4, Le Soleil de Colombie, 25 Juin 1976 DOSSIER EDUCATION eee M.Roger RIOU 1 - Bref Historique - . La Colombie - Britanni- que a été découverte par les Russes , venus du Détroit de Behring et par les Espa- gnols, de la Californie. - Ceux-ci prirent posses- sion du pays, par la plan- tation d’une croix, le ler Aoftt 1755. Le premier explorateur venu de l’intérieur, fut A- lexander Mackenzie, en. 1793. Il descendit le fleuve qui porte son nom jusqu’a une centaine de milles au Nord de I’Ile Vancouver. Il était accompagné d’un An- glo-Canadien, de 2 Indiens et de 6 Canadiens - Fran- gais. A cette époque, quel- que 2.000 Canadiens-Fran- -g¢ais étaient employés 4 la Cie du Nord-Ouest et 4. celle de la Baie d’Hudson, LA SITUATIONDE L’ENSEIGNEMENT EXTRAIT DU DOCUMENT | | DU FRANCAIS AU CANADA COLOMBIE-BRITANNIQUE 18 En 1808, Simon Fraser descendie le fleuve qui porte son’nom et attei- gnit A son tour le Pacifi- que. Il était accompagné de 19 auxiliaires, la plu- part des Canadiens - Fran- ais. La Cie du Nord-Ouest établit des postes de traite. et des forts en Colombie. Fraser placa 4 leur téte des Canadiens - Frangais et fit appel 4des mission- naires catholiques. Le 24 novembre 1838, les abbés Norbert - Francois Blan- chet et Modeste Demers arrivérent de Québec pour y établir un diocé- se. Ils trouvérent plu- sieurs Indiens déja_ ins- truits de la foi par les Métis frangais. Le 14 Mars 1843, James Douglas fondait Victoria, sur l’Ile Vancouver. Il é- tait accompagné de l’Abbé Jean-Baptiste Bolduc, un missionnaire venu de Qué- bec. Ajoutons que. le premier fermier de la Colombie fut un Francais du nom de La Malice. Et le premier journal publié en Colom- bie fut un journal francais... dans le territoire de l’Ouest et du Grand Nord canadien. fondé 4 Victoria. 2 - Caractéristiques du systéme d’éducation - ‘ En 1971,sur une popula- tion de 2,185,000 habitants la Colombie-Britannique. comptait 527,000 enfants dans ses écoles primaires et publiques et 43,600, éléves ay post-secondaire.. La scolarité obligatoi- re a été introduite par é- tapes dans les districts et elle s’applique main- tenant 4 tous les enfants de 7 415 ans. Le systée- me comporte 7 années de primaire; 3 années de se- condaire ler cycle & 2 années de secondaire 2é. cycle. La Loi ne prévoit pas d’écoles séparées & les établissements privés ne sont pas reconnus Offi- ciellement sauf, au be- soin, lorsqu’il s’agit de fournir des manuels. Depuis 1972, la province. est divisée en 74 districts scolaires, sous la sur- veillance de 61 surinten- dants. Les établissements post-secondaires com- prennent 4 universités et 9 colléges financés con- - jointement par les autori- tés provinciales et les con- seils scolaires locaux. Parmi les attributions du _Ministre de 1’Education, on fermer une école primaire ou secondaire. Au niveau local, chaque district posséde un con- seil scolaire éluet com- posé de 3,5, 7 0u9 = syn- dics. selon le nomtre fi- xé par le Ministre. L’enseignant est defini comme une personne qui détient un brevet valide du Ministére de 1’Educa- tion, qui est employe par le Conseil de syndics sco- laires pour donner des cours privés, enseigner, administrer ou surveiller les services d’enseigne- ment dans une école pu- blique. Sa formation est assurée par les facultés de pédagogie de 1’Univer- sité de la CB, de l’Univer- sité de Victoria et de 1’U- niversité de Simon Fra- ser. : Enfin, chaque Conseil de syndics est chargé des dispositions financiéres relatives 4 son propre dis- trict scolaire. Les fonds proviennent de 2 sources: les subventions du gouver- nement provincial et les revenus fournis par les taxes locales. : La loi sur les écoles pu- bliques prévoit l’octroi direct de subventions pro- vinciales au titre de 1’édu- cation et d’autres lois per- mettent ala province dever- ser des subventions sup- plémentaires. Les subven- tions de base au titre des dépenses de _ fonctionne- ment accordées confor- mément 4 la Loisur les écoles publiques, sont calculées, d’une part, d’a- prés un montant basé sur le nombre de salles de classe et déterminé cha- que année aux fins de l’ad- ministration, du fonction- notera qu’il peut permettre ou ordonner aux conseils scolaires d’ouvrir ou de Appellez-moi “CLAIRE” par Michel Monnet Dans les spacieux bureaux du ‘‘Soleil de Colombie’’, une jeune et charmante personne, au visage rond, entre: - Je m/’appelle Obscure, dit-elle, je suis reporter au quotidien ‘*La Nouvelle Lune’’. - Madame ou Mademoiselle, dis-je, intrigué. - Appelez-moi Claire, je fais un reportage sur la Co- lombie-Britannique, qu’est-ce que cette réunion ‘‘Ha- bitat’’. | HABITAT - Un forum, ou plutét une foire of tout le monde veut se . faire entendre et personne ne veut écouter. L’occasion en est le manque d’habitations. - Je vois, dit-elle en souriant, quand les maisons man- quent, vous en parlez et elles poussent. Et ces délégués, ¢’étaient des charpentiers, plombiers, couvreurs ou des sans-logis. - Ni les uns, ni les autres. Les mal logés sont trop pau- vres pour