Le Soleil de Colombie, vendredi 17 aout 1990 - 5 INFORMATION | La C.-B. en bref... Des parcs trés fréquentés Plus de 5.2 millions de visiteurs ont foulé le sol des différents parcs provinciaux pour les cing premiers mois de l'année. Cela représente une augmentation de 5% par rapport a l’an dernier. ‘Le Fraser protégé L’habitat vital et naturel du saumon et de d’autres especes aquatiques est maintenant protégé tout au long du Fraser. Le ministére des Péches et Océans et la commission de développement du port du Fraser ont mis sur pied un programme de gestion de l'environnement. Ce plan divise en trois zones différentes les espaces cétiers du fleuve: zone irremplacable, zone reproducti- bles ailleurs et Zone soumise a un développement normal. Le tourisme en plein essor Selon le gouvernement de la Colombie-Britannique, les reve- nus touchant le tourisme dans la province ont atteint 4 milliards, l’an dernier, une augmentation de plus de 500 millions par rapport a |l’année précédente. Un peu plus de la moitié (7.6) des 14.6 millions de visiteurs provenaient de |’extée- rieur de la province. L’Eté, saison des gagnants! Pour beaucoup de gens, une visite a la da bonne vieille foire» s‘identifie a une chance de participer aux jeux et de repartir gagnant! Un succés nord-américain Suite de la premiére page déroulaient certaines épreuves et laprésence lors dela cérémo- nie d’ouverture de quelques pro- testataires dont cette vieille dame brandissant une pancarte proclamant «Dieu est contre». Tous les athlétes s’accordent pour reconnaitre que |’accueil de la population a été bon. «Les gens sont beaucoup plus ouverts ici qu’en RDA», témoi- gne, ainsi, Wolfgang un halthérophile est-allemand qui aprofitédelachute du Mur pour assister & ses premiers jeux Gays. «Les organisateurs nous avaient fait beaucoup de recommandations sur les mesu- res.de sécurité a prendre. Mais personnellement, je nai eu aucun probléme», explique un athléte frang¢ais. Constats qui viennent étayer les propos de Gordon Camp- bell, maire de la ville, déclarant lors dela cérémonie d’ouverture «étre fier d'un Vancouver hospitalier et accueillant». Quant au fait qu’un député fédéral, en l’occurence Sven Robinson, puisse afficher pu- bliquement son homosexualité et déclarer «Nous ne voulons pas 6tre invisibles, nous ne voulons pas étre silencieux» sans soulever ni passion, ni scandale, il démontrait effecti- vement que Vancouver, en particulier, et le Canada, en général, affichaient une grande tolérance dans ce domaine. Mémesi le chiffre avancé par les organisateurs de 100 000 homo- sexuels et lesbiennes vivant dans le Grand Vancouver est a prendre avec réserve. Enfin, et c’est peut-étre 1a, dans une ville ou l’argent passe avant beaucoup de choses, la meilleure preuve de réussite pour le MVAAA, les commer- cants, grincheux apres une saison touristique relativement morose, n'ont pas manqué de saluer la manne _ financiére amenée par ces jeux. On parle ainsi de 20 millions de dollars dépensés en une semaine. Dés lors peut-on dire que les Gay Games ont pleinement rempli leur objectif, c’est-a-dire «faire parler de soi», «montrer que |’on existe» et «casser les stéréotypes», notamment dans le monde sportif? Le débat reste ouvert. Sans se situer parmi les opposants farouches a toute reconnaissance de_ |’homo- sexualité, de nombreuses per- sonnes estiment que I ’organisa- tion de ce type de jeux ne fait que renforcer la marginalisation dont se plaint la communauté gay. A quoi Betty Baxter, l’une des organisatrices, repond: «S/ la société nous reconnaissait, nous n’aurions pas besoin de les organiser. Dialogue de sourds. Wolfgang, haltérophile est-allemand: «Les gens sont beaucoup plus ouverts ici qu’en RDA». En revanche, si les jeux pour la premiére fois se tenaient hors des USA, il semble bien que l'internationalisation — recher- chée ait du mal a se concrétiser. Celebration ‘90 a beau se prévaloir de la participation de 27 pays, plus que jamais cette compétition demeure une affaire nord- américaine. Pour s’en convain- cre, il suffisait d’étre présent a la cérémonie d’ouverture et de voir que les délégations de villes comme San Diego, New York ou Montréal surpassaient large- ment en nombre celles de pays européens par exemple. Sans parler des pays du Sud quasiment absents. Dans un tel contexte, il parait bien difficile d’envisager la tenue de jeux ailleurs qu’au Canada ou aux Etats-Unis. «Nous n’aurions pas |’argent», répond dans un grand éclat de rire Wolfgang, athléte est- allemand. «Ce serait impossible en France», confie Gérard. «Les gens ne sont pas préts, les mentalités doivent encore beau- coup évoluer. De plus, fa communauté gay est nettement plus solidaire ici». Des lors personne ne sera_ surpris d’apprendre que les prochains jeux se tiendront en 1994... a New York. Francois Limoge ont 4 Au PNE 1990, vous trouverez toujours a I'honneur les jeux du ~ carnaval au Midway, les chevaux lancer sur le champ de course The Track, i! y a le bingo et aux casinos vous pourrez Vous essayer 4 la roulette, au blackjack et au sic bo. De plus, i! y a aussi le gros lot: le tirage de la tombola pour la maison du PNE, et des douzaines de chance pour chacun de gagner un prix d’entrée. ll y a tant a faire et a voir au PNE et vous pouvez gagner tant de choses a chaque visite. 18 AOUT - 3 SEPT. VANCOUVER, B.C., CANADA