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Courrier de 2éme classe
Second class mail N° 0046
L 17 No 34 VENDREDI 14 DECEMBRE 1984 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique 30 cents

La premiere de C.b.

Une

plaque

de rue bilingue 4 Maillardville

Par Jean-Francois Fournel

La pose de la premiére plaque de rue bilingue a
Maillardville scelle la fin du soixante-quinziéme anniversaire
d'une vieille dame trés honorée pour sa féte, et qui doit
maintenant rajeunir pour attaquer son quatriéme quart de

siécle.

Ce sera l’apothéose des célé-
brations du soixante-
quinziéme anniversaire de

Maillardville. Le dimanche 16
décembre a 11h45, le maire
de Coquitlam dévoilera la
premiére plaque de rue bilin-
gue de Colombie britannique.
Laval Street s’appellera désor-
mais rue Laval street. Et ce
n’est qu'un début. On parle
de rebaptiser trés bientét trois
autres rues du __ vieux
Maillardville et la municipali-
té de Coquitlam semblerait
préte a rendre bilingues dans
l'avenir toutes les rues du
secteur (entre l’église Notre
Dame de Fatima et Notre

‘Dame de Lourdes) .

Bilinguisme

—Les petits pas

albertains

Le ministre de ]’Education
albertain, David King, vient
d’aviser _ officiellement — les
commissions scolaires que des
ajustements seront nécessaires
dans le systéme scolaire pour
mettre |’Alberta en accord
avec l’article 23 de la Charte
canadienne des droits et liber-
tés. Cet article garantit ]’ac-
cés a des cours en fran-

¢ais aux enfants  franco-
phones “quand le nombre le
permet”.

L’avis du ministére de l’'Edu-
cation constitue la premiére
mise au jour des intentions
gouvernementales depuis l’ou-
verture de négociations secré-
tes avec 1’A.C.F.A. (Associa-
tion canadienne frangaise de
l’Alberta), il y a quinze mois.
Compte tenu du _ caractére
officiel de la déclaration du
ministre, 1’A.C.F.A. s'est crue
autorisée a la commenter.
Avec un certain scepticisme.

L’A.C.F.A.  regrette ainsi
que le ministre se contente
d’une vague déclaration dans
laquelle son gouvernement se
dit “prét a offrir des services
d’éducation en frangais adap-

' tés aux besoins des étudiants

couramment cette
L’association aime-
rait obtenir une définition

parlant

claire du programme franco-

phone qui, mal précisé, risque
de semer la confusion dans les
commissions scolaires déja
peu convaincues. Ainsi, l’en-
semble des commissions. sco-
laires de l’Alberta a adopté il y
a quelques semaines une mo-

tion stipulant que les exi-

gences de l’article 23 sont
respectées grace aux program-

_ mes d’immersion...”

D’autre part, M. Goyette,

président de 1’A.C.F.A., s’at-

tendait a “une livraison plus
importante de la marchan-
dise” en cours de fabrication a
la table de négociation. On
parle de plus en plus de
“solution albertaine” pour

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Cet événement quasi histori-
que a été annoncé par le
maire Louis Sekora lors des
états généraux de
Maillardville-Uni qui ont eu
lieu le 18 novembre. II est le
résultat d'une entreprise de
pression menée tout au long
de l'année tant auprés de la
municipalité que des associa-
tions membres de Maillard-
ville-Uni. L’an dernier, quand
Vidée a été lancée (par Jean
riou, directeur de la Société
d’entraide du Pacifique) per-
sonne n’était vraiment chaud.

Cette inauguration met la

touche finale une année déja:

bien remplie pour Maillard-
ville. En particulier, elle cou-

Portrait -

ronne la derniére activité du
soixante-quinziéme anniver-

saire: une exposition d’art et

d’artisanat qui met en vitrine
la culture francophone de
Colombie britannique. Ainsi

* les plus de 1000 éléves d’im-

mersion qui ont visité l’exposi-
tion ont peut-étre pu com-
prendre un peu mieux pour-
quoi Maillardville avait droit
a des rues bilingues.

