a ae eet 4 Vendredi 13 Mai 1977 Le Soleil de Colombie Sans YVAZ Qui était Lord Durham ? On a parlé ces temps derniers de Lord Durham, ce parlemen- taire britannique que le gouver- nement impérial avait envoyé au Canada a la suite de la Rébellion de 1837-38 pour enquéter sur les causes du malaise qui régnait entre les deux “races” et suggé- rer des moyens de remédier 4 la situation. Qui était Lord Durham? John George Lambton naquit le 12 avril 1792, fils d’un grand propriétaire terrien et aussi propriétaire de houillére du Nord de |’Angleterre. domaines dont il devait hériter a l’age tendre de sept ans. De son pére, qui avait été député Whig de la ville de Durham aux Communes, et de son tuteur, Lambton, avait aussi hérité-des traditions radi- cales des Foxistes. Son pére était demeuré membre du petit groupe Whig qui avait survécu et était demeuré fidéle 4 Charles James Fox durant les jours sombres de la réaction anti-jaco- bine de 1790, et avait été l’un des fondateurs de la Society of the Friends of the People. Son tuteur, le Dr William Beddoes, avait été mis a la porte d’Oxford a cause de ses sympathies en- vers la Révolution francaise. Le: membres de sa famille et ses proches partageaient ces. vues avant-gardistes. On dit que ni son séjour a Eton (1805-8), ni son passage au 10th Dragoons, ni son mariage 4 la fille naturelle de Lord Cholmondeley n’eurent rai- ~ son de ses idées. : _ Lambton entra a la Chambre des Communes au mois de septembre 1813 4 l’fge de 21 ans, coomme représentant Whig du comté de Durham. I] y demeura jusqu’a son élévation a la Cham- bre des Lords sous le titre de -Baron Durham, en 1828. Dés son entrée au Parlement. il avait fait cause commune avec les libéraux et les radicaux et ses critiques de l’administration Tory l’avaient vite rendu notoire. Durham menait la lutte pour Yobtention de lois progressistes. Tl appuya le mouvement Catholic Emancipation et réclama pour les Dissenters la légitimité. Il fut un champion de la réforme parlementaire et des réformes sociales. Bient6t, par tout le pays, il fut connu- sous le sobriquet de “Radical Jack”. Lorsque le projet de réforme parlementaire fut accepté, Dur- ham devint l'un des membres du comité chargé d’élaborer la Loi de la réforme parlementaire. Certains hauts personnages en vinrent a voir en Durham un collégue dangereux et décidé- rent de lui confier des taches en-dehors du pays. ce qui le rendrait moins encombrant. C’est ainsi qu’il arrive comme Ambassadeur Extraordinaire a la cour du Tsar de Saint-Peters- bourg. Sa mission consistait a obtenir que par des négocia- tions, un réglement pacifique s’effectue de la situation dange- reuse qui existait alors aux Pays-Bas et qui menacait d’en- trafher l’Angleterre et la Russie dans une guerre: Les Belges _venaient d’obtenir leur indépen- dance, mais les Hollandais te-— naient toujours Anvers, ce a quoi les encourageaient les Rus- ses. Durham réussit et fut bient6t en mesure de faire rapport a son gouvernement qu'il avait obtenu l’assurance du Tsar que la Russie n’intervien- drait pas dans les Pays-Bas et que l’indépendance de la Belgi- que pouvait se faire sans crainte d’une intervention russe. De retour en Angleterre, il se brouilla avec d’anciens collégues. ~ Il démissionna du cabinet dont il “faisait partie et fut de nouveau envoyé en Russie comme Minis- tre Plénipotentiaire et Ambassa- deur Extraordinaire (les Anglais ont une facon exquise de se défaire des encombrants...). De- retour en Angleterre en 1837, il fut envoyé en Amérique ot il arriva, 4 Québec, le 27 mai 1838, a bord du navire de guerre Hastings, et portant le titre de Earl of Durham, Her Majesty’s High Commissioner and Gover- nor General of British North America. I] était. de plus. comme on a vu, chargé d’enquéter sur CORPORATION DE DISPOSITION DES BIENS DE LA COURONNE 4 bateaux a vendre les causes de la Rébellion de 1837-38. Durham. au cours de son séjour a Saint-Petersbourg, avait eu l’occasion d’étudier de prés une rébellion des Polonais et il s’y connaissait passable- ment en la matiére. ' Progressiste, libéral avancé, partisan de la réforme parlemen- taire, respectueux, a sa maniére, du droit des peuples. Durham vit la situatipn au Canada avec ses yeux d’aristocrate, d’autocrate convaincu de la supériorité de la “race” a laquelle il appartenait. Il examina la situation honnéte- ment, sans préjugés. enfin, sans préjugés dont il était conscient, et rendit son verdict qui s’expli- que trés bien puisque venant d’un homme politique convaincu de la supériorité d’une “race”, la sienne. I] aimait bien le peuple. II aimait bien les peuples. Il s’était toujours battu pour des réfor- mes. Dans le cas des Francais Canadiens, il les trouvait bien pauvres et démunis sur tous les plans. Et il écrivit que ‘“‘c’est pour les tirer de cette infériorité que je désire donner aux Cana- diens (note: lire Francais Cana- diens) notre caractére anglais”, et recommanda comme moyen