2 - Le Souen ve Cotomsie, venoredi 30 aven 1993

—NFoRMATION

Poste

Monsieur le ministre,

Comme cela est bien
connu, les nouvelles voyagent
par paires - en général, une bonne
et une mauvaise.

Je suis heureux de vous
communiquer la bonne. A
Poccasion du 235éme anniversaire
du Soleil de Colombie, la Société
des postes m’a fait parvenir le
jeudi 22 avril notrenumérospécial
expédié la veille. Bravo et merci !

Pour la seconde nouvelle,
cette méme société, hélas !
m/avisait quelques jours plus tot
que mon adresse, qui est la méme
depuis 35 ans n’est pas correcte,
tout comme le code postal qui
l’accompagne.

Nous avons pourtant da
investir derniérement dans un
contréle rigoureux de notre
systéme d’adressage qui
confirme que |’adresse et le code
sont les bons. Le fait que la lettre
en question ait été adressée en
frangais explique-t-il ce
cafouillage ? Nous osons espérer
que non: Ja Société des postes
est soumise a la régle du
bilinguisme.

Si parcontre c’était le cas,
nous pensons qu’il serait bon de
publier un petit guide bilingue a
l’usage des employés unilingues
du Québec et du Canada afin de
les familiariser avec le minimum
de termes nécessaires dans
l'autre langue. Ex.: street=rue;
west=ouest; P.O. Box=boite
postale; postal code=code
postal. L’acquisition de ces
connaissances assurerait sans
aucun doute une amélioration de
la livraison du courrier qui, dans
le cas de notre journal, est
catastrophique et source de
tension, de frustration et sou-
vent, cause de perte d’abonnés
pour notre publication.

Eparpillés 4 travers un
immense territoire, nos lecteurs
et lectrices sont tributaires du
service postal pour
V’acheminement de leur unique
journal d’expression frangaise.
Depuis 25 ans, un grand nombre
d’entre eux recoivent leur
hebdomadaire avec des retards
inadmissibles allant de six jours 4
deux semaines. Parfois, ils en
regoivent deux ou trois a la fois.
Leur légitime colére se retourne
contre nous, qui, pourtant chaque
mercredi, adressons, codifions et
emballons les joummaux qui sont
déposés au bureau central de
Vancouver avant midi.

Au seuil de notre second
quart de siécle de publication, M.
le ministre, nous comptons sur
votre intervention auprés de la
Société canadienne des postes
afin de régulariser une situation
déplorable qui n’a que trop duré.

Sincérement vGtre,

Jacques Baillaut

Vers l'entrepreneuriat

Suite de la une

Mais le message le plus
important que les conférenciers
invités et les personnes-ressources
circulaient en fin de semaine tenait
en peu de mots: il ne faut plus
compter sur le gouvernement pour
assurer le développement
économique des régions.

Pour 1’ économiste
principal de la Fédération
canadienne de |l’entreprise
indépendante, Richard Cléroux,
ce sommet marque le début d’une
prise de conscience pour les
francophones. “Ce qu’il faut
changer ce sont les attitudes”,
dit-il.

Il est ’'un de ceux qui croit
qu’il ne faut plus compter sur les
gouvernements pour développer
les régions. D’abord, parce que
Vexpérience des vingt derniéres
années prouvent que!’ intervention
gouvernementale n’a rien donné.
Ensuite, parce que _ les
gouvernements n’ont plus
d’argent. “Les communautés
francophones doivent seretourner
vers elles, donc former des réseaux
informels pour trouver le
financement pour les entreprises
francophones.”

La quasi-absence de
représentants pour 1|’entreprise

sommet n’inquiéte pas M.
Cléroux. “Jl y a cing ans, on se
serait rencontré pour parler de
culture et de langue. Maintenant,
on se rencontre pour parler de
développement économique. Peut-
étre que dans cing ans, ce seront
des entrepreneurs francophones
qui ont réussi qui viendront nous
dire comment se développer.”
Mais les communautés
francophones partent de loin et
certaines, de plus loin encore, n’a
pu constater M. Cléroux, “Jl y a
encore des francophones qui
considérent qu’étre en affaires,
c’est pas bon, c’est pas sain. On

préfére acheter nos ptoduits ¢hez -:

les Anglais. Un francophone qui“
fait de Vargent avec nous, c’est
pas correct... J’ai entendu ¢a de

_Y¥a communauté manitobaine...

C’est incroyable, il faut changer
¢a.”

