Lunion par la diversite Une conférence s’est tenue pendant six jours 4 travers la ville et avait pour théme le rdle des minorités dans une société bilingue. Prés de trente groupes ont présenté des mémoires qui leurs problémes et de faire des recommandations con- cernant leur position ausein du pays. Unsommaire de ces mémoires a été présenté a M. Pelletier qui est venu assister A cette conférence. M. Roger Albert, président de la Fédération des Franco- colombiens a présenté un mémoire mercredi soir dans lequel il a souligné les condi- tions de survie culturelle de tout groupe minoritaire et ou il a tracé l’historique des canadiens francais en géné- ral et des canadiens frang ais de notre province en parti- culier. Son mémoire a vive- ment mis le point sur les problémes des minorites culturelles dans la société bilingue et la position des franco-colombiens face au besoin de leur propre épa- nouissement dans le contexte d’une communauté globale. A |’ouverture des sessions, le Secrétaire d’Etat, Gérard Pelletier, a réaffirmé la po- sition du gouvernement, qui est de promouvoir une socié- té multiculturelle, plutdt que biculturelle. M. Pelletier a dit que le multiculturalisme est la di- avaient pour but d’exprimer- bilingue et le rdle que joue. ‘GERARD PELLETIER» gnité culturelle méme et im- plique la liberté personnelle de choisir, explorer et déve- lopper sa propre identité.: Il a ajouté que méme si le Canada se sert de l’anglais' et du frangais comme lan- gues oOfficielles, le gouver- — nement ne préconise pas la notion du ‘‘melting pot’? cul- turel comme aux Etats-Unis. Au contraire, la reconnais- sance des contributions des groupes ethniques peut, 4 travers une politique de mul- ticulturalisme, améliorer les relations entre ces grou- pes minoritaires et les Ca- nadiens anglophones et fran- cophones. I] a exprimé le souhait que tous les Cana- diens arrivent 4 voir les diversités culturelles qui existent dans nos frontiéres comme étant un de leurs plus grands atouts. M. Pelletier a souligné ce- pendant que le gouvernement ne veut pas créer des ‘‘mu- sées’’ de cultures trans- plantées d’ailleurs, mais veut aider les divers grou- pements minoritaires A se revitaliser et jouer un rdle be dynamique pour éveiller les Canadiens d’origines an- glaise et francaise de leur existence, .tout en épanouis- sant leur propre rdle en tant que citoyens d’un pays sous-peuplé. Lopinion Mesdames et Messieurs, Je. me réjouis chaque se- maine (ou. plutdt tous les dix jours’ ) de l’arrivée du Soleil, car je la regarde comme preuve que la cause du bilinguisme n’est pas “morte. S’il m’est permis de recourir 4 l’italien en écri- vant aie tyira A un journal de langue francaise, je veux ce qui m’a intéressé le plus, €n tant qu’ancien habitant du Japon, ot j’ai passé pres- que six années, c’était l’ar- ticle intitulé En taxi japo- nais. Tout ce qu’y est écrit est vrai, sauf l’avant-der- nier paragraphe : ‘‘ Vous al- lez vous demander ce qui se Passe avec les lettres... le citoyen moyen écrit rare- meat et si -c’en est lS cax, 2nvoie la lettre par messa- rer Cela, ce n’est pas vrai ! Le service postal du Japon est un des meilleurs du mon-. de, la livraison des postes cteur administratif : m@Gilles Aerts im Peter Allard Jean-Claude Arluison vous dire A tous Bravi_ Tutti ! Dans le vol. 4, No. 37, e Soleil, anciennement Le Soleil de Vancouver, fondé en 1968 et L’Appel, fondé en 1965, est un journal indépendant publié chaque semaine par Le Soleil de Colombie Ltée, Case Postale 8190, Bureau L, Vancouver 14, >cteur-Rédacteur en chef : HEBDOS DU CANADA vec la collaboration de ; “une des plus efficaces. Si vous €tes de passage en taxi n’importe ot au Japon, il se pourra bien que le chauf- feur de votre taxi ignore ot se trouve l’adresse que vous cherchez, l’agent de po- lice aussi. Mais le postier le saura. Si vous passez un facteur, et que le chauf- feur de votre taxi ne puisse pas trouver la maison que yous cherchez, demandez- lui de s’arréter et d’inter- roger le facteur. Pour faire cela, et la réponse de celui-ci, il faut tout naturellement com- prendre le japonais. Mais c’est une langue que par- lent une centaine de mil- lions de gens. Celia prouve que ce n’est pas une lan- gue impossible. Pour devenir sérieux pour - le moment, j’ailu avec beau- coup d’enthousiasme vos éditoriaux sur le bilinguis- me. A part laprésence d’une population francophone bien établie au Canada, le fran- gais reste, aprés mon an- glais maternel, la langue la C.-R. . Tél. 266- -Myriam Bennett Robert Bennett “fH Roger Dufrane A.A. Hards Ladislas Kardos Jennifer Lulham Carmen Primeau Jean Riou Emma Thibodeau pour comprendre’ -plus importante du monde, en n’importe quel domaine - qu’il s’agisse de. science, de littérature, de philoso- phie, de science (y compris les @€tudes économiques), d’histoire ancienne ou mo- derne, de relations interna- tionales, de tout. L’immigrant allemanda bel et bien raison en voulant que ses enfants nés au Canada sachent die alte Mutterspra- che. Mais il n’est pas obligé de faire le choix entre le frangais et l’allemand ! Un petit enfant peut bien appren- dre n’importe quel nombre de langues sises enseignants. recourent 4 l’immersion to- tale, ainsi dite. Si un petit enfant apprend l’angiais ei le frangais 4 l’école, tout en parlant allemand A la mai- son, il deviendra trés vite non pas bilingue mais tri- lingue. Cela c’est un faux probléme, comme disent les anglophones. : A en juger par les noms de vos collaborateurs, je tire la conclusion que beaucoup de votre personnel vivent, Abonnement (] Réabonnement (] - "Vancouver, 14, B.C. 4 Coupon d'abonnement ‘WOM se eo ccee ee ccccccecccccccvecsoccocede ApEbate Se ecene e DIO O99 IOI ISO IO VILIE ¢ aS eoeece ecocecece PROVINCE :.ccccecces DATE 15055500 009e50 5% Boite Postale 8190 Station 1 eux aussi, le bilinguisme. J’ajoute avec hate que je ne suis pas moi-méme bi- lingue, mais que j’essaie, d’une fagon ou d’une autre, de vivre le bilinguisme (ou plutot le trilinguisme, car ma meilleure langue est, . apres l’anglais, le japonais, la langue des chauffeurs ka- mikaze), pour autant que ce soit possible icien Colombie Britannique, au sein de ce . bastion de 1’anglophonie uni- ‘lingue militante. a Leon Hurvitz Vancouver $ 7.00 | ll, LE SOLEIL, 10 MARS 1972 = Sad rs hi a