Des
nouveautés
Indiscutablement, les célé-

brations des trois quarts de
siécles des francophones ont
eu leur succés cette année. Le
monde n’a jamais manqué
pour les fétes o& on sest
amusé (cabane a sucre en
avril, banquet du_soixante-
quinziéme anniversaire fin
septembre...); 1984 a été

rythmé par l’inauguration de
monuments rendant homma-
ge aux pionniers: une stéle au
Foyer Maillard, un haut-relief
en bronze sur le parvis de
Notre-Dame de Lourdes, et
finalement, cette plaque de
rue bilingue qui, si elle paye
tribut au passé, ouvre aussi les
portes de l'avenir bilingue de
Maillardville.

L’avenir, c’est surtout aux
états généraux de Maillard-
ville—Uni qu'on en a parlé.
Au cours de cette *réunion
annuelle qui rassemble toutes
les associations du mouvement
maillardvilliens, i] a été ques-
tion d’unir les deux paroisses
actuelles de Notre Dame de
Fatima et Notre Dame de
Lourdes en une seule église de
langue francaise. On a aussi
parlé d’un nouveau foyer pour

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Lé Bilodeau de la Saskatchewan

Par Jean Francois Fournel

Comme Roger Bilodeau au
Manitoba, dontl’appel est
en Cour supréme, le
pére Mercure peut a lui tout
seul obliger le  gouver-
nement de la Saskatchewan
a traduire toutes les lois
passées en anglais unique-
ment depuis 1905. De
Yavenir de sa contravention
pour excés de vitesse peut
aussi dépendre le futur du
bilinguisme en Alberta.

Le pére André Mercure est
célébre en Saskatchewan par-
ce qu'il conduit trop vite (1).
Le 6 novembre 1980, le curé
de Cochin, comme I’appellent
ses compatriotes, rend visite a
un paroissien. Pressé, ilappuie
un peu sur le champignon, se
fait arréter par la Gendar-
merie Royale, et se voit
remettre une superbe contra-
vention de trente dollars rédi-
gée en anglais. Algarade avec
le policier en service. Mais le
pére Mercure doit s’incliner

ie sixans —

devant l’uniforme et il finit
par enfourner son billet dans
sa poche. Décidé a oublier au
plus vite l’incident. On devine
la suite...

Au méme moment, l’asso-
ciation des Fransaskois engage
un avocat pour découvrir un
texte de loi justifiant le bilin-
guisme provincial. (Aprés tout
le Manitoba en a bien trouvé
un.. )L’avocat finit par sortir
des archives l’article 110 de
l’acte des territoires du Nord-
Ouest, dont la Saskatchewan
dépendait avant son accession
au rang de province en 1905.
Ce texte précise que les indi-
vidus peuvent utiliser les deux
langues officielles en cour ou
devant le parlement, et il
ajoute que tous les lois doivent
étre rédigées dans les deux
langues... Or, l'article 110 des

territoires du Nord-Ouest n’a
jamais été aboli aprés 1905:
Les Fransaskois tiennent leur
loi; il ne leur manque plus
qu'une cause pour I’illustrer.

Des réunions se tiennent un
peu partout dans la province
pour savoir qui ira au casse-
pipe. André Mercure se dé-
voue. “Un soir, nous avions
une réunion sur la question, se
rappelle-t-il, l’avocat nous dit
qu'il lui fallait un cas, alors
jai sorti mon ticket de ma
poche”. Seul obstacle, un curé
n’a pas de sous pour payer les
frais de justice. Qu’a cela ne
tienne, l’association Fransas-
koise fait appel au Secrétariat
dEtat qui débloque directe-
ment 10 000 dollars (il y en
aura 12 000 supplémentaires
par la suite). La cause peut
étre entendue.

L/histoire transpire et le
gouvernement commence a
avoir chaud. En effet, si

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«France-Canada» réconcili€e

Par Jean Francois Fournel

Depuis six ans, l’amitié franco-canadienne était divisée au
Canada en deux associations distinctes qui se tiraient dans
les pattes. Les deux groupes ont finalement réussi a se
mettre d’accord pour fusionner et se mettre au travail.

Aujourd’hui, la Fédération
canadienne’ France-Canada
est vraiment une fédération
regroupant tous les comités
locaux qui oeuvrent dans la
méme direction: faire connai-
tre le Canada aux Francais;
accueillir de jeunes, Francais
en voyage ici; envoyer des
lauréats de concours pour
visiter la France; conserver les
liens tissés avec des villes
frangaises au cours de la der-
niére guerre mondiale ou au
hasard des origines culturelles
de chacun...

