realisme
ranco: ontarien

La jeunesse francophone
d?Ontario a, de nouvéau, te-
nu ses assises. On se sou-
viendra que c’est en mai
1967 qu’eut lieu la premié-
re Conférence-consultation,
sous l’égide de 1’ AJFO, En
mai 1968, lors de la deuxié-
me Conférence-consultation
les délégués se pronongaient
en faveur d*’une seconde et
nouvelle structure provine
ciale qui allait devenir
1’?APMJOF, En octobre 1969
VAPMJOF était diiment
constituée et mandatée par
les représentants de la jeue
nesse francophone d’Onta-
rio. En octobre 1970 ce fut
1’éclatement d'une rivalité
entre les deux organismes
(AJFO et APMJOF), rivali-
té qui s’était accentuée au
cours de année 1969-1970.
Direction-Jeunesse fut alors
créée; les directeurs, élus
par les deux organismes en
cause, recevaient le mandat
de’ fusionner les services de
1’AJFO et de ?APMJOF, et
de préparer un projet de
constitution devant étre édu-
dié par les délégués du cone
grés d’octobre 1971, le cin-
quiéme congrés d’ORIEN-
TATION-depuis 1967,

Au’ cours des cing der-
niéres années il a 6té pos-
sible de e déceler un commun

ce neeineteace dans ce qu’on
pourrait appeler l’essence
des assises annuelles de la
jeunesse francophone d’On-
tario. Il s’agit de ce désir
d’autonomie régionale a 1’é=-
gard d’une superstructure
provinciale, Dés la premié-
re Conférence-consultation
de 1967 les délégués decere
taines régions, le nord plus
manifestement, revendi-
quaient cette autonomie, La
nouvelle structure créée en
1968, 1’APMJOF, était en
quelque sorte une fédération
de clubs rassemblés en ré=
gions afin de respecter le
désir d’autonomie régionale
exprimé clairement par les
délégués, En 19691?APMJOF

mettait sur pied des servi-
ces destinés aux régions et
déterminés par celles-ci. En
1970 les délégués s’accore
daient pour fusionner deux
organismes et créaient trois
territoires, Tout au long de
ces cing derniéres années
c’est un désir d’agir collec-
tivement au niveau régio-
nal, 4 la base, qui a été ex-
primé par les représentants
de la jeunesse francophone
d’Ontario, Le congrés des

8, 9, 10 et 11 octobre der-.

nier vient également con-
sacrer cette intentionenfaie
sant ‘‘sauter’”? la sunere
struture provinciale.

Le bureau intérimaire de
Direction-Jeunesse, 1?AJFO
et 1,7APMJOF ont tous été
dissous 4 Jl’ouverture du
congrés d’octobre 1971. Les
délégués, apres un sérieux
examen de la nécessité dun
organisme provincfal, ont
décidé que les besoins~de la
jeunesse francophone d’On-
tario ne pouvaient étre com-
blés de fagon adéquate que
par une action qui se situe
1a ot sont les problémes,
la ot doit se manifester le
dynamisme des jeunes, 1a
ou la créativité des jeunes
peut véritablement s’expri-
mer, c’est-a-dire aux ni-
veaux local et régional. Les
régions du nord, du sud et
de l’est constituent _mainte-

- nant des territoires autonoe- -

mes; Direction-Jeunesse est
devenu Direction-Jeunesse=
Nord, Direction-Jeunesse-
Sud, Direction-Jeunesse=
Est. Les trois directeurs
pourront, au. besoin, mener
une action concertée dans
l’intérét de la jeunesse fran-

‘ cophone de toute ja provin-

ce. C’est cependant la pour-
suite des objectifs particu-
liers aux.jeunes du nord, du
sud et de l’est qui demeure
prioritaire.

Le geste que vient de poe
ser la jeune génération de

1’Ontario frangais est fort
louable en ce sens que les

responsables ont compris
que c’est auprés et prés de
la population que doit étre
menée une action sociale ou
‘ culturelle, L’animation et le
travail culturel effectués au-
prés des jeunes: et inoins
jeunes depuis deux ans n’y
sont pas pour rien et expli-
quent pourquoi un tel geste
a été posé. Les projets ar-
tistiques (Opération-res-
sources, boftes 4 chansons,
animation théatrale) qui ont
vu le jour en Ontario depuis
un an ont aussi amené les
jeunes 4 reconnaitre que 1’é-
panouissement d’une coms
munauté culturelle réside
dans une action 4 la base.
Le récent conflit scolaire
de Sturgeon Falls confirme
-6galement ce principe. En
somme, il est fort heureux
que Direction-Jeunesse se
soit transformée pour mieux
répondre aux besoins des
jeunes, :

Tl ne serait pas exagéré
de dire que la jeune généra-
tion de 1’Ontario frangais a
fait preuve d’un profond
réalisme lors de ses récen-
tes assises. D’autres orga-
nismes qui oeuvrent dans
le domaine socio-culturel ne
devraient pas hésiter a mo-
deler leur action, ou une
part du moins, sur celle que
ménera désormains la jeu-
-nesse francophone d’Cnta-

rio. Il est en effet facile de

.dire que les régions joue-
ront, un role prépondérant
dans un programme d’action,
ou que les regions pren-
dront les décisions, C’est
chose plus difficile que de
remettre les rennes aux res-
ponsables sur la scéne ré=
gionale, que d’accepter que
la barque soit gouvernée au
niveau de l’infrastructure.
Les jeunes, peut étre par-

ce qu’ils sont moins ancrés
dans des structures, techni-
ques et sociales, peuvent
plus aisément oublier le pas-
sé et batir l’avenir en po-
sant les gestes nécessaires,

fussent-ils lourds de consé-
quences. C’est ce qu’ils
viennent de faire et, a leur
instar, ce que doivent envie
sager certains organismes

‘en Cntario, ce sur quoi il

leur importe de réfléchir.

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B LE SOLEIL, 12 NOVEMBRE 1971, III