Pour l’économiste Pierre
Cléroux, il faut au contraire que
les francophones créent des
emplois dans les communautés.
C’est, dit-il, une questiondesurvie.
“Si on n’a pas d’emplois dans
nos communautés, nos jeunes vont
s ‘installer a Toronto et vont étre
assimilés dans la prochaine
génération.” Il croit qu’il faut
réapprendre aux gens 4a étre

“privée francophone lors de ce entrepreneurs et offrir cette =| |

les plus significatives.

Que pensez-vous du budget Mazankowski?
Ecrivez-nous, nous publierons votre lettre
dans la page Point de vue.

Lettres publiées dans la limite dela place disponible et dans lamesure ot leur
contenu n'est pas diffamatoire. Le journal se réserve le droit de sélectionner

Honorable Harvie André
Ministre des postes
Chambre des Communes
Ottawa, K1A 0A6

Monsieur le ministre,

constitutionnels.
Sincérement votre,

NOM

Etant abonné au Soleil de Colombie, je trouve inadmissible
les délais de livraison de mon journal qui me sont imposés par la
Société canadienne des postes. D'autre part, j'insiste sur mon
droit de citoyen d'un pays bilingue a recevoir un courrier dans ma

_langue maternelle sans que cela entraine des retards et des retours
a l'expéditeur comme c'est trop souvent le cas.

Je compte sur vous pour convaincre la Société cana-

dienne des postes de redresser cette situation regrettable, source

de frustration et de colére qui est une atteinte 4 mes droits

ADRESSE

TELEPHONE

Le Soleil est expédié le mercredi de chaque semaine. ~7
(entourer la bonne réponse)
Je le recois irréguliérement 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 jours aprés.
 J'en recois souvent 1 - 2 - 3 4 la fois.

Remplir ce formulaire et I'envoyer sans timbre
au ministre des postes ainsi qu'a un député fédéral de votre choix.

alternative aux jeunes. La
responsabilité des associations
francophones, ajoute M. Cléroux,
est maintenant d’encourager les
gens de leur communauté 4 se
prendre en main.

Mais certains participants
ont manifesté de la déception
devant l’absence de projets
concrets au terme du sommet
économique. Le directeur général
de l’ Association culturelle franco-
canadienne de la Saskatchewan,
Florent Bilodeau, est de ceux-la.
“Ca prend de V'engagement. Un
engagement, c’est basé sur une
vision. Est-ce qu’il y a une vision.
gconomique francophone et

acadienne. Moi, je dis non.”

Le président du Conseil
canadien de la coopération, M.
Raymond Gionet, s’attendait lui
aussi a ce que des projets concrets
ressortent de ce sommet. Mais il
n’est pas décu pour autant. “C’est

pas vraiment facile de faire un
projet collectif en deux ou trois
jours.”

Mais n’est-il pas difficile
pour les francophones. d’étre
entrepreneurs ? “Nous sommes la
premiére génération

_@ entrepreneurs. Regardez nos

réussites et imaginez ce que ca va
donner avec la deuxiéme et la
troisiéme génération”, lance sur
un ton optimiste M. Gionet.
Pourle président du Conseil
canadien de la coopération, il est

- important que les jeunes arrétent

de croire et de penser qu’ils vont
obtenir des emplois en sortant de
Vécole, grace aux multinationales
et A I’Etat. Il ne croit pas et il n’a
jamais cru au role de l’Etat dans
’économie. “Ce n’est plus vrai.
Il va falloir étre inventif,
imaginatif et patenteux.” Et croire
a la formule coopérative.

APF

Clin d'oeil

UN FOMEDR CANADIEN su
FUME DES CleARenTeS De CONTERIS

CEU MACK cs
feST A Moi/ J

Président-directeur : Jacques Baillaut
Rédacteur en chef: Frédéric Lenoir

Journaliste : Pierre Longnus
Infographisme : Suzanne Bélanger

Catherine Lannoy.

— Le Saleil

Le seul journal en frangais de la Colombie-Britannique

Administration et gestion : Noélle Mathis
Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone)
Collaborateurs : Claudine Lavallée, Jean-Claude Boyer,

Collaborateurs Arts et spectacles : Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour,
* Marie Michaud, Marc Fournier, Yvan Brunet, Claire Bédat, Louis Anctil.

Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi

Toute correspondance dojt étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main,
Vancouver, C.-B., V6A 2W3.
Tél : (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax : 683-9686.

L'abonnement annuel coite 25$ au Canada, 30$ a l'étranger.

Le journal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée.
Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624

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