| elaine ee ee “construite en 1870, Le Soleil de Vancouver, page 4, 28 novembre 1969 OE ETE AUIS a ROSETTE harrison liberal conference rg f 7 LS harrison liberal coniere’= photo Jean-Pierre DAOUST,LE S$ Lt de VANCOUVER De gauche &droite: M.Robert Aubain, du Comité des citoyens d'Hochelaga-Maisonneuve Mme Marguerite Legris et MM. Gérard Riverdy et Robert sada du Comité des ci- toyens de Saint-Henri, dans la région montréalaise ST-HENRI, P.Q. Dans le cadre de la Conférence nationale du Parti libéral du Canada, tenue & Harrison Hot Springs, en fin de semaine derniére, un groupe d'étu- de portait spécifiquement sur les pro- blemes de 1'individu dans notre socié- té. La table des experts réunissait deux avocats et trois membres du Comi- té des citoyens de Saint-Henri de la région montréalaise. Dans ce quartier, naissait vers les années 63 un Comité de citoyens qui décida d'exiger la démolition de l'Ecole Sainte-Mélanie. Cette école, avait regu son dernier grand nettoyage en 1916. "Com- bien d'tentre vous aurait accepté que leurs enfants fréouentent une classe de 36 éléves ot il n'y aurait qu'une fenétre?" Malgré liinertie administrative et l'indifférence des hommes politi- ques face aux problémes de ce quar- tier, le Comité poursuivit son travail. Aprés quelque des citoyens de St-Henri a obtenu trois écoles neuves, 1l'organisation d'un club d'age dtor pour les vieil- lards et des services de loisirs pour: les jeunes: parcs, piscines et aréna. La construction d'un hdpital dans ce quartier fait l'objet de pro- messes électorales depuis vingt ans. Le Comité des citoyens a décidé que les promesses faites doivent étre te- nues aussi ont-ils entrepris de talon- ner le Gouvernement.Maintenant que la construction est proche dedevenir une réalité,le Comité doit faire face aux spéculations concernant le site. En novembre 1968, le député uni- oniste du comté, M.Martellani annonce que l'hépital sera construit dans Vil- le Emard, quartier voisin. Le site proposé est situé dans une zone industrielle 4 un point trés excentrique de la population a desser- vir, 150,000 personnes environ, etil présente l'inconvénient indiscutable "d'@tre trés difficile d'acces pour les habitants du-quartier St-Henri." Fait assez troublant,une corpo- ration présidée par M.R.Lagueux, orga- nisateur politique de M.Martellani, et qui, semble-t-il, tente d'imposer ce si- te défavorable, aurait acheté ce ter- rain au cout de plus d'un million. Or ce terrain aurait été vendu, ily a trois ans $500.000.00. Voici ce que déclare M. Walter quatre ans, le Comite - Brabant, surintendant des laboratoires de la ville de Montréal, sur le site proposé: - des études faites depuis 2 ans per- mettent dtaffirmer que dans 55% du temps, les vents dominants viennent de 1'ouest-nord-ouest. Ses vents rabathont done la fumee des usines Dosco et La- Salle Coke sur l'hdopital. - le bruit de toutes les usines envi- ronnantes sera péiible pour les malades. - aussi longtemps que La Salle Coke sera 13, il y aura des odeurs désagréa- bles. — cette zone est classée comme “indus- trielle et non résidentielle." Le Comité des citoyens de St-Hen- ri est décidé 4 tout mettre en oeuvre pour empécher la construction de leur § hdpital dans un tel site. Un membre du Comité des citoy- ens de Saint-Henri a déciaré que le temps ot le peuple de ce quertier était le jouet de ses hommes politi- gues est bien terminé.'Nous ne faisons pas de politique, a-t-il déclaré, mais nous allons patiner comme eux", A cette session, les membres du. Comité des citoyens de St-Henri ont pu sensibiliser les délégués présents aux problémes humains de 1a pauvreté: ce que des experts 4 une session anté- rieure n'avaient pas réussi a faire. Entendu- ----- Entendu dans les coulisses durant les pauses café a la conférence libérale a Harrison Hot Spring: Mw Arthur Laing -'Les écoles sont deve-— nues iupersonnelles. Le contact per- sonnel entre éléves et professeurs est devenu presque iupossible. Le systeme. ne reconnatt pas les possibilités et les capacités immenses de 1'enfant,pr ticulierement dans l'étude des langues! Sénatetr martin- "L'avenir des minori- tés francophones hors du quebec dépend de l'acceptation du Bill 63 par la le- - gislature québécoise," » M.Bruce McKasey—"Les euployeurs de Van- couver sont les plus "durs" avec les- quels il w'a ete gomne de traiter." M.Trudeau- "Si vous (villes et provin- ~ ces) voulez plus d'argent,élevez vos taxes.Pourquoi voulez—vous que ce soit Ottawa qui le fasse pour vous." ee ee eee =o oe a CONTESTATION - -. - Les représentants du monde étu- diants ont eu l'occasion d'exprimer leur point de vue 4 la conférence du Parti libéral du Canada, 4 Harrison Hot Springs. Des €tudiants des universités de Winnipeg, de Montréal et de Simon Fraser entourant M. Davidson Dunton, président de l'Université Carleton, ont montré aux délégués les implica- tions sociales profondes de la contes-= tation étudiante. La contestation prend ses raci- nes dans la prise de conscience par l'étudiant de lthypocrisie du systéme, dans lequel il est appele a vivre, dans ses attitudes face 4 la drogue, 1'édu- cation et la politigue.Dans des struc- ‘tures universitaires faussement démo- cratiques of le conservatisme prime toutes idées de progrés humain, 1'étu- diant découvre un manoue fondamental du dialogue, essentiel au respect de la personne humaine. Dans une société de plus en plus technologique, il faut avouer 1'absen- ce d'un humanisme animant le systeme social. C'est pourquoi d'ailleurs la contestation étudiante est le fait des facultés de sciences sociales et humai- neSe- La contestation est globale puis- qu'elle tend a s'opposer au scheme de valeurs €établi et véhiculé par la structure d'enseignement. Cette prise de conscience donne naissance 4 deux types d'individus: ceux qui se rési- gnent et ceux qui utilisent la violence pour se défendre contre 1'envahisse- ment du systéme. A l'objection qu'on peut leur a- dresser de n'@tre gutune minorité in- posant ses vues 4 la majorité, ils ré-— pondent en retournant le méme argument ~ “i contre leur objecteur. Car qui fait la démocratie telle qu'elle est actuelle- ment sinon une minorité agissante qui impose ses politiques au Gouvernement face & une majorité silencieuse. Il n'y a pas, disent- ils, un ve- ritable fossé entre les générations parce qu'il leur est possible de trou- ver des gens de tous ages qui parta- gent leurs opinions.I1] y a d'une part ceux qui acceptent la société dans sa totalité, qui acceptent ses valeurs et qui surtout n'acceptent pas de remet— tre en cause la mentaliteé traditionnel- le sanctionnant ces valeurs au profit d'une minorité et au depend de l'en- semble. 3 y a d'tautre part ceux qui croient 4 la possibilite de ltindividu de participer 4 1'élaboration de son environnement, ae participer aux déci- sions politiques et sociales et d'ac— cepter. comme la réalité la totalite des indivicus en refusant de classer dans un monde 4 part les manifesta- tions nouvelles de l'homme social. _. 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