Les 25 comités locaux (en-

viron 3000 membres) regrou-
pés autour de la méme idée
ont.da ces derniéres années se
débrouiller chacuns dans
leur coin. En effet, au niveau
national, l’essentiel de 1’éner-
gie était dépensé a alimenter
les chicanes entre les deux
association: la Fédération
canadienne France-Canada et
l’Association culturelle France
Canada. Et si un comité local
voulait organiser une activité,
par exemple envoyer un grou-
pe de jeunes voyager en
France, il ne pouvait compter

que sur ses propres forces et

ses propres liens avec — les
comités. France-Canada de

France.
La
paralysie

Cette chicane , qui a han-
dicapé l’organisation, est née
d'un malentendu entre la
premiére association créée au
Canada, Montréal, et le reste
du mouvement. Montréal
voulait garder le privilége du
premier installé et les autres
groupes contestaient cette
prédominance. Excédée, la
Fédération, établie en 1971,
finit par mettre Montréal a la
porte, qui emméne dans ses
bagages tout l’ouest du pays,

cs Suite en derniére page

Par Annie Granger
Doit-on encore les appe-
ler artisans ou plutét les
compter parmi les artistes?
Nicole Vachon tisse la
laine, la soie, le coton...
elle est donc tisserande;
elle fabrique certes des
écharpes et des foulards,
mais ses grandes murales
colorées peuvent cétoyer
tableaux et sculptures dans
les appartements ou les
bureaux.

Actuellement, Nicole
prépare la foire artisanale
de Noél au Circle Craft qui
est avec le marché artisa-

- nal des jardins Van Dusen
le salon artisanal de qua-
lité.de Vancouver en cette
période de fétes. “Le Circle
Craft est une coopérative
qui rassemble deux cent
cinquante artisans de toute
la province.” Le calibre
d’aprés Nicole y est supé-
rieur. “On n’est plus dans
les années 60, le travail de
l'artisan est devenu plus
sophistiqué, plus prés du
design. Et pour faire partie
de la coopérative, la con-
pétition se faisant de plus

— Le métier d’une francophone

Nicole, tisserande

=

en plus serrée, chaque
artisan passe chaque année
un test de sélection”, a
moins d’avoir comme
Nicole des objets de qualité
année aprés année.

“La Colombie britanni-
que n’a rien a voir avec le
Québec ot fartisanat est
une tradition. Ici il faut
carrément faire 1’éduca-
tion des gens.” Mais ces
derniéres années, on voyait
de plus en plus de per-
sonnes se diriger vers le
Vancouver East Cultural
Centre ou s'est tenu pen-
dant onze Noé! le salon des

“artisans. Ce salon vient
d’étre supprimé cette an-
née et remplacé en quel-
que sorte par celui du
Circle —_ Craft. Nicole
Vachon s'est fait un nom
dans le domaine assez limi-
té de l’artisanat elle veut
maintenant se diriger et
travailler avec les architec-
tes et les décorateurs d’in-
térieur. Une exposition ré-
cente de ses murales a la
bibliothéque municipale

Suite en derniére page

Le humuhumu-
nukunuku-a-pua est deve-
nu le porsson officiel

d’Hawait. Prés de 55 000
personnes, résidents de
Vile, visiteurs et proprié-
tatres de matson, ont volé
leur préférence pour le
Arann

trots fots de t
sans y parvenir | parmi sept

vous épargnerai la liste.

[y'at essayé vingt

er le nom’

autres candidats dont je-

Le fétiche imprononcable

D’habitude, ce genre d’é-
vénements donne lieu a de
grands discours sur l'avenir
du futur, le symbolisme du

symbole et la représentati-

uité du représentant. Cette
fots, les offictels ont jugé
plus prudents de se priver
de parole pour éviter de
passer pour bégues. Ils sont
restés muets, quitte a pas-

ser pour carpes.
Oncle Archibald

ace tape aitguar in stay sessed.

AON PNEMREME NE hy Vecap

prosseanriee ere atts itt pte SMW