ce que pense LE LECTEUR M. le Directeur, En réponse 4 l’éditorial du ll mars 1974, dans le ‘‘ Pro- vince’’, intitulé: French, fact or fiction, nous croyons de notre devoir d’y dénoncer une interprétation aussi fausse, quant au fait qué- bécois, dans un journal d’u- ne importance provinciale: S’agit-il d’ignorance ou’ de malhonnéteté, nous n’osons encore porter immédiate- ment un jugement. Nous vous ferons . remar- quer en premier lieu, cher monsieur, qu’il est actuel- lement dans les faits, im- possible pour tous canadi- ens: de choisir leur langue d’instruction. A preuve, sauf au Québec, seul le systéme ff est | d’instruction anglais subventionné par le gouver- nement,- Par exemple, a Terrace, CB, les enfants doivent s’instruire 4 l’école | anglaise ou défrayer le cont | de leur école et de _ leur transport. Pourtant, au Qué- bec, le systéme d.’.éducatio: de la minorité anglophone est payé par toute la popu- lation. d Nous nous étonnons donc de votre dégoft contre un fait 4 venir au Québec alors qu’i- ci méme vous ne respectez pas les droits, non seulement des futurs canadiens, mais méme des autochtones fran- cophones ou indiens. Le cas du maire Jones, au Nouveau- Brunswick, est tout aussi flagrant. D’autre part, partout au Québec, il est impossible de travailler avec possibilité d’avance- ment, sans posséder 1’an- glais, alors qu.au Canada, personne ne doit parler fran- ais bien qu’on crie sur tous es toits que le Canada est bilingue. Le francophone, au Québec, od il est majoritai- re, est au onziéme rang en ce qui a trait au salaire, pé- nalisé chez lui pour étre francophone. Le bilinguisme ne serait-il que, parler an- glais veut dire travail, alors que parler francais veutdire bien-étre social. Combien y a-t-il de francophones et d indiens inscrits aubien-€étre comparativement aux anglo- phones et autres immi- grants. 5 De plus, il serait possible de prouver l’unilinguisme du Canada par la ségrégation faite aux francophones dans la C.B. Par exemple, Ber- nard Guyot n’améme pas les droits d’un immigrant, mé- me s’il est déja citoyen, ' puisque le ‘‘Manpower”’ luia refusé de poursuivre des cours d’anglais, alors qu’il en a strictement besoin pour se trouver un emploi, ce cours étant réservé aux im- migrants. Pour les Québé-. cois, il n’y aqu’une solution: un Québec indépendant, sans cela, il ne sera jamais res- pecté. D’autre part, Jean Simo- neau et Bernard Guyot ont dQ dénoncer laségrégation par- ce qu’ils étaient francopho- nes, alors qu’ils travail- laient 4 la piste de ski muni- cipale de Prince-George, en décembre. Il pourrait y avoir des mil- liers d’exemples. de ce gen- re, mais contentons-nous de parler de la ségrégation fai- te aux francophones, auni- veau judiciaire 4 Vancouver. Pourtant, la Gendarmerie Royale devrait étre bilingue et les procés ne devraient pinceaux & pensées De la pensée générale, le ~. public reconnaft l’interpre- tation de artiste devant la nature par l’expression de couleur et la poésie qui s’en dégage; ce sont 14 des mar- ques d’influence et elles convergent vers la concep- tion personnelle du peintre devant le sujet qui se pré- sente. En poursuivant cette idée, je me trouve personnelle- ment dans les mémes condi- tions devant notre réali- sation sociale et pour ex- primer mes sentiments na- tionalismes par des créa- tions qui présentent et dé- voilent ces sentiments. Il va sans dire que la révol- te est une réaction inévita- ble de plusieurs d’entre nous devant l’attitude de la ten- dance politique 4 évaluer les citoyens par leur unique - contribution économique et la recherche d’opportunités unicentrales pour la produc- tion d’un capital de haute fi- nance et l’établissement d’u- ne société fonctionnelle, di- _ rigée avec une fine manigan- ce, dans le sens du matéria- lisme, sans le moindre souci des milliers de Canadiens qui n’arrivent pas 4 s’ali- gner sur la montée inflation niste expliquant l’indignation et les difficultés de la col- lectivité sociale. D’un cdté, l’on trouve ceux qui possédent les droits 1é- gaux de pratiquer l’oppres- sion et les abus du pouvoir, en faveur de leur société pri- vilégiée, et de l’autre coté, ceux qui possédent aussi les ‘droits légaux mais ont uni- quement le droit de se mon- _trer dociles et soumis A 1’ _ oppression et l’humiliation, sans pouvoir participer 4 1’expression de notre culture canadienne. _ Si par hasard vous cherchez ‘la réponse 4 tous ces pro- blémes, vous trouverez une controverse et une mutuelle. accusation de diverses pro- venances, et l’on vous ex- Ppliquera finalement , en termes politiques, que la rai son de tous nos meaux dé- pend de la situation interna- tionale. Pour ma part, je déplore ce manque de respect de nos dirigeants qui devraient voir €n nous, non seulement les ‘contribuables mais aussi un Canadien dont le nationalis- ‘me doit étre respecté et en permettant 4 chacun de nous d’exprimer sa propre valeur individuelle. A ce propos, je “suis heureux de ‘constater cette prise de position de la part de notre Premier Mi- nistre actuel, Pierre Tru- deau et les membres du Parti libéra. Grace A eux, je pense que, bientdét, les artistes canadiens ~seront des poétes qui s’expriment et non pas des opportunistes sélectionnés par les manipu- lateurs de la Finance! Vive les Canadiens etbra- vo au Parti libéral. Sincérement. Baillar. Le Soleil de Colombie, le 29 mars 1974, p.3 pas étre retardés faute d’a- voir des interprétes. Le Québec paie pour une po- lice (GRC) qui dessert tout 1’OQuest et n’a presque riena faire dans cette partie du pays. Avec tous ces exemples, il est possible d’affirmer que le bilinguisme canadien n’ est vrai qu’au Québec a- lors que partout ailleurs les francophones sont automati- uement désavantagés ou dcivests se contenter de ‘*peanuts’’ Combien d’anglo- phones parlent francais. 'Aprés'‘ vous avoir fait re- marquer qu’il est normal qu’A son arrivée un immi- grant apprenne la langue de la majorité et qu’au Québec la population est 4 majori- té francophone, nous vous saurons gré d’apprendre qu’ il existe une pression socia- le pour pousser les immi- grants A s’angliciser puis- que, sans anglais, ils n’au- raient pas d’emploi et, qu’a la suite de publicité étran- gére, ils se croient arrivés au Canada, dans un pays uni-~ lingue anglais. Les immi- HANEY Vous étes cordialement invi- té A assister A l’Assemblée- annuelle dela CAISSE POPU- LAIRE DE COLOMBIE, qui se tiendra a 1l’Ecole St-Pa- trick, le dimanche 7 avril 4 2hO00p.m. - 22561-121 Avenue HANEY (C.B. VANCOUVER CENTRE SOCIO-CULTU- REL F.F.C. - Le Comité Culturel de la F.F.C. est heureux d’annon- cer la venue en C.B. de Do- nat Lacroix vers la fin a- vril. Un Acadien de longue sou- che. Donat Lacroix interpré- te ses propres chansons de- puis 1967. Trés connu dans les Maritimes comme le porte-parole dela chanson acadienne, participe depuis quelques années 4 des festivals et colloques culturels au Qué- bec et dans 1’Ontario. ’ Donat Lacroix donnera deux récitals dans notre province soit A Victoria et dans le Grand Vancouver. Les da-~ tes et heures définitives se- ront annoncées d’ici une di- zaine de jours par les or- Donat - Lacroix. grants viennent au Québec (comme ailleurs) pour se faire de l’argent et se pli- ent donc aux normes de ceux qui dirigent vraiment. Nous vous ferons remarquer aue. l’éducation est payée au Qué- bec par les Québécois et qu’ il est pour le moins normal . que ceux-ci ne subvention- nent pas leur assimilation. Par ailleurs, nous sommes parfaitement d’accord pour dire que le rapport Gendron est le fruit d’une consulta- tion auprés de 1l’établisse- ment anglophone {puisqu’en majorité américain comme au Canada), comme. 1’a si bien dénoncé la ‘*Presse’’ a Montréal. De plus, nous sommes d’accord avec le fait que l’unilinguisme soit un danger pour l’unité inté- rieure du Canada, méme quand il s’agit de l’unilin- guisme anglais, tel que c’est présentement le cas. Nous considérons comme une au- tre preuve flagrante d’une consultation unilatérale du rapport Gendron quand un gouvernement comme celui de Bourassa, si canadien et si conciliant avec les Amé- ricains, se doit, pour ré- pondre aux voeux de la po- pulation, de réenvisager sa politique linguistique. — Par conséquent, nous vous remercions de prouver, par votre éditorial, qu’il existe de fait, un programme d’an- glicisation au Québec par la voie des immigrants, que les anglophones sont sciemment ou non mal informés en ce qui concerne le Québec, que ~ le bilinguisme n’est qu’un programme hypocrite, et l’urgence pour les franco- phones de 1l’Ouest de_ se joindre A leurs fréres du ‘Québec pour faire respec- ter leurs droits et obtenir leur libération; car ce que vous dénoncez comme injus- te pour les immigrants 4 ve- nir est déja une politique na- tionale canadienne, exceptée au Québec. : Jean ‘*Hot Shot’? Simoneau Bernard Guyot Michel Pedneault Gen. Del., Prince George Sia ganisateurs locaux. Pour tous renseignements téléphoner a Jean Riou au No. 873-3581 - NEW WESTMINSTER LE CERCLE FRANCAIS DE NEW-WESTMINSTER aura sa prochaine réunion 4 Van- couver samedi 30 mars,chez un membre du Cercle, né au Québec mais qui, du fait de sa vie passée en milieu an- glais, veut se refamiliariser avec le francais et a été trés heureux de pouvoir ren- trer dans un tel milieu, icia Vancouver. | Au cours deladerniére ré- union, les membres suivants avaient été nommés: Mmes: Présidente: M. Batut . Vice-Présidente: M.-T. Ja- ouenne - Secrétaire-Trésoriére: Martinez - Huit membres de notre cercle ont assisté samedi soir au Bal des Jonquilles organisé par les Francopho- nes qui nous ont réservé le plus chaleureux des accueils et ont fleuri les dames de ‘*Jonquilles’?’?’ Nous nous sommes tous follement a- musés et aux dires de cer- tains qui étaient 14 pour la premiére fois, c’était une ambiance ‘‘formidablement francaise’’. Merci aux Fran- cophones! C.