assimilation. Durham était honnéte mais n’avait rien compris. Du haut de sa supériorité, i] voulut bien faire: Cette pensée me revint a lYesprit l'autre jour. au cours de la conférence de presse de la Fédération des Francophones hors Québec a laquelle assis- taient des journalistes anglopho- nes qui, eux non plus, ne ‘voyaient pas “la différence”, ne comprenaient rien. Jean de Lotainville (Extrait de Ia Liberté du 21 avril 1977). Yrancune ... Ze = par|LE HERISSON -ZoE =, —— QUI S’'Y FROTTE... S’Y PIQUE EST-IL VRAI QUE... l’agent d'information de CBUF-FM a écrit dans la revue “En Quéte” que Radio-Canada/ Vancouver est présent... partout... et que lors du Rallye interpro- . vincial des chorales qui a eu lieu 4 Coquitlam... nulle part on n’a pu déceler la trace de Radio-Canada... pas plus qu’a la réunion de la Caisse Populaire de Maillardville? N’y a-t-il aucun budget accordé 4 CBUFT ou 4 CBUF-FM pour assumer les frais de déplacements entre Vancouver et Maillardville? UN PETIT CONSEIL VINICOLE. La semaine derniére, durant les audiences publiques tenues par le C.R.T.C. a Vancouver, M. W.E. Gray, représentant la Chambre de Commerce de Kelowna, s’est opposé a la demande de création d’une station de radio francaise dans cette ville. M. Gray devrait reconsidérer sa prise de position car, en installant des récepteurs de radio au milieu des vignobles, les chansons frangaises amélioreraient d’une maniére appréciable la qualité des vins de |’Okanagan. SECRET BIEN GARDE. Pourquoi de nombreux médecins de Vancouver n’acceptent-ils pas la carte d’Assurance-maladie du Québec et préférent-ils, avec insistance, étre payés en argent comptant? L’ART DE VOYAGER. Pourquoi nos milliers de fonctionnaires qui voyagent aux frais des contribuables préférent-ils parler du voyage qu’ils ont fait plutét de ce qu’ils ont compris de ce voyage? : Vedettes de police, “Tofino” .et “Ganges”, classe détachement, longueur 65 pi, largeur 15 pi, construit de bois, jauge brute - 48, vitesse économique 10.5 noeuds, munis de deux diesels GM. Vedette “Northrock” construite en 1957, coque de bois, longueur 43 pi, Jargeur 13 pi 3 po, jauge officielle 13.38. Chaland en acier, a fond plat, sans quille, longueur 30 pi, Chaland - Esquimalt Date limite: le 19 mai 1977 largeur 10% pi, creux 2¥% pi, superstructure en acier. Lieu: vedettes - Prince Rupert Conditions de paiement: comptant ou chéque visé. Dépdt de 10% avec soumission, a l’ordre de la Cor- poration de disposition des biens de la Couronne. Pour de plus amples renseignements, pour visiter les bateaux et pour demander des formules de soumission, s’adresser a la Corporation de disposition des biens de la Couronne, 4050 4° avenue Ouest, Vancouver, C.-B. V6R 1P7, telex: 04-54655, tél. (604) 732-4358. i+ Crown Assets Disposal Corporation Jean-Pierre Goyer, Minister Responsible Corporation de disposition des biens de la Couronne Jean-Pierre Goyer, Ministre responsable at Récital Ginette > Duplessis Chantant dans quatre langues (francais, anglais. allemand et espagnol), Ginette Duplessis, soprano, a.donné un merveilleux récital, dimanche dernier, au Q.E. Playhouse. Ce récital s’inscrivait dans la série des 30 “Concerts café du dimanche” qui a débuté en septembre dernier et se termine ce mois-ci. Ginette Duplessis avait inscrit a son programme des oeuvres de Mozart, Brahms. Dvorak (Chan- sons que ma mére m’a appris, ce qui était trés approprié. puisque c’était la Féte des Méres), Moore (La derniére rose de 1I’été), Carl Deis, Ravel (Cinq chansons po- pulaires Grecques). Rodrigo. Ginette Duplessis a conquis le public par son charme et ‘sa technique vocale: en plus du tour de force de chanter dans quatre langues. Diplémée de |'Université La- val a Québec, Ginette Duplessis a poursuivi ses études au Musik- hochschule de Munich. Elle a remporté des prix dans plu- sieurs compétitions internatio- nales, dont le S’Hertogenbosch en Hollande, le Hugo Wolf en Autriche et le Francesco Vinas en Espagne. Elle était accompagnée au piano par Ellen Silverman. fe =) Telephonez-nous pour reserver instantanément a Pun ou Pautre de ces excellents hotels: __ Les hétels du CN: Hétel Vancouver*; Vancouver Jasper Park Lodge, Alberta Hétel MacDonald, Edmonton Hotel Fort Garry, Winnipeg Chateau Laurier, Ottawa ~ Le Reine Elizabeth*, Montréal Hétel Beauséjour, Moncton _ Hétel Nova Scotian, Halifax Hodtel Newfoundland, St-Jean (T-N) i ‘ D’autres grands héotels: The International, Calgary The Bessborough, Saskatoon Toronto Airport Hilton, Toronto Park Plaza, Toronto — Hotel Plaza II, Toronto Harbour Castle Hilton, Toronto ) Aéroport de Montréal Hilton, Montréal ee ea eee Beda a ae Le Hilton de Québec, Québec Gardez nos numéros a portée de la main. Hétels CN— Réservations instantanées. Vancouver 688-8341 Ottawa 232-1563 Calgary 263-0100 Montréal 877-4032 Edmonton 426-4515 Moncton 854-4344 Winnipeg 942-8251 Halifax 423-7231 Toronto . 365-8281 St-Jean (T-N) 726-4980 *Administré par Hilton Canada