Hélas, la guerre a été perdue ! La démocratie bafouée par Nicodéme a été abolie sous le régne des envahisseurs. La religion ressuscitée par lui a cédé la place a celle des vainqueurs. Lui-méme a été décapité. Condamné pour avoir été chef des armées de Satan ; il aura été exécuté avec, de sur croit, l’accord de ses anciens sujets. Ceux-ci, cependant, invoquérent un autre crime : celui d’ennemi de la démocratie. Quoi qu’on prétende, les vaincus ont toujours tort. En toute absoluité, il est impossible de juger a priori un dirigeant, car on ne peut pas prédire s’il vaincra ou perdra. Pé- tain a été emprisonné 4 vie, Staline est mort dans son lit en « petit pére des peuples ». De toute maniére, le bon sens nous apprend qu’aucun d’entre nous ne détient l’unique vérité. D’autant que cette derniére appa- rait toujours incroyablement complexe et assez incompréhensible pour un politicien. Egalement, on aurait tort de croire avoir toujours raison et, cependant, pas totalement tort de vivre avec passion. Jean Lebatty, Victoria, (C.-B.). Dans Bravade, bravoure et bavardage. Randonnée sur la céte Ouest, Jean Lebatty nous fait partager un de ces voyages. C’est un premier ro- man, publié aux Edition de la nouvelle plume 4 Regina, Saskatchewan, en 2005. Résumé : Sur un coup de téte, un couple décide de parcourir le sentier de la c6te Ouest, a l’ouest de I’fle de Vancouver. Une promenade dans la forét humide tempérée au bord du Pacifique, ais aussi, sur un des sentiers considérés comme parmi les plus difficiles au monde. Ni l’une, une jeune fille moderne, ni l’autre, son pére, plus tout jeune, épicurien bougonnant., n’ont l’expérience, ni la préparation physique pour cette épreuve. Ils s’en sortiront cependant, malgré la fatigue et quelques frayeurs, tout en s’ajus- tant l’un a l’autre. Ils pourront méme profiter du magnifique écosystéme pour discourir sur les problémes relatifs 4 l’environnement, le choc des cultures, le sens de l’exploration et la signification des civilisations. On y parle des Indiens de la région, d’u peu d’histoire locale, du sentiment de découvrir une nouvelle région ; une chose nouvelle, ce n’est jamais qu’une redécouverte par un nouveau regard. La confrontation du concept d’une nature vierge et celui de la civilisation est ici évalué ‘sur le ter- rain » avec leurs avantages et inconvénients. Si le roman effleure certains problémes qui passent pour philosophiquement importants 4 notre épo- que, |’humour, associé 4 une certaine tendresse, reste le théme principal de cette aventure. Envoyez vos commentaires 4 Jean Lebatty : aefcb@shaw.ca 13