Le Moustique Volume2 - 10° édition Octobre 1999 Page Quatre Belges et un Moustique ! " Cher Moustique, Je reprends mon clavier apres un retour en fanfare plus qu’épuisant. Concernant Delphine, les nouvelles sont un peu moins agréables. En effet, elle est revenue depuis une semaine via le Québec mais ses bagages sont restés en route et on les "recherche" depuis. Elle a également beaucoup apprécié cette autre région du Canada mais souhaite y retourner plus longuement : en une semaine, avec les transports en commun, ce n’était pas évident. En ce qui concerne notre séjour en B.C. (ne pas lire Before Christus comme les _ traducteurs informatiques), je vais tenter d’en donner la substantifique moelle. Apres le superbe séjour a Victoria passé en votre compagnie, nous avons fait une étape routiére jusque Port Alberni. Le lendemain, prise de contact avec Ucluelet (lions de mer et pygargues a téte blanche sont déja bien présents) puis Tofino. Nous ne résistons pas a la possibilité de faire une premiére croisiére d’observation des baleines. Aprés un passage pres d’un nid de pygargue, nous avons un contact prolongé avec un rorqual a bosse qui s’alimente. Pour Delphine, ce premier contact avec les Cétacés est fabuleux. Tous les quatre (mais aussi les nombreux autres touristes, naturellement) nous sommes en admiration devant ce colosse d’une quarantaine de tonnes qui jaillit des profondeurs du Pacifique, bouche ouverte et dégoulinante, aprés avoir traversé un banc de poissons. Nous avons méme la surprise de voir certains de ceux-ci sauter hors de la bouche avant que les fanons ne jouent leur réle de filtre. Les appareils photos crépitent et les cases du cerveau se remplissent d’images toutes plus belles les unes que les autres. C’est fabuleux et, il faut l’avouer, inespéré pour nous, amateurs débutants. Pour diminuer les distances a parcourir, nous réservons une chambre pour le lendemain dans un motel prés de Tofino. Une excursion a travers les Broken Islands avec les phoques et les otaries nous améne sur le lieu de nourrissage des baleines grises. Bien que moins exubérantes que le rorqual a bosse, ces baleines sont assez fascinantes par leur aspect primitif. Le jour suivant, c’est une visite a Hot Spring Cove ou Delphine et moi (les Nobressart, le 12 septembre 1999 deux seuls a avoir pensé au maillot) découvrons les joies de la baignade en eau naturellement chaude, sous une petite pluie continue. Au retour, nous revoyons une baleine a bosse (la méme, je suppose) en alimentation. Bien que sous l’eau du ciel qui tombe avec force a ce moment, nous observons avec la méme passion. Le dernier jour a Tofino commence a 5h pour Delphine et moi car nous souhaitons voir l’ours noir. Un affit prés du dépotoir ne donne rien mais un ours a la gentillesse de traverser la route devant nous pendant le trajet de retour. La journée se passe dans le Parc national a la découverte des marais, de la forét humide et de la plage. «Eceeurant de beautéy comme disent les habitants du Québéc. Un long trajet nous améne ensuite a Port Mc Neil en passant par le splendide site de Cathedral Grove. Une mauvaise nouvelle a notre arrivée, cela fait plus de deux semaines que les orques_ sont absentes de la région. En cause, un déficit en saumons et donc en alimentation pour ces animaux qui repartent plus vers le nord pour y trouver leur provende. Malgré tout, nous réservons une croisiére d’observation au départ de Telegraph Cove. Le site est superbe mais un développement touristique incontrélé est en train de le détruire inexorablement. Quelle tristesse | J’exerce ma vue de cétologue amateur en découvrant, dés avant le départ, des marsouins de Dall qui se proménent au large. Un peu plus tard, nous observons longuement un petit rorqual (petite baleine a fanons pouvant quand méme peser 8 tonnes). Soudain, je n’ose y croire et je demande a Bernard de vérifier mon observation : je vois (ou je crois voir) a V’horizon une grande nageoire noire qui monte hors de l’eau puis s’y enfonce a nouveau. J'ai effectivement raison, un" pod " (groupe familial) de 3 orques est revenu le jour méme. Nous approchons avec, comme chaque fois en B.C., beaucoup de respect pour les animaux. Ceux-ci approchent les autres bateaux de trés prés mais ne sont pas aussi amicaux avec le nétre. Préparent-ils quelque chose ? Oui, un énorme male vient 4 moins de 2 métres de l’arriére de notre bateau, s’y tourne sur le coté et