2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 24 février 1989 7SUR7: INFORMATION Ecoles: Vive les médiateurs! Le médiateur Allen Hope, dont on ne cesse de vanter les qualités, a réussi a trouver un terrain d’entente entre les syndiqués et les Conseils Scolaires, dans le conflit qui les opposait. a Ladysmith puis a Nanaimo. Un autre médiateur, Vince Reddy, a pu résoudre un autre conflit dans la Vallée du Shuswap. Peut-on espérer le recours automatique a la médiation professionnelle, do- rénavant? Chémage chez Fletcher- Challenge Non moins de 400 employés de la Cie de moulins de sciure Fletcher-Challenge sont mena- cés de chémage, a Victoria, ou le moulin sera fermé, et a Youbou, Delta, Renfrew et Caycuse. La _ multinationale néo-zélandaise qui s’est portée acquéreur de la BC Forest Products et de la Crown Forest Products, a déclaré en 1987 que nul emploi ne serait mis en cause par son achat et la fusion des deux compagnies. Le Fletcher Challenge di’ailleurs nie que laperte d’emplois y soit liée; le ministre des Foréts, M. Dave Parker, est sceptique. De l’eau dans le _ gaz(oduc)... Le gouvernement conserva- teur, soucieux de la qualité de vie des Canadiens qui l’ont élu, ne versera plus de subsides aux «méga-projets» si l’environne- ment doit en patir... Et c’est Lucien Bouchard, Ministre de COURRIER Monsieur le Rédacteur en chef, Je voudrais vous demander de - bien vouloir transmettre a Radio-Canada, télévision, mon. appréciation personnelle pour: leur production de la série des Pagnols, donnée récemment a CBUFT, et surtout pour le fameux film: «La Femme du Boulanger. Ce film, l’un des plus beaux de ma jeunesse, je l’ai retrouvé avec une fascination qui m’a étonnée. Quelle soirée merveil- leuse que de me retrouver en compagnie d’un acteur tel que Raimu! Son interprétation du personnage touchant et profon- dément humain créé par Pagnol .m’a bouleversée tout autant que jadis. Les expressions chan- geantes du visage a chaque instant, les intonations subtiles delavoix, tout son jeu est d’une sensibilité poignante: cela ne se fait plus, des Raimus, hélas! S'il vous plait, Radio-Canada Télé: au lieu de films en traduction, souvent de qualité plus que médiocre, pourriez- vouS nous présenter plus souvent de bons films francais? Diailleurs, la .Francophonie d’aujourd’hui, ne produit-elle plus de films de valeur? J'ose espérer que cette note fera écho parmi vos nombreux lecteurs et amateurs de télévi- sion frangaise! Bien a vous, Nadine Poznanski Rencontre Mulroney-Premiers Ministres Provinciaux La F.F.h.Q. se positionne OTTAWA (APF): La Fédéra- tion des francophones hors Québec travaille activement en coulisse en prévision de la rencontre de tous les premiers ministres qui aura lieu a Ottawa le 27 février, pour s’assurer que les préoccupations des franco- phones hors Québec seront soulevées a cette occasion. Cette rencontre, qui se veut informelle, prendra la forme d’un déjeuner qui débutera a 12h30. Elle a été convoquée par le premier ministre Brian Mulroney «pour discuter de questions économiques et constitutionnelles», lit-on dans un communiqué rédigé par le Cabinet du premier ministre. Elle devrait surtout permettre au premier ministre canadien de mesurer le fossé qui le sépare des premiers ministres du Manitoba et du Nouveau- Brunswick, en ce qui concerne la ratification de |’Accord du lac Meech. Le directeur général de la F.F.H.Q. aconfirmé al’APF que l'Environnement, qui l’a dit. Bon. Et le gazoduc de I'lle de Vancouver? Justement, le tracé proposé traverse le réservoir en eau potable de Coquitlam, et le Directeur des Services de Santé du GVRD vale faire remarquer a la Commission responsable de la santé naturelle des terres que traversera ladite pipeline. Elle devrait traverser le Détroit de Georgie, aussi... Pompiers a Il’hépital Deux résidents d’une pension vancouveéroise sont morts en fin de semaine derniére suite a l'incendie qui a ravagé la vieille maison. Et cing pompiers ont subi des blessures au cours du sinistre...deux d’entre eux sont encore a |’hdpital.. Le syndicat des pompiers, lui, met en cause, les coupures budgétaires déci- dées parle Conseil Municipal de Vancouver. Par une décision de la_ droite, miajoritaire, les échevins et le maire (conserva- teur) Campbell ont amputé de presque deux millions le budget pourtant restreint du VFD: les équipes de secours ne peuvent donc plus compter que 4 pompiers. La C.B. pingre Les provinces canadiennes assurent, en moyenne, 27% du budget de fonctionnement des universités. Maintenant, devi- nez quelle province ne paye que 6% des frais universitaires de nos jeunes? Nigel Barbour son organisme élaborait pré- sentement une stratégie d’inter- vention en prévision de cette rencontre privée des premiers ministres, et qu'on avait entrepris des démarches avec «des gens a /'intérieur et a lextérieur du réseau», pour s’assurer que les préoccupa- .tions constitutionnelles des francophones de |’extérieur du Québec seront soulevées autour de la table durant le déjeuner des premiers ministres. M. Thériault n’a pas voulu élaborer davantage, mais il est facile de déduire que les contacts se font a un haut niveau auprés des provinces sympathiques a la cause des francophones hors Québec. Selon Auréle Thériault, ces préoccupations sont de deux ordres. D’abord, la F.F.H.Q. trouve que les droits des minorités francophones hors Québec ne sont pas assez protégés d’un point de vue constitutionnel. A l'heure actuelle, seul le fédéral a la responsabilité