Le Moustique Volume3 - 4°" édition Avril 2000 Epigrammes Port-Soudan, d’Olivier ROLIN. Seuil, Fiction et Cie. Prix Fémina 1994. Un théme classique, raconté de maniére envodtante: un homme brise le train-train dans lequel il est enlisé pour retrouver la trace d’un ami de jeunesse disparu et, du méme coup, renouer avec son passé. Le décor, par contre, est insolite: les scenes se déroulant a Port- Soudan, une ville de vautours, de tortionnaires, d’épaves et de requins, n’ont rien a envier a celles d’un Louis-Ferdinand Céline. J’ai beaucoup aimé et, ce que je n’avais pas fait depuis longtemps, ai recopié certaines phrases particuli¢rement bien tournées dans un cahier. Andréa Tischhauser Quel bonheur de retrouver une écriture et une pensée classique ! Un style a souhaiter que le livre n'ait pas de fin. Une atmosphére rendue a merveille ou l'on voit s'opposer la barbarie fruste d'un pays agreste et celle, policée, d'un pays civilisé. A déconseiller 4 ceux . qui recherchent le suspense forcené et l'action étourdissante. Mais pour ceux qui aiment la littérature, quel plaisir ineffable ! Jack Blacke Il y a une poésie débridée, mélée a un torrent d'idées et d'images, dans ce livre ou il ne se passe rien, mais ou tout se dit et tout se ressent. Prose poétique a la fois classique et romantique ou I'existentiel s'ébroue dans le social et ou la raison rend hommage a l'absurde. Un épisode dans l'histoire de quelques vies, mais aussi l'histoire de toute vie, quand l'honneur et l'ironie font face a la réalité illogique et incohérente, quand la sensibilité ne résiste pas face a la réalité vulgaire. Jean-Jacques Lefebvre Une histoire d'amour impossible entre deux ames sensibles, incapables de se retrouver. C'est alors la fuite, la déchéance, la mort. Appelé a étre I'héritier du souvenir de cette détresse, un ami presque oublié, enquéte et découvre que de l'orgueil a la déchéance, le chemin peut étre court, mais déchirant. Aprés avoir "donné une sépulture de mots a l'amour mort" de son ami, le témoin retourne a sa propre déchéance que celle de son ami semble justifier. Chantal Lefebvre Page 12......