oT aye Ie: gaia 4 LE MINI-QUOT VOL.16 No.4 VENDREDI 20 MAI 1983 ‘(COURRIER DE 2éme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL 30 cents Pour le gouvernement provincial La FFC est en liquidation Par Annie Granger Aux yeux du gouvernement de la Colombie britan- nique, la Fédération des Franco-Colombiens est en liqui- dation. Toujours aux yeux de Victoria, les responsa- bles de la FFC ne sont pas ceux pour qui l’assemblée de l'année derniére avait voté, mais Joseph Bouchard, Charles Bouton, Jacynthe Dugas, Roger Gaudet, Claude Lacerte, Guy-Gabriel Latendresse, Louise Merler, Raymond Michaud, Roméo Paquette, au Québec depuis quelque temps, Charles Paris, Annette Peterson, Joél Prévost, Jean Riou, directeur-général remercié en février 1981, Nestor Therrien, Rosaire Tremblay et Raymonde Nolius. Le 7 avril 1983, une person- ne francophone demande au Ministére des Sociétés de Vic- toria des renseignements sur la Fédération des Franco- Colombiens. Plus tard le 12 avril, cette personne en ques- tion recoit un document sor- tant d’un ordinateur : la F.F.C. est en liquidation, son adresse permanente est sur la rue Willow et les administra- teurs sont ceux donnés plus haut. : “Tis ont été surpris mais aussi ..€N..colére,.Car.pour. tout contre la FFC, les _ responsables sont ces adminis- trateurs-la pour la Loi.” dé- clare M: Jean Riou qui a immédiatement fait le néces- saire auprés de la Fédération et auprés du ministére a Victoria. Nous vous donnons ci-dessous les deux lettres en question. Ou est la faute? et qui l’a faite? D’aprés la Loi, une compa- gnie doit faire parvenir tous les ans son rapport annuel. Ce rapport doit parvenir au mi- nistére des Sociétés. Automatiquement, _aprés deux ans sans rapport, la compagnie est en liquidation. Et aprés cing ans de silence, la société est rayée-des.régistres. Elle perd son numéro de charte et tout est a refaire. Donc si le silence subsiste, en 1985, la FFC n’existera plus légalement. D’aprés ce document de Victoria, il semble que la FFC n’ait plus fait parvenir de rapport annuel depuis le 18 mai 1980. Concernant l’adresse de la rue Willow, Jean Riou nous explique: “Aprés chaque con- grés, nous avions coutume de faire le rapport annuel et avec celui-ci nous notifions tout changement. Au mois de mai 81, nous aurions spécifié la nouvelle adresse sur la rue Richards” Mais fin janvier devait avoir lieu “la” crise et le 8 février 81 Jean Riou ne ' faisait plus partie de la FFC. Ainsi les trois changements, a savoir l’intérim par MM. Lagassé et Martel, en mai 1981 les présidence et vice- présidence avec René Chenoll et Ghislaine Templeman, puis l'année suivante, avec René Chenoll et Marc Roy, ainsi que les deux rapports annuels de 1981 et 1982 sont absents de tout enregistrement. “pour une Socleté qui: gére un demi-million de dollars, c'est de l’inconscience ” d’a- jouter Jean Riou. Incompé- tence? négligence? Lise Ménard, porte parole de la FFC nous a répondu que le dernier comptable, Michel Duguay, avait rédigé son rap- port annuel et que celui-ci avait été adressé a Victoria, accompagné des nouveaux statuts. et de la nouvelle Charte. Les dirigeants de la FFC vérifie actuellement avec le ministére. Lors de la prochaine assem- blée de samedi en huit, cette question sera certainement “mise sur le tapis’’. ~ Précisions Dans notre précédente édi- tion, nous vous avions signalé que Mme Anne-Marie-Ange Wauthy et M. René Chenoll se présentaient a la présidence de la FFC. Contrairement a ce que nous avait déclaré Lise Ménard, Mme Wauthy n’a jamais eu l’intention de postu- ler ce poste. Quant a M. velles, il ne serait pas dans la’ course le 28 mai. Mais le seront Marc Roy pour la Suite page 8 Les communautés ethniques de Vancouver (9) - Les Allemands: mieux vaut s’assimiler Par Marc Girot Les Canadiens Allemands, en constituant prés de 10% de la population de la Colombie britannique, représentent le plus grand groupe ethnique de la province. Une telle force se ressent dans bien des aspects de la vie quotidienne, ne serait-ce qu’é travers la dégustation de schnitzels ou une promenade sur Robsonstrasse [voir notre précédent numéro]. Beaucoup ont fait des efforts acharnés pour s’'assimiler, se satisfaisant de la maniére de vivre cana- dienne, ou fuyant une histoire aux échos toujours présents. “Je suis sir que beaucoup d’Allemands n’auront pas voté pour les élections provincia- les”, s'exclame Baldwin Ackermann, directeur du seul journal allemand a l’ouest du Manitoba, le Pazifische Rundschau. “Pour ceux-la, la démocratie a un parfum amer, puisque c’est a la suite ‘d'un vote démocratique que Hitler a été élu en 1933. Les actes qu'il a commis leur sont tellement repoussants qu’ils sont comme neutralisés.” L’immigration en Colombie britannique a été dominée par trois grandes ruptures — la crise financiére de 1911-1913 et les deux guerres mondiales — qui, en des réactions d’hostilité, sur- tout