de promouvoir la langue et la culture francaise partout au pays. LaF.F.H.Q. voudrait que toutes les provinces canadien- nes soient obligées de faire une promotion active de cette caractéristique fondamentale du pays. La deuxiéme préoccupations de la F.F.H.Q. est le refus de certaines provinces canadien- nes de respecter le droit a l’instruction en frangais pour la minorité, qui est reconnu a l'article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. On croit que ce droit serait davantage respecté si les provinces avaient |’obligation constitutionnelle de promou- voir activement !a langue et la culture francaise sur leur territoire. Pour la F.F.H.Q. promotion active et droit des francophones de gérer leurs propres institutions scolaires vont de pair. La F.F.H.Q. appuie aussi la communauté acadienne du Nouveau-Brunswick, qui récla- me une reconnaissance consti- tutionnelle du principe de l’égalité des deux communau- tés linguistiques officielles déja reconnu par une loi provinciale. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis ce jour de 1987 ou les onze premiers ministres ont unanimement reconnu que le Québec formait une société distincte au sein de la Confédération. Les premiers ministres Franck McKenna du Nouveau-Brunswick et Gary Filmon du Manitoba, qui nétaient pas la lors de la rencontre des premiers minis- tres au lac Meech en 1987, ont al L . «Ces Société Radio-Canada 4g@AS. Canadian Broadcasting Corporation Philippe Bourbeau Sales Representative. (604) 662-6494 (604) 682-2031 Res. Representant Commercial al tous deux annoncé quiils n’étaient pas liés par la signature de leur prédécesseur, et qu’ils voulaient des modifica- tions au texte de l’entente. En 1987, la ratification de cet accord historique par les législatures provinciales sem- blait une formalité pour tout le monde au pays. Aujourd’hui, l'histoire tourne au cauchemar. Le Nouveau-Brunswick, qui vient tout juste de terminer ses audiences publiques sur la question, n’apas encore décidé quand les députés_ seront invités a ratifier l’accord. Le premier ministre McKenna se dit toujours préoccupé par le fait que |’accord du lac Meech n’accorde pas assez de protec- tion aux minorités, aux femmes et aux autochtones. *Le premier ministre du Manitobaa, deson cété, mis fin au débat sur la ratification de Accord du lac Meech en réaction a la décision du Québec de restreindre les droits desaminorités dans le domaine de |’affichage commercial. Le Nouveau-Brunswick et le Manitoba ont, en_ principe, jusqu’au mois de juin 1990 pour faire ratifier |’Accord du lac Meech par leur législature provinciale. Aprés cette date, personne ne sait avec certitude ce qu'il adviendra du réve du premier ministre Brian Mulro- Valcourt interpelle... Suite de la premiére page plus rien alors n’obligerait les provinces a respecter le consensus qui a mené a sa ratification par les onze premiers ministres en 1987. Mais rien n’empéche le Nouveau-Brunswick d’assu- rer lui-méme la promotion de ses deux communautés linguistiques sur son territoi- re, dit-il. ll lui suffit d’enchasser ce principe dans la Constitution canadienne, commele réclame la commu- nauté acadienne. ney de rapatrier le Québec «dans l’honneur et |’enthousiasme», dans la Constitution canadien- TV-5: 133-3333 La semaine derniére, nous diffusions en toute bonne foi un communiqué de Rogers Cable, annongant |’introduc- tion d’un nouveau service payant, TV-5. Si, aprés lecture de votre hebdomadai- re préféré, vous vous étes rués sur le téléphone pour demander derechef un abon- nement a ce nouveau service cablé, quelle surprise! Au service commercial de Ro- gers Cable, une charmante voix féminine vous a trés certainement répondu : «Kes- kesé, TV-5? TV-5, connais pas» (Libre traduction de l'anglais). Nous en avons nous mémes fait |’expérience. Heureuse- ment, lorsque l’on s’éléve dans la hiérarchie de Rogers Cable, d’autres voix fémini- nes s’averent mieux infor- mées. Vera Peccini, respon- sable du _ dossier, tient cependant un tout autre langage que celui du commu- niqué de presse. «Nous envisagons dintroduire ce} — service, mais cela na pas encore été fait. Ce sera peut-étre pour |’automne prochain...» La Direction de Rogers Cable a Vancouver supervise les services offerts dans l’'agglomération, mais aussi a Richmond, Burnaby et... Victoria. Reste dés lors a s’expliquer par quels moyens certains habitants de Victoria captent d’ores et déja TV-5... Francophones et Franco- philes de Colombie-Britanni- que! Si vous voulez que Rogers Cable ajuste ses actes a ses communiqués, vous feriez bien de vous exprimer! Car, toujours selon Vera Peccini, «/a demande nest pas trés forte». iS SODBIL Le seul journal en frangais de la Colombie-Britannique de Cofombis Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste responsable de |‘APF: Yves Lusignan Journaliste-coopérant : Pierre Sejournet Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordinatrice administrative: Diane Poissant Publié par le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver, V6A 2W3 Association de la APF ne. Presse francophone : &™.* hors-Québec G2) 83-7092 =} 683-6487. Abonnement 1 an: Canada, 20$ - Etranger, 25$. Numéro d’enregistrement: 0046 Courrier de 2éme classe Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte sil est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de.téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos correspondants. 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