Ci 8 TIAIS BEIT UDIEls 9ITIAISISIEIS MBEIR|1 [GIA lOMBCIAIS| HIE OIRJAIL N (EIMIE[EREPIA [LIT | 2ITIIAIRIE SS Bt GAZ d8A “HD “BLIOZ91A prep onueay gy] CONTES FRANCO-FAUNES M. MONNET Les aventures de Simplet, franco-faune colombien Simplet et le grand party de la FFF Encetempsil y eut un si grand branle-bas au chateau fort de la Fédération Franco-Faune qu’a travers les ~ ereneaux, les machicoulis, les tourelles et les oubliettes le menu peuple de la rue en entendit parler et comme tout un chacun Simplet en connu une version qui n’était sans doute pas la bonne. Donc le bruit courru que la F.F.F. avait tellement d’argent qu’elle en avait trop et avait décidé de faire un don au Tournesol de la Céte de Beauté toujours sur la bréche monétaire et qui est le seul grimoire qui sert de lien a toutes les organisations franco-faunes de la province. Surtout depuis qu'il y a quelques lustres sans lustre la FFF n’avait pu sauver de la noyade son propre papyrus, : Simplet s’en est. jouit grandement jusqu’au jour ou dans un parquage a chomer quelque mal informant lui murmura: la FFF va soutenir par écus sonnants le CCCC Centre de Culture de. Café et Croissants, organisme prodigieusement riche en réves et pauvre en deniers comme un désert en pluie. Simplet cependant en fut tout aise, pensant que plus d’anglais ainsi apprendraient la langue franco-faune, mais il n’eut pas le temps de colporter la nouvelle que la. rumeur courut 4 vitesse de chameau presse que les piéces d’or de la FFF écheraient a la troupe théatrale des 16 avenues pour leur organiser une tournée d’une cote a l’autre. : Certaines mauvaises langues prédisaient que ces doublons serviraient a,...mais Simplet n’écoutait pas des bavardages. Lorsque quelque mal informé dit: Il sagit d'un. grand party en amande, honorable a Jean-Baptiste. Mais comme tous les franco-faunes, Simplet avait lamémoire courte ét il fallut lui expliquer toute l'histoire de A 4 Zen passant par C (Saga et grand satrape) et par Chapelet Tremblant et son désistement. Mais c’était encore un faux bruit suivi par un autre. La FFF parait-il donnait dans un immense carravanse- rail de la ville ou des taverniers servent des boissons és alcool une réunion ot des plateaux fromagers circuleraient sans fin sur des tables immenses, poursuivis par des bouteilles planteureuses, entre des gobelets avec ou sans pieds pour la plus grande joie de tous les franco-faunes qui devaient étre tous invités par voix _ voix des papyrus, des ondes et autres médium- média. = Alors dans son coeur Simplet s’émerveilla et dit: Allah est grand, que la FFF soit récompensée comme elle le mérite. [a suivre] allo! icila tfc. “4 Ce concours est ouvert aux éléves des classes de francais Intervention Gupres: du CRTC (cadre et immersion)des régions desservies par le réseau frangais de télévision de Radio-Canada en C.B. Il comprend deux catégories: 1) éléves agés de 5 4 7 ans 2) éléves Ggés de 8 4 12 ans. Réglement: e Les dessins guvent étre d’une dimension standard soit 35cm x 50 LaF-.F.C. a fait une intervention auprés du secrétaire général du C.R.T.C., M. J.G. Patenaude, au sujet de la démarche quant au choix d’un réseau de télévision payante: Dans un télégramme envoyé le 11 septembre, la F.F.C. demande au C.R.T.C.: 1. D'accorder le permis de télévision payante a une entrepris osant un rése. - national bilingue. pay a prise prop: réseau 1.1. dont la programmation frangaise se fera sur un canal distinct, autre que sur le canal anglais ou multilingue. : : _ em [12” x 18”]. - 4 s ee : : san omen parvenir 4 Radio-Canada avant le vendredi 30 octobre “f| * mecca! de dint en iui ne soit pas une entreprise de production mais une 98 . bi : as 4 2.1. et que cette entreprise favorise l’achat des produits des producteurs ¢ Les concurrents auront le choix entre deux sujets: - ndéeendanta . un dessin inspiré par leur “émission jeunesse” préférée a lT’antenne de CBUFT De s’assurer que l’entreprise choisie inscrive dans sa programmation un certain — ae ‘ — : pourcentage bien défini d’heures-achat de productions francaises en provenance de a . : . la Colombie-Britannique pour faciliter l’épanouissement des Franco-Colombiens: | - un dessin représentant la ville ou le quartier qu’ils habitent. 4. De s’assurer que I’entreprise choisie ait un centre administratif en Colombie- Britannique. _¢Le nom, le prénom, I’adresse, l’'age du concurrent doivent figurer au dos du dessin ainsi que le nom de I’école qu'il ou elle fréquente et _5, Et finalement, d’accorder le permis de télévision payante a une entreprise dont la le titre choisi de son dessin. : _ publicité sera bilingue (non pas seulement l’horaire des émissions en frangais). - ¢ La sélection des gagnants sera faite par un jury compétent : Sig Se i cat dont les décisions seront définitives. — : ¢ Tous les dessins deviendront la propriété de la Société Radio-Canada qui se réserve le droit de lesutiliser aux fins de promotion, de publication ou dans le cadre d’expositions publiques a caractére non commercial. ; Faire parvenir les dessins a: Ce sont la des critéres de sélection d’une entreprise de télévision payante quela ff F.F.C. considére minimum pour s'inscrire dans les objectifs du _bilinguisme | mis de l’avant et supportés par le Gouvernement Canadien. La F.F.C. offre ses voeux de prompt rétablissement a Mme a a a 3 pony Vermette de Port Alberni. | sce RADIO-CANADA ; y = 2S . ? we va e | (<C>: Le Z W _ |a fédération des | } ‘ewes Case Postale 4600 | -franco-colombiens - | ee Société Vancouver, C.B. V6Q.2R5 104 - 853 Richards, Radio-Canada Vancouver, C.B. V6B 3B4, (604) 669-5264 _ Pour informations complémentaires: 665-8039 i, € ast ~ J ER ae ar a rt ul PA Rw