Roman historique dans lequel la fiction est la régle, quelle contra-
diction ?

Les auteurs d’aujourd’hui s'inspirent de l'histoire par facilité voire
par paresse pour ne pas faire de recherche nécessaire a toute vé-
rité historique. Ils pillent, ici et las, quelques notions historiques
pour les donner en pature a leur imaginaire et leur

fantasme, lesquels feront le reste du travail.

Et l'on se demande pourquoi alors faire appel a l'histoire si l'on ne
veut pas étre authentique ? Pourquoi s'entourer d'un faux contexte
pour donner libre cours a sa créativité littéraire et faire fi de I'his-
toire ? Une mode sans doute, qui pousse la société contempo-
raine a un retour dans son passé, dans son histoire humaine, pas-
sé embelli ou exorcisé mais rarement authentique s'il n'y a pas de
recherche scientifique sérieuse.

Simon Henchiri

Philippe Besson, Les jours fragiles, roman, Paris, Julliard, 2004,
198 pages.

kkk ek

Errances poétiques

« Les poémes de Louise de gonzague Pelletier, écrit-on, débor-
dent de lumiére et de tendresse. Ce sont des petits tableaux colo-
rés d'imagination. » Cette imagination est plus débordante encore
chez le lecteur qui trouve dans cette poésie descriptive réduite a
sa quintessence, la simplicité du langage, et la clarté des mots
chargés de lumiére et pourvus d’espace comme dans un réve.
Des tableaux et des scénes champétres naturelles, marines et
touristiques qui laissent le lecteur libre de pénétrer a l’intérieur des
paysages évoqués a peine et I’inviter a partager avec l’auteure la
joie et le bonheur qui se dégagent de ce monde féerique.

Ces errances poétiques semblent émaner d’une expérience per-
sonnelle de voyage et d’errance ayant pour point de départ le
Québec, sillonné de Brie-Saint-Paul a la céte-Nord et du Sague-
nay-Lac Saint Jean aux iles de la Madeleine ou au Grand-Nord
canadien dit Kuujjuaraapik. Le reste du pays est ignoré, y compris

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