voyager et les ouvriers du batiment trop oc- cupés a travailler pour bavarder. C’étaient des bien ’ logés, des nantis, des politiciens et, en général, des gens qui désiraient leur nom enpremiére page des jour- naux. - Encore une question, ajoute-t-elle, combien de maisons ont-ils construit pendant leurs sessions. Comme je ne réponds rien, elle reprend; - Vous auriez dQ leur donner un marteau, une pelle ou une scie, ils auraient au moins été utiles 4 quelques cho- e. : RELIGION - Les Lunaires, dit Claire Obscure, voudraient connaftre le fin mot de cette polémique entre deux révérends péres, parue il y a quelques semaines dans le Soleil, dispute entre la catholicité et le libéralisme religieux. - Cela a commencé il y a plus de 1.500 ans aux Conciles des Trente et de Nicée sur laquestion 4 l’ordre du jour: quel est le sexe des anges. Ceal a continué et continue toujours. Conne dit Candide, nous avons des moines qui arguent, qui discutent, qui disputent et qui font brdler les gens qui ne sont pas de leur avis. - Dommage, dit-elle, l’air soucieux, dommage que cela ne soit pas encore résolu, il serait si intéressant de savoir et, comme dit St-Thomas, si agréable de voir. POLITIQUE La journaliste lunaire fouille dans son sac A main qui, comme celui de toute femme de n’importe quelle plané- te, est un inextricable fouillis etne trouvant naturelle- ment pas ce qu’elle cherche,mepose une nouvelle ques- tion: - Qui est ce M. Barrett, qui vient d’étre élu A Victoria. - L’ancien chef du Gouvernement provincial, que 1’on a- vait renvoyé il y a quelques mois. - On le regrette sans avoir mémedonné au nouveau gou- vernement le temps de faire ses preuves. - Il est 4 craindre, disent les gens, que le nouveau gouvernement ait déja fait ses preuves et amplement. - Que reprochait-on’4’M.Barrett. Ses idées. - Pas spécialement ses idées nouvelles, mais surtout de vouloir les mettre en pratique. : Au fond, dit Claire, vous nesavezpas ce que vous VOu- ez. GASTRONOMIE Claire commence 4 ranger ses appareils A enregis-— trer, films, microphones, rubans. : - Donnez-moi l’adresse d’un bon restaurant, pas trop cher, c’est moi qui paye. A chargede revanche, je vous ferai un reportage sur la cuisine et les chefs francais en Colombie. 3 Et, avant de partir, elle marque sur soncarnet de notes: Axiome terrestre No.l: Les terriens ne savent pas ce qu’ils veulent et le veulent avec d’autant plus d’acharne- ment. - LIVRES DISQUES MAGAZINES 687-5936 oe 2 tw Lundia-Somedi 0h o 18h LIBRAIRIE FRANCAISE 1141 DAVIE, VANCOUVER — : - Vendredi 10h a 21h nement et de l’entretien des écoles et, d’autre part, d’aprés le montant des de- penses liées aux services auxiliaires. 3 - L’enseignement en frangais et l’enseignement En Colombie-Britannique, il n’y a pas de- politique d’enseignement en frangais dans les écoles publiques. L’étude du frangais com- me langue seconde est fa- cultative avec celle du rus- se, de lallemand ou de l’espagnol. Le frangais est. matiére obligatoire | en 7é. année acertains en- droits, en 8é. dans d’au- tres. Les francophones de la Colombie ont érigé, avec leurs deniers, quelques é- coles élémentaires catho- liques bilingues qui ne sont pas subventionnées par le gouvernement provincial. C’est le cas par exemple pour les écoles Notre-Da- me de Lourdes et Notre- Dame-de-Fatima 4 Mail- lardville et pour 1l’école St-Sacrement 4 Vancou- ver. Ces écoles ne sont pas autorisées mais tolé- TEC. 7% La loi interdit de confier un poste officiel de surin- tendant de _ 1’éducation, d’inspecteur, de commis- saire ou de professeur, a un ministre du culte: 1’é- cole publique est neutre. C.N. “VANCOUVER - Le Cana- dien National entend faire des investissements en immobilisations, de l’or- dre de $2.4 milliards, dans son exploitation ferroviai- re, au cours descing pro- chaines années. Voila ce qu’a déclaré un vice-prési- dent du C.N. aux affaires générales, M. J.H. Spicer, M. Spicer a précisé que la grosse partie de cette som- me serait investie dans l’Ouest canadien, car c’est 14 que les plus fortes aug- mentations de trafic sont prévues. ‘‘Nous prévoyons une croissance accentueée dans les mouvements de charbon, de soufre et de potasse, de méme qu’une augmentation dans le transport des céréales et du bois’’, a dit M. Spicer. Le vice-président du C.N. a expliqueé qu’UN MIL- LIARD de dollars du pro-. gramme d’investissements en immobilisations de la compagnie sera consacré 4 _ la rénovation des installa- tions, le reste étant con- sacré 4 l’amélioration de la productivité et A la croissance prévue, 4 1’é- limination des embouteil- lages causés par l’augmen- tation du trafic, qu’aux améliorations né- cessaires Arendre plus efficace 1’exploitation d’un chemin de fer 4 voie sim- ple. Ms Spicer a tenu A pré- ciser que les $2.4 mil- liards excluent tout pro- gramme en matiére de ser- vices voyageurs ou du traitement des céréales destinées 4 l’exportation, parce que les investisse- ments dans. ces services n’apportent .aucun rende- — ment financier. ~ pa ESSE ainsi: