} } a { i 1 Préserver de la Colombie-Britannique Le plan vert Canada-Colombie- Un Trust pour la faune et la ferme En général, les agriculteurs et les oiseaux ne font pas bon ménage. Pour les oiseaux, les champs de culture sont un véritable festin. Pour les agriculteurs, les nuées d’ oiseaux agissent comme des armées de vandales qui pillent leurs cultures et laissent derriéres elles un sol si compacté qu’il devient improductif. Y a-t-il un moyen d’amener volatiles et les producteurs a faire bon ménage? Peut-étre. Avec |’aide du Plan vert Canada- Colombie-Britannique pour I’ agricul- ture, les écologistes, les agriculteurs et les scientifiques travaillent ensem- ble a la préservation de I’un des plus importants habitats avifauniques du Canada, le delta du Fraser. Depuis son petit bureau de Ladner, le Delta Farmland and Wildlife Trust s’emploie a préserver Vhabitat d’une foule d’ oiseaux aqua- tiques migrateurs et résidents, et de diverses autres espéces d’ oiseaux, notamment les aigles, dans le delta du Fraser. : -Ce qui distingue le Delta Farmland and Wildlife Trust, c’est qu’il est le fruit des efforts conjugués des écologistes et des agriculteurs. La réponse se résume en un mot: Vherbage. Ou plus précisément les cultures d’abri ou les réserves d’herbages, qui procurent aux oiseaux habitat et ali- mentation, et qui sont fréquentées par les campagnols, petits rongeurs dont se nourrissent divers oiseaux de proie (aigles, hiboux, etc.) Pour les agriculteurs, l’intérét des cultures d’abri et des herbages est qu’ils permettent aux champs de cul- ture intensive, notamment de culture maraichére, de refaire le plein de nutriments et de matiéres organiques. Sans compter qu’ ils réduisent le com- pactage, qui empéche |’eau de péneétr- er dans le sol et favorise les nappes d’eau de surface, ce qui complique les semailles. Mais malgré leur intérét pour les fermiers et les oiseaux, les cultures d’abri posent un inconvénient économique car elles ne sont pas pro- ductives et réduisent considérable- ment les sources de revenu des agriculteurs. C’est la raison d’étre du Plan vert et de son programme de financement des réserves d’ herbage fauniques. Lors d’une visite du delta du Combler le fosse ville-campagne Herb Barbolet, FarmFolk/City Folk “Nous sommes déconnectés de notre source de nourriture”’, soutient Herb Barbolet, de la FarmFolk/CityFolk . Society, organisme de Vancouver qui s’est donné pour mission de rétablir ce contact. : La FarmFolk/CityFolk s’inquiéte de l’ignorance des enfants et des adultes de la ville 4 l’égard de ce que représente la production d’une pinte de lait, d’un kilo de margarine et d’un panier de légumes. Chaque fois qu’on choisit des 1égumes provenant de I’ étranger plutét que de la Colombie- Britannique, on fait du tort 4 nos pro- ducteurs locaux. La société FarmFolk/CityFolk a pour objet de changer les mentalités. Elle s’est aussi donné un réle d’ information. Avec l’appui financier du Plan vert Canada-Colombie-Britannique pour l’agriculture, la société a pris le virage de I’“autoroute électronique”. - Et elle invite tous ceux qui ont un ordinateur, un modem et un intérét dans le domaine agro-alimentaire a faire route avec elle. Vous vous souciez de nutrition? © Vous cherchez des fraises fraiches? Vous vous interrogez sur un prob- léme agricole? Composez le numéro de communication électronique de la FarmFolk/CityFolk et Donald Gislason vous guidera. Aprés un an de maillage entre familles urbaines et familles rurales, M. Barbolet envisage maintenant de créer un réseau destiné aux enfants, qui s’appellerait “FarmKids/CityKids”. Le matériel didactique concern- era d’abord les écoliers de la 4e a la 6e année, puis tous les autres niveaux _ du primaire. Si tout va bien, le pro- gramme favorisera la communication ~ entre les enfants “des deux cotés de la cl6ture”’. Information : FarmFolk/CityFolk (604) 730-0450. Britannigue pour l’agriculture Fraser, Brian Rogers, président du Trust, signale des fossés mis en valeur avec l’aide financiére du Plan vert, des endroits oti le sol a été dessalé, des champs d’essai d’herbes et de légumineuses, et méme un batiment abandonné ot niche une chouette non loin d’un champ d’ herbage. Mais ce qui est tout aussi impor- tant, voire plus important 4 long terme, explique M. Rogers, c’est que : “Le Delta Farm and Wildlife Trust est une tribune ot tous ceux qui dépen- dent de I’un des plus importants habi- tats avifauniques et de production agricole en Amérique du Nord peuvent s’allier aux scientifiques pour gérer une ressource d’importance internationale.” Delta Farmland and Wildlife Trust information: (604) 940-3392 Brian Rogers et une réserve pilote d@herbage faunique a South Delta. De la lune aux petits fruits a “Un paysage lunaire.” C’est l’impression qu’a eue un échevin de Matsqui devant les grav- iéres du sud-ouest de la ville. Les entrepreneurs doivent main- tenant réhabiliter les graviéres qu’ ils cessent d’exploiter. Avant les nou- veaux réglements municipaux et fédéraux en la matiére, certaines graviéres abandonnées ressemblaient a un paysage lunaire. Réhabiliter ces lieux de dévasta- tion : voila le défi de Sylvia Welke, coordonnatrice de projet pour le Matsqui/Langley Soil Conservation Group, organisme financé par le Plan vert Canada-Colombie-Britannique pour l’agriculture. Mme Welke sera responsable d’un projet pilote de réhabilitation d’une ancienne graviére laissée en piétre état. Bien que ce site ne soit pas com- pris dans I’ Agricultural Land Reserve (ALR), il pourrait le devenir aprés les travaux de Mme Welke. Pour économiser et accélérer le processus, on utilisera des ressources locales, des produits d’amendement organiques (compost, fumier) et des engrais verts. Mais avant d’engraisser les ressources agro-alimentaires Investissons dans lavenir “L’avenir du Canada comme producteur agricole dépend de la préserva- tion de nos ressources les plus précieuses : le sol, l’air et l'eau. Si nous n’appliquons pas les principes de I’ agriculture durable, nous perdrons gros - et notre pays en sera diminué d’autant.”’- Honorable Ralph Goodale; ministre de I’ Agriculture et de l’ Agro-alimentaire du Canada. Le Plan vert Canada-Colombie-Britannique pour |’agriculture est un programme de 12 millions de dollars financé conjointement par le min- istére de I’ Agriculture et de I’ Agro-alimentaire du Canada et le ministere de I’ Agriculture, des Péches et de I’ Alimentation de la Colombie- Britannique. A ce jour, ce programme a financé environ 150 projets. Voué a la viabilité écologique du secteur agro-alimentaire de la Colombie-Britannique, il appuie des actions visant a : ¢ créer des systémes agro-alimentaires durables; * minimiser la dégradation et la pollution de l’air, du sol et de l'eau; * gérer les ressources agro-alimentaires selon les principes de viabilité écologique et de rentabilité économique a long terme; ¢ favoriser la productivité 4 long terme en préservant nos ressources en eau et en sols; * maintenir l’intégrité socio-économique des collectivités rurales par une gestion responsable des ressources. “Les agriculteurs sont notre corne d’abondance. Si nous ne com- + prenons pas leur importance et ne leur permettons pas de préserver leurs ressources agricoles, ils ph bl ee petit & petit et nous dépendrons des autres pour notre survive.”- Honorable Dayid Zirnhelt, ministre de l Agriculture, des Péches et de I’ Alimentation de la Colombie-Britannique. Ron Bertrand Resource Management Branch B.C. Ministry of Agriculture, Fisheries and Food 33832 South Fraser Way . Abbotsford, B.C. V2S 2C5S Téléphone : (604).852-5363; fax : (604) 853-4383. Information concernant le Plan vert pour Vagriculture : le sol, il faudra procéder a des travaux de sous-solage, de hersage, d’épierrage et de nivellement. Ensuite, il faudra probablement importer de la terre végétale de divers sites de construction des environs. Une fois le sol.engraissé, Mme “Welke I’ensemencera et surveillera ’évolution et le rendement des semis.- Comme le site est entouré de fram- boisiéres, Mme Welke pense qu’une * fois réhabilité il pourrait étre loué a un producteur de. framboises. Information: (604) 853-2281 Ext. 321 Sylvia Welke et la graviére qu’elle projette de réhabiliter. Des déchets qui valent de l’or Les exemples les plus édifiants de la philosophie des 3 R (réduire, réutilis- er, recycler) sont ceux oti des déchets dangereux pour !’environnement sont transformés en produits écologiques. Le projet réalisé 4 Abbotsford par Kevin Chipperfield dans le cadre du Plan vert Canada-Colombie-Britannique pour |’agriculture en est un exemple frappant. Agriculture et vn Agro-alimentaire Canada M. Chipperfield recycle un sous- . produit de l’industrie avicole - la liti¢re de volaille - comme amendement de sol dans les exploitations agricoles de South Delta... — La litiére de volaille est trés azotée et contient beaucoup de copeaux de bois et de bran de scie, ce qui en fait un adjuvant riche en nutriments. Or les terres de la région de Richmond et de South Delta, qui comptent parmi les plus productives du pays, contiennent trés peu de matiéres organiques. D’ oi l’intérét des mati¢res > Agriculture and Agri-Food Canada ligneuses contenues dans la litiére de volaille, qui compensent cette défi- cience. Et l’azote augmente la teneur en nutriments si essentielle aux légumes verts et au mais. En revanche, la grande quantité d’azote contenue dans la litiére de volaille pose un probléme écologique dans la région d’ Abbotsford. En effet, lorsqu’il pleut, l’azote traverse les LE PLAN VERT DU CANADA sols graveleux et peut aboutir dans la nappe phréatique qui approvisionne les puits d’eau potable. “Nous transformons ce qui est un déchet pour certains en un produit utile pour d’autres”, explique M. Chipperfield. _ Ibespére que les agriculteurs de la région de South Delta, dont le nombre croit sans cesse, recon- naitront |’intérét de cet engrais naturel et seront disposés 4 payer le coat de son transport jusqu’a leurs exploitations agricoles. Information: (604) 850-1814. Province of British Columbia Tous a la ferme! Soit qu’il s’agisse d’une grande mar- que de confiance, ou d’un signe de profonde incompréhension! Chaque jour, nous mangeons de la viande, des légumes, des fruits et des produits laitiers sans mettre en doute leur qualité, voire sans bien connaitre leur origine ou savoir comment ils sont arrivés a notre supermarché. Jean Gourley et Daphne Savage veulent changer tout cela. Elles veu- lent que nous sachions d’od vient la nourriture que nous achetons et, selon elles, le meilleur moyen est de nous emmener ala ferme. _ En juillet dernier, avec le concours du Plan vert Canada- Colombie-Britannique pour agriculture et au prix d'un investissement considérable de leur part, elles ont organisé a partir de chez elles, 4 Delta, uri programme de visites agricoles (Specialty Agricultural Tours). - “Nous voulions proposer une autre option que le parc Stanley ou Granville Island”, explique Mme Savage. Les visites, qui cofitent de 29 $ a 55 $ selon le nombre et le genre de fermes visitées, comprend le lunch “chez l’habitant” et les honoraires - des agriculteurs visités. Mais il s’agit bien plus qu’une simple partie de campagne. ~ L objectif de Mmes Gourley et Savage est de combler le fossé qui existe entre les fermiers et les citadins. Pourquoi? Parce qu’elles savent que la survie des agriculteurs dépend de la compréhension des gens de la ville a leur égard. Information : Specialty Agricultural Tours (604) 946-3929. Ministry of Agriculture, Fisheries and Food