dans les cas ow l’iden- tité allemande demeure forte. Les vieux parlant encore |’al- lemand et ceux qui ont négli- gé de se faire naturaliser sont traqués, quelques-uns sont ex- pulsés de la céte Ouest, la nourriture allemande © n'est plus servie, ou souffre une allemande . | brisant la continuité de l’his- . ... toire, ont obligé chaque géné- = ration successive a repartir de zéro. La Premiére Guerre Mon- diale est un désastre pour la communauté. Méme si celle- ci affirme sa loyauté a la Couronne britannique et au Canada, elle n’échappe pas a Le Vancouver Alpen Club sur l’avenue Victoria: pour é anglicisation ridicule des noms, la musique n’est plus jouée dans certains endroits. Le pire arriva en 1915, a Victoria, avec la destruction de Il’hétel Kaiserhof, du Club allemand et de commerces dont les propriétaires avaient des noms germaniques. II fallut l’armée pour rétablir lordre. Le vieux sentiment d’inté- gration confiante a la société venait d’éclater. Désormais, il faudrait se battre pour se fondre dans la masse... La Deuxiéme Guerre Mon- Suite page 6 membre, il suffit de parler allemand. La Paciféte d Vancouver Un dimanche sur l’ile Granville Par Annie Granger Encore quelques points & mettre a jour et la Paciféte de Vancouver sera préte pour le 29 mai a midi sur l’ile Granville. Mimes, jongleurs, musiciens, kiosques d’infor- mation de plusieurs organis- mes francophones, un bistro et le clou de la soirée, la découverte de nombreux talents franco-vancouvérois lors du spectacle. Le mystére s'est un peu dissipé le comité de la Paciféte de Vancouver, par l’entremise de son président, Roger Gaudet, a dévoilé pour Le Soleil, le programme de ce dimanche oi tous les franco- phones et bien sar franco- philes, petits et grands, sont invités. A midi, le 29 mai donc, Le Voyageur (1), un personnage historique et ambassadeur de la francophonie sur la céte Ouest, arrive en canot. Il accostera sur la gauche de lentrée de I'tle Granville. Les Danseurs du Pacifique vien- dront l’escorter; le cortége traversera la rue et se dirigera _ vers le “Waterparc” qui se trouve a droite de l’entrée de I'tle. La, la ville de Vancouver en la personne de son maire, M. Mike Harcourt, ouvrira officiellement la journée. (Nous nous sommes laissé dire que M. Harcourt prononce- rait son discours en francais.) : Suite page 8 Par Annie Granger Nous I’attendons corde et trace a la craie, magicien, un jongleur ou partager. ; Philippe Petit, né a Ne- mours, en France, il y a trente-quatre ans a une réputation de funambule, bien qu’a Vancouver, il soit venu sous l’étiquette de “jongleur des rues”. Vous vous souvenez sire- ment de ce Frangais qui, le 7 aodt 1974, a marché sur un fil tiré entre les deux Le portrait d’un francophone Philippe Petit : entre ciel et terre Philippe Petit au Festival pour enfants tous impatiemment lestrade montée au parc Vanier pour le Festival international des enfants. Les minutes s'é Philippe Petit, sur le toit du avec trois torches enflammées. I] descend le d'une découvrons un monde inconnu de féérie que seul un SSeS devant sur le sol, un Nous funambule peut nous faire plus hautes tours du mon- de, celles du World Trade Centre a New York. “Javais mis dix ans a préparer mon coup. Bien avant que les tours soient construites, j'avais étudié les plans des _ archi- tectes et javais appris Suite page 6 Concours oratoire d SFU De Vernon a Port Alberni ‘Par André Piolat Malgré les rap disparition de la francais n’a été aussi évident de la Colombie britannique. ports pessimistes qui prédisent la langue francaise hors Québec, jamais le dans le réseau scolaire public 1983 passera dans lhistoire comme étant la premiére année des concours d’art oratoire dans le systéme scolaire public de notre province. Le 17 mars, a l’école Eric Hamber de Vancouver, sous la patronage de la Fondation Le Soleil de Colombie, avait lieu le premier concours d’art oratoire francais pour les éléves des 1lléme et 12éme années, de la commission sco- laire de Vancouver, ayant le francais comme langue secon- de (voir Le Soleil du 25 mars). Dans la soirée du 9 mai, sous l’égide de la revue Contact publiée par l’Univer- sité Simon Fraser et de son directeur, le Professeur André Obadia, devant une pleine salle, dans le théatre de l'Université Simon Fraser, c’était au tour des éléves des Suite page 6 Bzzz-bzzz ou La lecture des étiquettes réserve parfois des surpri- ses et il est intéressant de comparer les versions an- glaises et francaises. Cest ainsi que sur un pot de miel, le c6té anglais nous apprend que pour produire un kilogramme de miel, il faut 1100 abeilles, couvrant avec leurs petites ailes une dis- vroum-vroum tance de 124 000 kilome- tres. Quant au cété francais, il précise que les abeilles parcourent cette distance en avion! Le traducteur ne nous dit pas si l’avion atterrit, ou bien si les abeilles sautent en para- chute... Oncle Archibald ; 2